Adieu Brindavoine

Note: 2.72/5
(2.72/5 pour 18 avis)

Tardi cultive une horreur obsessionnelle de la guerre. De toutes les guerres. Mystère, suspense, ironie...


1914 - 1918 : La Première Guerre Mondiale Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs Pilote Première Guerre mondiale Tardi

Cet album nous fait découvrir Lucien Brindavoine, personnage qui jouera un rôle-clé dans les aventures d'Adèle Blanc-Sec. Entraîné dans une aventure qui le dépasse complètement, rencontrant des individus plus loufoques les uns que les autres, Brindavoine nous apparaît avec tous ses défauts et ses faiblesses : lâche, profiteur, mais tellement humain. Un peu à part des Adèle Blanc-Sec, Brindavoine est une féroce histoire pleine de cynisme. (La série Adèle Blanc-Sec rejoint celle de Adieu Brindavoine à partir du numéro 4.)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1974
Statut histoire Histoires courtes (2 histoires) 1 tome paru

Couverture de la série Adieu Brindavoine © Casterman 1974
Les notes
Note: 2.72/5
(2.72/5 pour 18 avis)
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28/05/2002 | Hô-Behnit
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album regroupe 2 histoires distinctes, même si un narrateur semble faire le lien entre les deux. La première, dans laquelle on découvre le personnage de Brindavoine (qui ressemble au Même dessiné par Tardi avec Forest), est une histoire foutraque, dont ce qui a servi de scénario naviguait probablement à vue. C’est un enchaînement de péripéties, de retournements, la plupart du temps improbables et déjantés. Ces aventures sont un gros délire, qui se laisse lire, pour peu que l’on soit réceptif à ce genre de folie sans queue ni tête. La seconde histoire nous plonge dans un univers dont Tardi est friand – à savoir le carnage de la première guerre mondiale. Avec quelques touches de fantastique, il dénonce l’absurdité et l’horreur de ce conflit (mais il le fera bien mieux dans d’autres albums plus tard !). J’ai lu la première édition (je préfère d’ailleurs sa couverture à celle de la réédition), et ne sais pas ce que cette réédition a modifié de l’album. A emprunter, éventuellement, car l’achat ne me paraît justifié que pour les grands fans de Tardi.

31/01/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

J'ai lu l'album Casterman de 1979 qui contient le court récit "la Fleur au fusil" non inclus dans l'édition initiale Dargaud. C'est une bonne idée car ce petit récit complète le récit principal à propos du personnage de Brindavoine, et met bien les pieds dans le plat au niveau guerre qui se révèle un gigantesque abattoir humain, et dont Brindavoine ne reviendra pas intact. On peut considérer cette Bd comme une sorte de péchés de jeunesse de Tardi, puisqu'elle est créée en 1972 dans Pilote juste après Rumeurs sur le Rouergue, il en était donc encore à ses débuts 2 ans après son arrivée chez Pilote. C'est une rocambolesque aventure au ton un peu surréaliste, autour d'un personnage pittoresque et étonnant en la personne de Lucien Brindavoine, où il se passe tellement de choses bizarres qu'on est un peu perdu à la première lecture ; Tardi balade le lecteur dans une suite d'actions un peu folles, et qui malgré les invraisemblances, contient la plupart des obsessions qu'on retrouvera chez cet auteur, notamment dans Adèle Blanc-Sec, univers qu'il fait rejoindre à Brindavoine en 1978 dans l'épisode Momies en folie. Son univers propre se met donc en place avec ce Brindavoine : on y trouve des personnages à la fois banals et inquiétants, une irruption de l'horreur dans le quotidien, et surtout le charnier de la guerre de 14-18 qui se profile déjà et qui deviendra la grande obsession de Tardi dans ses autres Bd. Le dessin est déjà proche de celui qu'on retrouvera sur Adèle, une sorte de Ligne Claire moderniste au trait épais. Je ne peux pas dire que j'ai vraiment aimé cet album, mais il ne m'a pas déplu complètement, notamment grâce au personnage sympathique et lunaire de Brindavoine ; je crois qu'il est plus réservé aux fans de Tardi..

18/05/2015 (modifier)
Par jul
Note: 3/5

Adieu Brindavoine est une œuvre de Tardi peu connue, enfin je crois. C'est très injuste car c'est une œuvre très forte et plutôt dérangeante. Une vraie synthèse entre l'univers d'Adèle Blanc-Sec (surtout le 1er récit) et celui de ses œuvres traitant de la guerre 14-18. Une nette préférence pour la seconde histoire "la fleur au fusil", court récit assez cauchemardesque du soldat Brindavoine sur le front russe. C'est très beau, très dur et les dessins et couleurs sont magnifiques. C'est limite gore par moment, Tardi étant le meilleur quand il s'agit de restituer la boucherie de cette "sale guerre". Par contre qu'est ce que c'est que cette couverture de la nouvelle édition ? L'originale était bien meilleure, plus représentative du contenu. 3,5

09/05/2013 (modifier)
Par quentin83
Note: 3/5

Personnage récurrent de la série des aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec, Lucien Brindavoine a connu lui aussi des aventures hors du commun ! Deux de ces aventures sont contées dans cet album bien plus proche du style d'Adèle Blanc-Sec que de celui de C'était la guerre des tranchées. On assiste donc à des évènements assez cinématographiques avec des poursuites, des lieux spectaculaires, des personnages hauts en couleurs et pas mal d'action. La première histoire se suit de manière plutôt agréable mais est un peu décousue à mon sens, on ne sait parfois pas trop où on en est. Le personnage de Brindavoine quant à lui est excellent avec ses idées pacifistes et sa mauvaise humeur. 3/5 Par contre la deuxième histoire, baptisée La Fleur au fusil est bien plus prenante mais malheureusement trop courte et s'achevant de manière trop précipitée. 3/5

27/07/2011 (modifier)
Par Superjé
Note: 2/5

Comme souvent avec Tardi, je suis un peu déçu. J'ai eu un flair monstre lorsque j'ai acheté cette BD d'occasion (la collection Librio BD, petit format, couverture souple et dessin en noir et blanc) PILE entre ma lecture du tome 4 d'Adèle Blanc-Sec (« Momies en folie », que je n'avais pas aimé) et celle du tome 5 (à venir prochainement)... Comment pouvais-je savoir qu'"Adieu Brindavoine" s'insérait dans la série 'principale' de Tardi ? D'ailleurs, c'est assez dérangeant, ça (pour ne pas dire chiant) chez Tardi. N’avait-il pas déjà glissé des références au "Démon des glaces" dans un autre tome d'Adèle ? Il faut être au courant de quel livre de Tardi il faut lire, et de l'ordre dans lequel les lire pour bien cerner tout l'univers qu'il a créé. Enfin bon, comme souvent avec Tardi, le scénario part dans tous les sens, il me donne vraiment l'air d'être improvisé, on n'apprend pas à connaître les personnages, tout s'enchaîne trop vite, le scénario est trop linéaire : je n'ai pratiquement rien capté. Et puis, c'est quoi cette couverture ? Je m'attendais à tomber sur un récit de guerre poignant comme Tardi a su le faire dans C'était la guerre des tranchées (seul livre de Tardi qui a su me convaincre), mais au lieu de cela, on a à peine droit à 5 pages sur la guerre 14-18, même pas centrées sur l'horreur, avec une fin trop vite expédiée, pour ne pas dire bâclée. Par contre, le dessin de Tardi dans ce bouquin est extraordinaire : bien meilleur que dans Adèle, c'est peut-être son album le plus réussi graphiquement parlant (j'espère que dans la version colorisée, les couleurs ne sont pas appliqués par et comme des sagouins). Je suis fan de son trait dans cet album :) ! Trop loufoque, trop sans queue ni tête pour moi ! J'ai vraiment de plus en plus de mal à cerner et à apprécier l'univers de Tardi.

25/09/2010 (modifier)

Adieu Brindavoine / La Fleur au fusil est une oeuvre capitale dans la compréhension des aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec. En effet, il s'agit d'une présentation complète d'un personnage clé de la suite du récit : Lucien Brindavoine. Grâce à Basil Zarkof et à certain "flash-back" durant son délire sur le front, nous avons une connaissance parfaite et un historique complet de ce personnage. Il est le personnage le plus proche de Tardi. Bonne conscience de gauche, pacifiste, non violent... c'est un "soixante-huitard attardé" prit dans la tourmente de la première guerre mondiale. Le complexe capitaliste militaro-industriel américain est représenté par un être laid et handicapé en la personne d'Otto Lingdenberg. Brindavoine demande aux soldats allemands et français d'arrêter de se battre car leurs chefs les envoient à l'abattoir. Tout n'est bien sûr que clichés, mais clichés bien vus par un Tardi un peu jeune, mais dans le génie de la lignée des Adèles Blanc-Sec. Si l'on aime les aventures d'Adèle Blanc-Sec, alors, ce volume est incontournable. Bien que me trouvant d'un point de vu politique radicalement opposé à Tardi, je conseille la lecture de cette bande-dessinée.

30/10/2008 (modifier)
Par samantha
Note: 1/5

Alors, je viens de le lire et je dois dire que je suis un peu sceptique, il s'agit de ma première lecture de l'auteur Tardi et je dois dire qu'au fond cette histoire n'est pas très claire. Certes je suis jeune (16 ans) mais j'estime qu'en tant qu'étudiant je trouve que c'est encore plus brouillon que mes cours (écrit très rapidement). Je n'ai pas aimé l'histoire et surtout j'ai détesté ce changement entre "Adieu Brindavoine" et "la fleur au fusil". Le passage entre ces deux parties m'a plus perturbé qu'autre chose ! Mais apparemment d'après les autres commentaires il s'agit du style de Tardi dans ses bd. Alors soit ! Je dirais, pour être gentille et après tout ce que je viens de dire, que Tardi a le génie d'embrouiller ses lecteurs et juste pour cela je le remercie !!!!

25/01/2008 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

2.5 C'est une oeuvre de jeunesse de Tardi et ça se voit. Les cadres sont mal découpés et certains passages sont mal dessinés (le désert). Le scénario semble improvisé du début à la fin. Les personnages sont pas mal, mais ils auraient pu être mieux développé. L'histoire se laisse lire, mais fini abruptement. Les couleurs sont mal utilisées et font viello. Je ne le conseillerais qu'aux vrais fans de Tardi qui veulent tous lire de leur idole. Par contre, la deuxième histoire, qui se passe pendant la guerre 14-18, est pas mal et bien dessinée. Elle semble plus longue que la première. Le personnage de Brindavoine est attachant et c'est très mature et psychologique comme histoire. Elle aurait bien mérité un album en 44 pages.

03/12/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 2/5

Lucien Brindavoine, photographe de profession, fait sa première apparition dans l'hebdo Pilote N° 679 du 9 Novembre 1972. Tardi, à ses débuts, va entraîner Brindavoine dans une rocambolesque aventure en Afghanistan. J'avoue sincèrement ne pas avoir "accroché" à cette série lorsqu'elle paraissait hebdomadairement. Le dessin ?... Les invraisemblances et obsessions que l'auteur allait développer plus tard dans Adèle Blanc-Sec ?... Je ne sais... Brindavoine n'aura pas une longue vie en BD. Pourtant Tardi va le ramener au souvenir des lecteurs, en 1978, en le faisant rencontrer Adèle dans l'épisode "Momies en folie". Lucien y rentrera du front meurtri et désabusé, vouant une haine sincère à tous ceux qui portent l'uniforme. Dargaud publiera sa première aventure, sous forme cartonnée, en 1974. Une réédition -augmentée d'un court récit- fera l'objet d'un album en 1979 chez Casterman. Cela va faire trente ans que Brindavoine n'a plus donné signe de vie. Je ne m'en porte pas plus mal. Au fait : j'ai mentionné "non" pour l'achat. Mais si vous êtes fan de Tardi, vous pouvez noter "oui".

27/09/2006 (modifier)
Par narvik
Note: 3/5

Moi qui avais adoré Adèle Blanc-Sec du même auteur, je me suis précipité sur cet album car je savais que les deux histoires étaient liées. Résultat: une grosse déception. "Adieu Brindavoine" part dans tous les sens, les personnages disparaissent et réapparaissent, et il est très difficile de tout relier en une seule fois. Pour tout dire, il m'a fallu trois lectures pour comprendre l'essentiel... Et à où en 8 albums l'autre série avait réussi à donner une cohérence à l'histoire, ce one-shot m'a laissé perplexe. Mais j'aime bien par contre le personnage principal, Lucien Brindavoine car c'est un héros simple et qui ne comprend rien à ce qui lui arrive. La deuxième petite histoire, "La fleur au fusil", est pour moi beaucoup plus réussie. Tardi choisit ici de dénoncer la guerre, toujours avec le même personnage Brindavoine. Celui-ci est embarqué dans une guerre (c'est la première guerre mondiale) qu'il ne veut pas, et dont il fait tout pour s'échapper. L'auteur présente bien les choses, décidant de ne mettre un bête clivage gentils/méchants. En une dizaine de pages, on arrive quand même à voir un scénario construit avec des personnages qui se mettent en place, plus que dans l'autre histoire qui est pourtant trois fois plus longue... La fin tragique veut elle nous faire comprendre la bêtise des hommes en ce qui concerne la guerre. Elle y arrive. Quant aux dessins, ils sont peut-être un peu en-dessous de ceux qu'on a l'habitude de voir avec l'auteur, mais personnellement, j'aime bien... Et même s'il est vrai que les personnages sont un peu plats par leurs expressions, je trouve qu'ils arrivent à avoir un certain charme. Par ailleurs, je ne conseille pas l'achat de cette bd car pour ceux qui ne connaissent pas Tardi, ce n'est pas pour moi une bd pratique pour se lancer dans les séries de cet auteur.

18/08/2006 (modifier)