Cette série qui faillit s'appeler "Addidas mais pas comme les chaussures" est une belle réussite, comme tout ce que j'ai pu lire de Peeters jusqu'à présent (même s'il n'est qu'au dessin ici). Ce qui est surprenant c'est que je suis loin d'être fan de tout ce que j'ai pu lire de Wazem par contre.
Le dessin de Peeters est toujours aussi touchant, à l'identique d'une histoire mêlant allégrement cheminées, maladie inconnue et gros gorilles. J'aime cet enchevêtrement de situations, ces touches de poésie, la finesse qui se dégage de cette série. Dommage que ça se lise si rapidement, je suis d'accord avec ThePat, un autre format aurait été nettement plus adéquat.
Tome 1 :
Un dessin bon, tout simple, sans recherche de détails superflus. Le trait m'a fait penser au style de Davodeau sans que je sois suffisamment technique pour dire si c'est vraiment le même genre ou non. Quoiqu'il en soit, je le trouve très agréable à lire, très sympa, avec un unique petit défaut sur les nez des personnages que je trouve un peu ratés mais c'est franchement secondaire.
Concernant l'histoire, elle est tout pareil : vraiment sympa et agréable à lire.
On se place dans l'Allemagne des années 30 mais du point de vue d'un jeune d'une famille très bien intégrée dans le milieu petit bourgeois allemand. Il n'y a presque aucun manichéisme dans le récit, ce qui est très frais et nouveau (à ma connaissance) pour une BD qui prend pour décor cette époque là. Le père du héros en est le parfait exemple : il soutient ouvertement les nazis car il est persuadé qu'eux-seuls sauront redresser l'Allemagne, mais d'un autre côté il ne voit pas de raison de s'acharner sur des juifs qu'il apprécie et en même temps il n'ose pas agir contre cela. Un tel réalisme m'a fait me demander si les auteurs n'étaient pas eux-mêmes allemands tant on plonge dans ce monde quotidien de l'allemagne des années 30 en s'y croyant.
Quant au reste de l'histoire, il est tout aussi équilibré, juste et touchant. L'amour timide du héros est beau tout en étant réaliste, difficile tout en n'étant pas dramatique (du moins par encore dans le tome 1). Quant au héros lui-même, on y croirait, on s'y attache ainsi qu'à ses relations avec ses amis et ses connaissances.
Une BD tout en finesse et en simplicité, agréable, intelligente.
Tome 2 :
Le tome 2 est nettement décevant comparé au premier, aussi bien au niveau du dessin et des couleurs que du scénario.
Déjà, même s'il reprend le même héros, il le place ailleurs et plusieurs années plus tard dans un contexte qui est bien différent de celui du tome 1. C'en est presque une autre BD de ce point de vue là, pas une suite directe.
Ensuite, le dessin n'a plus du tout le même charme et la même réussite à mes yeux.
Et quant à l'histoire, elle n'a rien de captivant, parfois même ennuyeuse. Et au final, elle ne mène à rien, tant et si bien qu'on en oublie l'ensemble assez rapidement. L'impression de lire du vent, même si ce vent n'est pas désagréable à lire et pas inintéressant par moments.
Bref, le tome 2 est juste pas mal. En attendant une éventuelle bonne surprise pour le tome 3, préférez-y le tome 1 qui se suffit à lui-même.
Achetée à la suite de vos remarques et avis... cette Bd m'a plu !
Difficile par nature, je vous remercie, ici, tous, de m'avoir fait acquérir cette oeuvre.
Simple, sobre... le dessin n'en reste pas moins très efficace !
Le storyboard, quant à lui est vraiment ficelé comme un film américain...
non pas dans la sur-dose d'effets spéciaux mais dans l'équilibre quasi parfait entre
calme (découverte des persos) et rebondissements...
Bref... cette série à la côte...
En tout cas elle est côtée au triple chez moi :)
Ce premier opus est vraiment beau, autant intérieurement qu'extérieurement d'ailleurs. Les dessins sont très réussis, mais ce sont surtout les couleurs qui me laissent sans voix.
C'est plutôt pas trop rapide, mais c'est tellement en accord avec le climat écrasant qui est décrit. En plus l'album mèle habilement la simplicité et la douceur des ces enfants avec la dureté de ces êtres.
C'est agréable à lire, prenant et beau, que demander de plus? La suite peut-être...
Le dessin de Marini est très beau et très maîtrisé, c’est très agréable à lire, avec des tons très bien choisis, participant à l’ambiance et "donnant le ton" des événements. Les regards et expressions des personnages sont très bien réalisés, comme les décors, les cadrages et la mise en page.
L’histoire est bien construite, il y a du suspens, on suit le héros avec intérêt. La fin est un peu commune, mais ça reste un bon scénario.
Je conseille ce diptyque sans hésitation.
Arf ! :)
Très bel album !
Les dessins sont magnifiques. Le noir et blanc est vraiment maîtrisé, et j’ai envie de dire que c’est un vrai noir et blanc dans le sens où l’auteur s’en sert vraiment. Il faut dire que cette histoire se déroulant pour une grande part la nuit et/ou dans la neige aide à une utilisation optimale des contrastes.
Et puis c’est très réussi: les expressions des personnages, les décors, la mise en page... Chapeau !
Quant au scénario, on est de suite pris dans l’histoire, on suit l’enquête avec intérêt et curiosité, dès le prologue. L’auteur nous fait entrer dans cet espèce de huis clos avec une facilité déconcertante. Et puis on est surpris par le dénouement.
Un bon scénario donc, même s’il laisse un petit sentiment bizarre de frustration (parce que ça finit trop vite ?).
Un album qui donne envie de mieux connaître l’œuvre de son auteur.
Ce qui frappe de suite, c’est le dessin de Vanoli. Son style particulier peut plaire ou déplaire, il est assez bizarre (les nez en particulier) mais il me plaît. Je trouve notamment certaines expressions de personnages remarquables (le narrateur au poste de police p.19, par exemple) et j’apprécie les grandes cases qui sont très belles.
L’histoire, elle aussi, est assez particulière: fantaisiste et drôle (le passage juste avant que les hommes réembarquent est même assez déjanté). C’est une légende qui nous est ici contée, un agréable conte fantastique (ça tombe bien, j’aime beaucoup les nouvelles fantastiques).
Le tout est bien amené, avec plusieurs narrateurs et impliquant les deux récits dans un contexte assez amusant (l’homme emmené au poste de police). Il n’y a pas de faux pas, c’est très bien construit.
A découvrir !
Le dessin d’Alfred me plaît beaucoup. Si la couleur s’accordait remarquablement avec ce style dans Abraxas et apportait un plus, le noir et blanc n’est pas mal du tout.
Les personnages secondaires (les scruteurs, les messagers) sont assez similaires pour être presque anonymes et n’avoir un sens que dans le groupe, et assez différents pour qu’on se rende compte de leur diversité (d’ailleurs, Michel a un fichu caractère, Raoûl est mystique, Barnabé est curieux et bavard, quant à Marcel, quel chic type ! ;) ).
Le scénario est basé sur l’absurde. Paul, le personnage principal, part pour une quête futile, il pense d’ailleurs que sa mission n’arrivera jamais à son terme, mais cela lui permet d’éviter 20 ans de prison pour avoir chanter une chanson faisant soi-disant "outrage aux bonnes mœurs". En chemin, il va rencontrer Virginie. Il va surtout se poser beaucoup de questions sur la digue. Il y a pour lui une remise en question de la vie.
J’apprécie l’humour de certaines situations (avec les scruteurs, chez les religieux qui se disputent pour savoir quelles lignes du "LivrUnique" il faut lire ou au carrefour) et de certaines répliques (lors de l’arrestation, avec les religieux ou encore le questionnement de Paul devant le père de Virginie), ainsi que de quelques expressions de visages (Paul après sa nuit avec Virginie, Paul et Virginie devant le guichet des Archipithèques…).
Un bel album, que j’ai plus apprécié pour son côté amusant que pour la remise en question qu’elle contient, car ce côté de l’histoire reste un peu creux et ordinaire.
Ceci est une excellente série qui va durer environ 5 ans cad à peu près 70 épisodes. Ce recueil en comporte 5. Elle est une des meilleures séries du moment aux Etats-Unis et promet beaucoup.
C'est l'histoire d'un monde où un évènement provoque la mort de tous les hommes de la planète excepté le héros et son singe. Il évolue ensuite dans ce monde à la recherche de sa petite amie, obligé de se cacher de tous sous peine de tomber sur certaines femmes hystériques, tout cela doublé de l'énigme de la disparition des hommes et d'une mystérieuse amulette. Dis comme cela, ça ne paye pas de mine mais le style est vraiment bon, l'histoire très bien menée et nous tient en haleine.
Il faut attendre patiemment les prochains excellents épisodes dans la parution française pour avoir droit à la suite. Moi en tous cas j'adore.
Autre point pour ceux qui ont du mal avec les comics : pas besoin d'avoir lu les 300 derniers épisodes afin de comprendre (genre X-Men (qui n'en est pas moins excellent)), cette histoire est toute nouvelle donc PROFITEZ-EN.
Vraiment très sympa cette BD de Davodeau. Autour du thème universel de la bande de potes qui part en vacances ensemble, Davodeau propose un portrait fin et joyeux d'une bande, qui un peu à l'image de celle de "Mes meilleurs copains", s'est un peu encroutée ou embourgeoisée. L'ensemble et vraiment marrant même si trop moralisateur, comme c'est malheureusement souvent le cas avec cet auteur (c'est est parfois risible comme la scène du supermarché que soulignait ArzaK). On peut pas dire que l'intrigue donne des frissons mais Davodeau n'a pas son pareil pour planter son univers et faire intéragir ses personnages avec un naturel déconcertant. Le dessin est conforme à l'habitude, pas super soigné mais instinctif et plaisant.
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Koma
Cette série qui faillit s'appeler "Addidas mais pas comme les chaussures" est une belle réussite, comme tout ce que j'ai pu lire de Peeters jusqu'à présent (même s'il n'est qu'au dessin ici). Ce qui est surprenant c'est que je suis loin d'être fan de tout ce que j'ai pu lire de Wazem par contre. Le dessin de Peeters est toujours aussi touchant, à l'identique d'une histoire mêlant allégrement cheminées, maladie inconnue et gros gorilles. J'aime cet enchevêtrement de situations, ces touches de poésie, la finesse qui se dégage de cette série. Dommage que ça se lise si rapidement, je suis d'accord avec ThePat, un autre format aurait été nettement plus adéquat.
Amours fragiles
Tome 1 :
Un dessin bon, tout simple, sans recherche de détails superflus. Le trait m'a fait penser au style de Davodeau sans que je sois suffisamment technique pour dire si c'est vraiment le même genre ou non. Quoiqu'il en soit, je le trouve très agréable à lire, très sympa, avec un unique petit défaut sur les nez des personnages que je trouve un peu ratés mais c'est franchement secondaire.
Concernant l'histoire, elle est tout pareil : vraiment sympa et agréable à lire.
On se place dans l'Allemagne des années 30 mais du point de vue d'un jeune d'une famille très bien intégrée dans le milieu petit bourgeois allemand. Il n'y a presque aucun manichéisme dans le récit, ce qui est très frais et nouveau (à ma connaissance) pour une BD qui prend pour décor cette époque là. Le père du héros en est le parfait exemple : il soutient ouvertement les nazis car il est persuadé qu'eux-seuls sauront redresser l'Allemagne, mais d'un autre côté il ne voit pas de raison de s'acharner sur des juifs qu'il apprécie et en même temps il n'ose pas agir contre cela. Un tel réalisme m'a fait me demander si les auteurs n'étaient pas eux-mêmes allemands tant on plonge dans ce monde quotidien de l'allemagne des années 30 en s'y croyant.
Quant au reste de l'histoire, il est tout aussi équilibré, juste et touchant. L'amour timide du héros est beau tout en étant réaliste, difficile tout en n'étant pas dramatique (du moins par encore dans le tome 1). Quant au héros lui-même, on y croirait, on s'y attache ainsi qu'à ses relations avec ses amis et ses connaissances.
Une BD tout en finesse et en simplicité, agréable, intelligente.
Tome 2 :
Le tome 2 est nettement décevant comparé au premier, aussi bien au niveau du dessin et des couleurs que du scénario.
Déjà, même s'il reprend le même héros, il le place ailleurs et plusieurs années plus tard dans un contexte qui est bien différent de celui du tome 1. C'en est presque une autre BD de ce point de vue là, pas une suite directe.
Ensuite, le dessin n'a plus du tout le même charme et la même réussite à mes yeux.
Et quant à l'histoire, elle n'a rien de captivant, parfois même ennuyeuse. Et au final, elle ne mène à rien, tant et si bien qu'on en oublie l'ensemble assez rapidement. L'impression de lire du vent, même si ce vent n'est pas désagréable à lire et pas inintéressant par moments.
Bref, le tome 2 est juste pas mal. En attendant une éventuelle bonne surprise pour le tome 3, préférez-y le tome 1 qui se suffit à lui-même.
Candélabres
Achetée à la suite de vos remarques et avis... cette Bd m'a plu ! Difficile par nature, je vous remercie, ici, tous, de m'avoir fait acquérir cette oeuvre. Simple, sobre... le dessin n'en reste pas moins très efficace ! Le storyboard, quant à lui est vraiment ficelé comme un film américain... non pas dans la sur-dose d'effets spéciaux mais dans l'équilibre quasi parfait entre calme (découverte des persos) et rebondissements... Bref... cette série à la côte... En tout cas elle est côtée au triple chez moi :)
Où le regard ne porte pas...
Ce premier opus est vraiment beau, autant intérieurement qu'extérieurement d'ailleurs. Les dessins sont très réussis, mais ce sont surtout les couleurs qui me laissent sans voix. C'est plutôt pas trop rapide, mais c'est tellement en accord avec le climat écrasant qui est décrit. En plus l'album mèle habilement la simplicité et la douceur des ces enfants avec la dureté de ces êtres. C'est agréable à lire, prenant et beau, que demander de plus? La suite peut-être...
l'Etoile du Désert
Le dessin de Marini est très beau et très maîtrisé, c’est très agréable à lire, avec des tons très bien choisis, participant à l’ambiance et "donnant le ton" des événements. Les regards et expressions des personnages sont très bien réalisés, comme les décors, les cadrages et la mise en page. L’histoire est bien construite, il y a du suspens, on suit le héros avec intérêt. La fin est un peu commune, mais ça reste un bon scénario. Je conseille ce diptyque sans hésitation.
La Bête
Arf ! :) Très bel album ! Les dessins sont magnifiques. Le noir et blanc est vraiment maîtrisé, et j’ai envie de dire que c’est un vrai noir et blanc dans le sens où l’auteur s’en sert vraiment. Il faut dire que cette histoire se déroulant pour une grande part la nuit et/ou dans la neige aide à une utilisation optimale des contrastes. Et puis c’est très réussi: les expressions des personnages, les décors, la mise en page... Chapeau ! Quant au scénario, on est de suite pris dans l’histoire, on suit l’enquête avec intérêt et curiosité, dès le prologue. L’auteur nous fait entrer dans cet espèce de huis clos avec une facilité déconcertante. Et puis on est surpris par le dénouement. Un bon scénario donc, même s’il laisse un petit sentiment bizarre de frustration (parce que ça finit trop vite ?). Un album qui donne envie de mieux connaître l’œuvre de son auteur.
La Chasse-Galerie
Ce qui frappe de suite, c’est le dessin de Vanoli. Son style particulier peut plaire ou déplaire, il est assez bizarre (les nez en particulier) mais il me plaît. Je trouve notamment certaines expressions de personnages remarquables (le narrateur au poste de police p.19, par exemple) et j’apprécie les grandes cases qui sont très belles. L’histoire, elle aussi, est assez particulière: fantaisiste et drôle (le passage juste avant que les hommes réembarquent est même assez déjanté). C’est une légende qui nous est ici contée, un agréable conte fantastique (ça tombe bien, j’aime beaucoup les nouvelles fantastiques). Le tout est bien amené, avec plusieurs narrateurs et impliquant les deux récits dans un contexte assez amusant (l’homme emmené au poste de police). Il n’y a pas de faux pas, c’est très bien construit. A découvrir !
La Digue
Le dessin d’Alfred me plaît beaucoup. Si la couleur s’accordait remarquablement avec ce style dans Abraxas et apportait un plus, le noir et blanc n’est pas mal du tout. Les personnages secondaires (les scruteurs, les messagers) sont assez similaires pour être presque anonymes et n’avoir un sens que dans le groupe, et assez différents pour qu’on se rende compte de leur diversité (d’ailleurs, Michel a un fichu caractère, Raoûl est mystique, Barnabé est curieux et bavard, quant à Marcel, quel chic type ! ;) ). Le scénario est basé sur l’absurde. Paul, le personnage principal, part pour une quête futile, il pense d’ailleurs que sa mission n’arrivera jamais à son terme, mais cela lui permet d’éviter 20 ans de prison pour avoir chanter une chanson faisant soi-disant "outrage aux bonnes mœurs". En chemin, il va rencontrer Virginie. Il va surtout se poser beaucoup de questions sur la digue. Il y a pour lui une remise en question de la vie. J’apprécie l’humour de certaines situations (avec les scruteurs, chez les religieux qui se disputent pour savoir quelles lignes du "LivrUnique" il faut lire ou au carrefour) et de certaines répliques (lors de l’arrestation, avec les religieux ou encore le questionnement de Paul devant le père de Virginie), ainsi que de quelques expressions de visages (Paul après sa nuit avec Virginie, Paul et Virginie devant le guichet des Archipithèques…). Un bel album, que j’ai plus apprécié pour son côté amusant que pour la remise en question qu’elle contient, car ce côté de l’histoire reste un peu creux et ordinaire.
Y Le Dernier Homme
Ceci est une excellente série qui va durer environ 5 ans cad à peu près 70 épisodes. Ce recueil en comporte 5. Elle est une des meilleures séries du moment aux Etats-Unis et promet beaucoup. C'est l'histoire d'un monde où un évènement provoque la mort de tous les hommes de la planète excepté le héros et son singe. Il évolue ensuite dans ce monde à la recherche de sa petite amie, obligé de se cacher de tous sous peine de tomber sur certaines femmes hystériques, tout cela doublé de l'énigme de la disparition des hommes et d'une mystérieuse amulette. Dis comme cela, ça ne paye pas de mine mais le style est vraiment bon, l'histoire très bien menée et nous tient en haleine. Il faut attendre patiemment les prochains excellents épisodes dans la parution française pour avoir droit à la suite. Moi en tous cas j'adore. Autre point pour ceux qui ont du mal avec les comics : pas besoin d'avoir lu les 300 derniers épisodes afin de comprendre (genre X-Men (qui n'en est pas moins excellent)), cette histoire est toute nouvelle donc PROFITEZ-EN.
Quelques jours avec un menteur
Vraiment très sympa cette BD de Davodeau. Autour du thème universel de la bande de potes qui part en vacances ensemble, Davodeau propose un portrait fin et joyeux d'une bande, qui un peu à l'image de celle de "Mes meilleurs copains", s'est un peu encroutée ou embourgeoisée. L'ensemble et vraiment marrant même si trop moralisateur, comme c'est malheureusement souvent le cas avec cet auteur (c'est est parfois risible comme la scène du supermarché que soulignait ArzaK). On peut pas dire que l'intrigue donne des frissons mais Davodeau n'a pas son pareil pour planter son univers et faire intéragir ses personnages avec un naturel déconcertant. Le dessin est conforme à l'habitude, pas super soigné mais instinctif et plaisant.