Les derniers avis (31285 avis)

Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Terre mécanique
Terre mécanique

Après la lecture de l’intégrale des 3 tomes. Je vais commencer par ce qui fâche : le format C’est dommage de gâcher un dessin aussi somptueux en le réduisant autant. L’intérêt principal de cette série est clairement sa partie graphique si séduisante et agréable au regard. J’ai pensé à Ségur avec cette colorisation si douce et travaillée. Le scénario est bon mais parfois un peu décousu. Le récit m’a paru parfois déséquilibré car certains passages auraient demandé un plus grand développement. Mais cette impression n’a en rien gâché ma lecture qui fut plaisante. L’histoire est simple et cohérente, je suis étonné de voir que des gens ont bloqué dessus. La fin me convient, je l’ai vu venir de loin pourtant. Andreae m’avait déjà conquis avec ses productions plus récentes, je suis content d’avoir pu lire sa première série. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il n’est pas trop tard pour s’y mettre. Vous serez quasiment assurés d’être agréablement surpris.

06/05/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Ourachima le Brave
Ourachima le Brave

Joli conte, intelligent et bien mené. J'avoue avoir été un peu déstabilisé par ce décor en principe japonais mais dont les paysages, personnages et certains noms me donnaient davantage l'impression d'être originaires de Mongolie que de l'archipel nippon. De même, j'ai mis un peu de temps à cerner le thème précis de cette fable. Une histoire d'amitié, d'enfants un peu différents et rejetés par le groupe dominant, de rêve engendré chez la sœur des héros par une fleur spéciale ? Les premières pages partent dans plusieurs directions qui m'ont un peu perdu. Mais j'ai fini par bien retrouver mes marques et apprécier le scénario. Tout se tient et arrive à une conclusion et une morale pleine de bon sens et de sagesse. Et comme le dessin est tout à fait sympathique, voilà une bonne BD jeunesse.

06/05/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Le Roi blanc
Le Roi blanc

Etonnante et attachante BD. On est à mi-chemin entre le documentaire et l'hommage. On voit tout de suite que le sujet tenait à l'auteur. Il nous livre une BD avec pour sujet principal un gorille albinos ayant vécu presque 40 ans au zoo de Barcelone. Le dessin a un petit côté Frederick Peeters, ce qui n'est pas pour me déplaire. La narration est excellente, le découpage des chapitres est pertinent. La découverte fut totale et le plaisir d'autant plus présent. L'idée de prendre pour thème ce gorille blanc est originale mais elle est bien traitée. L'auteur met en avant le côté "humain" de cet être. L'ensemble est aussi instructif que touchant.

05/05/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
Couverture de la série Le Legs de l'alchimiste
Le Legs de l'alchimiste

Une très bonne série ! Le premier tome laisse croire que le scénario est simple, mais ce n'est pas du tout le cas ! Le récit est riche et complexe. On se promène un peu dans le temps et on a droit à une très grande galerie de personnages intéressants et/ou attachants. Le dessin de Tanquerelle est tout simplement sublime. Son style va parfaitement avec les scénarii de Hubert ! Quand j'ai vu qu'il a été remplacé à partir du tome 4, j'ai été déçu. Son remplaçant n'est pas mal, mais ça ne veut pas Tanquerelle. Une dernière chose, est-ce que le tome 5 marque la fin de l'histoire ? Ce n'est pas écrit « à suivre » comme c'est le cas dans les autres albums. J'espère qu'il y aura un nouveau tome parce que je trouve que ça finit un peu en queue de poisson.

05/05/2009 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Joker
Joker

Après l’excellent Batman - Rire et Mourir de Alan Moore, Brian Azzarello s’intéresse à son tour au mythique super méchant de Gotham. Il nous dresse un portrait « au jour le jour » du Joker, raconté par un de ses hommes de main. Il n’y a presque pas de scenario (Joker sort de prison et se venge des criminels qui ont empiété sur son territoire pendant son absence), pas de vraie fin… il s’agit presque d’un « roman graphique », d’un reportage sur la vie quotidienne du Joker, ses amis, ses soirées, ses massacres horribles, ses coups de blues… Cela donne une profondeur que peu de « super méchants » peuvent se vanter d’avoir, et de la crédibilité aux actes répugnants de ce personnage qui choisit de se vautrer dans la folie plutôt que de faire face à la vie. D’autres super méchants de Gotham font leur apparition, ainsi que le grand Batman lui-même en toute fin de BD… mais très brièvement, et de façon presque anecdotique. Non, le vrai héro de cette BD, c’est le Joker. Le dessin de Lee Bermejo est superbe, très moderne, et colle parfaitement à la violence et l’hystérie ambiante. Une œuvre indispensable pour les amateurs de Gotham.

05/05/2009 (modifier)
Par Blue Boy
Note: 4/5
Couverture de la série Bout d'homme
Bout d'homme

Le premier cycle de quatre tomes m’a procuré beaucoup de plaisir, je peux dire que je l’ai littéralement dévoré. L’histoire est très captivante, le dessin très agréable et les couleurs aux tonalités mélancoliques sont magnifiques. L’atmosphère mystérieuse et hivernale de la Bretagne au XIXème siècle est très bien restituée, on est vraiment transporté. Et on aime à frémir avec ces villageois, prisonniers d’une lande désolée et perclus de vieilles superstitions… Les personnages bénéficient d’une psychologie bien dessinée, certains attachants, d’autres vraiment répugnants, l’auteur n’hésitant pas à exposer les tréfonds les plus sombres de l’âme humaine. Quant au héros, Rémi, au départ une âme pure, on ne sait jamais s’il finira par basculer du côté obscur, ce qui fait tout l’intérêt du récit. Juste un petit bémol toutefois, j’ai été un peu frustré par le quatrième tome au dénouement passablement mièvre, trop beau pour être vrai, qui détonne franchement avec la tonalité générale plutôt noire de l’histoire, quand bien même le suspense est entretenu jusqu’au bout. Et puis on aurait bien aimé savoir ce qui est arrivé à Rémi durant ces années passées en Amérique du Nord. Cela ne suffit pas bien sûr à gâcher l’impression générale, mais ce dernier volet nous laisse avec un arrière-goût de bâclé. D’ailleurs, c’est apparemment pour cette raison que l’auteur a décidé de reprendre la série avec un cinquième tome publié l’an dernier et que j’ai hâte de découvrir.

04/05/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5
Couverture de la série Rocher Rouge
Rocher Rouge

Je ne pourrai pas dire que cette BD est des plus originales. On y retrouve des influences diverses mais que le résultat est bon !! Il y a une montée en puissance de l’histoire bien secondée par un dessin très réussi. Le scénario est prenant à souhait, l’attention du lecteur est captée rapidement jusqu’au final. J’aime de plus en plus ce type de format. Avec ses 112 pages, on en a pour son argent. L’avantage avec les one shot, c’est que l’on a surtout toute l’histoire… Le dessin m’a fait penser à la série Gargouilles, il est très informatisé mais le résultat est bluffant. Je ne parlerai pas de l’histoire car l’intérêt réside dans sa découverte. A titre personnel, j’en redemande et je conseille vivement cette BD.

04/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Caatinga
Caatinga

Caatinga ou cette zone géographique du nord est du Brésil sauvage. Connaissez-vous l’Histoire de cette frange de terre ? Avec cet album vous apprendrez comment on y vivait dans les années 1930. Car ceci est une œuvre de mémoire, à la lecture si l’on ne connait pas le contexte on peut se dire : tiens un nouveau western, on pourrait croire que tout ceci se déroule en seconde moitié 19ème au Mexique ou pas loin. Côté dessins nous sommes face à un chef d’œuvre : les planches baignées de soleil tout comme celles obscures sont somptueuses, on a soif en lisant les traversées de savanes désertiques, on a froid dans la traversée du désert de nuit. La flore est magistralement retranscrite dans des détails réalistes et les personnages sont d’une crédibilité absolue. Que ce soient les riches propriétaires terriens comme les hommes de main, cette tribu itinérante rebelle comme les représentants de l’autorité, ces petits paysans maltraités comme ces fous religieux, tout est crédible et prenant. Le scénario pourrait se résumer simplement, on commence avec deux jeunes ne voulant pas plier face à un parrain local, leur famille paye de leur vie les troubles. Forcément plus les bienvenus parmi les voisins craintifs et recherché par le tueur ne voulant pas laisser de témoin gênant. Leur fuite va les amener à rencontrer des « volante » bien sûr représentants d’un ordre corrompu pour lequel ils sont hors la loi mais également cette troupe si étrange éternelle rebelle à l’ordre. Hétéroclite compagnie où la survie du groupe a plus d’importance que tout, ou l’étranger est généralement ennemi, troupe d’une cruauté inouïe mais juste à sa manière. Ce ne sont plus des hommes mais des figures, des héros. Eux même sont en fuite et eux même en voie de disparition. Ces combattants de la liberté n’ayant pas de place dans une société sédentaire revendiquent de droit d’exister par la violence. Cela les mènera à la disparition, vivre en homme ou mourir en traire, combattre ou se ranger, leur sens du devoir est de l’honneur leur est propre et tout ceci est fort adroitement narré. L’ensemble est très cohérent et sous des apparences de simplicité décousue, l’album nous raconte une étape, il nous raconte un peuple. Il ne faut pas chercher ici un western avec moult rebondissements, des héros justes et une fin qui clôture un récit. Ici tout est multiple, la liberté rime avec l’injustice et le meurtre, la société avec la corruption, l’amitié avec le don de sa vie pour son chef. De plus il n’y a pas de fin en tant que tel, le but étant clairement ici de nous montrer de l’intérieur la vie de ce groupe que l’Histoire ne met guère en valeur. On connait un peu les indiens d’Amérique, on sait qu’on les a massacré, connait on cette peuplade ci ? Le fil conducteur de la vengeance est tout de même très plausible même s'il met mal à l'aise dans la mesure où le "gentil" n'est pas du tout "gentil" ! Il faut apporter quelques nuances tout de même : les détails sont donnés en fin de récit ce qui me parait malhabile, la mise en situation permet de lire l’album avec un tout autre regard beaucoup moins porté vers l’aventure et plus vers la compréhension d’un mécanisme de groupe révolutionnaire. De plus certains visages de personnages secondaires ressemblent à d’autres productions de Hermann. Enfin le scénario traine parfois en longueur dans de planches somptueuses mais répétitives, tandis qu’à d’autres occasion tout va très vite sans que l’on ait pu développer tel personnage face à telle action. Malgré ces légères restrictions, cet album est une œuvre magistrale à lire et relire.

04/05/2009 (modifier)
Couverture de la série Manhattan Beach 1957
Manhattan Beach 1957

Voilà maintenant près de 7 ans que l’album est paru, que peut-on en dire aujourd’hui ? Les dessins sont sublimes, à comparer aux productions actuelles, que de nuances, que de poésie. L’album se découpe en parties en noir et nuances de gris d’autres en couleur, parfois certaines partie d’images sont en dégradés mono chromiques tandis que d’autres en polychromie. L’ensemble est très travaillé, très exigeant. Les cadrages sont absolument parfaits et une adaptation filmée n’aurait aucun problème à se baser sur les prises de vues pour faire une histoire vivante et dynamique. On peut tout de même reprocher une similitude à Hermann par rapport à d’autres visages dans d’autres créations. Le scénario écrit par son fils est très prenant, c’est un policier avec nombre flash back racontant l’histoire de personnages complexes. De nombreux avis précédents résument l’album à des flash back en noir et blanc et un présent en couleur, je crains qu’ils n’aient lu l’album en diagonale car ce n’est pas aussi simple et au cours du récit cette tendance des premières pages s’inverse et on est plutôt ensuite dans la dualité réalité pensée / réalité vécue. Car les personnages ne sont pas lisses et très complexes, pour preuve on ne saura jamais vraiment si la poursuite du passé est faite avec une folle ou si c’est son pseudo bourreau qui est un criminel. On ne saura jamais vraiment la vérité car tout est relatif, voila qui est si bien exprimé dans cet album : la relativité des relations humines, le sentiment de gâchis qui peut pointer devant certains choix. Si l’enquête est effectivement résolue (tragiquement) on se rend bien compte que là n’était pas le sujet principal. De nombreuses scènes mettant Elvis en situation à côté du flic peuvent paraitre lourdes, je les trouve au contraire poétiques tant elles alternent et viennent agrémenter la réflexion interne de cet homme abattu. Au final certains verront dans cet album aux belles couleurs pastel du kitch policier vu et revu, pour ma part j’y trouve un scénario complexe et poétique sur la vie d’un homme qui exerce une profession de policier. Il vit dans un passé lointain et subjectif en oubliant le présent et ses opportunités. Le dessin met brillamment en relief le hiatus rêve/réalité et ne se résume pas du tout au basique présent/passé comme j’ai pu lire ici. Une très belle œuvre à posséder tant on la relit avec plaisir.

04/05/2009 (modifier)
Par bedelisse
Note: 4/5
Couverture de la série Samurai
Samurai

N’étant pas spécialement fan des histoires médiévales Japonaises, j’ai plutôt hésité avant de me lancer dans la série Samuraï. Finalement je dois dire que je n’ai pas été déçu, l’intrigue est plutôt bien menée avec un samurai en quête de son passé, mais qui au final, tel un bon samaritain aidera un groupe d’individu poursuivi par des cavalières de l’ombre qui semblent immortelles. Il y a quelques pointes d’humour et le tout se lit très agréablement. J’aime beaucoup le dessin. La version noir et blanc du tome 3 est fantastique.

04/05/2009 (modifier)