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Couverture de la série Je ne suis pas n'importe qui !
Je ne suis pas n'importe qui !

Voilà un album étonnant. Il y a quelque chose de désuet dans ces dessins et ces histoires, un petit air de Sempé mâtiné de dessins de presse – ceci dit pour noter le caractère épuré, minimaliste de l’ensemble, qui fait passer quelques petites idées au travers de récits un tantinet simplistes de premier abord. Mais c’est qu’en fait les histoires rassemblées ici datent des années 1950-60. Et, pour le coup, elles ne font pas forcément leur âge. En tout cas, ce n’est pas cet aspect qui peut rebuter. Plutôt la narration, et le dessin, minimaliste donc. Mais j’ai trouvé cette lecture intéressante. En lisant la biographie en fin d’album, j’ai découvert que Feiffer est un touche à tout, qui a fait des scénarios de films, des dessins animés, a collaboré avec Eisner, a écrit des romans, etc. Et aussi qu’il a écrit un livre jeunesse que j’ai beaucoup lu avec mes enfants, « Aboie Georges ! » A découvrir à l’occasion.

16/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Corps à corps (Aire Libre)
Corps à corps (Aire Libre)

Nous suivons dans cette intrigue quelques personnages, qui finissent par se croiser – mais finalement pas autant que je ne l’avais supposé au bout d’un moment. Et ce d’autant plus que Mardon laisse en suspens certaines évolutions, ne cherche pas à « conclure » définitivement leur histoire commune. Le titre peut se comprendre de différentes façons. Le culte des apparences pense-t-on au début avec cette femme obsédé par sa ligne et ses rides, mais aussi la lutte entre différents personnages, ainsi que celle menée par d’autres contre leurs démons. Car Mardon donne peu à peu corps justement, à ses personnages, qui ne sont ni monolithiques ni aussi prévisibles que je ne le craignais. Ainsi, chacun des personnages croisés laisse entrevoir ses fêlures, mais aussi gagne en force (ou en faiblesse, selon le « point de départ »), comme si le chassé-croisé des personnages était parallèle à un autre mouvement entrainant la transmission de volontés ou de « leadership ». On a là un roman graphique sans esbroufe, ancré dans un quotidien crédible, tournant autour de personnages qui, à force de se croiser – parfois sans se voir, finissent par ne former qu’en « corps », aux multiples facettes. Une lecture intéressante.

16/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Une aventure rocambolesque de...
Une aventure rocambolesque de...

Je ne connais que les 4 premiers albums, une série qui m’avait vraiment bien accroché dans les années 2000. La récente relecture est plus mesurée sur l’enthousiasme en fonction des albums. Le 1er album avec Freud partit psychanalyser au far west est en deçà de mon souvenir, c’est assez con et plaisant pour un bon moment mais il manque un petit truc pour le rendre plus mémorable finalement. 3* Le 2ème avec Van Gogh reste à mes yeux toujours le meilleur de la série. Je trouve le dessin plus soigné (moins fluide glacial), un album plus sombre également, ici l’état major français envoie notre héros (censé être mort) capter l’esprit du front lors de la 1ere guerre mondiale. Une histoire tout en équilibre, grave, drôle et poétique. Un chouette album, 4* Le troisième est une compilation de courts récits mettant en scène un robin des bois 3eme âge et atteint d’alzheimer, on y croise petit jean, Tarzan … un petit oui, ça fait sourire mais je trouve le tout trop gentillet. 3* Le dernier lu avec Attila marque un changement, Larcenet confie les pinceaux à Casanave. Je suis pas très fan de son trait, on perd en potentiel comique mais l’histoire ne l’est finalement pas trop. Les errements du personnage m’ont laissé de marbre, je me suis toujours un peu ennuyé avec cet album, ce qui m’a refroidi pour le dernier. 2*

15/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Sorcières
Sorcières

Rien d’extraordinaire dans ces histoires courtes. Et pourtant j’ai trouvé agréable ma lecture. D’abord grâce au dessin de Chabouté, toujours aussi réussi. Simple, jouant sur un Noir et Blanc relativement tranché, il donne à certains personnages des trognes assez bizarres. J’aime vraiment son dessin de toute façon ! Quant aux histoires, on peut piocher et lire l’album par petits bouts. Les récits sont inégaux, mais jamais inintéressants. Jouant sur l’image des sorcières, il la détourne un peu, en y ajoutant un peu d’humour (forcément un peu noir), d’ironie. Pas d’horreur ou de vrai fantastique. Mais en quelques pages, un petit récit, une vraie ambiance sont installés. Un Chabouté sympathique.

15/11/2022 (modifier)
Couverture de la série La Limite n'a pas de connerie
La Limite n'a pas de connerie

Je suis un gros amateur d’humour con, absurde, voire débile. C’est dire si je m’intéresse depuis longtemps à ce que Reuzé peut produire, lui qui semble s’être fait une spécialité de ce genre d’humour. Le titre peut laisser croire à un nouvel album de la série Faut pas prendre les cons pour des gens. Il y a quelques accointances, mais les histoires courtes regroupées ici ont été écrites bien avant, et publiées dans Psikopat ou L’Echo des savanes. Reuzé pousse parfois assez loin l’absurde, il ne faut donc pas être réfractaire à ce genre d’humour pour ne pas rapidement saturer face aux surenchères dans ce domaine (voir par exemple le très gros délire de l’histoire « Sérial killer en série »). L’ensemble est certes inégal, mais franchement, j’ai très souvent souri, et plusieurs fois rigolé en lisant ces grosses farces, ces petits bijoux de n’importe quoi (mention spéciale à « Texas Bill », cow-boy solitaire – vraiment solitaire !, ou la vision décalée du personnage de Billy the Kid). A peu près tous les degrés de la connerie y passent, comme sont passés à la moulinette de l’absurde à peu près tous les genres (polar, fantastique, western, SF, Super Héros, film institutionnel, etc.). Je suis plutôt le cœur de cible de ce genre de truc, et ce gros défouloir m’a procuré une petite lecture sympathique. Note réelle 3,5/5.

15/11/2022 (modifier)
Couverture de la série Laff Lafrikain
Laff Lafrikain

Gunther Moss pose un regard humoristique avec une légère pointe de satire sur la société villageoise camerounaise. À travers des histoire courtes un peu grinçantes, l'auteur nous propose le stéréotype du papa villageois polygame entouré de ses épouses et de ses innombrables enfants. Entre un match des Lions, l'éternelle recherche de viande ou les problèmes de rivalités entre épouses, Laff fait valoir de sa position de chef de famille pour profiter de la vie. Une vision de la vie traditionnelle du village qui peut faire sourire par son côté caricatural mais qui est toujours bien présente dans les villages africains. Le graphisme plutôt satirique de Laff se prête bien à ce genre de récit humoristique même si je trouve que les propos manquent un peu de piquant. Le dynamisme est bon et Moss a su créer un personnage amusant et attachant. Une lecture pour découvrir un humour différent.

15/11/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Space bandits
Space bandits

2.5 Un autre comics d'action de Millar. Le pitch est simple: deux criminelles qui ont été trahies par des hommes (l'un par son gang et l'autre par son amoureux manipulateur) se rencontrent en prison, deviennent amies et s'évadent pour se venger. Ah oui ça se passe dans l'espace alors il peut arriver n'importe quoi et Millar ne s'en prive pas. Le scénario est simple et efficace si on aime ce genre d'histoires remplies d'actions mettant en vedette des femmes badass. J'ai trouvé que ça se laissait lire sans problème et qu'il y avait des bons dialogues, mais comme souvent avec Millar le scénario est au final trop léger pour être mémorable. C’est le problème avec ce scénariste qui semble sortir un récit chaque fois qu’il trouve une idée. J'ai lu l'album une fois et je pense que ça me suffit pour le reste de ma vie. Il faut bien sûr ne pas être allergique aux BD pop-corn pour rentrer dans le délire de Millar. Le dessin est efficace.

14/11/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Colère nucléaire
Colère nucléaire

Un manga sur la catastrophe nucléaire de Fukushima. Forcément cela peut être clivant selon sa position personnelle vis-à-vis de cette source d'énergie. Manifestement l'auteur, qui n'était jusque là pas plus militant que cela dans ses œuvres, est plutôt contre. On peut le comprendre quand un réacteur pète à quelques dizaines de kilomètres de chez soi. Il met en scène un personnage principal sans cesse en colère contre la communication - voire les mensonges - des autorités, des entreprises etc. qui sont nommément cités et mis en cause pour la mauvaise gestion des conséquences et la légitime perte de confiance qui s'ensuit. Le dessin n'est pas le point fort mais c'est plutôt secondaire dans ce manga documentaire qui donne la chronologie des faits et laisse à chacun le soin de se faire son opinion.

14/11/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Nettoyage à sec
Nettoyage à sec

Dans une époque qui semble proche de son précédent ouvrage, Béatrice, Joris Mertens impressionne à nouveau par son dessin. On se trouve à Bruxelles dans la vie morne et continuellement pluvieuse d'un homme livreur dans une blanchisserie. Il a des années d'expérience et doit former un nouveau. Il fantasme sur la jeune femme du kiosque près de chez lui. Bref un homme banal dans une vie routinière. Jusqu'au jour où un événement comprenant un sac de billets va changer les choses. L'histoire n'est pas dénuée de quelques ressorts comiques. Un bon ensemble qui n'est pas forcément renversant d'originalité mais très bien mené.

14/11/2022 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Tomino la maudite
Tomino la maudite

Ayant déjà lu quelques œuvres de Maruo, je n'ai pas été surpris par son univers quelque peu macabre et parfois dérangeant. Ici il met en scène un frère et une soeur jumeaux qui se retrouvent orphelins et recueillis - vendus plus exactement - dans un cirque de 'freak show'. Cela laisse à l'auteur le loisir de dessiner toutes sortes de bizarrerie physique comme il aime le faire. Wang, le directeur du cirque aux yeux torves, est un personnage bien cruel, par exemple quand il force le garçon à faire un tour de cracheur de feu et que celui-ci se crame. Une ambiance qui peut rappeler la série des années 2000 "La caravane de l'étrange". Un gros tome de près de 300 pages chez Casterman (22 euros tout de même), à la narration parfois décousue mais le dessin est vraiment sublime et d'une telle finesse. Selon moi Maruo est un des meilleurs esthétiquement. Je viens seulement de voir que le tome 2 était déjà paru, je vais tâcher de compléter d'ici quelques semaines. Mise à jour avec le tome 2 en février 2023. Dans la continuité du premier volume, l'histoire est difficilement résumable et je ne voudrais pas en gâcher la surprise. L'ambiance est similaire au tome 1, de même que le graphisme au top.

14/11/2022 (modifier)