Oeuvre pré-Akira, attention à ne pas la prendre pour autant pour sa petite soeur ! Domu n'est pas Akira dans l'univers, seulement dans le dessin et un tant soit peu dans la mise en scène ! Akira est lui un indispensable, Domu permet de prolonger le plaisir ou de se familiariser doucement à la mise en scène de Otomo.
Question scénario, on retrouve le style du mangaka : on commence en douceur avec une mise en place de l'univers et de l'intrigue sans pour autant laisser paraitre que d'ici quelques chapitres, tout va vous péter à la gueule... on est vraiment à 100 km de s'imaginer se qu'il se passe dans ces immeubles ! Et quand viens le réel problème, c'est le suspens qui prend le pas avec une histoire bien rythmée qui donne vraiment envie de lire la suite.
Je conseille donc l'achat de ce manga qui certes n'est pas au niveau d'un Akira, mais qui reste excellent pour une histoire qui tient dans un seul livre !
Bonne petite histoire qui ne dure pas 20 à 30 volumes, avec des persos bien campés, sans les traditionnelles nunuches de service du genre. Dans l'ensemble, c'est bien dessiné, lisible et agréable à l'oeil. Quelques petites culottes et soutifs trainent ci et là, mais c'est classique pour le lectorat d'origine, un passage obligé, diront-nous.
Certains passages sont complètement à la masse et font bien rire, d'autres sont romantiques en diable. De plus, c'est vraiment bien fait, surtout si je compare à d'autres mangas +/- dans le même créneau. Bref, agréablement surpris.
Pas l'histoire du siècle, mais quelque chose de très honnête qui fait plaisir à relire par la suite.
Oui, on a le net sentiment de n'avoir pas été floué en achetant ces 4 tomes.
Dans un style graphique assez proche de celui de Frederick Peeters, Graig Thompson nous offre ses souvenirs de jeunesse et d'adolescence.
Souvenirs marqués par le poids du puritanisme américain, par le lycée mais surtout souvenirs bercés par les histoires d'amours ou plutôt par sa grande histoire d'amour, Raina.
Ce récit autobiographique est magnifiquement mis en page, et les scènes oniriques sont illustrées de façon magistrale.
J'ai trouvé les dernières pages (chapitre intitulé "note de bas de page") bouleversantes.
Il s'agit là d'un livre incontournable. Tous les thèmes sont abordés : amours, illusions, religion, désillusions, famille...et même le mythe de la grotte de Socrate.
La magie de ce livre de 600 pages est aussi de nous remémorer nos propres souvenirs.
Conseil de lecture : installez-vous confortablement dans un fauteuil et éteignez téléviseurs, portables, et autres parasites pour apprécier à sa juste valeur ce chef-d'oeuvre.
Et après la lecture, souvenez-vous....
Capitalisant sur le récent succès mérité du film "The Dark Knight" et misant sur le coté noir et désabusé de son protagoniste, Azzarello propose une version adulte et acide du Joker.
La grande force de ce roman graphique, outre le fait que les dessins sont absolument superbement mis en couleurs, c'est que tout se déroule non pas des yeux et de l'opinion de Batman mais d'un banal homme de main, Jonny Frost, dont l'admiration et la dévotion pour son maître en font le témoin idéal de ses exactions.
Car de la violence il y en a dans ce comics, le Joker est bien le mal absolu dont la présence néfaste écrase chaque page sans dessein particulier où il croisera des représentations nouvelles et réalistes du Pingouin, Double Face et un Killer Croc totalement inédit dans son approche graphique.
Le maitre mot est donc : réalisme ! Pas de gadgets, pas de pouvoirs, il s'agirait presque d'une banale histoire de gangsters traité comme Christopher Nolan le ferait dans ses films mais mise en scène avec talent et cruauté.
Et Batman dans tout cela ? Son apparition est le point d'orgue de l'oeuvre où l'on comprend à l'instar de Killing Joke que l'un est le némésis absolu de l'autre, à la différence près que le Joker est totalement déshumanisé là où Alan Moore pouvait en faire un être différent et attachant.
Et c'est avec une envie de relire l'oeuvre que l'on referme le présent ouvrage avec le doute de que si le Joker sort si facilement de l'asile d'Arkham, c'est peut être du à Batman qui n'a d'avenir que dans ses confrontations avec son ennemi....
Ames sensibles s'abstenir néanmoins car on est très loin du Joker cabotinant mais plus proche du psychopathe trash.
Et un bon point pour cette idée de génie que d'avoir pris un narrateur aussi passif que Jonny Frost dont c'est, à coup sur, probablement l'histoire et l'erreur de sa vie, que d'avoir croisé le Joker.
On n'a pas fini de faire le tour de cette oeuvre brulante qui ne plaira néanmoins pas forcément à tout le monde.
Décidément, Taniguchi m'enchante toujours autant.
Huit nouvelles de Utsumini qui résonnent comme les célèbres haïkus japonais, et magnifiquement illustrées pat Taniguchi.
Mise à part l'histoire intitulée "la vie de mon frère" qui m'a peu touché, j'ai été particulièrement ému par "Son pays natal", "la petite fille à la poupée" et "le parapluie".
Si on peut faire un reproche (un tout petit) à cette bande-dessinée (parue en 1993 au Japon), c'est le manque de renouvellement des visages dans l'oeuvre de Taniguchi : on pense croiser certains personnages du Journal de mon père voire de Quartier lointain au fil des pages.
Une très bonne bd, émouvante, dans la collection "Casterman-écritures" qui nous offre ici un ouvrage de qualité.
Tout d'abord réticent au dessin particulier de Tronchet, je m'étais laissé bassement influencer par les nombreuses critiques élogieuses dès sa sortie en 2004.
Et quelle ne fut pas ma surprise ! Cet album est véritablement éblouissant, bref magnifique.
Les sept premières pages sont émouvantes.
Sibran et Tronchet atteignent ici le degré d'émotion que j'avais ressentie à la lecture du livre de Taniguchi Le Journal de mon père.
Bien que cette bande-dessinée soit l'adaptation libre du roman autobiographique de Sibran, le style narratif employé (le "je") ne fait pas trop romanesque et Tronchet a su parfaitement illustrer ce témoignage.
Achetée dès sa parution, j'ai relu au moins 4 ou 5 fois cette bd. Un petit bijou...
N'oubliez pas de vous attarder sur la préface, c'est un cri d'amour pour le père... pour "l'homme heureux".
Je m'aperçois que j'ai oublié de vous parler des couleurs, du graphisme, du scénario mais d'autres l'ont fort bien fait précédemment alors lisez ce livre.
Cette oeuvre ne peut que vous enchanter.
Magnifique !
Je ne m'attendais pas à un contenu présenté de la sorte. On est vraiment dans le documentaire mis en image avec les codes de la BD. Ce one shot est édité dans la collection jeunesse de Delcourt. La cible est appropriée et bien ciblée.
Les informations sont intéressantes et bien amenées.
Le dessin est très réaliste et porté sur l'éducatif avant l'esthétique. La colorisation est simple et ne surcharge pas les planches.
Cette BD permettra aux jeunes de s'instruire ou de comprendre les animaux de la forêt sans que cela ne soit fastidieux. Au contraire, le ludique prend le pas sans oublier le sérieux nécessaire à un bon documentaire.
L'initiative est excellente.
Je pense que les frontières entre les grandes catégories de livre sont en train de disparaitre comme le témoigne la sortie de "Alpha..." de Jens Harder qui propose une encyclopédie en BD.
Une petite (et assez méconnue) perle que cette saga des Noland.
Tout d’abord, j’apprécie grandement le trait de Franz, que je situerais entre Vance et Auclair, car, s’il a la précision du premier son trait est aussi chaud que celui du second nommé. De plus, alors que l’abondance de détails frise par moment la surcharge, l’ensemble reste agréablement lisible.
En ce qui concerne la mise en couleurs : elle est typique de l’époque (années ’80) et on a fait nettement mieux depuis. Mais elle reste correcte et ne nuit pas à l’ensemble.
Mais alors, que dire du scénario et du style narratif ?
Du grand Art (avec un grand A) ! De l’aventure principalement, mais teintée de symbolisme et d’onirisme. Ces deux éléments sont généralement apportés par les narrateurs, que l’ont craint bien souvent mythomanes lorsqu’ils ne sont pas tout bonnement improbables. De plus, Pecqueur s’amuse à nous égarer, et un simple trajet au cœur de la nuit peut très bien se transformer en un voyage intergalactique en compagnie de verts martiens tout en gardant toute sa logique et son réalisme (oui, oui).
De Telemachus, chercheur d’or ayant la Misère comme compagne à Thomas, à la recherche de son père dans un Vietnam en guerre, tous les personnages de cette famille sont merveilleusement mis en valeur par cette narration. Et les personnages secondaires bénéficient bien souvent du même traitement de faveur. Tous nous paraissent improbables, mais la magie opère car j’ai personnellement eu envie de croire en eux. Cette histoire ne m’est pas apparue délirante mais simplement exagérée (à la manière du Big Fish de Tim Burton, pour les amateurs de cinéma).
Et si j’ai senti une baisse de niveau au cours des deux derniers tomes, c’est avant tout parce que les trois premiers m’avaient littéralement scotché.
A essayer.
Oh le bouquin intéressant que voilà !
Les serpents aveugles est une œuvre comme l'on en lit rarement. L'histoire divisée en sept chapitres est complexe, la route jusqu'à la conclusion sinueuse, comme le titre le laisse suggérer.
L'intrigante intrigue, véritable puzzle qui restera incomplet en fin de lecture, est certes difficile d'accès mais très prenante. Acceptez d'entrer en ces pages, acceptez de vous laissez porter, de ne voir que ce que le scénario voudra bien vous montrer, de n'emporter que ce que les auteurs voudront bien vous laisser prendre...
C'est l'histoire de Ben Koch, un homme au passé trouble qui en poursuit un autre : Curtis, un pourri au charisme hors norme. Ben Koch est lui même recherché par un mystérieux homme en rouge.
Qu'ils sont passionnants ces personnages ! Mon préféré est Curtis...
Curtis est remarquable, un phénomène qui se permet de vivre au dessus des règles et des considérations. Son parcours est phénoménal. Menteur ? Nul ne saurait le dire, il est maitre et conteur de sa propre histoire. Manipulateur ? Révolutionnaire ? Profiteur ?
L’homme est difficile à cerner, il fait partie de ces personnages magnifiques et effrayant que l'on ne peut s'empêcher de suivre même si l'on sent que ça va mal finir. Il est fascinant.
Au fil des pages on découvre un peu de la part d'ombre de ces personnages opaques, on sent une différence, entre un Ben Koch au aguets pressé par le temps et l'homme en rouge qui semble perdre le sien avec assurance. Deux traques. Deux vitesses. Un décalage bienvenu qui ne cesse de se faire poser des questions au lecteur sur la finalité de tout ceci. Pendant ce temps l'histoire suit son cours en bondissant dans le temps, explorant au gré des chapitres des lieux différents, New York, l'Espagne... Un beau voyage qui explore des passades historiques troubles, à laquelle les héros de ce récit participent.
Mais il y a plus dans Les serpents aveugles, on y découvre également certaines scènes de guerre très marquantes (le chapitre VI est mémorable !). Des modes de vie difficiles à comprendre quand on n'y participe pas, comme l'univers du militantisme par exemple. Des histoires d'amours fugaces qui auraient peut-être été belles en d'autres circonstances…
Tout ceci ne révèle que très peu de ces personnages, à peine quelques pièces du puzzle, trop peu pour tout voir, mais assez pour en saisir une bonne vue d'ensemble.
Alors que j'en étais à me poser nombreuses questions, peut-être bien trop tôt au vu de mon plaisir de lecture, est arrivé la fin.
Une très bonne conclusion, qui à défaut d'être totalement surprenante est parfaitement en phase avec l'histoire. J'ai immédiatement lu de nouveau, avec une perception accrue par ma précédente lecture, j'ai recommencé en changeant l'ordre des chapitres... J'ai pris autant de plaisir mais bien des zones sont restées dans l'ombre. Les personnages sont mystérieux, l'intrigue l'est aussi. Certains peuvent y voir de la frustration, j'ai personnellement apprécié de me laisser porter, de faire appel à l'imaginaire.
Enfin le trait charbonneux et précis de Ségui, très agréable à l'œil, contribue à donner profondeur et force à cette atmosphère étrange. Les couleurs vives, paraissant parfois floues ne sont pas en reste. On est interpelé par le fait que cette atmosphère n'est pas ordinaire. Le genre Fantastique, invisible au premier abord, fait sensiblement sentir sa présence dans les cases.
Oui. On subodore sans le voir que le Fantastique marque ce récit, on le sent, comme si il était dans l'air mais que l'on ne parvenait à le voir. Il est difficile de dépeindre une ambiance Fantastique sans rien montrer, ici les auteurs y parviennent, cela ajoute de la profondeur au genre.
Je n'ai certes pas toutes les clés de compréhension pour décrypter totalement Les serpents aveugles, j'ai néanmoins une certitude, ce livre est une perle.
JJJ
Mon avis tout au long de la lecture de cette série a un peu oscillé mais je salue en tout cas l'originalité et la personnalité de son ensemble.
L'auteur, seul aux commandes, nous crée ici un univers assez étonnant. Quelque part entre science-fiction, fantasy et fable onirique, le monde de Thorinth est à la fois gothique et léger.
C'est l'histoire d'un homme à la recherche de sa femme enfermée dans une tour gigantesque dont on ne ressort pas. Mais c'est aussi toute l'histoire de ce monde cruel et fou qui s'est créé au sein de celle-ci. Et c'est pour finir l'histoire d'un plan fantastique ourdi depuis la nuit des temps par une femme décidée à transcender l'humanité elle-même, quitte à manipuler les hommes et à écraser les opposants.
L'ensemble forme un tout assez hétéroclite à l'ambiance particulière et assez marquée. Une véritable création.
D'autant que le graphisme est tout aussi personnel. Grandes fresques, un peu gothiques, un peu SF, un peu fantasy, elles tiennent souvent davantage de la peinture que du dessin de BD classique. Le style va d'ailleurs évoluer sensiblement de tome en tome, se rapprochant doucement d'un genre infographique, notamment à partir du tome 3.
Certains décors sont vraiment très réussis. La créature nommée garde-fous est aussi rendue de belle manière. J'apprécie en outre grandement les textures des couleurs. A noter surtout un "bleu sogrom" assez hypnotisant, quelque part entre le Bleu de Klein et la poudre indigo.
Cependant, malgré les qualités du graphisme dans son ensemble, je regrette que les personnages en eux-mêmes soient souvent assez ratés. Quand il ne s'agit pas de personnages fantasques, aux allures volontairement grossières et bouffonnes, l'auteur a du mal à représenter les humains typiques, notamment le héros et sa jeune compagne de voyage. Leurs visages sont changeants et assez plats. C'est dommage.
J'ai accroché dès le début de ma lecture à l'ambiance et à l'intrigue particulière de cette série. J'ai été agréablement étonné d'y trouver un mélange d'aventure fantasy assez classique avec quelques notions innovantes de conte onirique et aussi une bonne dose d'humour. La légèreté du récit trouve son apogée dans le tome 2 où certaines scènes sont purement humoristiques.
Le scénario prend cependant un tour différent à partir du tome 3. Le héros passe momentanément au second plan, presque éliminé. Il se met également en place à partir de ce tome une intrigue de complot et de pouvoir qui m'est apparue comme présentée de manière assez abrupte, comme si j'avais manqué un ou deux épisodes pour passer du contenu du tome précédent à celui-ci. L'ensemble devient plus sombre, plus sérieux, plus mégalomane. J'ai un petit peu décroché.
Mais comme l'ensemble se tient et forme un tout cohérent et toujours aussi original malgré une fin classique, je trouve que cette bande dessinée sort du lot et mérite nettement la lecture.
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Votre vote
Dômu - Rêves d'enfants
Oeuvre pré-Akira, attention à ne pas la prendre pour autant pour sa petite soeur ! Domu n'est pas Akira dans l'univers, seulement dans le dessin et un tant soit peu dans la mise en scène ! Akira est lui un indispensable, Domu permet de prolonger le plaisir ou de se familiariser doucement à la mise en scène de Otomo. Question scénario, on retrouve le style du mangaka : on commence en douceur avec une mise en place de l'univers et de l'intrigue sans pour autant laisser paraitre que d'ici quelques chapitres, tout va vous péter à la gueule... on est vraiment à 100 km de s'imaginer se qu'il se passe dans ces immeubles ! Et quand viens le réel problème, c'est le suspens qui prend le pas avec une histoire bien rythmée qui donne vraiment envie de lire la suite. Je conseille donc l'achat de ce manga qui certes n'est pas au niveau d'un Akira, mais qui reste excellent pour une histoire qui tient dans un seul livre !
Parallel
Bonne petite histoire qui ne dure pas 20 à 30 volumes, avec des persos bien campés, sans les traditionnelles nunuches de service du genre. Dans l'ensemble, c'est bien dessiné, lisible et agréable à l'oeil. Quelques petites culottes et soutifs trainent ci et là, mais c'est classique pour le lectorat d'origine, un passage obligé, diront-nous. Certains passages sont complètement à la masse et font bien rire, d'autres sont romantiques en diable. De plus, c'est vraiment bien fait, surtout si je compare à d'autres mangas +/- dans le même créneau. Bref, agréablement surpris. Pas l'histoire du siècle, mais quelque chose de très honnête qui fait plaisir à relire par la suite. Oui, on a le net sentiment de n'avoir pas été floué en achetant ces 4 tomes.
Blankets - Manteau de neige
Dans un style graphique assez proche de celui de Frederick Peeters, Graig Thompson nous offre ses souvenirs de jeunesse et d'adolescence. Souvenirs marqués par le poids du puritanisme américain, par le lycée mais surtout souvenirs bercés par les histoires d'amours ou plutôt par sa grande histoire d'amour, Raina. Ce récit autobiographique est magnifiquement mis en page, et les scènes oniriques sont illustrées de façon magistrale. J'ai trouvé les dernières pages (chapitre intitulé "note de bas de page") bouleversantes. Il s'agit là d'un livre incontournable. Tous les thèmes sont abordés : amours, illusions, religion, désillusions, famille...et même le mythe de la grotte de Socrate. La magie de ce livre de 600 pages est aussi de nous remémorer nos propres souvenirs. Conseil de lecture : installez-vous confortablement dans un fauteuil et éteignez téléviseurs, portables, et autres parasites pour apprécier à sa juste valeur ce chef-d'oeuvre. Et après la lecture, souvenez-vous....
Joker
Capitalisant sur le récent succès mérité du film "The Dark Knight" et misant sur le coté noir et désabusé de son protagoniste, Azzarello propose une version adulte et acide du Joker. La grande force de ce roman graphique, outre le fait que les dessins sont absolument superbement mis en couleurs, c'est que tout se déroule non pas des yeux et de l'opinion de Batman mais d'un banal homme de main, Jonny Frost, dont l'admiration et la dévotion pour son maître en font le témoin idéal de ses exactions. Car de la violence il y en a dans ce comics, le Joker est bien le mal absolu dont la présence néfaste écrase chaque page sans dessein particulier où il croisera des représentations nouvelles et réalistes du Pingouin, Double Face et un Killer Croc totalement inédit dans son approche graphique. Le maitre mot est donc : réalisme ! Pas de gadgets, pas de pouvoirs, il s'agirait presque d'une banale histoire de gangsters traité comme Christopher Nolan le ferait dans ses films mais mise en scène avec talent et cruauté. Et Batman dans tout cela ? Son apparition est le point d'orgue de l'oeuvre où l'on comprend à l'instar de Killing Joke que l'un est le némésis absolu de l'autre, à la différence près que le Joker est totalement déshumanisé là où Alan Moore pouvait en faire un être différent et attachant. Et c'est avec une envie de relire l'oeuvre que l'on referme le présent ouvrage avec le doute de que si le Joker sort si facilement de l'asile d'Arkham, c'est peut être du à Batman qui n'a d'avenir que dans ses confrontations avec son ennemi.... Ames sensibles s'abstenir néanmoins car on est très loin du Joker cabotinant mais plus proche du psychopathe trash. Et un bon point pour cette idée de génie que d'avoir pris un narrateur aussi passif que Jonny Frost dont c'est, à coup sur, probablement l'histoire et l'erreur de sa vie, que d'avoir croisé le Joker. On n'a pas fini de faire le tour de cette oeuvre brulante qui ne plaira néanmoins pas forcément à tout le monde.
L'Orme du Caucase
Décidément, Taniguchi m'enchante toujours autant. Huit nouvelles de Utsumini qui résonnent comme les célèbres haïkus japonais, et magnifiquement illustrées pat Taniguchi. Mise à part l'histoire intitulée "la vie de mon frère" qui m'a peu touché, j'ai été particulièrement ému par "Son pays natal", "la petite fille à la poupée" et "le parapluie". Si on peut faire un reproche (un tout petit) à cette bande-dessinée (parue en 1993 au Japon), c'est le manque de renouvellement des visages dans l'oeuvre de Taniguchi : on pense croiser certains personnages du Journal de mon père voire de Quartier lointain au fil des pages. Une très bonne bd, émouvante, dans la collection "Casterman-écritures" qui nous offre ici un ouvrage de qualité.
Là-bas
Tout d'abord réticent au dessin particulier de Tronchet, je m'étais laissé bassement influencer par les nombreuses critiques élogieuses dès sa sortie en 2004. Et quelle ne fut pas ma surprise ! Cet album est véritablement éblouissant, bref magnifique. Les sept premières pages sont émouvantes. Sibran et Tronchet atteignent ici le degré d'émotion que j'avais ressentie à la lecture du livre de Taniguchi Le Journal de mon père. Bien que cette bande-dessinée soit l'adaptation libre du roman autobiographique de Sibran, le style narratif employé (le "je") ne fait pas trop romanesque et Tronchet a su parfaitement illustrer ce témoignage. Achetée dès sa parution, j'ai relu au moins 4 ou 5 fois cette bd. Un petit bijou... N'oubliez pas de vous attarder sur la préface, c'est un cri d'amour pour le père... pour "l'homme heureux". Je m'aperçois que j'ai oublié de vous parler des couleurs, du graphisme, du scénario mais d'autres l'ont fort bien fait précédemment alors lisez ce livre. Cette oeuvre ne peut que vous enchanter. Magnifique !
Séraphin et les animaux de la forêt
Je ne m'attendais pas à un contenu présenté de la sorte. On est vraiment dans le documentaire mis en image avec les codes de la BD. Ce one shot est édité dans la collection jeunesse de Delcourt. La cible est appropriée et bien ciblée. Les informations sont intéressantes et bien amenées. Le dessin est très réaliste et porté sur l'éducatif avant l'esthétique. La colorisation est simple et ne surcharge pas les planches. Cette BD permettra aux jeunes de s'instruire ou de comprendre les animaux de la forêt sans que cela ne soit fastidieux. Au contraire, le ludique prend le pas sans oublier le sérieux nécessaire à un bon documentaire. L'initiative est excellente. Je pense que les frontières entre les grandes catégories de livre sont en train de disparaitre comme le témoigne la sortie de "Alpha..." de Jens Harder qui propose une encyclopédie en BD.
Thomas Noland
Une petite (et assez méconnue) perle que cette saga des Noland. Tout d’abord, j’apprécie grandement le trait de Franz, que je situerais entre Vance et Auclair, car, s’il a la précision du premier son trait est aussi chaud que celui du second nommé. De plus, alors que l’abondance de détails frise par moment la surcharge, l’ensemble reste agréablement lisible. En ce qui concerne la mise en couleurs : elle est typique de l’époque (années ’80) et on a fait nettement mieux depuis. Mais elle reste correcte et ne nuit pas à l’ensemble. Mais alors, que dire du scénario et du style narratif ? Du grand Art (avec un grand A) ! De l’aventure principalement, mais teintée de symbolisme et d’onirisme. Ces deux éléments sont généralement apportés par les narrateurs, que l’ont craint bien souvent mythomanes lorsqu’ils ne sont pas tout bonnement improbables. De plus, Pecqueur s’amuse à nous égarer, et un simple trajet au cœur de la nuit peut très bien se transformer en un voyage intergalactique en compagnie de verts martiens tout en gardant toute sa logique et son réalisme (oui, oui). De Telemachus, chercheur d’or ayant la Misère comme compagne à Thomas, à la recherche de son père dans un Vietnam en guerre, tous les personnages de cette famille sont merveilleusement mis en valeur par cette narration. Et les personnages secondaires bénéficient bien souvent du même traitement de faveur. Tous nous paraissent improbables, mais la magie opère car j’ai personnellement eu envie de croire en eux. Cette histoire ne m’est pas apparue délirante mais simplement exagérée (à la manière du Big Fish de Tim Burton, pour les amateurs de cinéma). Et si j’ai senti une baisse de niveau au cours des deux derniers tomes, c’est avant tout parce que les trois premiers m’avaient littéralement scotché. A essayer.
Les Serpents aveugles
Oh le bouquin intéressant que voilà ! Les serpents aveugles est une œuvre comme l'on en lit rarement. L'histoire divisée en sept chapitres est complexe, la route jusqu'à la conclusion sinueuse, comme le titre le laisse suggérer. L'intrigante intrigue, véritable puzzle qui restera incomplet en fin de lecture, est certes difficile d'accès mais très prenante. Acceptez d'entrer en ces pages, acceptez de vous laissez porter, de ne voir que ce que le scénario voudra bien vous montrer, de n'emporter que ce que les auteurs voudront bien vous laisser prendre... C'est l'histoire de Ben Koch, un homme au passé trouble qui en poursuit un autre : Curtis, un pourri au charisme hors norme. Ben Koch est lui même recherché par un mystérieux homme en rouge. Qu'ils sont passionnants ces personnages ! Mon préféré est Curtis... Curtis est remarquable, un phénomène qui se permet de vivre au dessus des règles et des considérations. Son parcours est phénoménal. Menteur ? Nul ne saurait le dire, il est maitre et conteur de sa propre histoire. Manipulateur ? Révolutionnaire ? Profiteur ? L’homme est difficile à cerner, il fait partie de ces personnages magnifiques et effrayant que l'on ne peut s'empêcher de suivre même si l'on sent que ça va mal finir. Il est fascinant. Au fil des pages on découvre un peu de la part d'ombre de ces personnages opaques, on sent une différence, entre un Ben Koch au aguets pressé par le temps et l'homme en rouge qui semble perdre le sien avec assurance. Deux traques. Deux vitesses. Un décalage bienvenu qui ne cesse de se faire poser des questions au lecteur sur la finalité de tout ceci. Pendant ce temps l'histoire suit son cours en bondissant dans le temps, explorant au gré des chapitres des lieux différents, New York, l'Espagne... Un beau voyage qui explore des passades historiques troubles, à laquelle les héros de ce récit participent. Mais il y a plus dans Les serpents aveugles, on y découvre également certaines scènes de guerre très marquantes (le chapitre VI est mémorable !). Des modes de vie difficiles à comprendre quand on n'y participe pas, comme l'univers du militantisme par exemple. Des histoires d'amours fugaces qui auraient peut-être été belles en d'autres circonstances… Tout ceci ne révèle que très peu de ces personnages, à peine quelques pièces du puzzle, trop peu pour tout voir, mais assez pour en saisir une bonne vue d'ensemble. Alors que j'en étais à me poser nombreuses questions, peut-être bien trop tôt au vu de mon plaisir de lecture, est arrivé la fin. Une très bonne conclusion, qui à défaut d'être totalement surprenante est parfaitement en phase avec l'histoire. J'ai immédiatement lu de nouveau, avec une perception accrue par ma précédente lecture, j'ai recommencé en changeant l'ordre des chapitres... J'ai pris autant de plaisir mais bien des zones sont restées dans l'ombre. Les personnages sont mystérieux, l'intrigue l'est aussi. Certains peuvent y voir de la frustration, j'ai personnellement apprécié de me laisser porter, de faire appel à l'imaginaire. Enfin le trait charbonneux et précis de Ségui, très agréable à l'œil, contribue à donner profondeur et force à cette atmosphère étrange. Les couleurs vives, paraissant parfois floues ne sont pas en reste. On est interpelé par le fait que cette atmosphère n'est pas ordinaire. Le genre Fantastique, invisible au premier abord, fait sensiblement sentir sa présence dans les cases. Oui. On subodore sans le voir que le Fantastique marque ce récit, on le sent, comme si il était dans l'air mais que l'on ne parvenait à le voir. Il est difficile de dépeindre une ambiance Fantastique sans rien montrer, ici les auteurs y parviennent, cela ajoute de la profondeur au genre. Je n'ai certes pas toutes les clés de compréhension pour décrypter totalement Les serpents aveugles, j'ai néanmoins une certitude, ce livre est une perle. JJJ
Thorinth
Mon avis tout au long de la lecture de cette série a un peu oscillé mais je salue en tout cas l'originalité et la personnalité de son ensemble. L'auteur, seul aux commandes, nous crée ici un univers assez étonnant. Quelque part entre science-fiction, fantasy et fable onirique, le monde de Thorinth est à la fois gothique et léger. C'est l'histoire d'un homme à la recherche de sa femme enfermée dans une tour gigantesque dont on ne ressort pas. Mais c'est aussi toute l'histoire de ce monde cruel et fou qui s'est créé au sein de celle-ci. Et c'est pour finir l'histoire d'un plan fantastique ourdi depuis la nuit des temps par une femme décidée à transcender l'humanité elle-même, quitte à manipuler les hommes et à écraser les opposants. L'ensemble forme un tout assez hétéroclite à l'ambiance particulière et assez marquée. Une véritable création. D'autant que le graphisme est tout aussi personnel. Grandes fresques, un peu gothiques, un peu SF, un peu fantasy, elles tiennent souvent davantage de la peinture que du dessin de BD classique. Le style va d'ailleurs évoluer sensiblement de tome en tome, se rapprochant doucement d'un genre infographique, notamment à partir du tome 3. Certains décors sont vraiment très réussis. La créature nommée garde-fous est aussi rendue de belle manière. J'apprécie en outre grandement les textures des couleurs. A noter surtout un "bleu sogrom" assez hypnotisant, quelque part entre le Bleu de Klein et la poudre indigo. Cependant, malgré les qualités du graphisme dans son ensemble, je regrette que les personnages en eux-mêmes soient souvent assez ratés. Quand il ne s'agit pas de personnages fantasques, aux allures volontairement grossières et bouffonnes, l'auteur a du mal à représenter les humains typiques, notamment le héros et sa jeune compagne de voyage. Leurs visages sont changeants et assez plats. C'est dommage. J'ai accroché dès le début de ma lecture à l'ambiance et à l'intrigue particulière de cette série. J'ai été agréablement étonné d'y trouver un mélange d'aventure fantasy assez classique avec quelques notions innovantes de conte onirique et aussi une bonne dose d'humour. La légèreté du récit trouve son apogée dans le tome 2 où certaines scènes sont purement humoristiques. Le scénario prend cependant un tour différent à partir du tome 3. Le héros passe momentanément au second plan, presque éliminé. Il se met également en place à partir de ce tome une intrigue de complot et de pouvoir qui m'est apparue comme présentée de manière assez abrupte, comme si j'avais manqué un ou deux épisodes pour passer du contenu du tome précédent à celui-ci. L'ensemble devient plus sombre, plus sérieux, plus mégalomane. J'ai un petit peu décroché. Mais comme l'ensemble se tient et forme un tout cohérent et toujours aussi original malgré une fin classique, je trouve que cette bande dessinée sort du lot et mérite nettement la lecture.