Okiya, la maison des plaisirs défendus

Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)

Une nuit torride à l'auberge.


Geisha Hard & Soft, d'un érotisme à l'autre La BD au féminin Maisons closes et prostitution Petits cachotiers Samourai

Yasunari est un samouraï errant à la recherche d’un maître. Il trouve sur sa route un inquiétant village dont les habitants lui refusent gîte et couvert. Contraint à dormir dehors, le ventre vide, le jeune vagabond se réfugie dans une étrange okiya (maison de plaisirs, ndlr). Les occupantes de la demeure, quatre mystérieuses geishas, mettront les “talents” du guerrier à rude épreuve… Texte : Delcourt

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Okiya, la maison des plaisirs défendus © Delcourt 2006
Les notes
Note: 3.17/5
(3.17/5 pour 6 avis)
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14/02/2006 | ArzaK
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Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Pas mal en même temps que très étrange, cette BD. C'est une BD érotique à l'ambiance fantastique et qui, en définitive, parle beaucoup des moeurs du village. Le gros point fort de cette BD, pour moi, c'est son dessin qui donne un ton très calme au récit. Rien que par la façon de représenter les choses, il donne un côté reposant, zen, très proche d'une atmosphère de film japonais. D'autre part, le récit s'oriente progressivement vers une touche fantastique, où le village cache bien des secrets et où l'Okiya révèle la nature des hommes. Mais voilà le récit se contente finalement d'aller de témoignage en témoignage et de se conclure de façon très correcte, mais sans réel plus. Il manque un je-ne-sais quoi pour que je sois plus attiré, un petit rien. C'est très bien fait, mais je ne le trouve pas non plus inoubliable. Il faudra peut-être du temps et des relectures pour cela. En attendant, je reste sur un bon 3/5, et je reste sur le conseil d'achat.

28/09/2017 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Jung avait dessiné La Jeune Fille et le Vent en 1997 ; 10 ans après, son trait a fait de nets progrès et a évolué vers une belle fluidité, c'est ce qui m'a tout de suite plu dans cet album, avant le décor japonais et la culture nippone dont je ne suis guère friand. C'est un dessin doux et agréable à l'oeil, qui sied bien à ce récit d'un érotisme raffiné, où les auteurs de Kwaïdan et Kyoteru se retrouvent. D'abord, il est question de jeux innocents puis plus coquins, avec de belles scènes érotiques ; l'enchaînement des images de la page 16 à la page 21 est tout à fait remarquable et dégage une grande sensualité, où le fantastique finalement domine un scénario somme toute léger, avec une fin assez décevante. C'est dommage car ça brise pratiquement toute l'harmonie et la torpeur fièvreuse qui s'était installée au cours du récit. Mais encore une fois, sans la finesse et la grâce du dessin, ce récit serait d'une banalité confondante.

18/03/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Comme on est samedi soir et que personne ne passe son temps à lire des avis à cette heure ci, je peux me permettre sans aucun doute de poster pour une bd érotique qui m'a bien plu. :8 C'est franchement rare. On va dire que je suis un éternel insatisfait. Tout d'abord, le dessin dont chacune des cases constitue à elle seule une merveille notamment pour la finesse du trait. C'est signé Jung, un auteur que j'aime manifestement bien. Il se dégage énormément de chaleur et d'émotion de son graphisme. Les décors sont à couper le souffle. Or, il va nous en falloir ! :8 Puis, l'histoire merveilleuse et passionnante qui ne laisse ni relâche, ni envie de la quitter. Le scénario est étonnement bien construit puisqu'il est question de geishas fantômes avec une maison de plaisirs défendus qui disparaît une fois qu'on la quitte. Les hommes se damneraient pour y retourner. En effet, il y a assouvissement de plaisirs défendus dans un jeu de séduction lancinant et agréable. Notre héros, un jeune guerrier, sera soumis à rude épreuve où il devra démontrer tout son talent ... Je vous conseille cette lecture dans un genre érotique qui demeurera toujours très soft ce qu'on pourrait lui reprocher à la rigueur. Un peu d'audace, que diable ! :8 Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5

19/09/2009 (MAJ le 08/05/2010) (modifier)
Par Quentin
Note: 2/5

Un homme entre dans une maison close peuplée de 4 femmes plus séduisantes les unes que les autres. Effrayé par leur pouvoir de séduction, il s’enfuit au petit matin, pour se rendre compte, quand la maison disparaît après qu’il en ait franchi le porche, qu’il s’agissait d’une maison d’esprits. Rongé par les regrets, il rencontre un homme qui lui raconte une expérience similaire, qui l’amène à une autre personne ayant vécu la même chose, dont le patron a vécu une histoire réelle à peine différente. Le fil du récit est on ne peut plus mince et ne sert que d’excuse à décrire quatre scènes érotiques, certes fort belles, mais qui n’arrivent pas à sauver la pauvreté du scénario. C'est dommage car en creusant un peu (notamment la notion d'engagement, de regret, de conflit entre le corps et l'esprit), cela aurait pu donner quelque chose de beaucoup mieux.

07/06/2006 (modifier)
Par hervé
Note: 4/5
L'avatar du posteur hervé

Autant leur dernière collaboration La Danseuse du temps ne m'a guère convaincu , autant je suis tombé sous le charme de ce conte érotique qui m'a fait songer au film "Brigadoon"-toute proportion gardée évidemment- de Vincente Minelli (avec Gene Kelly et Cyd Charisse). Car ici, ce n'est pas un village qui apparaît (ou disparaît) mais une maison de Gieshas. Delcourt surfe sur la vague du film "Geisha" inspiré du superbe roman du même titre ; mais le talent est bien présent. Un dessin tout en finesse et suggestif, des couleurs superbes, font de cette bd un one shot tout à fait recommandable. A travers l'histoire de quatre hommes (l'intendant, le gouverneur, l'homme marié et l'homme errant) les auteurs illustrent ce qui, peut-être, est une légende. Un pari osé pour les éditions Delcourt, mais cet érotisme (plus que soft) est parfaitement mis en scène, sans vulgarité aucune. J'ai beaucoup aimé cette histoire.

14/03/2006 (modifier)
Par ArzaK
Note: 3/5

Un album qui cherche à s'inscrire dans la tradition érotique et fantastique japonaise. On pense à "L'empire de la passion" d'Oshima. C'est "réussi", même si on regrettera que la résolution de l'intrigue soit extrêmement prévisible. On termine cet album avec la sensation que tant de pages n'étaient pas nécessaire... D'autant que les témoignages successifs des personnages se revèlent tout de même répétitifs. J'avais bien compris que c'était là une belle excuse pour mettre quelques scènes chaudes en plus...mais perso, le style de Jung, je le trouve très réussi d'un point de vue strictement graphique, mais ça ne me fait pas beacoup d'effets dans le calbard...

14/02/2006 (modifier)