Que soit béni le libraire qui vend ce genre de bd à un prix… disons… hyper sympa ! Quand j’ai vu « Big Bill est mort » sur ses étalages, je n’ai pas hésité à l’acquérir d’autant plus que je sais que cet album est bien noté sur ce site et que j’aime en général les albums de la collection « Blandice » des éditions Paquet !
« Big Bill est mort » se passe aux Etats-Unis dans une région qui rappelle fortement la Louisiane. Un homme de race noire est retrouvé pendu devant le domicile familial, il s’agit de « Big Bill ». Ce dernier était plutôt connu dans la ville pour être un frimeur qui cohabitait avec les « blancs » et qui n’était aimé de personne… vraiment personne ? Non car la gent féminine l’appréciait. En effet, Big Bill était aussi un sacré dragueur mais lorsque celui-ci arrive à coucher avec une magnifique créature de rêve de race blanche, ça ne plait pas bien entendu au mari cocufié mais aussi à toute la population blanche…
Tout de suite, en feuilletant les premières pages, le lecteur saura que c’est un récit sur la haine raciale que nous proposent Wander Antunes (au scénario) et Walter Taborda (au dessin).
J’ai vachement adoré cette façon de rentrer dans le vif du sujet dès le début de l’album. J’ai aussi aimé les nombreuses scènes d’action où la tension est palpable. J’ai apprécié les abondantes séquences où apparaissent les frères et la mère de Big Bill : elles sont réellement touchantes ! Et puis, la trame en elle-même, celle qui consiste à connaître le ou les assassins de Big Bill, m’est apparue captivante.
En conclusion, je voudrais tirer un grand coup de chapeau au scénariste qui a su –à mon avis- trouver le juste équilibre entre les séquences chargées en émotions et celles où l’action est prédominante !
J’ai apprécié le graphisme de Walter Taborda, il faut dire que sa mise en scène très aérée lui permet de mettre en valeur son dessin : ses personnages sont expressifs (ils ont des « gueules » assez terribles !) et facilement identifiables, les décors sont fouillés, son coup de patte est assez personnel. Bref, le graphisme de Walter Taborda m’est apparu très plaisant à contempler.
Finalement, « Big Bill est mort » m’est apparu comme un album touchant qui traite d’une façon assez brutale le thème du racisme. Aucun des personnages présentés dans cette bd n’est irréprochable, c’est peut-être ça qui rend cette histoire palpitante. En tout ça, j’ai passé un bon moment de lecture avec « Big Bill est mort » d’autant plus que le dessin est –à mon avis- très plaisant à contempler.
A lire absolument !
Fan de XIII, je me suis méfié de la sortie du spin-off de cette célèbre série et j'ai donc mis assez longtemps avant de me lancer dans la lecture de XIII Mystery avec le premier tome sur la Mangouste.
Et belle surprise ! Je connaissais les dessins de Ralph Meyer (dessinateur de la Berceuse assassine) que j'aime beaucoup, donc de ce côté, ça partait assez bien. D'autant que ça débute par la jeunesse de la Mangouste, et donc la différence de dessin avec l'œuvre mère ne choque pas trop. Les personnages habituels arrivant sur la fin, on voit quand même la différence, mais c'est acceptable.
Ensuite, le scénario se tient bien et se cantonne à expliquer ou nous faire découvrir des aspects insoupçonnés de ce tueur comme sa jeunesse, le pourquoi de son métier, son apprentissage et l'explication de son nom. Ce personnage nous semble après coup beaucoup moins antipathique et on arrive presque à le comprendre.
Même si ce n'est pas une œuvre en elle-même, elle colle bien au monde de XIII en le complétant, et ça m'a donné envie de l'acheter et de continuer avec moins d'appréhension la série des mystery, en espérant que les autres tomes seront du même acabit.
Lola Cordova est sans nul doute l'histoire la plus déjantée qui m'ait été donnée de lire jusqu'à présent....
Arthur Qwak nous livre ainsi une œuvre Tarantinesque où l'héroïne principale, Lola, est une prostituée qui use (et abuse?) de ses charmes pour s'offrir des paradis artificiels. L'histoire en tant que telle m'a un tantinet déçu car je m'attendais à une intrigue plus poussée ainsi qu'à plus de surprise dans le final. Mais peut être que la réalisation d'un second tome permettrait de donner cette profondeur à l'histoire qui lui fait jusqu'à présent défaut.
Je ne sais pas vraiment pourquoi mais l'ensemble m'a beaucoup fait penser à Kill Bill peut être en raison du côté très flashy des personnages et des décors. Car le fait marquant de cet ouvrage, outre l'histoire plutôt... originale.... est la mise en page et la narration. Je n'avais encore jamais lu une œuvre où la colorisation était aussi bien réfléchie et travaillée avec des alternances de pages à dominante orange et bleus ou encore violet et vert. L'ensemble donne des ambiances très vives et différentes au fil des pages immergeant un peu plus le lecteur à mesure que l'histoire avance. Côté dessin, le trait d'Arthur Qwak est digne d'un Fluide Glacial, l'héroïne ayant été largement gâtée par Dame Nature :). Je ne suis pas particulièrement fan même si certaines cases mêlant photo-réalisme et dessin sont vraiment très belles.
Lola Cordova est donc une œuvre à lire et à posséder pour son originalité et cette virtuosité qu'a l'auteur dans la colorisation et la narration.
Originalité : 4,5/5
Histoire : 2,5/5
Dessin : 3,5/5
Mise en couleur : 4,5/5
NOTE GLOBALE : 15/20
Je suis entré dans cette BD comme quand j'entre dans l'univers de Enki Bilal. L'atmosphère est lourde, les couleurs extrêmement suggestives et le coup de crayon désagréable dans le détail mais joli dans son ensemble.
Le thème de l'Histoire secrète est bien développé en parallèle entre deux périodes : moyen-âge et guerre froide.
L'histoire est complexe sans être étourdissante et les personnages très bien campés à mon gout.
Le scénario exploite les ficèles classiques de l'enquête policière avec d'agréables soupçons d'inquisition.
Ce que j'ai le plus aimé c'est la manière dont sont traités des aspects atroces de la nature humaine en plusieurs temps et avec un sens de l'esthétisme graphique et scénaristique très franc.
Je n'ai lu que le premier tome, mais pour le moment je ne vois pas de points faibles à cette BD : j'ai hâte d'en reprendre !
Voilà une nouvelle série très ambitieuse, qui, si elle confirme les espoirs placés en elle, pourrait bien devenir un classique.
L’ambition des deux co-scénaristes, par ailleurs chefs de file de la SF française, est d’écrire une mythologie super-héroïque européenne. Le point de départ, si l’on peut dire, est l’absence de super-héros dans cette zone après le second conflit mondial. D’où le sous-titre de la série « la fin des super-héros européens ». Vaste entreprise, où d’autres se sont cassés les dents, mais dont d’autres auteurs ont pu aussi se sortir dans des sphères différentes. Je pense à des séries telles que Watchmen et La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, avec lesquelles la comparaison est inévitable.
Dans le prologue nous sommes à Metropolis, une cité secrète nichée dans les Alpes autrichiennes, où le Dr Mabuse a convoqué l’ensemble des super-héros européens pour leur exposer un plan de guerre. S’y trouvent des « méchants », comme Gog et la Phalange, mais aussi des « gentils », tels que Gibberne, l’Accélérateur, ou encore Irène Joliot-Curie, fille de la physicienne Marie Curie, cachée dans une super armure soviétique. De cette réunion va naître un conflit qui transformera à jamais l’Europe.
Pour enrichir leur récit, les scénaristes ont convoqué à peu près toutes les ressources de la littérature fantastique de l’entre-deux guerres. Les Surréalistes, le Golem (certes plus ancien), le Passe-Murailles, Harry Dickson, et même Superman, présent sous une autre identité, transparente (« Steele »)… Les auteurs font même un petit clin d’œil à Lovecraft ; quant à moi j’ai vu également une référence au film Cube. Manquant personnellement de repères, je pense qu’il y a d’autres influences et références, que je n’ai pas vues. Mais peu importe, puisque l’ensemble se tient sans trop d’incohérences, et que ce tome 1 ébauche un récit qui sera sans doute riche. Il comporte un prologue et le premier récit de la série (qui comptera au final 6 tomes), où il ne se passe pas grand-chose mais où un amateur de fantastique comme moi peut trouver du grain à moudre, et des pistes de recherche pour enrichir sa connaissance du genre.
Le dessinateur chargé de ce travail de stakhanoviste est Gess, auteur de Teddy Bear et Carmen Mc Callum. Il a fait beaucoup de recherches pour coller à l’ambiance de cette série, proche du bauhaus et de l’expressionnisme allemand. Ces recherches sont notamment visibles dans les décors, les costumes, les architectures, ce qui rend le récit plus réaliste.
On pourrait croire cette bande dessinée réalisée par une équipe américaine, tant elle ressemble à d’autres productions outre-Atlantique : format, sujet (super-héros, bien sûr), découpage bien sûr (Gess fait ici un travail qui est à rapprocher de celui de Stan et Vince, par exemple). En feuilletant l’album on risque de trouver son travail un peu bâclé, mais à la lecture cette sensation disparaît pour une impression générale d’efficacité, et surtout une recherche d’authenticité et de fidélité aux différentes figures emblématiques qui parsèment le récit. A noter également le très bon travail éditorial des graphistes de l’Atalante, avec une maquette soignée et des « bonus » dans le ton et la mode des années 1930.
En résumé, une uchronie riche qui intéressera les amateurs du genre.
Après lecture des trois tomes actuellement disponibles, je dois admettre que Boulet est un sacré raconteur d’histoire. Toutes ses petites notes m’ont souvent fait rire ou m’ont rappelé des scénettes de la vie quotidienne déjà vécues.
Boulet a la faculté de partir d’un petit rien, d’un fait anodin et banal, pour nous entraîner dans des scènes absurdes à souhait, ou rire et parfois même poésie s’entremêlent.
Il a vraiment l’art de magnifier le quotidien par son sens de la narration, la moindre petite activité devient alors une grande aventure, toujours sous le signe de l’humour et du décalage.
Le dessin peut parfois donner l’impression d’être vite fait, mais on constate au contraire qu’il est en fait vraiment maîtrisé. Boulet s’essaye à différents styles, on peut d’ailleurs ressentir une recherche et une évolution au fil des tomes.
En résumé, des histoires courtes, amusantes, légères et parfois même touchantes, le tout saupoudré d’un sens aigu de l’observation.
« C’était la guerre des tranchées » est un album qui me tentait depuis longtemps en raison du sujet traité : La Grande Guerre soit la Première Guerre Mondiale.
Cru, violent, heurté, cruel, triste et fataliste, le récit de Tardi ne m’a pas laissé indifférent, loin de là. L’histoire nous présente des fragments de vies brisées par la guerre des tranchées, une guerre en partie effacée dans la mémoire collective par la Seconde Guerre Mondiale. Car contrairement à ce que j’ai souvent entendu, la Grande Guerre n’est pas la seconde mais la première. L’adjectif « grande » ne représente pas la gloire bien entendu mais l’ampleur et l’horreur de ce combat sans merci.
La Première Guerre Mondiale a été un affrontement de nations dû à un engrenage d’alliances conclues au 19ème siècle. Le meurtre d’un seul homme à Sarajevo suffit à plonger le monde dans l’horreur de la guerre des tranchées qui a vu tant d’hommes partir au massacre sur les ordres absurdes de quelques généraux patriotiques en mal de gloire et de bon sens. 6000 morts par jours de moyenne pour gagner quelques mètres de terrain boueux sans valeur autre que symbolique. Cette guerre terrifiante a également vu l’avènement de l’artillerie lourde, des combats chimiques et de l’utilisation des avions au combat. Ces quatre années ont marqué à jamais des millions d’être humains physiquement et mentalement. Elles ont également modifiées la démographie et la géographie européenne et à long terme provoqué le début de la Seconde Guerre Mondiale (une des raisons de la montée d’Hitler).
Tardi s’attarde sur des « poilus » quelques instants le temps de les voir mourir puis passe à un autre et ainsi de suite. Cette méthode a paru à certains impersonnelle et peu immergeante mais je pense que c’est un point fort de cet album. Par son absence de héros, l’histoire racontée prend une dimension plus objective et plus absurde. La mort frappe n’importe qui n’importe quand. On ne sait jamais si l’on va retrouver à la page suivante le « poilu » qui vient de nous être brièvement présenté. Le lecteur est donc un spectateur impuissant et voit, comme « un poilu » des gens mourir sans arrêt sans avoir le temps de s’attacher à eux. C’est donc presque une vie dans les tranchées que Tardi nous offre ici.
Le dessin est magistral. Pas de concession ou de faux semblant, Tardi nous montre l’horreur de la Guerre qui a marqué la vie de son grand-père. Le choix du noir et blanc est extrêmement judicieux permettant de montrer plus sans jamais écoeurer ni en faire trop. Le tout est renforcé par un découpage parfois audacieux qui donne du rythme.
La liste des sources utilisées par Tardi pour la création de son album ainsi que quelques textes écrits par ses soins montrent l’immense travail de documentation derrière la bande dessinée.
« C’était la guerre des tranchées » est un récit incroyable dont personne ne peut sortir indemne. Sa lecture est indispensable et son achat plus que conseillé.
Si l’on se réfère à la définition de Mc Cloud sur l’art séquentiel pour une BD, alors Voutch ne fait pas de la BD mais plutôt des illustrations. Tous ses albums sont à de rares exceptions des planches avec un dessin par page représentant une situation dans tout l’absurde que celle-ci peut sous entendre.
Les dessins sont toujours surprenants, ils reprennent de la ligne claire un décor détaillé réaliste illustrant le propos et transforme la simplification des personnages de celle-ci en de longues formes longilignes aux couleurs aléatoires et nez proéminents. Aussi à l’aise en intérieur qu’en extérieur, dans les salons feutrés que dans les intérieurs zen Voutch nous présente des situations dans un absurde délirant.
Car de scénario il n’y a guère si ce n’est l’absurde transporté partout et par tous dans ce monde où il faut rire de tout. Chaque planche traite d’un sujet particulier, et si les opus tentent de structurer par thème les dessins publiés ça et là il n’y a pas dans la création d’apriori sur tel ou tel thème (sauf le clonage très présent et l’écologie qui est un thème récurrent).
Evidemment suivant les journaux dans lesquels Voutch publient, les sujets peuvent être orientés. Il y a donc toute une partie plutôt coquine liée assez drôle. Quelque soit la situation, Voutch nous fait partager le stress de la modernité en nous faisant réagir devant les question que se posent certains individus à certains moments devant l’angoisse du néant que la société leur donne. La plupart du temps ce sont les gens d’une certaine richesse qui sont caricaturés ce qui peut faire croire à un dessinateur de salon, mais il n’et en est rien, et ses multiples dessins sur des vagabonds et surtout sa capacité de mettre certains milieux très favorisés devant leurs contradiction ou le vide de leurs vies rend l’ensemble pétillant et léger.
Croquée avec ses abus et ses incohérences, la société prend un sacré coup d’humain avec ces mises en situations grotesques. Héritier d’un Sempé, Voutch fait partie pour moi du meilleur dans ce registre actuellement.
A lire et relire !
Je vais commencer par ce qui fâche, la traduction, qui laisse vraiment à désirer. Elle est très approximative, parfois on est proche de l'anglais traduit mot pour mot en français ; sans parler de certaines phrases qui ne veulent carrément rien dire. Heureusement cela n'arrive qu'à peine 6 ou 8 fois, mais c'est déjà trop et surtout suffisant pour casser le plaisir de lecture. De plus en dehors de ces fautes de traduction la narration n'a aucun charme, la traductrice n'a pas su s'accorder avec l'esprit fantastique du récit et reste trop terre-à-terre, comme collée aux phrases originales sans leur apporter une petite touche de magie ou de poésie française. Tout cela est bien dommage car l'histoire est excellente et globalement ça rabaisse la qualité de ce comics. On est loin de la sublime traduction de Transmetropolitan. J'accorde tout de même les 4 étoiles, mais si à ma prochaine relecture je suis encore gênée sur ce point, je baisserai ma note.
Bon, je vais arrêter de pleurer et parler du reste. Le scénario est excellent, j'ai adoré ces deux mondes qui se côtoient sans vraiment se toucher. Les personnages ont presque tous une part égale de scénario, démarche intéressante qui nous permet de faire connaissance avec chacun d'entre eux et de voir où ils se situent dans l'histoire de leur propre point de vue. Ce récit a un rythme parfait, sans passages à vide ni accélérations brutales, il a le roulis cadencé du train qui nous berce jusqu'à l'arrivée. Seule la fin est frustrante, car même si l'histoire est complète elle donne envie d'avoir une suite et surtout de voir ce que va devenir Richard Mayhew dans cet univers.
Le dessin est agréable avec d'excellentes perspectives ; les couleurs bien qu'informatisées passent assez bien et s'accordent parfaitement au récit. J'ai trouvé le trait un peu trop gras, un peu plus de finesse ne lui aurait pas fait de mal, mais je ne serai pas trop exigeante de ce côté-là car pour un comics le visuel est vraiment pas mal.
Un très bon documentaire qui nous montre les horreurs d'une guerre totalement inutile (pléonasme ?). Le sujet est traité de manière passionnante et je le conseille vivement à ceux qui voudront en apprendre plus sur la première guerre mondiale car on traite de tout. Le dessin de Tardi illustre bien les horreurs de cette boucherie, mais j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de couleur. Le noir et blanc irait à merveille pour montrer la détresse des soldats.
Le texte qui sert de complément à la BD est lui aussi intéressant et instructif. Grâce à lui, j'ai mieux compris le déclenchement de la guerre (tout ce que je savais avant c'est qu'un archiduc avait été assassiné).
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Big Bill est mort
Que soit béni le libraire qui vend ce genre de bd à un prix… disons… hyper sympa ! Quand j’ai vu « Big Bill est mort » sur ses étalages, je n’ai pas hésité à l’acquérir d’autant plus que je sais que cet album est bien noté sur ce site et que j’aime en général les albums de la collection « Blandice » des éditions Paquet ! « Big Bill est mort » se passe aux Etats-Unis dans une région qui rappelle fortement la Louisiane. Un homme de race noire est retrouvé pendu devant le domicile familial, il s’agit de « Big Bill ». Ce dernier était plutôt connu dans la ville pour être un frimeur qui cohabitait avec les « blancs » et qui n’était aimé de personne… vraiment personne ? Non car la gent féminine l’appréciait. En effet, Big Bill était aussi un sacré dragueur mais lorsque celui-ci arrive à coucher avec une magnifique créature de rêve de race blanche, ça ne plait pas bien entendu au mari cocufié mais aussi à toute la population blanche… Tout de suite, en feuilletant les premières pages, le lecteur saura que c’est un récit sur la haine raciale que nous proposent Wander Antunes (au scénario) et Walter Taborda (au dessin). J’ai vachement adoré cette façon de rentrer dans le vif du sujet dès le début de l’album. J’ai aussi aimé les nombreuses scènes d’action où la tension est palpable. J’ai apprécié les abondantes séquences où apparaissent les frères et la mère de Big Bill : elles sont réellement touchantes ! Et puis, la trame en elle-même, celle qui consiste à connaître le ou les assassins de Big Bill, m’est apparue captivante. En conclusion, je voudrais tirer un grand coup de chapeau au scénariste qui a su –à mon avis- trouver le juste équilibre entre les séquences chargées en émotions et celles où l’action est prédominante ! J’ai apprécié le graphisme de Walter Taborda, il faut dire que sa mise en scène très aérée lui permet de mettre en valeur son dessin : ses personnages sont expressifs (ils ont des « gueules » assez terribles !) et facilement identifiables, les décors sont fouillés, son coup de patte est assez personnel. Bref, le graphisme de Walter Taborda m’est apparu très plaisant à contempler. Finalement, « Big Bill est mort » m’est apparu comme un album touchant qui traite d’une façon assez brutale le thème du racisme. Aucun des personnages présentés dans cette bd n’est irréprochable, c’est peut-être ça qui rend cette histoire palpitante. En tout ça, j’ai passé un bon moment de lecture avec « Big Bill est mort » d’autant plus que le dessin est –à mon avis- très plaisant à contempler. A lire absolument !
XIII mystery
Fan de XIII, je me suis méfié de la sortie du spin-off de cette célèbre série et j'ai donc mis assez longtemps avant de me lancer dans la lecture de XIII Mystery avec le premier tome sur la Mangouste. Et belle surprise ! Je connaissais les dessins de Ralph Meyer (dessinateur de la Berceuse assassine) que j'aime beaucoup, donc de ce côté, ça partait assez bien. D'autant que ça débute par la jeunesse de la Mangouste, et donc la différence de dessin avec l'œuvre mère ne choque pas trop. Les personnages habituels arrivant sur la fin, on voit quand même la différence, mais c'est acceptable. Ensuite, le scénario se tient bien et se cantonne à expliquer ou nous faire découvrir des aspects insoupçonnés de ce tueur comme sa jeunesse, le pourquoi de son métier, son apprentissage et l'explication de son nom. Ce personnage nous semble après coup beaucoup moins antipathique et on arrive presque à le comprendre. Même si ce n'est pas une œuvre en elle-même, elle colle bien au monde de XIII en le complétant, et ça m'a donné envie de l'acheter et de continuer avec moins d'appréhension la série des mystery, en espérant que les autres tomes seront du même acabit.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Lola Cordova est sans nul doute l'histoire la plus déjantée qui m'ait été donnée de lire jusqu'à présent.... Arthur Qwak nous livre ainsi une œuvre Tarantinesque où l'héroïne principale, Lola, est une prostituée qui use (et abuse?) de ses charmes pour s'offrir des paradis artificiels. L'histoire en tant que telle m'a un tantinet déçu car je m'attendais à une intrigue plus poussée ainsi qu'à plus de surprise dans le final. Mais peut être que la réalisation d'un second tome permettrait de donner cette profondeur à l'histoire qui lui fait jusqu'à présent défaut. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais l'ensemble m'a beaucoup fait penser à Kill Bill peut être en raison du côté très flashy des personnages et des décors. Car le fait marquant de cet ouvrage, outre l'histoire plutôt... originale.... est la mise en page et la narration. Je n'avais encore jamais lu une œuvre où la colorisation était aussi bien réfléchie et travaillée avec des alternances de pages à dominante orange et bleus ou encore violet et vert. L'ensemble donne des ambiances très vives et différentes au fil des pages immergeant un peu plus le lecteur à mesure que l'histoire avance. Côté dessin, le trait d'Arthur Qwak est digne d'un Fluide Glacial, l'héroïne ayant été largement gâtée par Dame Nature :). Je ne suis pas particulièrement fan même si certaines cases mêlant photo-réalisme et dessin sont vraiment très belles. Lola Cordova est donc une œuvre à lire et à posséder pour son originalité et cette virtuosité qu'a l'auteur dans la colorisation et la narration. Originalité : 4,5/5 Histoire : 2,5/5 Dessin : 3,5/5 Mise en couleur : 4,5/5 NOTE GLOBALE : 15/20
Nicolas Eymerich Inquisiteur
Je suis entré dans cette BD comme quand j'entre dans l'univers de Enki Bilal. L'atmosphère est lourde, les couleurs extrêmement suggestives et le coup de crayon désagréable dans le détail mais joli dans son ensemble. Le thème de l'Histoire secrète est bien développé en parallèle entre deux périodes : moyen-âge et guerre froide. L'histoire est complexe sans être étourdissante et les personnages très bien campés à mon gout. Le scénario exploite les ficèles classiques de l'enquête policière avec d'agréables soupçons d'inquisition. Ce que j'ai le plus aimé c'est la manière dont sont traités des aspects atroces de la nature humaine en plusieurs temps et avec un sens de l'esthétisme graphique et scénaristique très franc. Je n'ai lu que le premier tome, mais pour le moment je ne vois pas de points faibles à cette BD : j'ai hâte d'en reprendre !
La Brigade Chimérique
Voilà une nouvelle série très ambitieuse, qui, si elle confirme les espoirs placés en elle, pourrait bien devenir un classique. L’ambition des deux co-scénaristes, par ailleurs chefs de file de la SF française, est d’écrire une mythologie super-héroïque européenne. Le point de départ, si l’on peut dire, est l’absence de super-héros dans cette zone après le second conflit mondial. D’où le sous-titre de la série « la fin des super-héros européens ». Vaste entreprise, où d’autres se sont cassés les dents, mais dont d’autres auteurs ont pu aussi se sortir dans des sphères différentes. Je pense à des séries telles que Watchmen et La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, avec lesquelles la comparaison est inévitable. Dans le prologue nous sommes à Metropolis, une cité secrète nichée dans les Alpes autrichiennes, où le Dr Mabuse a convoqué l’ensemble des super-héros européens pour leur exposer un plan de guerre. S’y trouvent des « méchants », comme Gog et la Phalange, mais aussi des « gentils », tels que Gibberne, l’Accélérateur, ou encore Irène Joliot-Curie, fille de la physicienne Marie Curie, cachée dans une super armure soviétique. De cette réunion va naître un conflit qui transformera à jamais l’Europe. Pour enrichir leur récit, les scénaristes ont convoqué à peu près toutes les ressources de la littérature fantastique de l’entre-deux guerres. Les Surréalistes, le Golem (certes plus ancien), le Passe-Murailles, Harry Dickson, et même Superman, présent sous une autre identité, transparente (« Steele »)… Les auteurs font même un petit clin d’œil à Lovecraft ; quant à moi j’ai vu également une référence au film Cube. Manquant personnellement de repères, je pense qu’il y a d’autres influences et références, que je n’ai pas vues. Mais peu importe, puisque l’ensemble se tient sans trop d’incohérences, et que ce tome 1 ébauche un récit qui sera sans doute riche. Il comporte un prologue et le premier récit de la série (qui comptera au final 6 tomes), où il ne se passe pas grand-chose mais où un amateur de fantastique comme moi peut trouver du grain à moudre, et des pistes de recherche pour enrichir sa connaissance du genre. Le dessinateur chargé de ce travail de stakhanoviste est Gess, auteur de Teddy Bear et Carmen Mc Callum. Il a fait beaucoup de recherches pour coller à l’ambiance de cette série, proche du bauhaus et de l’expressionnisme allemand. Ces recherches sont notamment visibles dans les décors, les costumes, les architectures, ce qui rend le récit plus réaliste. On pourrait croire cette bande dessinée réalisée par une équipe américaine, tant elle ressemble à d’autres productions outre-Atlantique : format, sujet (super-héros, bien sûr), découpage bien sûr (Gess fait ici un travail qui est à rapprocher de celui de Stan et Vince, par exemple). En feuilletant l’album on risque de trouver son travail un peu bâclé, mais à la lecture cette sensation disparaît pour une impression générale d’efficacité, et surtout une recherche d’authenticité et de fidélité aux différentes figures emblématiques qui parsèment le récit. A noter également le très bon travail éditorial des graphistes de l’Atalante, avec une maquette soignée et des « bonus » dans le ton et la mode des années 1930. En résumé, une uchronie riche qui intéressera les amateurs du genre.
Notes
Après lecture des trois tomes actuellement disponibles, je dois admettre que Boulet est un sacré raconteur d’histoire. Toutes ses petites notes m’ont souvent fait rire ou m’ont rappelé des scénettes de la vie quotidienne déjà vécues. Boulet a la faculté de partir d’un petit rien, d’un fait anodin et banal, pour nous entraîner dans des scènes absurdes à souhait, ou rire et parfois même poésie s’entremêlent. Il a vraiment l’art de magnifier le quotidien par son sens de la narration, la moindre petite activité devient alors une grande aventure, toujours sous le signe de l’humour et du décalage. Le dessin peut parfois donner l’impression d’être vite fait, mais on constate au contraire qu’il est en fait vraiment maîtrisé. Boulet s’essaye à différents styles, on peut d’ailleurs ressentir une recherche et une évolution au fil des tomes. En résumé, des histoires courtes, amusantes, légères et parfois même touchantes, le tout saupoudré d’un sens aigu de l’observation.
C'était la guerre des tranchées
« C’était la guerre des tranchées » est un album qui me tentait depuis longtemps en raison du sujet traité : La Grande Guerre soit la Première Guerre Mondiale. Cru, violent, heurté, cruel, triste et fataliste, le récit de Tardi ne m’a pas laissé indifférent, loin de là. L’histoire nous présente des fragments de vies brisées par la guerre des tranchées, une guerre en partie effacée dans la mémoire collective par la Seconde Guerre Mondiale. Car contrairement à ce que j’ai souvent entendu, la Grande Guerre n’est pas la seconde mais la première. L’adjectif « grande » ne représente pas la gloire bien entendu mais l’ampleur et l’horreur de ce combat sans merci. La Première Guerre Mondiale a été un affrontement de nations dû à un engrenage d’alliances conclues au 19ème siècle. Le meurtre d’un seul homme à Sarajevo suffit à plonger le monde dans l’horreur de la guerre des tranchées qui a vu tant d’hommes partir au massacre sur les ordres absurdes de quelques généraux patriotiques en mal de gloire et de bon sens. 6000 morts par jours de moyenne pour gagner quelques mètres de terrain boueux sans valeur autre que symbolique. Cette guerre terrifiante a également vu l’avènement de l’artillerie lourde, des combats chimiques et de l’utilisation des avions au combat. Ces quatre années ont marqué à jamais des millions d’être humains physiquement et mentalement. Elles ont également modifiées la démographie et la géographie européenne et à long terme provoqué le début de la Seconde Guerre Mondiale (une des raisons de la montée d’Hitler). Tardi s’attarde sur des « poilus » quelques instants le temps de les voir mourir puis passe à un autre et ainsi de suite. Cette méthode a paru à certains impersonnelle et peu immergeante mais je pense que c’est un point fort de cet album. Par son absence de héros, l’histoire racontée prend une dimension plus objective et plus absurde. La mort frappe n’importe qui n’importe quand. On ne sait jamais si l’on va retrouver à la page suivante le « poilu » qui vient de nous être brièvement présenté. Le lecteur est donc un spectateur impuissant et voit, comme « un poilu » des gens mourir sans arrêt sans avoir le temps de s’attacher à eux. C’est donc presque une vie dans les tranchées que Tardi nous offre ici. Le dessin est magistral. Pas de concession ou de faux semblant, Tardi nous montre l’horreur de la Guerre qui a marqué la vie de son grand-père. Le choix du noir et blanc est extrêmement judicieux permettant de montrer plus sans jamais écoeurer ni en faire trop. Le tout est renforcé par un découpage parfois audacieux qui donne du rythme. La liste des sources utilisées par Tardi pour la création de son album ainsi que quelques textes écrits par ses soins montrent l’immense travail de documentation derrière la bande dessinée. « C’était la guerre des tranchées » est un récit incroyable dont personne ne peut sortir indemne. Sa lecture est indispensable et son achat plus que conseillé.
Voutch
Si l’on se réfère à la définition de Mc Cloud sur l’art séquentiel pour une BD, alors Voutch ne fait pas de la BD mais plutôt des illustrations. Tous ses albums sont à de rares exceptions des planches avec un dessin par page représentant une situation dans tout l’absurde que celle-ci peut sous entendre. Les dessins sont toujours surprenants, ils reprennent de la ligne claire un décor détaillé réaliste illustrant le propos et transforme la simplification des personnages de celle-ci en de longues formes longilignes aux couleurs aléatoires et nez proéminents. Aussi à l’aise en intérieur qu’en extérieur, dans les salons feutrés que dans les intérieurs zen Voutch nous présente des situations dans un absurde délirant. Car de scénario il n’y a guère si ce n’est l’absurde transporté partout et par tous dans ce monde où il faut rire de tout. Chaque planche traite d’un sujet particulier, et si les opus tentent de structurer par thème les dessins publiés ça et là il n’y a pas dans la création d’apriori sur tel ou tel thème (sauf le clonage très présent et l’écologie qui est un thème récurrent). Evidemment suivant les journaux dans lesquels Voutch publient, les sujets peuvent être orientés. Il y a donc toute une partie plutôt coquine liée assez drôle. Quelque soit la situation, Voutch nous fait partager le stress de la modernité en nous faisant réagir devant les question que se posent certains individus à certains moments devant l’angoisse du néant que la société leur donne. La plupart du temps ce sont les gens d’une certaine richesse qui sont caricaturés ce qui peut faire croire à un dessinateur de salon, mais il n’et en est rien, et ses multiples dessins sur des vagabonds et surtout sa capacité de mettre certains milieux très favorisés devant leurs contradiction ou le vide de leurs vies rend l’ensemble pétillant et léger. Croquée avec ses abus et ses incohérences, la société prend un sacré coup d’humain avec ces mises en situations grotesques. Héritier d’un Sempé, Voutch fait partie pour moi du meilleur dans ce registre actuellement. A lire et relire !
Neverwhere
Je vais commencer par ce qui fâche, la traduction, qui laisse vraiment à désirer. Elle est très approximative, parfois on est proche de l'anglais traduit mot pour mot en français ; sans parler de certaines phrases qui ne veulent carrément rien dire. Heureusement cela n'arrive qu'à peine 6 ou 8 fois, mais c'est déjà trop et surtout suffisant pour casser le plaisir de lecture. De plus en dehors de ces fautes de traduction la narration n'a aucun charme, la traductrice n'a pas su s'accorder avec l'esprit fantastique du récit et reste trop terre-à-terre, comme collée aux phrases originales sans leur apporter une petite touche de magie ou de poésie française. Tout cela est bien dommage car l'histoire est excellente et globalement ça rabaisse la qualité de ce comics. On est loin de la sublime traduction de Transmetropolitan. J'accorde tout de même les 4 étoiles, mais si à ma prochaine relecture je suis encore gênée sur ce point, je baisserai ma note. Bon, je vais arrêter de pleurer et parler du reste. Le scénario est excellent, j'ai adoré ces deux mondes qui se côtoient sans vraiment se toucher. Les personnages ont presque tous une part égale de scénario, démarche intéressante qui nous permet de faire connaissance avec chacun d'entre eux et de voir où ils se situent dans l'histoire de leur propre point de vue. Ce récit a un rythme parfait, sans passages à vide ni accélérations brutales, il a le roulis cadencé du train qui nous berce jusqu'à l'arrivée. Seule la fin est frustrante, car même si l'histoire est complète elle donne envie d'avoir une suite et surtout de voir ce que va devenir Richard Mayhew dans cet univers. Le dessin est agréable avec d'excellentes perspectives ; les couleurs bien qu'informatisées passent assez bien et s'accordent parfaitement au récit. J'ai trouvé le trait un peu trop gras, un peu plus de finesse ne lui aurait pas fait de mal, mais je ne serai pas trop exigeante de ce côté-là car pour un comics le visuel est vraiment pas mal.
Putain de guerre !
Un très bon documentaire qui nous montre les horreurs d'une guerre totalement inutile (pléonasme ?). Le sujet est traité de manière passionnante et je le conseille vivement à ceux qui voudront en apprendre plus sur la première guerre mondiale car on traite de tout. Le dessin de Tardi illustre bien les horreurs de cette boucherie, mais j'aurais préféré qu'il n'y ait pas de couleur. Le noir et blanc irait à merveille pour montrer la détresse des soldats. Le texte qui sert de complément à la BD est lui aussi intéressant et instructif. Grâce à lui, j'ai mieux compris le déclenchement de la guerre (tout ce que je savais avant c'est qu'un archiduc avait été assassiné).