Les derniers avis (31322 avis)

Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Ile Bourbon 1730
Ile Bourbon 1730

La première fois que j'ai lu 'Ile Bourbon 1730', je l'avais trouvé confus et sans intérêt. Pourtant, j'ai décidé de lui donner une seconde chance et je l'ai relu récemment. J'ai bien fait car, surprise, j'ai adoré ma relecture ! Lewis Trondheim et Appollo ont bien reconstitué l'ile. Ce que j'ai surtout aimé dans ce one-shot s'est la galerie de personnages qu'on croise dans l'album. Ils sont tous très intéressant et pittoresque. Pour finir, je pense que réussir à tenir les lecteurs jusqu'au début alors qu'il ne se passe finalement pas grand chose c'est vraiment incroyable.

13/03/2008 (MAJ le 07/04/2009) (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Aziyadé
Aziyadé

La mise en route aura été difficile puis l'immersion fut totale. Tout d'abord le dessin : il demande un petit temps d'adaptation. Ensuite c'est du pur bonheur. La colorisation est superbe et le met vraiment en valeur. Visuellement, cette BD est un vrai régal. J'avais des craintes sur le scénario, je me demandais où il allait me mener. Au fil des pages, je me suis posé de moins en moins de questions. Je rentrai vraiment dans l'histoire. La narration est sans défaut, le rythme régulier. Je ne m'attendais pas à aimer autant ce one shot. Je compte convertir l'emprunt en achat dans les meilleurs délais. Je suis devenu fan des productions Futuropolis, ce n'est pas "Aziyadé" qui me fera changer d'avis.

07/04/2009 (modifier)
Couverture de la série Trois ombres
Trois ombres

« Joachim et ses parents vivaient heureux au creux des collines. Puis les ombres apparurent et rien ne fut plus comme avant... » Je ne sais pas vous mais moi j’en ai la chair de poule... Les collines, le soleil d’un début d’été, une tarte aux fruits cuisiné par sa mère, une promenade dans une forêt de pins avec son père main dans la main, jouer avec son chien, s’allonger dans les champs pour regarder passer les nuages et puis un jour trois ombres mystérieuses apparaissent sur l’horizon et rien ne sera jamais plus comme avant. L’oppression, la peur, l’inconnu remplace la quiétude, le calme et la joie de vivre. Commence alors pour Joachim et son père une fuite de et vers l’inconnu... Une fuite vers l’avant... Trois Ombres est une bande dessinée à la thématique profonde : la peur de l’inconnu. L’histoire est remarquablement construite. Contrairement à beaucoup, je n’ai pas ressenti de longueur scénaristique dans le récit. Tout s’enchaîne à la perfection et de façon logique mais sans jamais tomber dans le prévisible. Le dessin illustre avec excellence les changements d’atmosphères. On ressent l’oppression ou encore la joie de vivre. L’auteur, Cyril Pedrosa, que je découvre avec cet album, a un trait doux et tout en courbe. Mais il sait aussi durcir ses lignes lorsque cela s’avère nécessaire. Vous contemplez détendu un beau de paysage vallonné, puis vous tournez la page pour tomber sur une forêt brumeuse inquiétante. Rarement un dessin aura été aussi expressif. Avec Trois Ombres, vous embarquerez pour un voyage vers l’inconnu mais croyez moi, vous ne serez pas déçu...

06/04/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série Azrayen'
Azrayen'

Le scénario m'a fait songer au fameux film "le crabe tambour" où le personnage de Jean Rochefort part à la recherche de Jacques Perrin. Ici c'est toute une section qui recherche le lieutenant Messonnier en 1957 en Khabylie. Période, je crois peu traitée en bande dessinée, Giroud a su parfaitement retranscrire cette "guerre d'Algérie" où le doute envahi peu à peu les appelés du contingent (comme le personnage de Daniel Rouzy) face aux exactions de leurs compatriotes (le sergent Chanaz, par exemple), un peu comme dans le film "les centurions" sur cette époque. Le dessin colle parfaitement à l'histoire et les couleurs presque fades accentuent encore plus le trait de Lax. A travers le portrait de Messonnier, c'est l'histoire des évènements d'Algérie (comme on disait pudiquement à l'époque) que nous redécouvrons. Ce travail de mémoire est très réussi.

06/04/2009 (modifier)
Par Gros Bide
Note: 4/5
Couverture de la série Sorcières
Sorcières

J’ai vraiment bien aimé toutes ces courtes histoires. Dès le début, on rentre dans l’ambiance si particulière. Ca m’a fait penser à certains recueils de nouvelles de Stephen King comme Danse Macabre ou alors à des films d’horreur de série b (à moins que ça ne soit z ??) comme on en trouvait tant dans les vidéoclubs. Une bonne dose d’humour côtoie le gore et le sinistre. Le tout forme un mélange détonnant qui ne laisse pas indifférent. Personnellement, j’adore ! L’autre point fort de l’ouvrage réside dans son homogénéité. Bien entendu, j’ai mes histoires favorites mais j’ai apprécié et savouré chaque planche, chaque case. Cela est notamment dû à un dessin en noir et blanc de très grande qualité, comme toujours chez cet auteur. A mes yeux, le meilleur album de l’Intégrale paru pour une vingtaine d’euros chez Vent d’Ouest, devant la Bête et Pleine Lune (2e ex-aequo).

06/04/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Saint-Exupéry - Le dernier vol
Saint-Exupéry - Le dernier vol

Hugo Pratt est à la bande dessinée ce que Picasso a été à la peinture ou encore Jules Verne au roman d'aventure. Je ne fais que constater un fait indéniable ; après on aime ou on n’aime pas... Le dernier vol est la dernière oeuvre du Maître qui s'en est allé après ce titre bien prémonitoire. En l'occurrence, il raconte les derniers instants vécus par Antoine de Saint-Exupéry alors qu'il effectuait une mission en Méditerranée pour le compte des Forces Alliés le 31 Juillet 1944. Le personnage est connu par ses talents d'aviateur et également pour son "Petit Prince", conte pour enfants qui a fait le tour du monde. Alors qu'il est pourchassé par deux chasseurs allemands, il se remémore les moments les plus importants de sa vie : son amitié avec Mermoz, sa rencontre avec Consuelo Gomez Carrilo lors d'un tango en Argentine, son crash dans le désert saharien ainsi que son sauvetage par des bédouins, ses faits d'arme lors de la guerre d'Espagne, une rencontre hypothétique avec sa soeur Simone, son opération au Guatemala lors d'un énième accident, le sauvetage de Guillemet dans la cordillère des Andes... On sait que la fin est inéluctable ce qui rend le récit d'autant plus attachant et mélancolique. Dans cette espèce de délire, on croisera même le petit prince et des nuages en forme de moutons comme un ultime clin d'oeil. J'ai beaucoup d'admiration pour Antoine de Saint-Exupéry que je considère comme un vrai héros national. On a beaucoup critiqué son patriotisme au moment de la France de Vichy qu'il quitta pour les Etats-Unis sans tomber dans l'escarcelle du Général de Gaulle. A la fameuse phrase du Général : "Nous avons perdu une bataille mais pas la guerre", il répondait : "Dites la vérité Général, nous avons perdu la guerre. Nos alliés la gagneront !" En effet, il ne veut pas accepter que qui que ce soit se déclare le chef d'une France libre qui divise le pays qui devrait rester un et uni. Il s'agirait le cas échéant de méditer sur cette opinion peu commune alors que nos livres d'histoire dresse l'antagonisme d'une France contre l'autre : celle des héros contre les vendus. A la fin de sa vie, il déclarera qu'il avait prouvé aux Etats-Unis (pays où il avait un lien très privilégié) qu'on pouvait être bon français, antinazi, antiraciste, et ne pas plébisciter cependant le futur gouvernement de la France par le parti gaulliste. Le 30 juillet au soir, il avait laissé deux lettres sur la table de nuit de sa chambre dont l'une à un ami qui disait: "Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m'épouvante. Et je haïs leur vertu de robots. Moi, j'étais fais pour être jardinier". Modeste, le gars ! Je précise que tout ces détails ci-dessus ne sont pas racontés par la bd en question (ce n'est donc pas un spoiler) mais cela permet peut-être de se faire une idée de ce qu'était Saint-Exupéry pour lequel Hugo Pratt vouait également la plus grande admiration. A bien y regarder les qualités sont les mêmes pour ces deux hommes d'exception : conteur infatigable d'aventure et profondément humaniste.

06/04/2009 (modifier)
Couverture de la série Happy Girls (Les Filles Electriques)
Happy Girls (Les Filles Electriques)

Personnellement, ce sont « La piscine », « Lisa » et « Marielle ». Et pour vous ? Car, immanquablement, certains de ces gags sentiront furieusement le vécu pour chacun d’entre nous. Zep tape juste et fort. Plus d’une fois, ces filles électriques m’auront bien fait rire, tant elles m’auront rappelé mon adolescence à peine pubère et les nombreux « vides » qui l’accompagnèrent (non pas que je suis devenu irrésistible entretemps, je suis simplement devenu plus raisonnable). Les situations sont variées et j’ai le sentiment que Zep n’oublie aucun des classiques du genre. Le dessin est minimaliste au niveau des décors et le ressort comique tient bien plus dans les situations, réminiscences de nos exploits adolescents, que dans son graphisme. Et puis, c’est rassurant de se dire que, finalement, je ne suis pas le seul que ces cruelles jeunes filles auront fait souffrir. Maigre consolation, mais consolation quand même.

06/04/2009 (modifier)
Couverture de la série Griffu
Griffu

Un vrai bon polar bien pourri. L’intrigue est alambiquée et les personnages tous plus détestables les uns que les autres. Coups bas et trahisons se succèdent tout le long du récit, pour notre plus grand plaisir sadique. Les soliloques du héros sont particulièrement savoureux, tant le personnage paraît blasé. Mais les dialogues, dans leur ensemble, sont d’un excellent niveau. Le trait de Tardi convient à merveille pour ce genre de récit au cynisme omniprésent. En plus de 30 ans, il n’aura pas pris une ride et rend le présent album tout simplement intemporel. Dans cette catégorie, c’est vraiment de la belle ouvrage, digne des meilleurs Nestor Burma. A découvrir.

06/04/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Chiens de prairie
Chiens de prairie

Personnellement, j'ai bien aimé ce western. Il n'est peut-être pas original, mais Foerster a beaucoup de talent pour créer des personnages captivants et donner une atmosphère à ses histoires. Je trouve que mettre des personnages historiques dans le récit est une bonne idée. Ça donne l'impression que ce récit est un fait historique ! Le dessin de Berthet est bon et complète très bien ce très bon scénario.

06/04/2009 (modifier)
Couverture de la série La Terre sans mal
La Terre sans mal

Une linguiste juive accompagne une tribu indienne d’Amazonie dans ce qui sera son dernier voyage, à l’aube de la seconde guerre mondiale : en voilà, un thème qu’il est original ! Le traitement est de qualité. La tribu Mbyas est attachante, même si elle présente quelques aspects cruels, mais logiques dans l’optique de la survie du groupe (abandon des plus faibles, rejet des étrangers). Le guide-shaman est intéressant à plus d’un titre. Bien plus en quête d’une liberté spirituelle que réelle et confronté à ses propres doutes autant qu’à ceux de la tribu qu’il guide, il affiche un visage ambigu : prêt à sacrifier l’existence des membres de sa tribu, pourvu que ceux-ci n’y perdent pas leur âme. La linguiste, qui perd sa part occidentale au fur et à mesure que son monde sombre dans le chaos et franchit définitivement le cap lorsqu’elle apprend le génocide dont sa famille est victime est relativement crédible. Relativement car je doute quand même qu’une occidentale s’adapte aussi vite au rude mode de vie de ces indiens, au point de devenir une des plus résistantes du groupe. La quête désespérée du paradis perdu est touchante et la narration, sous la forme d’un carnet de voyage, est agréable. Fort présente, elle ralentit cependant le rythme du récit. Mais la qualité principale de l’album demeure son traitement graphique. Les couleurs d’Emmanuel Lepage s’avèrent par moment d’une luminosité envoûtante. Les éclairages sont d’une extrême qualité et les personnages sont facilement reconnaissables, ce qui n’est pas évident dans ce genre d’univers. Du très beau travail, pour une belle histoire. Un petit 4/5, mais un 4/5 quand même.

06/04/2009 (modifier)