Le premier tome de « La Mémoire dans les poches » ne m’avait pas convaincu car je trouvais cette histoire irréaliste. Mais, j’ai préféré attendre le second album pour m’en faire une opinion plus précise sur cette nouvelle série de Luc Brunschwig (au scénario) et d’Etienne Le Roux (au dessin) : et cette fois-ci, j’ai été convaincu par le récit !
« La mémoire dans les poches » nous propose une histoire mettant en scène un vieillard qui a des pertes de mémoires. Alors, pour ne pas oublier ce qu’il a fait, il écrit sur des bouts de papiers ou garde des souvenirs de ses passages, puis les enfouit dans ses poches… Et lorsqu’il se retrouve dans un café, les clients sont bien entendu intrigués par ce vieil homme et lui posent des questions. Ce qu’ils vont découvrir sur ce personnage va les préoccuper fortement !...
En fait, « La Mémoire dans les poches » nous parle des difficultés sociales de notre pays. Ainsi, les problématiques liées aux banlieues, au manque de travail et surtout à l’immigration (les sans papiers) sont abordées dans cette bd. Les lecteurs découvriront donc une histoire qui m’est apparue très touchante et qui nous force à s’intéresser aux tares de notre société.
Tous les principaux protagonistes m’ont semblé charismatiques, j’ai particulièrement apprécié le courage de la jeune fille qui est en fait le personnage clé de cette histoire (j’ai encore en mémoire la séquence où elle raconte son passé devant de nombreuses personnes et où elle est prise à partie par deux jeunes hommes, c’est le genre de scènes que je trouve très réalistes). J’ai moins aimé le personnage de Laurent Letignal dont l’auteur s’en sert pour disséminer des bons sentiments.
Au niveau de la narration, le récit jongle beaucoup entre des scènes du passé, du présent et celles des autres personnages : c’est assez difficile à suivre mais ce procédé a au moins le mérite de faire durer le suspense.
Globalement, après un premier tome où j’ai tiqué sur son dénouement (je ne peux pas expliquer pourquoi sous peine d’y dévoiler des spoilers !), j’ai suivi avec grand intérêt et passion les péripéties du vieil homme.
Graphiquement, j’ai apprécié le style semi-réaliste d’Etienne Le Roux. Les personnages sont expressifs et les décors sont suffisamment détaillés pour qu’on devine tout de suite où évoluent les personnages. La mise en couleurs adopte des tons ternes qui rendent ce récit sérieux. Bref, le coup de patte d’Etienne Le roux m’est donc apparu parfaitement adapté au scénario de Luc Brunschwig.
« La mémoire dans les poches » est une bd comme je les aime : une série qui abonde de scènes poignantes et riches en problématiques, une série qui nous secoue et nous force à réfléchir sur les tares de notre société.
J’attends impatiemment le prochain album qui doit clore la série ! (Contrairement à ce que laisse entendre la parution d’un coffret pour deux albums et l’annotation d’une série close en deux tomes sur notre site bédéphile préféré, la dernière page de la deuxième partie de « La Mémoire dans les poches » mentionne la suite dans le prochain tome…).
« Au-delà des nuages » est un très bon dyptique de l’éditeur suisse Paquet.
Le dessin est vraiment beau. Rien à redire. C'est propre, net et dynamique. Les auteurs aiment l'aviation et ça se voit ! S'ajoute à cela une très bonne colorisation qui met parfaitement en valeur le graphisme. Chapeau bas ! C'est un plaisir pour les yeux. C’est magnifique.
Le scénario est assez classique dans le premier tome. Il constitue cependant une bonne introduction présentant les trois principaux personnages : Pierre, Allan et Marie. Pierre et Allan sont des aviateurs talentueux et fiers dont nous suivrons les aventures. On assiste à leur rencontre, à la construction de leur amitié et au début de leur rivalité sur le plan professionnel et amoureux tous deux courant après la même femme. Il y a d'ailleurs un petit côté « Pearl Harbor » dans cette relation triangulaire pour ceux qui ont vu le film.
Le second tome apporte beaucoup au dyptique donnant une vraie âme à cette série. La rivalité entre les deux aviateurs est toujours au centre de l’histoire et l’aventure palpitante. La conclusion est également parfaite.
« Au-delà des nuages » m’a scotché ! Je recommande donc sans hésiter son achat. Un 4/5 totalement justifié pour deux albums de qualité au dessin sublime et au scénario habile.
Je craignais d'être déçu par cette BD et ce fut tout le contraire.
J'ai aimé la simplicité et l'authenticité du récit, le naturel des personnages, la beauté des dessins, le sens de l'histoire et son développement...
Ce pavé se lit vite pour deux raisons : beaucoup de pages sont muettes et l'intérêt de l'histoire capte l'attention du lecteur.
Le dessin N&B sans nuances est un modèle de beauté. Chabouté profite même du jeu du dictionnaire du personnage principal pour faire éclater son talent.
Le récit est très structuré, les évènements s'imbriquent les uns après les autres formant un tout mais surtout conditionnant la suite.
Une logique se met rapidement en place, le personnage principal surnommé Tout Seul va prendre conscience de son statut et l'intervention minime mais cruciale d'un matelot va l'aider à réagir.
Cette histoire est profondément humaine et superbe.
A lire absolument.
Zombies, zonzons, morts-vivants, goules ou encore cadavres ambulants, peu importe comment vous les appelez, ils sont pour moi un véritable plaisir à chaque lecture ou visionnage ! Bien entendu, encore faut-il que ce soit réussi ! Et avec Zombie, l'objectif est parfaitement atteint !
Au niveau du dessin tout d'abord, les personnages sont vraiment super bien faits, on ressent vraiment les expressions des protagonistes et la "folie" de Gyp. Au niveau des couleurs, c'est coloré, vif, sans rendre le tout trop flashy pour une histoire de zombies. De plus, de longs aplats de noir viennent parfaire le tableau lors des phases de nuit ou dans le Burger Palace. Bref, niveau dessin c'est parfait. Seul bémol, on a tendance à confondre le héros Simon avec le braqueur Gyp !
Niveau scénario, on reste dans du zombies classique ! Un chargement chimique explose, les morts se réveillent et on une fâcheuse tendance à la chair humaine fraîche. Mais au travers de cette histoire sans prise de tête, on ne sait pas vraiment qui va mourir, comment ils vont s'en sortir ou encore s'il reste un espoir. L'action est menée tambour battant, on ne s'ennuie et on désire réellement connaître la suite.
En bref, cette histoire est un gros hommage à tous les films de zombies de série B voire Z, une déclaration d'amour aux films de Georges A. Romero et une hymne de joie pour tous les fans comme moi !
Comment noter une série telle que Naruto ? Je pense que dans le temps Naruto deviendra (ou est déjà devenu) une série culte pour beaucoup de jeunes enfants ou préadolescents, tout comme ceux de mon âge avec les Chevaliers du Zodiaque ou encore Ken le survivant.
L'histoire, relativement simple, traite de faits éculés jusqu'à la moelle par les autres séries, c'est à dire, l'amitié, ne jamais renoncer, se battre pour les choses qui nous semble bonnes, etc... Mais néanmoins, cela reste fluide et jamais trop lourd, puisque beaucoup de scène traitant de ces faits sont entrecoupées par des scènes de combat. D'ailleurs les combats sont assez impressionnants et très bien rendu, ce qui donne tout son attrait pour les jeunes gens. Maintenant certains personnages sont déjà cultes et avec la pléiade de héros, il est facile de s'identifier à au moins l'un d'entre eux.
Les dessins restent bons et assez honnêtes même si cela reste du manga donc du dessin assez peu travaillé. Mais quand même les décors et les villages sont bien rendus avec une symbiose entre japon médiéval et monde contemporain.
Bref, une bonne série mais qui est bien trop longue et qui fait mal au portefeuille....
J'ai découvert cette BD au moment où j'ai commencé la lecture.
Celle-ci restera longtemps gravée dans ma petite mémoire. Ce récit intimiste est puissant dans son contenu. La narration en voix off est originale et amplifie la dureté du propos.
Ces lettres à une mère tyrannique laissent sans voix. Le voile se dissipe sur la fin du récit nous permettant de mieux resituer le contexte mais n'excuse en rien ces agissements.
Le dessin limite brouillon est accompagné de belles couleurs.
Il reste secondaire par rapport au récit, on dirait même qu'il est rendu flou pour s'effacer derrière les mots.
La narration impersonnelle fait mouche, le récit est bien structuré et maîtrisé.
Il est impossible de rester impassible devant une telle histoire.
Cette collection a le mérite d'aborder des sujets difficiles avec une intelligence certaine.
Je conseille vivement la lecture de ce one shot.
Que se passerait-il si le Japon d'aujourd'hui disparaissait en partie dans de violents tremblements de terre, et que les survivants devaient être dans l'obligation de demander de l'aide aux chinois et aux américains. C'est ce que propose de raconter Spirit of the Sun en suivant des hommes et des enfants qui auront un rôle prépondérant à jouer dans le futur de leur nation.
De nombreuses alliances et trahisons politiques auront lieu autour des personnages principaux au cours des nombreuses années que couvre l'histoire. Un thriller géopolitique palpitant qui, après 15 tomes, arrive encore à nous proposer des intrigues croisées passionnantes.
Spirit of the Sun a été créé par l'auteur de Zipang et est à mon avis plus réussi que ce dernier (dans un registre certes différent), bien que pas mal de lecteurs semblent penser le contraire.
Astérix c’est toute ma jeunesse, mes premiers pas dans la bande dessinée. De nombreuses heures de bonheur à la lecture et relecture des aventures de ce petit village gaulois.
L’humour omniprésent et surtout des personnages tellement attachants qu’ils font maintenant partie intégrante du patrimoine. Une lecture qui donnait du bonheur à toute la famille, du plus jeune au plus vieux, il est clair que cette série mériterait largement la note maximale.
Malheureusement, depuis que Uderzo s’occupe du scénario, la série perd son âme à chaque nouvel opus. Dans l’intérêt de l’œuvre, il aurait fallu s’avoir s’arrêter à temps, mais l’appât du gain est trop fort et les éditeurs semblent prêt à tirer sur la corde jusqu’au bout, quitte à saborder leur poule aux œufs d’or…
Je tournais autour de cette BD depuis longtemps, mais les divers feuilletages ne m'avaient pas poussé à l'achat. Par bonheur, ma bibliothèque vient de l'acquérir. Je ferai de même car j'ai été séduit par ce one shot où Squarzoni fait preuve d'une rare observation et livre un récit poignant.
On peut commencer par parler de cette île bretonne imaginaire mais si réelle : ses habitants sont décortiqués avec justesse. Les rapports humains sont complexes et difficiles dans ces micros sociétés. Ensuite le personnage principal va rencontrer plusieurs personnes lors de sa promenade en attendant que son amie sorte de réunion.
J'ai l'impression que Squarzoni intègre à ce récit intimiste des sujets qui lui sont chers. Il aborde notamment celui de la paternité faisant peur à son personnage de 38 ans. Est ce du vécu ?
En tout cas, il est préférable de lire ce joli récit. Il est si riche qu'il est inapproprié de le résumer au risque de le saborder.
Les sujets abordés sont traités avec finesse et recul, les personnages sont authentiques.
Cette BD est bien plus riche qu'elle n'y paraît.
C’est avant tout le dessin qui m’a incité à la lecture de cette série. En effet, j’apprécie beaucoup le dessin et la mise en couleur très contrastée qui se rapproche étrangement de celui de Yslaire dans la série des « Sambre ». En effet, le dessin est dominé par des couleurs très chaudes (dominante de jaune) la journée et beaucoup plus froides la nuit, d’un bleu profond, conférant à cette BD des atmosphères très différentes. On pourra reprocher le caractère artificiel de cette mise en couleur, mais elle m’a personnellement convaincu. Concernant le dessin, Parnotte nous offre un dessin très travaillé avec des traits très précis délimitant des décors particulièrement fouillés et des visages très expressifs.
Le seul point négatif se situe peut être dans le dessin et la colorisation des couvertures des différents tomes qui sont, selon moi, en deçà des planches intérieures.
Pour ce qui est de l’histoire, l’essentiel a déjà été dit dans les avis précédents. L’histoire se rapproche de celle de « Sambre » avec une histoire de chasse au trésor sur fond de malédiction familiale. A noter toutefois que l’histoire progresse beaucoup mais alors beaucoup plus vite puisque l’œuvre est seulement prévue en 4 tomes à la différence de Sambre qui s’éternise depuis une vingtaine d’années.
Le tome 1 introduit parfaitement l’histoire et dresse le portrait des personnages principaux. L’histoire va ensuite crescendo au fil des deux tomes suivants, révélant l’histoire de la famille Porphyre et des liens unissant les différents protagonistes.
Le fait de situer l’action en Bretagne et d’y ajouter les expressions locales (le Kornik, les Paganiz, le fumant,…) donnent une certaine originalité au récit et permettent une meilleure immersion.
En résumé, une BD qui marque par sa qualité graphique et sa très bonne narration, distillant parfaitement les secrets de cette famille maudite au fil des pages. A acquérir sans soucis.
Originalité : 3/5
Histoire : 4/5
Dessin : 4,5/5
Mise en couleur : 4,5/5
NOTE GLOBALE : 16/20
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La Mémoire dans les poches
Le premier tome de « La Mémoire dans les poches » ne m’avait pas convaincu car je trouvais cette histoire irréaliste. Mais, j’ai préféré attendre le second album pour m’en faire une opinion plus précise sur cette nouvelle série de Luc Brunschwig (au scénario) et d’Etienne Le Roux (au dessin) : et cette fois-ci, j’ai été convaincu par le récit ! « La mémoire dans les poches » nous propose une histoire mettant en scène un vieillard qui a des pertes de mémoires. Alors, pour ne pas oublier ce qu’il a fait, il écrit sur des bouts de papiers ou garde des souvenirs de ses passages, puis les enfouit dans ses poches… Et lorsqu’il se retrouve dans un café, les clients sont bien entendu intrigués par ce vieil homme et lui posent des questions. Ce qu’ils vont découvrir sur ce personnage va les préoccuper fortement !... En fait, « La Mémoire dans les poches » nous parle des difficultés sociales de notre pays. Ainsi, les problématiques liées aux banlieues, au manque de travail et surtout à l’immigration (les sans papiers) sont abordées dans cette bd. Les lecteurs découvriront donc une histoire qui m’est apparue très touchante et qui nous force à s’intéresser aux tares de notre société. Tous les principaux protagonistes m’ont semblé charismatiques, j’ai particulièrement apprécié le courage de la jeune fille qui est en fait le personnage clé de cette histoire (j’ai encore en mémoire la séquence où elle raconte son passé devant de nombreuses personnes et où elle est prise à partie par deux jeunes hommes, c’est le genre de scènes que je trouve très réalistes). J’ai moins aimé le personnage de Laurent Letignal dont l’auteur s’en sert pour disséminer des bons sentiments. Au niveau de la narration, le récit jongle beaucoup entre des scènes du passé, du présent et celles des autres personnages : c’est assez difficile à suivre mais ce procédé a au moins le mérite de faire durer le suspense. Globalement, après un premier tome où j’ai tiqué sur son dénouement (je ne peux pas expliquer pourquoi sous peine d’y dévoiler des spoilers !), j’ai suivi avec grand intérêt et passion les péripéties du vieil homme. Graphiquement, j’ai apprécié le style semi-réaliste d’Etienne Le Roux. Les personnages sont expressifs et les décors sont suffisamment détaillés pour qu’on devine tout de suite où évoluent les personnages. La mise en couleurs adopte des tons ternes qui rendent ce récit sérieux. Bref, le coup de patte d’Etienne Le roux m’est donc apparu parfaitement adapté au scénario de Luc Brunschwig. « La mémoire dans les poches » est une bd comme je les aime : une série qui abonde de scènes poignantes et riches en problématiques, une série qui nous secoue et nous force à réfléchir sur les tares de notre société. J’attends impatiemment le prochain album qui doit clore la série ! (Contrairement à ce que laisse entendre la parution d’un coffret pour deux albums et l’annotation d’une série close en deux tomes sur notre site bédéphile préféré, la dernière page de la deuxième partie de « La Mémoire dans les poches » mentionne la suite dans le prochain tome…).
Au-delà des nuages
« Au-delà des nuages » est un très bon dyptique de l’éditeur suisse Paquet. Le dessin est vraiment beau. Rien à redire. C'est propre, net et dynamique. Les auteurs aiment l'aviation et ça se voit ! S'ajoute à cela une très bonne colorisation qui met parfaitement en valeur le graphisme. Chapeau bas ! C'est un plaisir pour les yeux. C’est magnifique. Le scénario est assez classique dans le premier tome. Il constitue cependant une bonne introduction présentant les trois principaux personnages : Pierre, Allan et Marie. Pierre et Allan sont des aviateurs talentueux et fiers dont nous suivrons les aventures. On assiste à leur rencontre, à la construction de leur amitié et au début de leur rivalité sur le plan professionnel et amoureux tous deux courant après la même femme. Il y a d'ailleurs un petit côté « Pearl Harbor » dans cette relation triangulaire pour ceux qui ont vu le film. Le second tome apporte beaucoup au dyptique donnant une vraie âme à cette série. La rivalité entre les deux aviateurs est toujours au centre de l’histoire et l’aventure palpitante. La conclusion est également parfaite. « Au-delà des nuages » m’a scotché ! Je recommande donc sans hésiter son achat. Un 4/5 totalement justifié pour deux albums de qualité au dessin sublime et au scénario habile.
Tout seul
Je craignais d'être déçu par cette BD et ce fut tout le contraire. J'ai aimé la simplicité et l'authenticité du récit, le naturel des personnages, la beauté des dessins, le sens de l'histoire et son développement... Ce pavé se lit vite pour deux raisons : beaucoup de pages sont muettes et l'intérêt de l'histoire capte l'attention du lecteur. Le dessin N&B sans nuances est un modèle de beauté. Chabouté profite même du jeu du dictionnaire du personnage principal pour faire éclater son talent. Le récit est très structuré, les évènements s'imbriquent les uns après les autres formant un tout mais surtout conditionnant la suite. Une logique se met rapidement en place, le personnage principal surnommé Tout Seul va prendre conscience de son statut et l'intervention minime mais cruciale d'un matelot va l'aider à réagir. Cette histoire est profondément humaine et superbe. A lire absolument.
Zombie - La Cavale des morts
Zombies, zonzons, morts-vivants, goules ou encore cadavres ambulants, peu importe comment vous les appelez, ils sont pour moi un véritable plaisir à chaque lecture ou visionnage ! Bien entendu, encore faut-il que ce soit réussi ! Et avec Zombie, l'objectif est parfaitement atteint ! Au niveau du dessin tout d'abord, les personnages sont vraiment super bien faits, on ressent vraiment les expressions des protagonistes et la "folie" de Gyp. Au niveau des couleurs, c'est coloré, vif, sans rendre le tout trop flashy pour une histoire de zombies. De plus, de longs aplats de noir viennent parfaire le tableau lors des phases de nuit ou dans le Burger Palace. Bref, niveau dessin c'est parfait. Seul bémol, on a tendance à confondre le héros Simon avec le braqueur Gyp ! Niveau scénario, on reste dans du zombies classique ! Un chargement chimique explose, les morts se réveillent et on une fâcheuse tendance à la chair humaine fraîche. Mais au travers de cette histoire sans prise de tête, on ne sait pas vraiment qui va mourir, comment ils vont s'en sortir ou encore s'il reste un espoir. L'action est menée tambour battant, on ne s'ennuie et on désire réellement connaître la suite. En bref, cette histoire est un gros hommage à tous les films de zombies de série B voire Z, une déclaration d'amour aux films de Georges A. Romero et une hymne de joie pour tous les fans comme moi !
Naruto
Comment noter une série telle que Naruto ? Je pense que dans le temps Naruto deviendra (ou est déjà devenu) une série culte pour beaucoup de jeunes enfants ou préadolescents, tout comme ceux de mon âge avec les Chevaliers du Zodiaque ou encore Ken le survivant. L'histoire, relativement simple, traite de faits éculés jusqu'à la moelle par les autres séries, c'est à dire, l'amitié, ne jamais renoncer, se battre pour les choses qui nous semble bonnes, etc... Mais néanmoins, cela reste fluide et jamais trop lourd, puisque beaucoup de scène traitant de ces faits sont entrecoupées par des scènes de combat. D'ailleurs les combats sont assez impressionnants et très bien rendu, ce qui donne tout son attrait pour les jeunes gens. Maintenant certains personnages sont déjà cultes et avec la pléiade de héros, il est facile de s'identifier à au moins l'un d'entre eux. Les dessins restent bons et assez honnêtes même si cela reste du manga donc du dessin assez peu travaillé. Mais quand même les décors et les villages sont bien rendus avec une symbiose entre japon médiéval et monde contemporain. Bref, une bonne série mais qui est bien trop longue et qui fait mal au portefeuille....
Lettres d'Agathe
J'ai découvert cette BD au moment où j'ai commencé la lecture. Celle-ci restera longtemps gravée dans ma petite mémoire. Ce récit intimiste est puissant dans son contenu. La narration en voix off est originale et amplifie la dureté du propos. Ces lettres à une mère tyrannique laissent sans voix. Le voile se dissipe sur la fin du récit nous permettant de mieux resituer le contexte mais n'excuse en rien ces agissements. Le dessin limite brouillon est accompagné de belles couleurs. Il reste secondaire par rapport au récit, on dirait même qu'il est rendu flou pour s'effacer derrière les mots. La narration impersonnelle fait mouche, le récit est bien structuré et maîtrisé. Il est impossible de rester impassible devant une telle histoire. Cette collection a le mérite d'aborder des sujets difficiles avec une intelligence certaine. Je conseille vivement la lecture de ce one shot.
Spirit of the Sun
Que se passerait-il si le Japon d'aujourd'hui disparaissait en partie dans de violents tremblements de terre, et que les survivants devaient être dans l'obligation de demander de l'aide aux chinois et aux américains. C'est ce que propose de raconter Spirit of the Sun en suivant des hommes et des enfants qui auront un rôle prépondérant à jouer dans le futur de leur nation. De nombreuses alliances et trahisons politiques auront lieu autour des personnages principaux au cours des nombreuses années que couvre l'histoire. Un thriller géopolitique palpitant qui, après 15 tomes, arrive encore à nous proposer des intrigues croisées passionnantes. Spirit of the Sun a été créé par l'auteur de Zipang et est à mon avis plus réussi que ce dernier (dans un registre certes différent), bien que pas mal de lecteurs semblent penser le contraire.
Astérix
Astérix c’est toute ma jeunesse, mes premiers pas dans la bande dessinée. De nombreuses heures de bonheur à la lecture et relecture des aventures de ce petit village gaulois. L’humour omniprésent et surtout des personnages tellement attachants qu’ils font maintenant partie intégrante du patrimoine. Une lecture qui donnait du bonheur à toute la famille, du plus jeune au plus vieux, il est clair que cette série mériterait largement la note maximale. Malheureusement, depuis que Uderzo s’occupe du scénario, la série perd son âme à chaque nouvel opus. Dans l’intérêt de l’œuvre, il aurait fallu s’avoir s’arrêter à temps, mais l’appât du gain est trop fort et les éditeurs semblent prêt à tirer sur la corde jusqu’au bout, quitte à saborder leur poule aux œufs d’or…
Un après-midi un peu couvert
Je tournais autour de cette BD depuis longtemps, mais les divers feuilletages ne m'avaient pas poussé à l'achat. Par bonheur, ma bibliothèque vient de l'acquérir. Je ferai de même car j'ai été séduit par ce one shot où Squarzoni fait preuve d'une rare observation et livre un récit poignant. On peut commencer par parler de cette île bretonne imaginaire mais si réelle : ses habitants sont décortiqués avec justesse. Les rapports humains sont complexes et difficiles dans ces micros sociétés. Ensuite le personnage principal va rencontrer plusieurs personnes lors de sa promenade en attendant que son amie sorte de réunion. J'ai l'impression que Squarzoni intègre à ce récit intimiste des sujets qui lui sont chers. Il aborde notamment celui de la paternité faisant peur à son personnage de 38 ans. Est ce du vécu ? En tout cas, il est préférable de lire ce joli récit. Il est si riche qu'il est inapproprié de le résumer au risque de le saborder. Les sujets abordés sont traités avec finesse et recul, les personnages sont authentiques. Cette BD est bien plus riche qu'elle n'y paraît.
Le Sang des Porphyre
C’est avant tout le dessin qui m’a incité à la lecture de cette série. En effet, j’apprécie beaucoup le dessin et la mise en couleur très contrastée qui se rapproche étrangement de celui de Yslaire dans la série des « Sambre ». En effet, le dessin est dominé par des couleurs très chaudes (dominante de jaune) la journée et beaucoup plus froides la nuit, d’un bleu profond, conférant à cette BD des atmosphères très différentes. On pourra reprocher le caractère artificiel de cette mise en couleur, mais elle m’a personnellement convaincu. Concernant le dessin, Parnotte nous offre un dessin très travaillé avec des traits très précis délimitant des décors particulièrement fouillés et des visages très expressifs. Le seul point négatif se situe peut être dans le dessin et la colorisation des couvertures des différents tomes qui sont, selon moi, en deçà des planches intérieures. Pour ce qui est de l’histoire, l’essentiel a déjà été dit dans les avis précédents. L’histoire se rapproche de celle de « Sambre » avec une histoire de chasse au trésor sur fond de malédiction familiale. A noter toutefois que l’histoire progresse beaucoup mais alors beaucoup plus vite puisque l’œuvre est seulement prévue en 4 tomes à la différence de Sambre qui s’éternise depuis une vingtaine d’années. Le tome 1 introduit parfaitement l’histoire et dresse le portrait des personnages principaux. L’histoire va ensuite crescendo au fil des deux tomes suivants, révélant l’histoire de la famille Porphyre et des liens unissant les différents protagonistes. Le fait de situer l’action en Bretagne et d’y ajouter les expressions locales (le Kornik, les Paganiz, le fumant,…) donnent une certaine originalité au récit et permettent une meilleure immersion. En résumé, une BD qui marque par sa qualité graphique et sa très bonne narration, distillant parfaitement les secrets de cette famille maudite au fil des pages. A acquérir sans soucis. Originalité : 3/5 Histoire : 4/5 Dessin : 4,5/5 Mise en couleur : 4,5/5 NOTE GLOBALE : 16/20