Clara et les ombres (Clara e le ombre)
Un récit sensible et fantastique, où les démons intérieurs deviennent des monstres bien réels, et où seule l'amitié peut combattre les ombres.
Adolescence Albums jeunesse : 10 à 13 ans La BD au féminin Séries avec un unique avis
Certains nouveaux départs sont plus prometteurs que d'autres. Celui de Clara, qui vient de s'installer avec son père dans une petite ville perdue des États-Unis, est plutôt morose... Sa mère l'a abandonnée sans laisser de traces, son épilepsie ne lui accorde aucun répit, c'est peu dire que les élèves de son nouveau collège ne sont pas particulièrement accueillants, et des enfants du coin disparaissent de manière vraiment inquiétante... Cette rentrée 1988 s'annonce donc pour le moins angoissante !
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| Date de parution | 19 Janvier 2022 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
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Comme l’indique le nom de la collection, voilà un album qui s’adresse avant tout à un lectorat adolescent, qui y trouvera développées certaines de ses préoccupations essentielles, et ses centres d’intérêt. Je serais presque tenté d’écrire que l’auteure, Andrea Fontana, remplit un « cahier des charges », tant sont regroupés ici plein de problèmes/sujets (incarnés par Clara et ses copains). Et, du coup, elle en a sans doute trop mis, mais bon, les lecteurs cibles y trouveront sans doute davantage leur compte et ne chipoteront pas autant qu’un vieux rabat-joie comme moi ! Clara donc, qui n’accepte pas le départ soudain de sa mère, et le déménagement dans un nouveau bled (en quittant New-York), l’arrivée dans un nouveau collège où elle va se faire harceler par les grandes gueules du coin (ajoutons à cela des crises d’épilepsie récurrentes). Bref, cette ado – comme d’autres – est mal dans sa peau. Du déjà vu donc. Mais elle va rapidement rencontrer d’autres « mis de côté » (chacun très – trop – typés), avec lesquels elle va sympathiser, chassant ainsi ses démons (qui apparaissent physiquement – les ombres en question dans le titre, donnant à certains passages un côté fantastique), et montrant, outre qu’il faut accepter les différences (dont la petite bande de copain est l’incarnation), que l’union fait la force et qu’il faut parler de ses problèmes, les affronter (en voyant que d’autres souffrent davantage que nous) au lieu de les subir seul dans son coin. Le dessin de Claudia Petrazzi est dynamique, très moderne, avec un petit côté brinquebalant qui m’a plu. La colorisation est elle aussi agréable. Il y a un petit côté édifiant – ou tout le moins trop facile sur la fin. Et surtout je trouve que Fontana a voulu caser trop de sujets (harcèlement, mal être ado, racisme, violence intra-familiale, maladie « effrayantes » (épilepsie), etc.). Chaque personnage incarne ce sujet, sans vraiment le développer. Mais ces petits bémols mis à part, ça reste quand même une lecture recommandable pour des ados, qui pourront s’attacher à plusieurs personnages, et aux nombreuses thématique évoquées, plus que réellement développées.
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