Les derniers avis (31881 avis)

Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Itinéraires d'un rêveur (Le Rêveur / Soleil d'automne à Sunshine City)
Itinéraires d'un rêveur (Le Rêveur / Soleil d'automne à Sunshine City)

C'est toujours un plaisir pour moi de poster une série émanant du célèbre Will Eisner, l'un de mes auteurs préférés. Ici, il est question d'évoquer sa vie lorsqu'il a débuté dans le monde de l'industrie du comics des années 30. Il va faire de nombreuses rencontres tout au long de son parcours et pas des moindres comme Bob Kane, le créateur de Batman. Il le connaissait déjà car ils étaient au lycée ensemble. Il y aura également Jack Kirby (X-men, les 4 Fantastiques) et bien d'autres... C'est intéressant également de voir comment évoluait la bande dessinée américaine avec un rapport évident à l'argent et quelques fois à la facilité. J'ai bien aimé le passage où Will (qui se fait appeler Billy dans ce récit) refuse de dessiner des versions pornographiques des comics strip connus (du genre Popeye au lit !) qui étaient vendus clandestinement par la Mafia durant l'époque de la prohibition. En effet, ce type d'oeuvre violaient les lois du copyright et de la marque déposée. Résultat des courses: il se fait virer. Bref, il n'a jamais renoncé en vendant son âme de rêveur. On apprend qu'il a dû se battre durement avant de réaliser son rêve. Cet ouvrage, c'est l'âme même du comics par l'un des plus grands créateurs de la bande dessinée moderne. Inloupable pour les amateurs et les amoureux du genre.

17/10/2009 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série L'Aigle sans orteils
L'Aigle sans orteils

Je suis fan de l'oeuvre de Lax et je suis cycliste plutôt assidu, et pourtant je suis passé à coté de "l'Aigle sans orteils" lors de sa parution. Sans doute car elle intervenait à l'époque du Tour et que la ficelle commerciale m'avait un peu refroidi, à l'époque. Hé bien, je me suis régalé à la lecture, suivant les aventures de notre héros dans les cols que je fréquente moi-même (à part que la chaussée n'est pas exactement dans le même état), mais aussi à l'évocation de la construction de l'observatoire du Pic du Midi, que je peux voir depuis ma terrasse. Bref, un grand bol d'air pour les amoureux de la Grande Boucle, la vraie, et pas la farce qu'elle est devenue.

16/10/2009 (modifier)
Par kalish
Note: 4/5
Couverture de la série Lune de guerre
Lune de guerre

J’aime bien les séries courtes de Van Hamme. A partir d’une petite histoire à la con, il arrive à te tirer un effrayant fait divers. Une pléiade de personnages stéréotypés mais néanmoins crédibles vont se retrouver entraînés dans une tuerie sanglante pour une simple affaire de fierté. Donner des caractères si tranchés à ses protagonistes pourrait passer pour une facilité de la part de l’auteur. Mais sur un one-shot où les pages sont limitées, ce procédé ne pose pas de problème puisqu’il permet d’enchaîner directement sur les péripéties de cette histoire qui va à cent à l’heure. On lit tout d’une traite pour savoir qui sera sacrifié. Quelques bons rebondissements et coups de théâtre et le tour est joué, du travail de pro. Côté dessin, ça l’est tout autant. Hermann est fidèle à lui-même, je ne suis habituellement pas admiratif de son trait mais il m’a simplement plu. Alors autant dire que pour les fans…

16/10/2009 (modifier)
Par scuineld
Note: 4/5
Couverture de la série Malgré nous
Malgré nous

Encore une bonne surprise de Thierry Gloris que nous avons là ! Alors que je n'avais pas l'intention de commencer cette série (l'ambiance de cette époque n'est pas une base scénaristique que j'apprécie), mon libraire m'a convaincu d'y jeter un coup d'oeil. Et quelle ne fut pas mon étonnement de trouver ce premier tome très agréable (et même... franchement bien). La "faute" en est à : - Une narration "Glorissienne" de nouveau adéquate avec l'ambiance de la série (lisez ses autres oeuvres, vous comprendrez). - Une ambiance très bien rendue (on sent la montée en puissance du nazisme en Alsace, avec les changements que cela entraîne). - On s'attache très facilement au jeune Louis, tiraillé entre sa famille, son amour, l'Histoire qui est en marche et la fatalité. - Un dessin et surtout des couleurs directes (j'ai un faible pour le non-informatisé en BD). Seule "petite ombre" au tableau : la déception amoureuse était en effet prévisible....

16/10/2009 (modifier)
Par jen
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Nana
Nana

C'est un manga super. On peut s'identifier à certains personnages. Si vous voulez des histoires d'amour, ça ne manque pas. Même si j'ai commencé à être blasée au bout d'un moment. Mais ça vaut le coup quand même de le lire. Mais vous allez être déçu parfois. Et les dessins sont pas mal. Au début, le style, j'étais pas habituée donc je l'ai trouvé spécial mais après, à force, j'ai adoré. Et l'anime il est tout simplement génial, magnifique !

15/10/2009 (modifier)
Par herve
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Happy Sex
Happy Sex

C'est la première fois que j'achète un livre de Zep. J'ai cédé aux sirènes bassement commerciales vu le battage médiatique fait autour de cet album. Malgré le coût élevé de cette bande dessinée (avec couverture souple), j'ai apprécié l'ensemble des gags imaginés par Zep. C'est très drôle, jamais vulgaire et certaines histoires sortent du lot, comme "le fond d'écran","toys", "rival". Un succès commercial sans doute mérité pour un album de Delcourt, éditeur en pointe ces temps-ci sur le plan de l'érotisme qui avec Les 110 Pilules et Emmanuelle ose enfin s'affranchir des tabous en bd. Album à partager en couple...

15/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Pressions & impressions
Pressions & impressions

C'est une bande dessinée militante. On a presque tous lu déjà une bd faisant appel à la tolérance face à l'homophobie. Ici, c'est particulier car on va s'intéresser surtout au monde du travail. Elle a d'ailleurs été distribuée gratuitement aux responsables patronaux et syndicaux. L’album entend être un outil de sensibilisation au problème de l’homophobie au travail. Initié par la branche alsacienne de l’association "L'autre cercle", cet album, réalisé par Didier Eberlé et préfacé par l’auteur de BD culte Moebius, compte une trentaine de pages et s’intitule "Pressions et impressions". Là, inutile de préciser que j'ai beaucoup aimé la préface de Moebius qui nous livre un message de connaissance de l'autre et d'amour. Mieux se connaître pour mieux se comprendre; mieux se comprendre pour mieux s'aimer... Au travers de deux personnages (un gay et une lesbienne), on verra comment se met en place l’exclusion de l’employé homosexuel, les conséquences pour lui et pour l’entreprise ainsi que les moyens qui lui permettront de lutter contre cette discrimination. J'ai apprécié le procédé de l'auteur qui consiste à nous illustrer au travers une histoire très cohérente et crédible, les différentes façons dont l'homophobie s'exprime. J'ai ainsi appris qu'en dehors de la forme la plus violente ("t'es qu'un pd !"), il y avait également tous ces gens qui se croit tolérants à condition que les personnes homosexuelles se confinent dans un espace de liberté restreint (non expression de son identité, non revendication de liberté individuelle, non accès aux postes à responsabilités). C'est cette forme qui est la plus vicieuse et qui fait le plus de mal en entreprise. J'ai bien aimé par exemple la scène avec une directrice des ressources humaines qui invite son employé à ne pas afficher sa différence dans le cadre professionnel alors que la photo de sa famille est exposée sur son bureau ce qui est un témoignage éloquent de la vie privée ! Les trois dernières pages apportent au lecteur toutes les informations relatives aux dispositifs législatifs en vigueur et les conseils et contacts utiles en cas de discrimination. Par ailleurs, bien qu'il y a tout un aspect pédagogique, on se laisse aisément emporter par cette histoire plutôt bien construite. C'est assez rare pour le souligner avec ce type d'ouvrage. Là encore, je conseille la lecture car d'utilité publique pour faire évoluer les mentalités. Et puis, on ne s'ennuiera pas en apprenant plein de détails qui pourraient vous échapper.

15/10/2009 (modifier)
Par loloinfo
Note: 4/5
Couverture de la série Filles perdues
Filles perdues

Tout est à peu près dit dans les différents avis proposés. Il y a un point sur lequel Moore est pour moi une référence, c'est qu'il emmène son lecteur là ou il veut avec une facilité déconcertante et qui me surprend toujours. Oui les couleurs pastels, le dessin, les filles nues apportent une ambiance agréable et douce. Mais au fil de l'histoire une ombre apparaît qui comme un nuage, va assombrir l'histoire et faire pointer une forte mélancolie. Avoir une émotion, un sentiment fort qui reste lorsque l'on referme une BD est très rare et "fille perdues" fait partie de ces oeuvres.

15/10/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
Couverture de la série Nuit Noire
Nuit Noire

Cette bd qui me paraissait un peu insignifiante au départ quant à la forme et par son aspect graphique s’est révélée être une œuvre qui m’a touché sur le fond. On part sur l’histoire d’une amitié entre deux jeunes hommes un peu désœuvrés qui ont dû vivre des situations familiales pénibles durant leur enfance et adolescence. L’un d’eux est le dominant. Il entraînera le second, un mec plutôt sympa, dans une spirale infernale. Il va commettre un acte irréparable suivi d’un deuxième etc… Le second sera alors accusé comme complice de tous les méfaits commis. Une machine judiciaire implacable se mettra en place. Le complice doit payer pour les crimes commis par le premier qui n’est plus là pour en répondre. En droit pénal, la sanction s’apparente à celle qui a appuyé sur la gâchette. Cela peut paraître tout à fait injuste car elle ne tient pas compte du paramètre de la volonté qui peut être plus ou moins faible d’un individu à l’autre. C’est le mécanisme profond de cette injustice que tentent de démontrer les auteurs dans ce livre. C’est cela qui m’a profondément touché. Bien sûr, on pourrait pleurer sur les victimes et leur ayants-droits. Le propos se situe ailleurs et se focalise sur les conditions qui peuvent amener une personne normale à être entraînée. Ce n’est pas par exemple le fils d’un président de la République qui pourrait se trouver dans une situation pareille car même sans diplôme, une voie royale semble toute tracée. Je trouve que la société est bien injuste avec des gens pas bien nés. Le Procureur de la République qui symbolise la société dans cette œuvre me paraît tout à fait méprisable. Le pire, c’est que la réalité n’est pas bien loin. La mascarade judiciaire est bien retranscrite. On ne laisse jamais une seconde chance … La nuit sera effectivement bien noire comme l’ensemble de cette œuvre qui laisse un goût amer. Des histoires comme celle-là sont tristes mais bien courantes. Cela traduit un véritable malaise de la société, des jeunes et de la justice en qui on ne peut décidément plus faire confiance.:(

15/10/2009 (modifier)
Couverture de la série Brougue
Brougue

Tout d’abord, je dois vous avouer être un grand amateur du trait de Franz. La richesse de ses planches et la finesse de son trait m’ont séduit depuis longtemps. Ses personnages sont toujours incroyablement charismatiques, ses héroïnes sont toujours incroyablement séduisantes, ses chevaux me paraissent toujours aussi vivants, et ses décors recèlent constamment de petites richesses que je ne découvre que lors de mes relectures. Pour compléter le tableau, je dirai encore que ses expressions de visage sont souvent excellentes et plus particulièrement lorsqu’il fait prendre un air ahuri à son héros ou lorsque ses personnages féminins font la moue. Charmé par le trait, je l’ai souvent été également par le ton des albums de ce grand artiste trop tôt disparu. Je retrouve constamment dans ses séries un cocktail d’aventure, d’humour et de tendresse dont je me régale … jusqu’à l’ivresse … … et Brougue m’a enivré. Car, outre les qualités précitées, la série m’offre encore un élément d’importance : un sujet original. Franz nous décrit dans cette série une ville, un carrefour, un lieu de rencontre et d’échange. D’abord fermée au monde extérieur, la ville devra par la force des choses s’ouvrir aux autres cultures, guidée en cela par une sorte de Léonard de Vinci débonnaire. Mais les luttes d’influence, l’obscurantisme, les influences politiques ou commerciales sont toujours bien présentes et nourrissent cette série de multiples péripéties rocambolesques. Malheureusement, la série sera abandonnée après seulement trois tomes, et en laissant le lecteur dans l’expectative la plus totale. Je ne sais pas si vous êtes amateurs de ces jeux vidéo dans lesquels votre mission est de créer une société et de la faire prospérer, mais, personnellement, j’en raffole ! Et, pour moi, Brougue, c’est ça aussi ! Une ville qui croit et se développe, des personnages qui murissent et apprennent au contact des autres … et une coupure de courant au moment où cette ville commençait enfin à profiter de toute ces influences dont elle se nourrissait. Fabuleux, mais terriblement frustrant … Je n'ai pas pour habitude de conseiller l'achat d'une série abandonnée, mais, devant une telle profusion de qualités, je ne saurais vous le déconseiller.

14/10/2009 (modifier)