Taïga rouge

Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 9 avis)

Transbaïkalie, hiver 1920. Ferdinand Ossendowski vient de Saint-Petersbourg. Là-bas, à la faculté de médecine, il était le plus révolté parmi les étudiants. Pourtant, après la révolution, le commissaire politique venu de Moscou ne l'a pas trouvé assez rouge à son goût. Ferdinand a dû s'enfuir, laissant derrière lui le souvenir de la belle Natacha...


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Aire Libre Asie Centrale Dupuis Futurs immanquables Les prix lecteurs BDTheque 2008 Russie Séries hélas abandonnées

Transbaïkalie, hiver 1920. Ferdinand Ossendowski vient de Saint-Petersbourg. Là-bas, à la faculté de médecine, il était le plus révolté parmi les étudiants. Pourtant, après la révolution, le commissaire politique venu de Moscou ne l'a pas trouvé assez rouge à son goût. Ferdinand a dû s'enfuir, laissant derrière lui le souvenir de la belle Natacha... Pour le citadin, traverser à pied les forêts de Transbaïkalie n'est pas une promenade de plaisir. Les loups de toutes sortes l'attendent sur sa route. Mais aussi l'amitié. Celle avec le cavalier Djam Gordou, fier représentant du peuple Uriahays. Sa science des armes et sa connaissance des âmes seront pour Ferdinand le garant de sa survie. Car, entre les gardes rouges et les cosaques de l'armée blanche, il ne fait pas bon voyager dans ces contrées déchirées par la guerre civile...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Juin 2008
Statut histoire Série abandonnée (mise en suspens car scénariste occupé ailleurs) 1 tome paru

Couverture de la série Taïga rouge © Dupuis 2008
Les notes
Note: 3.78/5
(3.78/5 pour 9 avis)
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17/06/2008 | Ro
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Par sloane
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Tout d'abord, que se passe-t-il ? Cet album est paru en 2008 et la suite n'est toujours pas là. Si j'en juge par les critiques et ma lecture nous n'avons là que du bon ! Ce récit d'aventure se place en des lieux et à une époque fort peu connus. 1920, la révolution russe n'est pas achevée, les blancs résistent encore, aux frontières de l'ex empire les chinois sont aux aguets et les tribus mongoles et sibériennes veulent défendre leurs intérêts. C'est dans ce maelstrom d'alliances, de trahisons, de massacres, etc. que nous suivons un médecin pris malgré lui dans des aventures et des rencontres qu'il n'avait pas souhaitées. Quelle tuerie cet album ! Dans une ambiance très sombre, mais non dénuée d'humour (l'apprentissage de l'équitation de notre héros), il se débat, plus ballotté par les événements, qu'acteur de son destin. Moultes péripéties donc dans cette histoire passionnante et dynamique dont le trait ainsi que les couleurs collent juste comme il faut. Hâte qu'une suite voit le jour !

06/09/2014 (modifier)
Par Superjé
Note: 4/5

3.5/5 ! En voici un très bel album, comme j'aimerais en lire plus souvent, car il est très original dans son thème. Bon à vrai dire, je n'y connais pas grand chose dans la période qu'il aborde, en même temps, le thème n'est pas très large (les événements dans les campagnes russes et les pays voisins, qui ont fait suites aux révolutions bolcheviques) et c'est peut-être à cause de mon ignorance sur ce sujet que mon avis ne sera pas forcément des plus louangeurs, mais l'histoire m'a vraiment intéressé. Le scénario est très bon, c'est de la grande BD d'aventure, comme je l'aime, dépaysante, avec des personnages attachants et charismatiques. Cette BD nous fait découvrir une autre culture, et permet de s'instruire agréablement, car il y a aussi de l'action, des combats, une tribu (avec une jolie fille du chef, malade)... Bref, tous les ingrédients sont réunis pour capter votre attention (cet album m'a fait veiller jusqu'à tard dans la nuit). Je ne sais pas si il y aura une "seconde partie" à cette histoire, mais si tel est le cas, je la lirai avec grand plaisir. Plaisir des yeux aussi, car le dessin n'est pas en reste et est très joli. Sans être très original, c'est le genre de dessin auquel j'accroche totalement, très moderne, lâché, expressif et vivant, le tout magnifié par une palette de couleurs sombres et ternes (marron, gris, les couleurs qu'on peut facilement imaginer constituées les paysages du nord de la Russie). Une grande épopée que je vous conseille.

01/02/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
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Pour une première bd de la part de jeunes auteurs (dont l'un, à savoir Malherbe, est un ancien journaliste), c'est plutôt une réussite ! Faire déjà partie de la prestigieuse collection "Aire Libre" est déjà une grande marque de reconnaissance. Il est vrai que le sujet n'était sans doute pas facile à aborder. Peu de bandes dessinées évoquent le destin de la Transbaïkalie, une région aux prises avec les Bolcheviks et les Chinois. Nous sommes en 1920 et la guerre entre rouges et blancs fait rage. Il est question également de ces peuplades venues des Steppes à savoir par exemple les Soyotes qui ont échappé aux massacres de Ghengis Khan sept siècles plus tôt. Tout cela se mélange et le lecteur aura parfois du mal à savoir qui est qui et quels sont les intérêts en jeu. On suit le parcours un peu chaotique de Fer­dy­nand Os­sen­dows­ki (un Russe blanc). C'est un mé­de­cin qui a dû fuir Mos­cou et le ré­gime bol­che­vik qui veut sa peau. Il fait la rencontre d'un cavalier peu ordinaire. Une amitié va naître ainsi qu'une formidable aventure qu'on devine déjà dramatique. Taïga rouge nous montre les steppes mongoles. Le dessin de Vincent Perriot (22 ans seulement) est réellement remarquable avec son graphisme parfois ombragé. Ces couleurs sombres sont d'un esthétisme presque parfait. Il reconstitue à merveille un pays rude en proie à la guerre. On arrive à ressentir ce climat de terreur. Bref, sur la forme, c'est satisfaisant. Il ne reste plus qu'à espérer que le second tome soit à la hauteur de ce premier opus. Cependant, force est de constater que 13 ans après la parution du premier tome, point de second à l'horizon. Il est vrai que les suites de la collection Aire Libre prennent souvent beaucoup de temps. J'espère tout de même être encore en vie pour pouvoir lire la suite.

18/10/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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La plus grande qualité de cette série est de parler d'un moment de l'histoire de Russie que je ne connaissais pas du tout. J'ai donc été captivé par ce que je lisais. Paradoxalement, c'est aussi son plus grand défaut car comme l'auteur ne nous explique pas en détail le conflit, j'ai eu un peu de difficulté à comprendre qui fait quoi dans cette guerre. Heureusement, les personnages sont intéressants et les péripéties sont passionnantes bien que, comme le dit Ro, elles manquent de liens entre elles. Ça me donne l'impression que l'auteur improvise son scénario avec ce qu'il veut montrer. Je le vois très bien devant sa planche à dessin se dire 'Bon, après avoir parlé de ça je vais montrer ça'. Je préfère quand les scénarii sont plus solides.

01/10/2009 (modifier)
Par cac
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Cet album vient d'avoir le prix Jeune Talent de la bd, et même si je ne connais pas les autres prétendants, c'est à mon avis amplement mérité. Aussi bien d'une part le dessin dont on sent les influences de Blain ou Sfar, il est très bien maîtrisé et les couleurs sont réussies, que d'autre part le scénario riche contribuent à la réussite et au plaisir de lecture de cet album. Pour son travail de dessinateur, Vincent Perriot avait eu par ailleurs le prix jeune talent en 2005 au festival d'Angoulême. A mon avis c'est une personne dont on va entendre de plus en plus parler dans les années qui viennent. Concernant l'histoire, dès les premières pages le cadre m'a fait penser à un autre album de la collection Aire Libre que par coïncidence j'ai lu récemment : Ce que le vent apporte qui est paru en 2007. Même période, même lieu ou presque des vastes étendues russes, le personnage principal est aussi un médecin... Globalement les points communs s'arrêtent là, ici le scénariste mêle épopée dans une période trouble des bolcheviks, amitié entre 2 hommes de culture différente et lutte entre mongols et chinois. A l'image de Ferdynand qui se dit "je voyage avec un Soyote. Et je ne sais même pas ce que c'est....", le lecteur que je suis n'en savait pas plus long. D'ailleurs j'apprécie aussi d'une bande dessinée d'y apprendre des choses sur un plan historique notamment, même si le fond se rapproche plus d'un album d'aventures dans le cas présent. Pour la petite histoire les Soyotes (1200 résultats dans Google, autant dire rien) forment une très petite tribu dans les plaines mongoles. Débutants dans le métier, et un album dans la collection Aire Libre ! Le niveau est bien là, et la suite est attendue de pied ferme. On veut savoir les prochaines péripéties de Ferdynand qui fuyant les bolcheviks se retrouve embarqué dans un conflit qui le dépasse et qui est cette mystérieuse Natacha à qui vont toutes ses pensées. A lire.

21/01/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Hé ben ! Un voilà un chouette album ! « Taïga rouge » ?… c’est comme une sorte de grand road-movie à cheval à travers des régions d’Asie. Une très bonne association de deux jeunes auteurs que j’avoue ne pas connaître. Au scénario, Malherbe a « pondu » une bonne histoire mettant en scène une période des pays de l’Est peu utilisée en BD. D’où : attrait. Mais l’histoire est SURTOUT portée par le graphisme de Perriot. Bon, pour avoir lu des BDs pendant plus de 40 ans, j’ai trouvé ci et là quelques très rares imperfections au niveau des personnages MAIS si nombre de dessinateurs reconnus avaient déjà eu le style de cet auteur à leurs débuts, nous n’aurions plus que des « Michel-Ange de la BD » après quelques années. Perriot ?… j’aime bien car ses personnages « vivent » sur papier. Qui une attitude, qui un regard ; tout est fait avec une véritable finesse du trait ET, ce qui ne gâte rien, ce dessinateur gâte autant ses personnages secondaires que principaux. Le dessin, c’est aussi une ou des ambiances. Et de ce côté là, j’ai parfois eu l’impression d’accompagner Ferdynand dans sa fuite, de chevaucher dans les steppes. Tout bon. Un plus certain également : la colorisation due à Ruby. La palette de couleurs a ici des tonalités assez particulières qui donnent une réalisme parfois surprenant à certaines cases. « Taïga rouge » ?… c’est comme un bon film hollywoodien qui se déroule devant vous sur papier ; un heureux mélange de Docteur Jivago et de Michel Strogof (celui avec Curd Jurgens). Un album au dynamisme certain annonciateur d’une –normalement- bien belle série.

23/09/2008 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5

C'est l'histoire d'une révolution qui mange ses enfants (comme toute les révolutions du reste) et qui transforma la moitié de l'Asie en un gigantesque champ de bataille. C’est surtout l'histoire d'une amitié virile et peu probable entre le médecin russe de Saint Peters Bourg et le guerrier des steppes. Pour ma part, j'ai apprécié les deux volets de l'histoire, qui me semble être très bien ficelée, laissant pour la suite un certain nombre de portes ouvertes. La psychologie des personnages, et notamment du héros, qui est un peu emporté par la sauvagerie ambiante, est aussi bien traitée à mon goût. J'ai aussi apprécié de voir sous un angle un peu différent certains protagonistes de la grande fresque d'Hugo Pratt, Corto Maltèse en Sibérie. Le seul petit moins, pour ma part, c'est le dessin, très tendance, assez sombre. Rien à dire sur la qualité, mais ce n'est pas vraiment mon style préféré. Au final, on peut dire que c'est du très bon qui se prépare, comme très souvent chez Aire Libre.

26/07/2008 (modifier)
Par chris
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J'ai fini le premier tome "Taiga rousse" de Malherbe et Pierrot et pour un 1er coup d'essai dans le monde de la BD c'est plutôt un coup de maître ! L'histoire tient en haleine, distillant un suspense et des rebondissements bien dosés. La relation entre les deux protagonistes est intéressante et ils sont attachants. Le graphisme est proche d'un Tarek (Le Tsar Fou) et se prête bien à l'histoire, à la brutalité de l'environnement... Vraiment une excellente surprise que ce premier tome de 80 pages ! J'ai hâte de lire le second tome qui sera riche en révélations et qui montrera sans doute l'épanouissement du personnage principale Ferdinand... Aurait-il une petite graine de Gengis Khan en lui ??? ;-) A acheter sans hésiter pour moi ! Bravo aux auteurs !

01/07/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

La première grande qualité de cette BD est son décor atypique : la Transbaïkalie, région de Russie à la frontière avec la Mongolie et la Chine. En 1920, cette contrée se déchire entre le rouleau compresseur bolchevik, les russes blancs contre-révolutionnaires, les mongols, les occupants chinois voisins et les nombreuses tribus locales. Le tout dans des paysages de taïga enneigée, de marécages et de steppes humides. Un vrai terreau pour l'Aventure avec un grand A. Hugo Pratt ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisque Corto Maltese est passé non loin de là au même moment lors de son périple en Sibérie. La seconde qualité est la personnalité du dessin de Vincent Perriot. Ce dernier s'était déjà fait remarquer par le très beau Entre deux qui tenait un peu plus de l'illustration. Taïga rouge est son premier album strictement en bande-dessinée. Son style s'y apparente à mes yeux à un mélange entre les traits de Blutch et de Casanave. Parlant, efficace et réussi tant dans la forme que dans les couleurs, je ne lui reprocherai que son obscurité d'ensemble. Mais il faut avouer que la majorité des scènes se passent de nuit ou sous un ciel de plomb. Le récit est enrobé de beaucoup de superstitions et de croyances locales. Cela tend à donner une ambiance légèrement onirique à l'ensemble. Mais c'est avant tout intéressant sur le plan culturel car cela permet véritablement de découvrir des peuples d'Asie Centrale dont je ne connaissais parfois même pas le nom. Le scénario dans ce seul premier tome actuellement paru est dense, très dense. Il s'y passe peut-être même un peu trop de choses, au risque d'embrouiller le lecteur. Le récit donne l'impression d'aligner différentes intrigues les unes après les autres. Le héros, médecin fuyant malgré lui la révolution rouge, aura à subir successivement un rude voyage dans l'hiver Sibérien, une rencontre avec un singulier nouvel ami, un combat urbain contre des bolcheviks, un imbroglio tribal à base d'histoire d'amour et de maladie, et enfin pour finir il sera enrôlé dans un conflit militaire complexe entre presque toutes les parties en présence dans la région. C'est un scénario riche et intéressant, certes, mais difficile à appréhender dans sa globalité et donc à apprécier à sa juste valeur. L'intrigue a beau être linéaire, elle manque malheureusement de liant à mon goût. Les relations entre les personnages, notamment, sont souvent ardues à saisir et parfois surprenantes. Le lecteur risquera du coup de décrocher un peu à certains passages de sa lecture. Un peu plus d'épure dans l'intrigue aurait peut-être permis d'en mieux faire ressortir quelques moments de toute beauté. Je garde cependant une bonne impression de ma lecture, un vrai dépaysement, et j'ai hâte de savoir la suite.

17/06/2008 (modifier)