Je cherchais depuis quelques temps à me mettre un manga de Dark Fantasy sous les dents, c'est chose faite.
Pour bien comprendre de quoi il s'agit, mélangez un brin de vengeance à la Tarantino avec un soupçon du seigneur des anneaux, et un peu d'univers issu de Final Fantasy.
Voilà de quoi est fait ce manga.
Nous avons ici un héro, laissé pour mort et considéré comme un traître. Il sera au fur et à mesure accompagné d'autres personnages différents, ayant chacun(es) leur spécialité propres.
L'histoire s'enchaîne parfaitement, et on constatera vite que la vengeance n'est pas la seule motivation.
J'aime beaucoup le dessin, qui reflète particulièrement bien cet univers. Le manga est certes violent, mais on reste tout de même loin d'un Berserk (série que j'aime beaucoup).
Je recommande ce manga à tout le monde qui aime le genre !
Cet album est à la frontière entre la série L'Elève Ducobu et celle des Profs.
On ne suit pas un élève en et ses déboires à l'école, et ce ne sont pas non plus des gags basés que sur le métier d'instituteur.
On se rend très vite compte que les gags sentent le vécu, et le dessin, qui se rapproche du dessin de presse, donne une spontanéité en plus.
Note de l’équipe de BDT : Bertrand travaille pour l’éditeur de cette série.
Comment suis-je passé à côté de cette bande dessinée ?
Pourtant, au nom de Loisel, mes yeux aurait dû se focaliser sur cette nouvelle aventure.
Eh bien, non.
Séance de rattrapage donc.
Le premier volume est fort bien enlevé, avec des dialogues ciselés et souvent drôles. Une très bonne entrée en matière que j'ai appréciée. A travers le personnage de Pauline, j'ai retrouvé quelques éléments propres à Bertille (de Sasmira) sans doute en raison de l'effet flouté de la perte des lunettes.
Certes pendant la moitié de l'album, il ne se passe pas grand chose mais le ton est donné entre Erwan, étrange métisse breton à l'âme bohème, et Pauline, étudiante obnubilée par ses études.
La partie dans l'Autre Monde est très réussie et je suis impatient de découvrir le prochain volume.
Si je n'avais regardé que le dessin, je n'aurais pas mis 3 étoiles mais moins. J'ai de l'indulgence pour ce médecin qui retranscrit cette histoire de SDF sur le support de la bd plutôt que celui de la littérature. Il nous livre sa vision du monde de ces clochards qui ont tout perdu à travers les anecdotes de sa vie personnelle. C'est même inspiré d'un fait réel assez tragique.
Un clochard s'est enfuit d'une maison de repos car on lui avait servi une soupe froide ce qui constitue une insulte grave à sa dignité. Pendant près de 120 pages, il y aura un long monologue où il va ruminer dans sa barbe contre le médecin qui l'a envoyé dans cette maison de repos car il refuse de se faire enlever la mandibule suite à un cancer ou de cette infirmière qui lui a servi cette soupe froide : l'ultime humiliation !
L'auteur n'a pas choisi un personnage sympathique pour tomber dans le mélo-patho. Non, c'est assez fidèle à la réalité qu'on rencontre avec cette population de marginaux. Le message qu'il tente de faire passer est que le SDF veut s'en sortir par lui-même en se débrouillant. Ils ont leur façon propre de penser et refusent de se laisser parquer comme des animaux. Il faut leur témoigner du respect. En même temps, on se rend compte que ce n'est pas facile de travailler avec ce milieu. Chapeau aux professionnels qui ont une tâche réellement difficile.
Il faut savoir que la soupe froide est également un met très apprécié dans les restaurants chics (le gaspacho). Bref, tout est une question de point de vue. Cela rend cette situation à la fois comique et tragique.
La société dans son immense majorité les a oubliés. On passe devant eux sans faire attention, sans leur prêter la moindre attention. Pourtant, ce sont bien des hommes comme vous et moi. A la différence qu'ils ont tout perdu... Il leur reste quand même la liberté et la dignité. N'est-ce pas le plus important ? Fallait-il lire cette bd pour en avoir conscience ? Cela peut aider de voir pour une fois le point de vue d'un clochard. Oui, je pardonne aisément la maladresse du trait pour le message que fait passer ce médecin.
Et 4/5, il le mérite bien, le Jean Claude... Lors de son apparition en 1971, Hypocrite a participé en première ligne à l'émancipation de la BD et, surtout de la femme. Le trait "Forestien" que j'aime et que j'admire tout particulièrement est un de mes plus marquant souvenir de l'adolescence lorsque je dessinais des petits strips à mon bureau.
En effet, avec Hypocrite, Jean Claude Forest reste un virtuose sans égal du pinceau. Même le scénario, qui peut paraitre (qui est même) souvent surprenant, renferme des tas de symboles et d'allégories (tout particulièrement le tome 3). Le récit du tome1 raconte en fait la conquête de l'indépendance et de la liberté d'une jeune adolescente française envoyée dans un château en Ecosse. La où le tome 1 peut particulièrement énerver certains, c'est qu'il est composé de strip que Forest devait livrer chaque jour à France Soir. Au début, il ne savait pas vraiment où son personnage allait le mener (comme Hergé avec le premier Tintin) donc, parfois, il "bâcle" un peu. Mais c'est une des choses qui font le charme et la fantaisie d'Hypocrite.
Cela a été un véritable bonheur de voir que la maison d'édition "l'Association" ait réédité du Forest. N'hésitez pas, (re)découvrez ces petits bijoux qui rappellent la fin des 60s.
Comme d'autres c'est surtout le début qui nous intéresse, vu qu'après, ça devient un tout petit peu répétitif. Les auteurs l'ont bien vu et ils ont décidé de partir sur un spin-off : le nouveau personnage principal devient Jolan. Ça ne donne pas mal du tout dans ces deux 'premiers' tomes. Mais c'est vrai que ça change de Thorgal : On part plus dans la magie et l'imaginaire, partie que je préfèrerais éviter dans cette série. J'attends donc la suite avec impatience.
OUF !!! Enfin LA première série BD qui retranscrit parfaitement une ambiance série télé ! En nous rajoutant par la même occasion tous les éléments qui me manquaient dans Empire USA.
- Des terroristes qui paraissent véritablement odieux, ignobles, déterminés, et crédibles : Ils n’hésiteront pas à détruire, tuer de la plus atroce des manières, utilisant un colis piégé : une bombe attachée à un enfant, les deux explosant en faisant sauter la moitié de la place où il se trouve, le tout suivi de fusillades gratuites et malheureusement efficaces. Des extrémistes, prêts à tout faire péter. Et qui ont déjà commencé. De plus ils n’ont pas l’air musulman, ouf ! On évite donc les clichés habituels.
- Une aventure qui avance très vite : nous sommes entre un 24 heures chrono en bonne forme mélangé avec un peu de die hard 3 et 4 pour certaines scènes. Ce récit explosif file à 100 km/h !
- Une histoire violente et engagée : Le but avoué est-il de nous choquer ? Mission réussie ! Tout cela est fait pour que nous haïssions ces terroristes ? C’est réussit également !
L'exploit, le tout est filmé, piraté envoyé sur les télévisions, l’Internet, pour faire peur, et créer la panique. Cela manquait très clairement dans la série citée plus tôt.
- Des personnages intéressants : un héros qui paraît un peu trop lisse et propre sur lui tout en étant véritablement captivant et une femme défigurée, elle l'est extérieurement et intérieurement, elle n’a vraiment plus rien à perdre, donc motivée, et hyper crédible quand elle casse la figure à des armoires à glace. Ces 2 héros que tout oppose se complètent parfaitement dans l’histoire et finalement dans leurs motivations principales.
Ce que veulent les terroristes ? Une désintégration totale de Philadelphie pour en faire LEUR ville. Ce que veulent nos sauveteurs-protagonistes ? Les en empêcher. Tout ce petit monde et bien motivé, têtes brûlées, et prêt à aller jusqu’au bout !
- Un scénario crédible : Aucune obstination à nous montrer UN chemin précis et unique, nous sommes libres de notre interprétation contrairement à Empire USA qui veut absolument nous guider dans une seule direction, comme si nous étions des moutons.
Une histoire définitivement ciblée "action" très bien représentée et divertissante mais qui me paraît totalement réfléchie, sérieuse. Le tout dans un monde actuel, avec de la réflexion comme dans la veine de 24 heures chronos.
- Des dessins très bons : Les vues de la ville sont tout simplement géniales et très crédibles, les pages sont bien remplies, de plus la colorisation harmonise l’ensemble de très bonne manière.
Divertissant, intéressant, bourré de suspens et qui avance vite. Piooouuu làlà cela fait beaucoup pour un premier tome ! Le deuxième tome est dans la ligné du premier, mais un petit cran en dessous.
Vivement la suite ! Bigre ! Que vais-je faire de mes Empire USA ?
(17/20)
Pour une première bd de la part de jeunes auteurs (dont l'un, à savoir Malherbe, est un ancien journaliste), c'est plutôt une réussite ! Faire déjà partie de la prestigieuse collection "Aire Libre" est déjà une grande marque de reconnaissance.
Il est vrai que le sujet n'était sans doute pas facile à aborder. Peu de bandes dessinées évoquent le destin de la Transbaïkalie, une région aux prises avec les Bolcheviks et les Chinois. Nous sommes en 1920 et la guerre entre rouges et blancs fait rage. Il est question également de ces peuplades venues des Steppes à savoir par exemple les Soyotes qui ont échappé aux massacres de Ghengis Khan sept siècles plus tôt.
Tout cela se mélange et le lecteur aura parfois du mal à savoir qui est qui et quels sont les intérêts en jeu. On suit le parcours un peu chaotique de Ferdynand Ossendowski (un Russe blanc). C'est un médecin qui a dû fuir Moscou et le régime bolchevik qui veut sa peau. Il fait la rencontre d'un cavalier peu ordinaire. Une amitié va naître ainsi qu'une formidable aventure qu'on devine déjà dramatique.
Taïga rouge nous montre les steppes mongoles. Le dessin de Vincent Perriot (22 ans seulement) est réellement remarquable avec son graphisme parfois ombragé. Ces couleurs sombres sont d'un esthétisme presque parfait. Il reconstitue à merveille un pays rude en proie à la guerre. On arrive à ressentir ce climat de terreur. Bref, sur la forme, c'est satisfaisant.
Il ne reste plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur de ce premier opus. Cependant, force est de constater que 13 ans après la parution du premier tome, point de second à l'horizon. Il est vrai que les suites de la collection Aire Libre prennent souvent beaucoup de temps. J'espère tout de même être encore en vie pour pouvoir lire la suite.
Il a fallu que j'attende une journée de plus pour poster cette très belle oeuvre de Servais afin de ne pas interférer avec le fameux jeu des couvertures présenté quotidiennement par ce site au moment où j'écris ces lignes. Il existe de ces coïncidences ! Je ne voulais pas donner la réponse aussi facilement ...
L'histoire de cette belle coquetière est librement inspirée de faits réels à savoir d'une famille de coquetiers et un peu brigands sur les bords qui a sévi dans la campagne ardennaise du XVIIIème siècle. Cela confère une résonnance assez particulière à l'ensemble. La lecture est d'ailleurs très plaisante sur la nouvelle intégrale de luxe présentée par les Editions Dupuis qui ont fait là un beau travail.
J'aime beaucoup cet auteur pour son dessin au trait si magnifique dans la reconstitution de la nature. Les femmes sont toujours très belles avec leur chevelure flamboyante et leur poitrine généreuse. Il a un univers assez réaliste bien à lui. Ce titre fera bientôt partie de ma collection. Pas que pour les femmes mais pour la beauté artistique de l'ensemble ! ;)
Voilà une belle et magnifique mélodie
Scipion Nisimov, volatile en sursis
Il se promène souvent dans la nature
En quête de nouvelles aventures.
Il croisa la roulotte d'un gitan
Tchavolo Naguine, voyageur bien vivant
Il vient de l'Inde et va à la rivière
Tantôt pêcheur, tantôt musicien fier.
Infidèle Daphnée qui préfère le taureau au poisson
Coup de massue et déprime sur la raison
Rien de mieux que de se mettre au violon
Refaire surface et être au diapason.
Souhaite-t-il jouer de cette musique ?
Il lui faudra beaucoup de pratique
Le camping n'est pas le terrain idéal
Reprendre la route et être en cavale.
Du ramoneur sur un toit brûlant
A la quête d'un ami passionnant
Mais au final, cela fera bien des émules
Que cette mélodie au crépuscule.
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Übel Blatt
Je cherchais depuis quelques temps à me mettre un manga de Dark Fantasy sous les dents, c'est chose faite. Pour bien comprendre de quoi il s'agit, mélangez un brin de vengeance à la Tarantino avec un soupçon du seigneur des anneaux, et un peu d'univers issu de Final Fantasy. Voilà de quoi est fait ce manga. Nous avons ici un héro, laissé pour mort et considéré comme un traître. Il sera au fur et à mesure accompagné d'autres personnages différents, ayant chacun(es) leur spécialité propres. L'histoire s'enchaîne parfaitement, et on constatera vite que la vengeance n'est pas la seule motivation. J'aime beaucoup le dessin, qui reflète particulièrement bien cet univers. Le manga est certes violent, mais on reste tout de même loin d'un Berserk (série que j'aime beaucoup). Je recommande ce manga à tout le monde qui aime le genre !
La Classe en Folie
Cet album est à la frontière entre la série L'Elève Ducobu et celle des Profs. On ne suit pas un élève en et ses déboires à l'école, et ce ne sont pas non plus des gags basés que sur le métier d'instituteur. On se rend très vite compte que les gags sentent le vécu, et le dessin, qui se rapproche du dessin de presse, donne une spontanéité en plus. Note de l’équipe de BDT : Bertrand travaille pour l’éditeur de cette série.
Le Grand Mort
Comment suis-je passé à côté de cette bande dessinée ? Pourtant, au nom de Loisel, mes yeux aurait dû se focaliser sur cette nouvelle aventure. Eh bien, non. Séance de rattrapage donc. Le premier volume est fort bien enlevé, avec des dialogues ciselés et souvent drôles. Une très bonne entrée en matière que j'ai appréciée. A travers le personnage de Pauline, j'ai retrouvé quelques éléments propres à Bertille (de Sasmira) sans doute en raison de l'effet flouté de la perte des lunettes. Certes pendant la moitié de l'album, il ne se passe pas grand chose mais le ton est donné entre Erwan, étrange métisse breton à l'âme bohème, et Pauline, étudiante obnubilée par ses études. La partie dans l'Autre Monde est très réussie et je suis impatient de découvrir le prochain volume.
Soupe Froide
Si je n'avais regardé que le dessin, je n'aurais pas mis 3 étoiles mais moins. J'ai de l'indulgence pour ce médecin qui retranscrit cette histoire de SDF sur le support de la bd plutôt que celui de la littérature. Il nous livre sa vision du monde de ces clochards qui ont tout perdu à travers les anecdotes de sa vie personnelle. C'est même inspiré d'un fait réel assez tragique. Un clochard s'est enfuit d'une maison de repos car on lui avait servi une soupe froide ce qui constitue une insulte grave à sa dignité. Pendant près de 120 pages, il y aura un long monologue où il va ruminer dans sa barbe contre le médecin qui l'a envoyé dans cette maison de repos car il refuse de se faire enlever la mandibule suite à un cancer ou de cette infirmière qui lui a servi cette soupe froide : l'ultime humiliation ! L'auteur n'a pas choisi un personnage sympathique pour tomber dans le mélo-patho. Non, c'est assez fidèle à la réalité qu'on rencontre avec cette population de marginaux. Le message qu'il tente de faire passer est que le SDF veut s'en sortir par lui-même en se débrouillant. Ils ont leur façon propre de penser et refusent de se laisser parquer comme des animaux. Il faut leur témoigner du respect. En même temps, on se rend compte que ce n'est pas facile de travailler avec ce milieu. Chapeau aux professionnels qui ont une tâche réellement difficile. Il faut savoir que la soupe froide est également un met très apprécié dans les restaurants chics (le gaspacho). Bref, tout est une question de point de vue. Cela rend cette situation à la fois comique et tragique. La société dans son immense majorité les a oubliés. On passe devant eux sans faire attention, sans leur prêter la moindre attention. Pourtant, ce sont bien des hommes comme vous et moi. A la différence qu'ils ont tout perdu... Il leur reste quand même la liberté et la dignité. N'est-ce pas le plus important ? Fallait-il lire cette bd pour en avoir conscience ? Cela peut aider de voir pour une fois le point de vue d'un clochard. Oui, je pardonne aisément la maladresse du trait pour le message que fait passer ce médecin.
Hypocrite
Et 4/5, il le mérite bien, le Jean Claude... Lors de son apparition en 1971, Hypocrite a participé en première ligne à l'émancipation de la BD et, surtout de la femme. Le trait "Forestien" que j'aime et que j'admire tout particulièrement est un de mes plus marquant souvenir de l'adolescence lorsque je dessinais des petits strips à mon bureau. En effet, avec Hypocrite, Jean Claude Forest reste un virtuose sans égal du pinceau. Même le scénario, qui peut paraitre (qui est même) souvent surprenant, renferme des tas de symboles et d'allégories (tout particulièrement le tome 3). Le récit du tome1 raconte en fait la conquête de l'indépendance et de la liberté d'une jeune adolescente française envoyée dans un château en Ecosse. La où le tome 1 peut particulièrement énerver certains, c'est qu'il est composé de strip que Forest devait livrer chaque jour à France Soir. Au début, il ne savait pas vraiment où son personnage allait le mener (comme Hergé avec le premier Tintin) donc, parfois, il "bâcle" un peu. Mais c'est une des choses qui font le charme et la fantaisie d'Hypocrite. Cela a été un véritable bonheur de voir que la maison d'édition "l'Association" ait réédité du Forest. N'hésitez pas, (re)découvrez ces petits bijoux qui rappellent la fin des 60s.
Thorgal
Comme d'autres c'est surtout le début qui nous intéresse, vu qu'après, ça devient un tout petit peu répétitif. Les auteurs l'ont bien vu et ils ont décidé de partir sur un spin-off : le nouveau personnage principal devient Jolan. Ça ne donne pas mal du tout dans ces deux 'premiers' tomes. Mais c'est vrai que ça change de Thorgal : On part plus dans la magie et l'imaginaire, partie que je préfèrerais éviter dans cette série. J'attends donc la suite avec impatience.
Reign
OUF !!! Enfin LA première série BD qui retranscrit parfaitement une ambiance série télé ! En nous rajoutant par la même occasion tous les éléments qui me manquaient dans Empire USA. - Des terroristes qui paraissent véritablement odieux, ignobles, déterminés, et crédibles : Ils n’hésiteront pas à détruire, tuer de la plus atroce des manières, utilisant un colis piégé : une bombe attachée à un enfant, les deux explosant en faisant sauter la moitié de la place où il se trouve, le tout suivi de fusillades gratuites et malheureusement efficaces. Des extrémistes, prêts à tout faire péter. Et qui ont déjà commencé. De plus ils n’ont pas l’air musulman, ouf ! On évite donc les clichés habituels. - Une aventure qui avance très vite : nous sommes entre un 24 heures chrono en bonne forme mélangé avec un peu de die hard 3 et 4 pour certaines scènes. Ce récit explosif file à 100 km/h ! - Une histoire violente et engagée : Le but avoué est-il de nous choquer ? Mission réussie ! Tout cela est fait pour que nous haïssions ces terroristes ? C’est réussit également ! L'exploit, le tout est filmé, piraté envoyé sur les télévisions, l’Internet, pour faire peur, et créer la panique. Cela manquait très clairement dans la série citée plus tôt. - Des personnages intéressants : un héros qui paraît un peu trop lisse et propre sur lui tout en étant véritablement captivant et une femme défigurée, elle l'est extérieurement et intérieurement, elle n’a vraiment plus rien à perdre, donc motivée, et hyper crédible quand elle casse la figure à des armoires à glace. Ces 2 héros que tout oppose se complètent parfaitement dans l’histoire et finalement dans leurs motivations principales. Ce que veulent les terroristes ? Une désintégration totale de Philadelphie pour en faire LEUR ville. Ce que veulent nos sauveteurs-protagonistes ? Les en empêcher. Tout ce petit monde et bien motivé, têtes brûlées, et prêt à aller jusqu’au bout ! - Un scénario crédible : Aucune obstination à nous montrer UN chemin précis et unique, nous sommes libres de notre interprétation contrairement à Empire USA qui veut absolument nous guider dans une seule direction, comme si nous étions des moutons. Une histoire définitivement ciblée "action" très bien représentée et divertissante mais qui me paraît totalement réfléchie, sérieuse. Le tout dans un monde actuel, avec de la réflexion comme dans la veine de 24 heures chronos. - Des dessins très bons : Les vues de la ville sont tout simplement géniales et très crédibles, les pages sont bien remplies, de plus la colorisation harmonise l’ensemble de très bonne manière. Divertissant, intéressant, bourré de suspens et qui avance vite. Piooouuu làlà cela fait beaucoup pour un premier tome ! Le deuxième tome est dans la ligné du premier, mais un petit cran en dessous. Vivement la suite ! Bigre ! Que vais-je faire de mes Empire USA ? (17/20)
Taïga rouge
Pour une première bd de la part de jeunes auteurs (dont l'un, à savoir Malherbe, est un ancien journaliste), c'est plutôt une réussite ! Faire déjà partie de la prestigieuse collection "Aire Libre" est déjà une grande marque de reconnaissance. Il est vrai que le sujet n'était sans doute pas facile à aborder. Peu de bandes dessinées évoquent le destin de la Transbaïkalie, une région aux prises avec les Bolcheviks et les Chinois. Nous sommes en 1920 et la guerre entre rouges et blancs fait rage. Il est question également de ces peuplades venues des Steppes à savoir par exemple les Soyotes qui ont échappé aux massacres de Ghengis Khan sept siècles plus tôt. Tout cela se mélange et le lecteur aura parfois du mal à savoir qui est qui et quels sont les intérêts en jeu. On suit le parcours un peu chaotique de Ferdynand Ossendowski (un Russe blanc). C'est un médecin qui a dû fuir Moscou et le régime bolchevik qui veut sa peau. Il fait la rencontre d'un cavalier peu ordinaire. Une amitié va naître ainsi qu'une formidable aventure qu'on devine déjà dramatique. Taïga rouge nous montre les steppes mongoles. Le dessin de Vincent Perriot (22 ans seulement) est réellement remarquable avec son graphisme parfois ombragé. Ces couleurs sombres sont d'un esthétisme presque parfait. Il reconstitue à merveille un pays rude en proie à la guerre. On arrive à ressentir ce climat de terreur. Bref, sur la forme, c'est satisfaisant. Il ne reste plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur de ce premier opus. Cependant, force est de constater que 13 ans après la parution du premier tome, point de second à l'horizon. Il est vrai que les suites de la collection Aire Libre prennent souvent beaucoup de temps. J'espère tout de même être encore en vie pour pouvoir lire la suite.
La Belle Coquetière
Il a fallu que j'attende une journée de plus pour poster cette très belle oeuvre de Servais afin de ne pas interférer avec le fameux jeu des couvertures présenté quotidiennement par ce site au moment où j'écris ces lignes. Il existe de ces coïncidences ! Je ne voulais pas donner la réponse aussi facilement ... L'histoire de cette belle coquetière est librement inspirée de faits réels à savoir d'une famille de coquetiers et un peu brigands sur les bords qui a sévi dans la campagne ardennaise du XVIIIème siècle. Cela confère une résonnance assez particulière à l'ensemble. La lecture est d'ailleurs très plaisante sur la nouvelle intégrale de luxe présentée par les Editions Dupuis qui ont fait là un beau travail. J'aime beaucoup cet auteur pour son dessin au trait si magnifique dans la reconstitution de la nature. Les femmes sont toujours très belles avec leur chevelure flamboyante et leur poitrine généreuse. Il a un univers assez réaliste bien à lui. Ce titre fera bientôt partie de ma collection. Pas que pour les femmes mais pour la beauté artistique de l'ensemble ! ;)
Mélodie au crépuscule
Voilà une belle et magnifique mélodie Scipion Nisimov, volatile en sursis Il se promène souvent dans la nature En quête de nouvelles aventures. Il croisa la roulotte d'un gitan Tchavolo Naguine, voyageur bien vivant Il vient de l'Inde et va à la rivière Tantôt pêcheur, tantôt musicien fier. Infidèle Daphnée qui préfère le taureau au poisson Coup de massue et déprime sur la raison Rien de mieux que de se mettre au violon Refaire surface et être au diapason. Souhaite-t-il jouer de cette musique ? Il lui faudra beaucoup de pratique Le camping n'est pas le terrain idéal Reprendre la route et être en cavale. Du ramoneur sur un toit brûlant A la quête d'un ami passionnant Mais au final, cela fera bien des émules Que cette mélodie au crépuscule.