Itinéraires d'un rêveur (Le Rêveur / Soleil d'automne à Sunshine City) (The Dreamer)

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

'Le Rêveur' est un récit semi-autobiographique dans lequel Will Eisner dépeint l'industrie du comics de la fin des années 30. Tout au long de son parcours professionnel, il fait la rencontre de nombreux personnages qui partagent sa passion du dessin.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale Circus Kitchen Sink Press Profession : bédéiste Will Eisner (1917-2005)

'Le Rêveur' est un récit semi-autobiographique dans lequel Will Eisner dépeint l'industrie du comics de la fin des années 30. Tout au long de son parcours professionnel, il fait la rencontre de nombreux personnages qui partagent sa passion du dessin. Cet album inclut également deux autres récits fortement inspirés par la vie de l'auteur : 'Le Jour où je suis devenu professionnel' et 'Coucher de soleil sur Sunshine City'.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1988
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Itinéraires d'un rêveur (Le Rêveur / Soleil d'automne à Sunshine City) © Delcourt 1988
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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17/10/2009 | Erik
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L'avatar du posteur bamiléké

Je commence mon exploration de l'oeuvre de la légende américaine Will Eisner par "Le Rêveur". Heureux hasard puisque c'est une oeuvre autobiographique qui nous raconte ses débuts dans un monde de Bandes Dessinées en effervescence. Le Rêveur a ce petit côté historique anecdotique très sympathique. On y croise des grandes figures en devenir du monde des Comics. Le scénario est à la fois captivant et difficile. Captivant car il montre que derrière le côté glamour d'un métier qui fabrique des rêves, il y a une rigueur du travail et une similitude avec un travail à la chaîne créatif, ce qui nous éclaire sur le difficulté du métier. Difficile pour un néophyte avec ces nombreux renvois pour expliquer les noms et les personnages croisés. Je n'aurai pas la suffisance de critiquer le très bon trait de Will Eisner, lui qui a inspiré des dizaines de dessinateurs professionels. Ce qui m'a beaucoup plu c'est l'enchaînement entre la dernière scène du "Rêveur" et l'histoire " Crépuscule à Sunshine City". C'est l'illustration de codes bouleversés en dessinant des pages avec des gens ordinaires, pas spécialement beaux avec leurs petits soucis quotidiens. Cette histoire qui peut sembler triviale, est magnifiée par le talent de Eisner. Pas besoin d'être dans le thème du Super-Héros pour créer un récit attractif. La porte s'ouvre à toutes les imaginations si le talent est là.

09/02/2022 (modifier)
Par AlainM
Note: 2/5
L'avatar du posteur AlainM

L’histoire de ce jeune auteur de « comics » pourrait être bien, très bien même mais je n’ai pas vraiment apprécié pour les raisons suivantes : - Le titre tout d’abord « Le rêveur » est inapproprié. Un rêveur est une personne qui se laisse aller à la rêverie. Ici, c’est tout le contraire. Il s’agit d’un jeune homme ambitieux qui veut, à force de travail acharné, réussir, percer dans un secteur en plein devenir. Il sait très bien ce qu’il veut et est prêt à sacrifier beaucoup pour y arriver. Le titre aurait plutôt dû être « L’ambitieux » ou « Le visionnaire » car il voyait comment les comics américains allaient évoluer en publications plus adultes, chose à laquelle il a d’ailleurs grandement contribué car il est le premier à avoir publié un roman graphique (graphic novel) aux États-Unis, mais cela ce livre n’en parle pas car l’histoire s’arrête au moment où Will Eisner – car il s’agit de lui – n’est pas encore célèbre. - Le genre « Roman graphique » est également discutable car il s’agit plutôt d’un documentaire sur l’évolution de l’édition des comics avant la guerre 41-45 (si on est Américain, 39-45 si on est Français) ou une biographie très partielle d’un jeune auteur. - Et c’est là que le bât blesse car ce documentaire, s’il peut être intéressant pour un spécialiste de comics américain est parfaitement incompréhensible pour un européen peu au fait de l'évolution des comics américains. D’abord, les noms des éditeurs et des auteurs américains des années trente sont assez peu connus de ce côté-ci de l’Atlantique et ensuite ces noms ont tous été modifiés, ce qui oblige le lecteur d’interrompre en permanence sa lecture pour se référer aux notes en fin de volume pour comprendre quelque chose. S’il était nécessaire de modifier les noms, pour une raison qui m’échappe vu que les vrais noms apparaissent en fin d’album, il eut été plus aisé pour le lecteur de mettre les notes de fin de volume en bas de page, ce qui aurait rendu la lecture plus fluide. - Enfin, le monde de requins décrit dans cet album où l’argent est le leitmotiv, où chacun s’ingénie à tromper ou à copier l’autre et où les auteurs (la plupart créateurs de super héros dont la subtilité des aventures m’a toujours échappée) sont délestés de leurs droits par des éditeurs rapaces est loin d’être un monde rêvé. Bien sûr, le monde de la BD européenne est loin d’avoir été idyllique à cette époque mais il me semble avoir été davantage mythique avec ses Hergé, Jacobs et autres Jijé. A part cela, j’ai bien aimé certains passages – par exemple quand Eisner est approché par un mafioso, lorsqu’il doit témoigner au tribunal ou qu’il se méprend sur les intentions d’une femme très « prévenante ». Ces types de passages auraient mérités d’être plus nombreux au détriment de ceux où les éditeurs apparaissent trop souvent. Autre point négatif : le fait de mettre 3 histoires dans l’album est plus perturbant qu’intéressant. La 2ème (« Le jour où je suis devenu un pro ») a un certain lien avec la 1ère. Par contre, la 3ème ne semble n’en avoir aucun – quoiqu’elle ait peut-être des similitudes avec la fin de vie de Will Eisner, ce qui serait très triste pour lui.

29/08/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Un documentaire intéressant sur les débuts du comics américain. C'était une véritable jungle à l'époque ! On apprend notamment que des éditeurs avaient des liens louches et que certains faisaient même du plagiat ! On voit aussi les débuts des auteurs qui ont marqué les premières années de cette industrie. Si vous voulez une lecture légère pour connaitre les premiers pas du comics book, cette lecture est pour vous ! Il est à noter que l'ouvrage est complété de notes très instructives et de deux autres histoires de Will Eisner. Elles sont pas mal, mais un peu anecdotiques. J'ai déjà lu mieux de la part de cet auteur.

07/03/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

C'est toujours un plaisir pour moi de poster une série émanant du célèbre Will Eisner, l'un de mes auteurs préférés. Ici, il est question d'évoquer sa vie lorsqu'il a débuté dans le monde de l'industrie du comics des années 30. Il va faire de nombreuses rencontres tout au long de son parcours et pas des moindres comme Bob Kane, le créateur de Batman. Il le connaissait déjà car ils étaient au lycée ensemble. Il y aura également Jack Kirby (X-men, les 4 Fantastiques) et bien d'autres... C'est intéressant également de voir comment évoluait la bande dessinée américaine avec un rapport évident à l'argent et quelques fois à la facilité. J'ai bien aimé le passage où Will (qui se fait appeler Billy dans ce récit) refuse de dessiner des versions pornographiques des comics strip connus (du genre Popeye au lit !) qui étaient vendus clandestinement par la Mafia durant l'époque de la prohibition. En effet, ce type d'oeuvre violaient les lois du copyright et de la marque déposée. Résultat des courses: il se fait virer. Bref, il n'a jamais renoncé en vendant son âme de rêveur. On apprend qu'il a dû se battre durement avant de réaliser son rêve. Cet ouvrage, c'est l'âme même du comics par l'un des plus grands créateurs de la bande dessinée moderne. Inloupable pour les amateurs et les amoureux du genre.

17/10/2009 (modifier)