Mon album préféré: Louve. Une superbe série jusqu'à Arachnéa exclue. A partir de cet album, aïe aïe aïe, le syndrome Van Hamme se met en marche: histoires convenues, commerciales, à n'en plus finir. C'est à se demander d'ailleurs si ça vient de l'épuisement thématique de la série elle-même, ou bien du fait que le scénariste est débordé face à tous ses succès (XIII, Largo Winch...).
Le dessin de Rosinki, j'adore, c'est très bien adapté. On ne peut pas parler de BD historique bien que la série soit ancrée dans l'époque de l'an mille, on devine plus les pays et les peuplades qu'on ne les découvre...
Thorgal est un type sympa, Aaricia est attachante et Kriss de Valnor aussi...par moments ! Les enfants sont adorables. Ces personnages ne sont pas pour rien dans l'attrait de la série. La thématique est en général: Thorgal et sa famille n'aspirent qu'à la tranquillité et au bonheur, mais sont constamment confrontés à la cruauté des hommes et des dieux. Souvent manichéen, mais quel bon divertissement !
Quand ça paraissait dans le journal de Tintin il y a 20 ans, je trouvais ça vraiment quelconque. Il faut dire que 1) c'était franchement décalé par rapport aux autres séries, avec parfois 1 bulle en 2 planches; 2) il valait mieux avoir suivi l'histoire dès le début pour comprendre; 3) les albums de Cosey méritent un beau papier, de beaux albums, tant le graphisme est important. Donc ce n'est pas dans "Tintin" que l'on pouvait le mieux percevoir la qualité de "Jonathan".
Aujourd'hui, j'adore Cosey, c'est un auteur merveilleux, excellent graphiste, coloriste, qui sait transmettre des histoires pleines d'émotion, sans sombrer dans le pur sentimentalisme car mine de rien, les intrigues sont bien là. Il alterne les Jonathan et les "One Shot" dans la collection Aire Libre avec un égal bonheur.
Les premiers Jonathan recèlent beaucoup de petites imperfections, mais la série se bonifie ensuite. Merci et bravo à cet auteur de faire des oeuvres aussi belles et originales.
Certaines oeuvres de Manara sont loin de m'avoir convaincu, mais j'adore les 2 premiers Giuseppe Bergman ; il y a un charme qui transcende l'histoire. C'est complètement décousu, les scènes sont parfois réalistes avec des petits bouts d'histoires "d'aventure", pour d'autres l'onirisme prend le dessus. C'est que le héros aspire à l'aventure, l'évasion, mais se retrouve en général confronté à la médiocrité des situations ordinaires. Thème ambitieux, mais Manara devait aussi pas mal fumer à l'époque, ça en désorientera plus d'un. Mais personnellement, j'adore, le dessin est superbe, j'ai l'impression parfois de le lire en couleurs alors qu'il ne l'est pas. Excellent.
Benoît Brisefer: une série superbe pour l'enfant que j'étais. Peyo est un fabuleux narrateur et le fantasme du garçon super fort est très bien exploité.
Comme souvent, ça se dégrade au bout de quelques albums, quand le créateur n'y est plus vraiment ou plus du tout: à partir de "Lady Dolphine" inclus, évitez. Mais les premiers sont vraiment bien.
On n'attendait pas spécialement Mardon dans ce registre. Il dresse ici une galerie de personnages dont les destins se croisent au fil du hasard (façon "Magnolia", le côté baroque en moins, la simplicité en plus). Un récit multiple constitué par autant d'historiettes que de personnages. Parfois un peu attendus, par moments beaucoup plus pertinents, les caractères dressés par Mardon sont attachants et crédibles, l’auteur semble disposer d’un vrai talent pour mettre en scène avec finesse les attitudes, les expressions. Une belle réussite.
C'est une BD remarquable, qui était peut-être "d'anticipation" quand elle a été réalisée il y a une petite vingtaine d'années, mais dont les thèmes sont malheureusement très actuels: les citoyens de seconde zone en situation irrégulière; les employés de bureau faisant un travail complêtement débile et inutile, mais qui s'en foutent du moment qu'ils sont payés; la carte-qui-fait-tout: carte bleue, carte vitale, carte d'identité, etc, au détriment de la confidentialité; les vacances obligées si vous ne voulez pas passer pour un demeuré...
On peut juste reprocher qu'avec la densité de chacun de ces thèmes, il n'y ait que des histoires un peu courtes.
J'entends dire du bien de cette série depuis des années mais, à cause des couvertures et du titre un brin impressionnant (on est bête, parfois!) je ne l'ai lue que récemment. Par contre, là je me suis envoyé les 5 tomes en quelques jours !!
David B. a de toute évidence un imaginaire exubérant, beaucoup de courage et d'honnêteté lorsqu'il décrit sa relation avec son frère.
Et cette façon d'exprimer tout ce qui est abstrait, et notamment le trop plein de ses émotions, en employant des métaphores visuelles qui m'évoque l'univers aztèque (impression très perso), en nourrissant ces planches de sortes de frises ou d'animaux fantastiques, de guerriers de toutes sortes,...
Tout concourt à faire de "L'Ascension du Haut-mal" une BD à part, au symbolisme très riche (l'image de son frère qui arrive à l'hôpital avec sa maladie et, dans sa chambre, la range dans un placard comme un fardeau monstrueux qui ne le quitte jamais, c'est simple, mais génial !), et un témoignage poignant autant que sans concession sur l'épilepsie vécue au quotidien. Mais, c'est aussi plus que cela, comment un enfant confronté à cette situation va développer un système de défense par la création d'un monde imaginaire et un moyen d'expression : le dessin et comment celui-ci va transformer sa vie.
C'est très fort !
Voilà un manga vraiment sympa mettant en scène des histoires totalement délirantes avec poursuites effrénées à la clé...
Les persos sont nombreux mais ont chacun une mentalité propre.
L'humour est omniprésent pour le plus grand plaisir des lecteurs !
Les dessins sont soignés, rien à redire là-dessus.
Seul bémol : la fin "passe-partout" en décalage avec l'esprit du manga...
Très, très bonne série. Dessin de très bonne facture et histoires très bien ficelées. A ma connaissance, curieusement, aucune saga de ce genre n'avait été traitée auparavant en BD (une famille qui développe en quelques générations un empire industriel après être parti de rien). Il vaut mieux lire les albums dans l'ordre.
C'est dans cette série que Van Hamme donne vraiment toute la mesure de son talent: personnages tranchés comme d'habitude, mais finalement plus complexes qu'on se l'imagine de prime abord. Et ici, pas de rallonge à n'en plus finir comme dans XIII ou Largo Winch... Vraiment bien.
J'ai vraiment bien aimé les 3 premiers tomes. Dans les 2 premiers, les personnages principaux vivent des conflits intérieurs très intéressants. Dans le 3ème, l'intrigue est particulièrement bien menée, et le méchant particulièrement réussi, ça mériterait largement une version cinématographique.
Pour les autres tomes, j'ai lu un peu trop rapidement sans doute, car j'ai l'impression que les scénarios, sans être mauvais, sont d'un moindre niveau, surtout ceux ayant lieu au XIXème siècle. Ou alors, il faudrait essayer de les relire du 1 au 10, maintenant que la série est complètement terminée, pour mieux percevoir le fil conducteur.
Je n'achèterai sans doute pas l'ensemble des albums, mais le concept très original permet justement de considérer ces albums en tant que "one shot" indépendants les uns des autres et ça, c'est déjà très appréciable.
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Thorgal
Mon album préféré: Louve. Une superbe série jusqu'à Arachnéa exclue. A partir de cet album, aïe aïe aïe, le syndrome Van Hamme se met en marche: histoires convenues, commerciales, à n'en plus finir. C'est à se demander d'ailleurs si ça vient de l'épuisement thématique de la série elle-même, ou bien du fait que le scénariste est débordé face à tous ses succès (XIII, Largo Winch...). Le dessin de Rosinki, j'adore, c'est très bien adapté. On ne peut pas parler de BD historique bien que la série soit ancrée dans l'époque de l'an mille, on devine plus les pays et les peuplades qu'on ne les découvre... Thorgal est un type sympa, Aaricia est attachante et Kriss de Valnor aussi...par moments ! Les enfants sont adorables. Ces personnages ne sont pas pour rien dans l'attrait de la série. La thématique est en général: Thorgal et sa famille n'aspirent qu'à la tranquillité et au bonheur, mais sont constamment confrontés à la cruauté des hommes et des dieux. Souvent manichéen, mais quel bon divertissement !
Jonathan
Quand ça paraissait dans le journal de Tintin il y a 20 ans, je trouvais ça vraiment quelconque. Il faut dire que 1) c'était franchement décalé par rapport aux autres séries, avec parfois 1 bulle en 2 planches; 2) il valait mieux avoir suivi l'histoire dès le début pour comprendre; 3) les albums de Cosey méritent un beau papier, de beaux albums, tant le graphisme est important. Donc ce n'est pas dans "Tintin" que l'on pouvait le mieux percevoir la qualité de "Jonathan". Aujourd'hui, j'adore Cosey, c'est un auteur merveilleux, excellent graphiste, coloriste, qui sait transmettre des histoires pleines d'émotion, sans sombrer dans le pur sentimentalisme car mine de rien, les intrigues sont bien là. Il alterne les Jonathan et les "One Shot" dans la collection Aire Libre avec un égal bonheur. Les premiers Jonathan recèlent beaucoup de petites imperfections, mais la série se bonifie ensuite. Merci et bravo à cet auteur de faire des oeuvres aussi belles et originales.
Giuseppe Bergman
Certaines oeuvres de Manara sont loin de m'avoir convaincu, mais j'adore les 2 premiers Giuseppe Bergman ; il y a un charme qui transcende l'histoire. C'est complètement décousu, les scènes sont parfois réalistes avec des petits bouts d'histoires "d'aventure", pour d'autres l'onirisme prend le dessus. C'est que le héros aspire à l'aventure, l'évasion, mais se retrouve en général confronté à la médiocrité des situations ordinaires. Thème ambitieux, mais Manara devait aussi pas mal fumer à l'époque, ça en désorientera plus d'un. Mais personnellement, j'adore, le dessin est superbe, j'ai l'impression parfois de le lire en couleurs alors qu'il ne l'est pas. Excellent.
Benoit Brisefer
Benoît Brisefer: une série superbe pour l'enfant que j'étais. Peyo est un fabuleux narrateur et le fantasme du garçon super fort est très bien exploité. Comme souvent, ça se dégrade au bout de quelques albums, quand le créateur n'y est plus vraiment ou plus du tout: à partir de "Lady Dolphine" inclus, évitez. Mais les premiers sont vraiment bien.
Corps à corps (Aire Libre)
On n'attendait pas spécialement Mardon dans ce registre. Il dresse ici une galerie de personnages dont les destins se croisent au fil du hasard (façon "Magnolia", le côté baroque en moins, la simplicité en plus). Un récit multiple constitué par autant d'historiettes que de personnages. Parfois un peu attendus, par moments beaucoup plus pertinents, les caractères dressés par Mardon sont attachants et crédibles, l’auteur semble disposer d’un vrai talent pour mettre en scène avec finesse les attitudes, les expressions. Une belle réussite.
S.O.S. Bonheur
C'est une BD remarquable, qui était peut-être "d'anticipation" quand elle a été réalisée il y a une petite vingtaine d'années, mais dont les thèmes sont malheureusement très actuels: les citoyens de seconde zone en situation irrégulière; les employés de bureau faisant un travail complêtement débile et inutile, mais qui s'en foutent du moment qu'ils sont payés; la carte-qui-fait-tout: carte bleue, carte vitale, carte d'identité, etc, au détriment de la confidentialité; les vacances obligées si vous ne voulez pas passer pour un demeuré... On peut juste reprocher qu'avec la densité de chacun de ces thèmes, il n'y ait que des histoires un peu courtes.
L'Ascension du Haut Mal
J'entends dire du bien de cette série depuis des années mais, à cause des couvertures et du titre un brin impressionnant (on est bête, parfois!) je ne l'ai lue que récemment. Par contre, là je me suis envoyé les 5 tomes en quelques jours !! David B. a de toute évidence un imaginaire exubérant, beaucoup de courage et d'honnêteté lorsqu'il décrit sa relation avec son frère. Et cette façon d'exprimer tout ce qui est abstrait, et notamment le trop plein de ses émotions, en employant des métaphores visuelles qui m'évoque l'univers aztèque (impression très perso), en nourrissant ces planches de sortes de frises ou d'animaux fantastiques, de guerriers de toutes sortes,... Tout concourt à faire de "L'Ascension du Haut-mal" une BD à part, au symbolisme très riche (l'image de son frère qui arrive à l'hôpital avec sa maladie et, dans sa chambre, la range dans un placard comme un fardeau monstrueux qui ne le quitte jamais, c'est simple, mais génial !), et un témoignage poignant autant que sans concession sur l'épilepsie vécue au quotidien. Mais, c'est aussi plus que cela, comment un enfant confronté à cette situation va développer un système de défense par la création d'un monde imaginaire et un moyen d'expression : le dessin et comment celui-ci va transformer sa vie. C'est très fort !
Love Hina
Voilà un manga vraiment sympa mettant en scène des histoires totalement délirantes avec poursuites effrénées à la clé... Les persos sont nombreux mais ont chacun une mentalité propre. L'humour est omniprésent pour le plus grand plaisir des lecteurs ! Les dessins sont soignés, rien à redire là-dessus. Seul bémol : la fin "passe-partout" en décalage avec l'esprit du manga...
Les Maîtres de l'Orge
Très, très bonne série. Dessin de très bonne facture et histoires très bien ficelées. A ma connaissance, curieusement, aucune saga de ce genre n'avait été traitée auparavant en BD (une famille qui développe en quelques générations un empire industriel après être parti de rien). Il vaut mieux lire les albums dans l'ordre. C'est dans cette série que Van Hamme donne vraiment toute la mesure de son talent: personnages tranchés comme d'habitude, mais finalement plus complexes qu'on se l'imagine de prime abord. Et ici, pas de rallonge à n'en plus finir comme dans XIII ou Largo Winch... Vraiment bien.
Le Décalogue
J'ai vraiment bien aimé les 3 premiers tomes. Dans les 2 premiers, les personnages principaux vivent des conflits intérieurs très intéressants. Dans le 3ème, l'intrigue est particulièrement bien menée, et le méchant particulièrement réussi, ça mériterait largement une version cinématographique. Pour les autres tomes, j'ai lu un peu trop rapidement sans doute, car j'ai l'impression que les scénarios, sans être mauvais, sont d'un moindre niveau, surtout ceux ayant lieu au XIXème siècle. Ou alors, il faudrait essayer de les relire du 1 au 10, maintenant que la série est complètement terminée, pour mieux percevoir le fil conducteur. Je n'achèterai sans doute pas l'ensemble des albums, mais le concept très original permet justement de considérer ces albums en tant que "one shot" indépendants les uns des autres et ça, c'est déjà très appréciable.