C'est la première BD de Satrapi que je lis.
L'entame est dépaysante puis la suite se lit d'une traite.
Malgré l'histoire dramatique, j'ai pris du plaisir à la lecture.
L'histoire est universelle, elle aurait pu se dérouler dans n'importe quel pays.
Dans le cas présent, elle se déroule en Iran dans les années 50.
L'auteur nous resitue le contexte et fait en sorte que le lecteur ait tous les éléments pour la compréhension du récit.
La narration est excellente et le rythme est soutenu.
Le dessin N&B est simple et personnel. Il se révèle agréable.
L'histoire ne se résume pas à une dispute entre un homme et sa femme, puis la destruction de son instrument de musique qui semble être toute sa vie et pour finir son envie de mourir.
Son talent pour le tar explose à cause d'une histoire d'amour abrégée par le père de la fille.
Une autre femme en tire partie mais cette relation démarrera sur du vide. De fil en aiguille, l'on comprend les tenants et les aboutissants.
Le puzzle se résout tranquillement dans une logique implacable.
L'ensemble est bluffant de cohésion et décortique des relations humaines souvent complexes.
Quelques petites histoires à morale parsèment le récit et sont toujours là pour imager le propos.
Le livre d'Otomo qui préfigure Akira : des êtres aux pouvoirs psychiques déchaînant toute leur puissance, des planches de destruction de toute beauté, ...
En plus un manga proposant une intrigue digne de ce nom en one-shot, cela mérite d'être remarqué !
Et puis j'adore le détestable personnage du vieillard bardé de tout son bric-à-brac.
Un bon moment de lecture, un livre pas vraiment indispensable mais que bizarrement je prends plaisir à re-feuilleter de temps en temps.
On sent directement que Zep est un habitué des salles de concert. Ses gags sont bel et bien représentatifs de ce que les adeptes desdites salles vivent régulièrement. Ils font souvent mouche, certains sont même carrément tordants (Joe Cocker ou Henri Dès, entre autres).
Le dessin est traditionnel de l’artiste, avec ses décors minimalistes et ses visages très expressifs. C’est efficace et les couleurs vives s’adaptent très bien au sujet.
Celui-ci (le sujet) est à mes yeux la grande force de l’album, car il n’est que rarement employé dans la bd. Hormis Germain et nous, je ne connais aucune série ciblée jeune public franco-belge qui ait atteint ce degré de qualité en abordant ce qui est (fut ?) pourtant un des centres d’intérêts majeurs des ados et adultes de tous bords : les concerts de rock.
Amusant, varié et rapidement lu, un très bon album d’humour qui m’aura fait passer un agréable moment empli de bonne humeur.
Je ne l'avais pas fait pour Le Bois des vierges mais ici je ne peux que m'extasier devant le magnifique dessin de Béatrice Tillier (le 3ème tome est dessiné par Franck Leclercq et il reprend le flambeau dans la continuité et avec beaucoup de talent). On touche ici du doigt (ou plutôt de l'œil) la perfection : dans le style François Schuiten avec des architectures vertigineuses, du mouvement et de l'action à couper le souffle, des mécaniques, engrenages et machines très détaillés, des corps, des visages de toute beauté, des expressions de joie, de peur ou de tristesse qui vous prennent aux tripes et des arrières plans minutieusement détaillés sur lesquels on s'arrête, contemplation oblige.
Les couleurs sont aussi très bien choisies : une opposition entre des tons chauds mais agressifs pour le monde des hommes et sa violence et des tons froids mais purs et apaisants pour le monde des automates. Opposition des couleurs pour une opposition des sentiments : des automates purs et innocents, inconscients de la violence et des pulsions d'autodestruction des hommes.
C'est un festival pour les yeux à chaque page, du grand art. Le troisième tome est dessiné par Franck Leclercq, j'ai perçu une légère différence au niveau de la colorisation, plus artificielle, mais dans l'ensemble c'est très réussi et très fidèle au style de départ, il n'y a rien à dire.
Le scénario de Téhy est lui aussi de toute beauté. D'un côté : la poésie de ces automates doués de conscience, candides et innocents, la pureté et la force à toutes épreuves des sentiments amoureux de Jam et sa volonté farouche de retrouver sa fée, son amour pour elle qui traverse les décennies voire les siècles. En face : la violence, l'égoïsme et la rage des hommes. La quête de Jam est périlleuse et probablement vouée à l'échec, on suit cette course contre le temps avec angoisse et appréhension, du début à la fin.
Dès la première page j'ai manipulé cette BD comme un petit bijou, avec lenteur et précaution, admirant les cases les unes après les autres, savourant l'histoire page après page pour déguster ma lecture et ne pas arriver trop vite à la fin.
Pourquoi pas 5/5 alors ? Un détail, une pinaille, le petit rien qui casse un peu le mythe : trop de vocabulaire agressif et vulgaire, que je qualifierais de Caste des Métabarons-like, dans le troisième tome, je n'ai pas réussi à en faire abstraction et ça a pas mal gâché mon plaisir sur une grande partie de ce dernier volet. Un petit faux pas, qui en plus ne m'aurait probablement pas fait tiquer si je n'avais pas lu ladite série auparavant… Dommage :((.
Excellent !!!!
Les premiers strips mettent en place les protagonistes.
Ensuite tout s'emballe, les histoires se recoupent, interagissent avec une fluidité exemplaire.
Que dire du contenu ?
C'est du lourd, Winshluss fait dans l’humour décalé, noir, ironique, sans se donner de limites.
Pourtant, il ne passe jamais la limite du mauvais goût. Il déconne simplement au dépend de la Connerie. C'est à prendre au second degré voir plus. Les personnages font pitié ou dégoutent mais ils ont de sacré personnalités.
Avec un format plus long, j'aurai mis la note maximum sans hésiter.
Vivement la lecture de Pinocchio.
En voilà une belle aventure…
Certes, le récit ne fait pas dans la grande originalité mais malgré cela, j’ai vraiment été conquis par cette histoire, simple peut-être, mais qui reprend tous les bons éléments du récit d’aventure : les pirates, les bateaux, les indiens, l’exotisme, le trésor, les batailles,… J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les péripéties de nos héros, comme un enfant emporté dans une histoire de pirates !
Si je me suis laissé balader au fil des planches, c’est sans aucun doute grâce aux dessins et à la colorisation extraordinaires. Le travail est splendide et les planches s’admirent plus qu’elles ne se regardent. La qualité d’édition est encore une fois bien présente et, outre une magnifique galerie d’illustrations en fin d’album, le lecteur bénéfice d’un récit de presque 80 planches.
En conclusion, l’histoire, bien qu’elle soit très classique, est prenante. En outre, l’album bénéficie d’une beauté graphique indéniable, ce qui permet à l’ensemble d’être de très bonne qualité !
La belle échappée que voilà.
Mais non, je ne parle pas de Paris-Roubaix, mais bien de ce trio improbable composé d’une mère romanichèle, cancéreuse et au caractère bien trempé, de son fils dévoué et impulsif et d’une suicidaire, renversée puis ramassée au bord de la route.
Deuxième récit illustré par Cazaux que je lis, et deuxième fois que je tombe sous le charme. C’est du brut de coffrage taillé à la serpe. Les couleurs sont osées et sans nuances. Mais je suis charmé.
Le scénario, quoique finalement fort conventionnel, m’a également séduit. Il faut dire que les trois personnages centraux sont charismatiques en diable, même si je préfère (et de loin) les croiser dans une bd que dans la vie réelle.
Rythmé, amusant, poétique à l’occasion, amoral aussi, ce récit m’aura séduit à plus d’un titre.
A essayer, vraiment.
Verbeux.
Tellement verbeux que dans un premier temps, je n’avais pas réussi à rentrer dans l’histoire.
Mais à ma seconde tentative, le charme a opéré et j’ai lu trois tomes d’affilée.
Le dessin est superbe de tendresse et de précision. De plus, il fourmille de détails. La colorisation aux teintes chaudes augmente encore le charme de l’ensemble. De ce point de vue, c’est du très, très bel ouvrage.
Le scénario est riche en rebondissements et en créativité. Là aussi, je n’ai vraiment aucune remarque à faire.
Reste la narration, que je trouve parfois trop présente mais surtout trop lourde par moment. Cependant, une fois que je m'y suis fait, celle-ci ne m’a plus posé le moindre problème. Au contraire, elle aura participé à mon appréciation de l'ensemble.
Je ne conseille cependant pas l’achat de cette merveilleuse série. Pour la simple raison que des tomes de 32 pages à un tel prix s’apparentent à de l’édition à main armée. La qualité a un prix, me répondront certains. Ma ville a une bibliothèque, leur rétorquerais-je.
Après la lecture du premier tome.
Quelle frustration à la fermeture de ce premier volet, vivement la suite du tome 2.
Cette BD est difficile à définir. Le scénario part un peu dans tous les sens et pourtant l'ensemble reste cohérent et passionnant. Les personnages ne font pas de la figuration et sont intrigants.
Pour il ne s'agit que d'un tome introductif, mais déjà la curiosité prend le dessus, où cette histoire va nous mener ? Qui sont réellement tous ces personnages ?
Le dessin est original et apporte une ambiance correspondant à merveille au récit.
J'ai vraiment adoré cette BD et j'attends beaucoup de la suite.
Blotch, voilà un personnage immédiatement séduisant malgré sa personnalité détestable ! C’est un artiste, le plus grand de tous, du moins se plait-il à le croire. Il ne donne que peu de crédit aux autres êtres humains et se voue entièrement à sa carrière : faire des crobards pour Fluide Glacial. Les gags de Blutch pour ce personnage sont souvent très bons, il y en a naturellement des plus faibles mais dans l’ensemble c’est souvent vraiment marrant. Ca m’a arraché beaucoup de sourires en tout cas. Blotch est un personnage génial, et l’auteur a su tirer parti de toutes ses facettes. Le meilleur, c’est le texte. Rien que les petits textes d’introduction aux gags sont géniaux. C’est Blotch qui parle de lui-même, et ça vaut franchement le coup ! Ensuite il y a les dialogues, huppés et bourgeois à souhait. Le tout est souvent irrésistible.
Les dessins de Blutch servent à merveille cet univers. C’est un plaisir de voir toute la haute société dessinée de façon amusante. Blotch en particulier a une bouille et un physique qui situent immédiatement le personnage. Malgré tous ses défauts, on se met vite à l’apprécier. Blutch est un auteur que je ne connais malheureusement pas beaucoup, et ce genre d’album me donne envie d’en lire plus.
J’ai donc trouvé cette série très drôle, les gags marchent pour la plupart et les dessins sont réussis et appropriés. On peut ne pas aimer ce style de graphisme, mais il faut au moins l’essayer ! En tout cas, Blotch fait pour moi partie des albums à avoir si l’on veut se constituer une belle collection Fluide Glacial.
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Poulet aux Prunes
C'est la première BD de Satrapi que je lis. L'entame est dépaysante puis la suite se lit d'une traite. Malgré l'histoire dramatique, j'ai pris du plaisir à la lecture. L'histoire est universelle, elle aurait pu se dérouler dans n'importe quel pays. Dans le cas présent, elle se déroule en Iran dans les années 50. L'auteur nous resitue le contexte et fait en sorte que le lecteur ait tous les éléments pour la compréhension du récit. La narration est excellente et le rythme est soutenu. Le dessin N&B est simple et personnel. Il se révèle agréable. L'histoire ne se résume pas à une dispute entre un homme et sa femme, puis la destruction de son instrument de musique qui semble être toute sa vie et pour finir son envie de mourir. Son talent pour le tar explose à cause d'une histoire d'amour abrégée par le père de la fille. Une autre femme en tire partie mais cette relation démarrera sur du vide. De fil en aiguille, l'on comprend les tenants et les aboutissants. Le puzzle se résout tranquillement dans une logique implacable. L'ensemble est bluffant de cohésion et décortique des relations humaines souvent complexes. Quelques petites histoires à morale parsèment le récit et sont toujours là pour imager le propos.
Dômu - Rêves d'enfants
Le livre d'Otomo qui préfigure Akira : des êtres aux pouvoirs psychiques déchaînant toute leur puissance, des planches de destruction de toute beauté, ... En plus un manga proposant une intrigue digne de ce nom en one-shot, cela mérite d'être remarqué ! Et puis j'adore le détestable personnage du vieillard bardé de tout son bric-à-brac. Un bon moment de lecture, un livre pas vraiment indispensable mais que bizarrement je prends plaisir à re-feuilleter de temps en temps.
Happy Rock (L'enfer des concerts)
On sent directement que Zep est un habitué des salles de concert. Ses gags sont bel et bien représentatifs de ce que les adeptes desdites salles vivent régulièrement. Ils font souvent mouche, certains sont même carrément tordants (Joe Cocker ou Henri Dès, entre autres). Le dessin est traditionnel de l’artiste, avec ses décors minimalistes et ses visages très expressifs. C’est efficace et les couleurs vives s’adaptent très bien au sujet. Celui-ci (le sujet) est à mes yeux la grande force de l’album, car il n’est que rarement employé dans la bd. Hormis Germain et nous, je ne connais aucune série ciblée jeune public franco-belge qui ait atteint ce degré de qualité en abordant ce qui est (fut ?) pourtant un des centres d’intérêts majeurs des ados et adultes de tous bords : les concerts de rock. Amusant, varié et rapidement lu, un très bon album d’humour qui m’aura fait passer un agréable moment empli de bonne humeur.
Fée et tendres Automates
Je ne l'avais pas fait pour Le Bois des vierges mais ici je ne peux que m'extasier devant le magnifique dessin de Béatrice Tillier (le 3ème tome est dessiné par Franck Leclercq et il reprend le flambeau dans la continuité et avec beaucoup de talent). On touche ici du doigt (ou plutôt de l'œil) la perfection : dans le style François Schuiten avec des architectures vertigineuses, du mouvement et de l'action à couper le souffle, des mécaniques, engrenages et machines très détaillés, des corps, des visages de toute beauté, des expressions de joie, de peur ou de tristesse qui vous prennent aux tripes et des arrières plans minutieusement détaillés sur lesquels on s'arrête, contemplation oblige. Les couleurs sont aussi très bien choisies : une opposition entre des tons chauds mais agressifs pour le monde des hommes et sa violence et des tons froids mais purs et apaisants pour le monde des automates. Opposition des couleurs pour une opposition des sentiments : des automates purs et innocents, inconscients de la violence et des pulsions d'autodestruction des hommes. C'est un festival pour les yeux à chaque page, du grand art. Le troisième tome est dessiné par Franck Leclercq, j'ai perçu une légère différence au niveau de la colorisation, plus artificielle, mais dans l'ensemble c'est très réussi et très fidèle au style de départ, il n'y a rien à dire. Le scénario de Téhy est lui aussi de toute beauté. D'un côté : la poésie de ces automates doués de conscience, candides et innocents, la pureté et la force à toutes épreuves des sentiments amoureux de Jam et sa volonté farouche de retrouver sa fée, son amour pour elle qui traverse les décennies voire les siècles. En face : la violence, l'égoïsme et la rage des hommes. La quête de Jam est périlleuse et probablement vouée à l'échec, on suit cette course contre le temps avec angoisse et appréhension, du début à la fin. Dès la première page j'ai manipulé cette BD comme un petit bijou, avec lenteur et précaution, admirant les cases les unes après les autres, savourant l'histoire page après page pour déguster ma lecture et ne pas arriver trop vite à la fin. Pourquoi pas 5/5 alors ? Un détail, une pinaille, le petit rien qui casse un peu le mythe : trop de vocabulaire agressif et vulgaire, que je qualifierais de Caste des Métabarons-like, dans le troisième tome, je n'ai pas réussi à en faire abstraction et ça a pas mal gâché mon plaisir sur une grande partie de ce dernier volet. Un petit faux pas, qui en plus ne m'aurait probablement pas fait tiquer si je n'avais pas lu ladite série auparavant… Dommage :((.
Pat Boon
Excellent !!!! Les premiers strips mettent en place les protagonistes. Ensuite tout s'emballe, les histoires se recoupent, interagissent avec une fluidité exemplaire. Que dire du contenu ? C'est du lourd, Winshluss fait dans l’humour décalé, noir, ironique, sans se donner de limites. Pourtant, il ne passe jamais la limite du mauvais goût. Il déconne simplement au dépend de la Connerie. C'est à prendre au second degré voir plus. Les personnages font pitié ou dégoutent mais ils ont de sacré personnalités. Avec un format plus long, j'aurai mis la note maximum sans hésiter. Vivement la lecture de Pinocchio.
Canoë Bay
En voilà une belle aventure… Certes, le récit ne fait pas dans la grande originalité mais malgré cela, j’ai vraiment été conquis par cette histoire, simple peut-être, mais qui reprend tous les bons éléments du récit d’aventure : les pirates, les bateaux, les indiens, l’exotisme, le trésor, les batailles,… J’ai suivi avec beaucoup d’intérêt les péripéties de nos héros, comme un enfant emporté dans une histoire de pirates ! Si je me suis laissé balader au fil des planches, c’est sans aucun doute grâce aux dessins et à la colorisation extraordinaires. Le travail est splendide et les planches s’admirent plus qu’elles ne se regardent. La qualité d’édition est encore une fois bien présente et, outre une magnifique galerie d’illustrations en fin d’album, le lecteur bénéfice d’un récit de presque 80 planches. En conclusion, l’histoire, bien qu’elle soit très classique, est prenante. En outre, l’album bénéficie d’une beauté graphique indéniable, ce qui permet à l’ensemble d’être de très bonne qualité !
Le Grand Large
La belle échappée que voilà. Mais non, je ne parle pas de Paris-Roubaix, mais bien de ce trio improbable composé d’une mère romanichèle, cancéreuse et au caractère bien trempé, de son fils dévoué et impulsif et d’une suicidaire, renversée puis ramassée au bord de la route. Deuxième récit illustré par Cazaux que je lis, et deuxième fois que je tombe sous le charme. C’est du brut de coffrage taillé à la serpe. Les couleurs sont osées et sans nuances. Mais je suis charmé. Le scénario, quoique finalement fort conventionnel, m’a également séduit. Il faut dire que les trois personnages centraux sont charismatiques en diable, même si je préfère (et de loin) les croiser dans une bd que dans la vie réelle. Rythmé, amusant, poétique à l’occasion, amoral aussi, ce récit m’aura séduit à plus d’un titre. A essayer, vraiment.
Le Vent dans les Sables
Verbeux. Tellement verbeux que dans un premier temps, je n’avais pas réussi à rentrer dans l’histoire. Mais à ma seconde tentative, le charme a opéré et j’ai lu trois tomes d’affilée. Le dessin est superbe de tendresse et de précision. De plus, il fourmille de détails. La colorisation aux teintes chaudes augmente encore le charme de l’ensemble. De ce point de vue, c’est du très, très bel ouvrage. Le scénario est riche en rebondissements et en créativité. Là aussi, je n’ai vraiment aucune remarque à faire. Reste la narration, que je trouve parfois trop présente mais surtout trop lourde par moment. Cependant, une fois que je m'y suis fait, celle-ci ne m’a plus posé le moindre problème. Au contraire, elle aura participé à mon appréciation de l'ensemble. Je ne conseille cependant pas l’achat de cette merveilleuse série. Pour la simple raison que des tomes de 32 pages à un tel prix s’apparentent à de l’édition à main armée. La qualité a un prix, me répondront certains. Ma ville a une bibliothèque, leur rétorquerais-je.
Terre de feu
Après la lecture du premier tome. Quelle frustration à la fermeture de ce premier volet, vivement la suite du tome 2. Cette BD est difficile à définir. Le scénario part un peu dans tous les sens et pourtant l'ensemble reste cohérent et passionnant. Les personnages ne font pas de la figuration et sont intrigants. Pour il ne s'agit que d'un tome introductif, mais déjà la curiosité prend le dessus, où cette histoire va nous mener ? Qui sont réellement tous ces personnages ? Le dessin est original et apporte une ambiance correspondant à merveille au récit. J'ai vraiment adoré cette BD et j'attends beaucoup de la suite.
Blotch
Blotch, voilà un personnage immédiatement séduisant malgré sa personnalité détestable ! C’est un artiste, le plus grand de tous, du moins se plait-il à le croire. Il ne donne que peu de crédit aux autres êtres humains et se voue entièrement à sa carrière : faire des crobards pour Fluide Glacial. Les gags de Blutch pour ce personnage sont souvent très bons, il y en a naturellement des plus faibles mais dans l’ensemble c’est souvent vraiment marrant. Ca m’a arraché beaucoup de sourires en tout cas. Blotch est un personnage génial, et l’auteur a su tirer parti de toutes ses facettes. Le meilleur, c’est le texte. Rien que les petits textes d’introduction aux gags sont géniaux. C’est Blotch qui parle de lui-même, et ça vaut franchement le coup ! Ensuite il y a les dialogues, huppés et bourgeois à souhait. Le tout est souvent irrésistible. Les dessins de Blutch servent à merveille cet univers. C’est un plaisir de voir toute la haute société dessinée de façon amusante. Blotch en particulier a une bouille et un physique qui situent immédiatement le personnage. Malgré tous ses défauts, on se met vite à l’apprécier. Blutch est un auteur que je ne connais malheureusement pas beaucoup, et ce genre d’album me donne envie d’en lire plus. J’ai donc trouvé cette série très drôle, les gags marchent pour la plupart et les dessins sont réussis et appropriés. On peut ne pas aimer ce style de graphisme, mais il faut au moins l’essayer ! En tout cas, Blotch fait pour moi partie des albums à avoir si l’on veut se constituer une belle collection Fluide Glacial.