Ayant déjà lu quelques œuvres de Maruo, je n'ai pas été surpris par son univers quelque peu macabre et parfois dérangeant. Ici il met en scène un frère et une soeur jumeaux qui se retrouvent orphelins et recueillis - vendus plus exactement - dans un cirque de 'freak show'. Cela laisse à l'auteur le loisir de dessiner toutes sortes de bizarrerie physique comme il aime le faire. Wang, le directeur du cirque aux yeux torves, est un personnage bien cruel, par exemple quand il force le garçon à faire un tour de cracheur de feu et que celui-ci se crame. Une ambiance qui peut rappeler la série des années 2000 "La caravane de l'étrange".
Un gros tome de près de 300 pages chez Casterman (22 euros tout de même), à la narration parfois décousue mais le dessin est vraiment sublime et d'une telle finesse. Selon moi Maruo est un des meilleurs esthétiquement.
Je viens seulement de voir que le tome 2 était déjà paru, je vais tâcher de compléter d'ici quelques semaines.
Mise à jour avec le tome 2 en février 2023.
Dans la continuité du premier volume, l'histoire est difficilement résumable et je ne voudrais pas en gâcher la surprise. L'ambiance est similaire au tome 1, de même que le graphisme au top.
Le polar fait partie de mes genres préférés en bd, mais c'est les auteurs talentueux au générique de cet album qui m'ont poussé à l'achat.
Un format qui ne permet pas de faire des miracles, mais certains auteurs s'en sortent plutôt bien.
- Une danse ? [Gess]
Un scénario bien ficelé dans le Paris de la belle époque. Prostituées et maquereau seront au menu.
Un dessin toujours aussi expressif et le choix des couleurs est réussi.
Note : 4.
- Le crime de Séraphin Bouchet [Guérineau]
Paris 1898, la guillotine est l'élément central de ce récit, ainsi que l'amour du travail bien fait. Le tout accompagné d'un zeste d'humour noir.
Esthétiquement raffiné.
Note : 3,5.
- Cry me a river [Seltzer/Holgado]
Mon histoire préférée. Faut-il qu'il y ait un meurtre pour que le crime soit parfait ? Une histoire de fous rondement menée.
Un trait anguleux, délicat et précis, auquel les couleurs sépia dans les tons verts/gris, juste rehaussées de roux pour la chevelure de la belle inconnue, donnent cette étrange atmosphère.
Note : 4.
- 12h30 [Chabouté]
L'organisation, pas à pas, d'un crime par la mafia, la cible est un personnage ayant eu son heure de gloire. Ça manque un peu d'imagination.
Graphiquement c'est du Chabouté, un noir et blanc profond qui joue à merveille avec les ombres. Somptueux.
Note : 3,5.
- Le train pour Paris [Rabaté]
Une saynète familiale qui ne m'a pas surpris, j'ai vu la chute arrivée de loin.
Je ne suis pas un fan du crayonné de Rabaté, mais il fait le job.
Note : 2,5.
- L'aveu [Liéron/Peyraud]
La vengeance pour trame de fond, mais ça reste convenue.
Un ensemble monochrome où juste le rouge ressort, j'ai particulièrement aimé les visages anguleux et expressifs.
Note : 3.
- Meurtres en abyme [O'Griafa/Sandoval]
Je n'ai pas accroché à cette hécatombe familiale, trop invraisemblable.
Il reste le travail de Sandoval, un joli noir et blanc avec toutes les nuances de gris.
Note : 2,5.
- Le pépère [Moynot]
Un jeune couple désargenté en marge de la société veut profiter d'un "gentil" pépé. Une chouette histoire à la fin surprenante. N'oubliez pas votre pioche.
Un noir et blanc crasseux expressif et aux innombrables détails. Ha ce sourire où il manque des dents.
Note : 3,5.
- Le perfectionniste [Krassinsky]
Je n'ai pas du tout aimé ce "perfectionniste", une intrigue trop imparfaite et à la chute trop prévisible.
D'un point de vue graphique, un noir et blanc qui ne m'attire pas.
Note : 2.
- Danse macabre [Pomès]
Bof, bof et re bof. Inintéressant.
Heureusement que le dessin est là pour sauver les meubles.
Note : 2.
- Le crime parfait [De Metter]
Un récit d'anticipation, un vieil artiste reçoit son petit-fils et son épouse. Un huit clos où la victime ne sera pas humaine. L'histoire la plus profonde de l'album.
Visuellement, j'ai adoré l'ambiance que dégage le coup de patte de De Metter. Les visages sont expressifs et les regards en disent long sur les pensées des protagonistes. Superbe.
Note : 4.
Une nécrologie sera rédigée à la fin de chaque histoire par Anaïs Bon.
Une lecture plaisante.
FIN ?
J'avoue avoir été déçu.
Ca fait sourire, certes, et certains passages sont amusants et bien racontés mais il y a pas mal d'imperfections.
La plus importante à mes yeux est l'utilisation excessive de screenshots. Alors oui, cela permet de reparler des jeux et de raviver des souvenirs aux nostalgiques mais il y en a trop et surtout parfois quasiment de pleines pages. Le tout se lisant tout de même très vite, ça fait un peu cheap et je trouve que cela nuit au plaisir de lecture.
Il y a également des petites erreurs, par exemple on nous parle de 1988 mais la Game Boy n'est arrivée dans nos contrées qu'en fin 90.
Au final, ce que j'ai le plus aimé, c'est tout ce qui ne parle pas de jeux vidéos (dessins animés, les copains, fête d'anniversaire) car les auteurs arrivent à retranscrire une époque et une ambiance de façon réussie.
Bref, c'est mignon et plaira sans doute à la plupart des gens des générations X/Y (bref les enfants des années 80) qui ont vécu des choses similaires mais sans plus.
2.75/5 pour moi.
Voilà le nouveau Rochette, dans la lignée, au niveau graphique et de certains thèmes (exaltation des espaces montagneux du Vercors, de la cohabitation entre l’homme et la nature, et certaines espèces animales – ici les ours), d’albums comme Ailefroide - Altitude 3954 ou Le Loup.
Le dessin est relativement simple, la colorisation très sombre. On aime ou pas, mais le rendu est intéressant, à mon goût en tout cas.
J’ai eu un peu de mal avec l’histoire au début, avec ces va-et-vient entre différentes époques (de la préhistoire au début du XXème siècle), mais ça se stabilise au bout d’un moment et devient plus facile à suivre et surtout plus intéressant.
Le héros, Édouard Roux – dont on sait dès les premières pages qu’il finira mal – est un idéaliste libertaire, amoureux de la nature, dernier d’une longue lignée d’adorateurs et défenseurs des ours sauvages. Ayant échappé à la boucherie de 14-18/, il rencontre Jeanne Sauvage (rien que leurs deux patronymes sont transparents tant ils les « signent »), sculptrice qui va lui redonner un visage « présentable » (Édouard est une « gueule cassée »). Tous deux vont vivre une histoire d’amour, loin de la corruption de la ville (Paris et ses marchands d’arts vénaux, ses collectionneurs sans âme, ses snobs à taper), au cœur de la nature du Vercors. Mais les histoires d’amour finissent souvent mal…
Peut-être pas aussi fort que ses récits précédents, cet album de Rochette est tout de même bien fichu, se lit d’une traite. Un bel hymne à la nature – sous toutes ses formes, et, malgré une fin qui laisse entendre que la société et ses œillères auront le dessus - , c’est aussi un hymne à la liberté (de l’amour, des idées) face à tous les plus ou moins petits cons.
Une histoire agréable à lire en tout cas.
Toute première publication en album de Spirou et Fantasio, cet album recense six récits du groom célèbre écrits et dessinés par Jijé.
Témoin d'une époque, Spirou et l'aventure est d'abord la marque d'une liberté totale accordée aux auteurs. Le récit que Jijé instaure au fil de ces six histoires n'a ni queue ni tête, il n'est que le prétexte à un enchaînement de gags parfois délirants à l'extrême ! Enchaînant les péripéties complètement rocambolesques, l'auteur navigue entre science-fiction débridée et récit policier plus classique, sans oublier le volet "exploration" inhérent aux personnages.
Il ne faut donc pas trop chercher de logique en entamant ce récit, mais plutôt se laisser bercer par la folie douce de Jijé et de sa créativité débordante. Son trait est à l'image du récit, complètement exubérant, très fantaisiste et revêt différentes formes au fur et à mesure des différentes histoires, qui voient plusieurs essais se mettre en place quant au physique des personnages. Jijé s'amuse même à expérimenter un montage étonnamment moderne, dans une séquence futuriste absolument folle où il fait éclater les contours des cases pour mieux se libérer des contraintes formelles qu'il rencontre, et ainsi mieux mettre en scène l'aspect délirant de son univers.
Les gags prêtent très souvent à rire ou sourire, et rythment un récit qui ne manque jamais de dynamisme. On n'a jamais le temps de dire "ouf" et c'est tant mieux, car c'est ainsi qu'on profite au mieux du récit sans jamais interroger ses circonvolutions parfois très artificielles.
Gentiment désuet tant dans la forme que dans le fond (la dernière histoire risque de faire grincer des dents ceux qui voudraient effacer la vision colonisatrice, voire ici ouvertement raciste, qui affectaient certaines bandes de l'époque), Spirou et l'aventure est une de ces petites pépites à découvrir si on est vraiment fan de Jijé ou du Spirou des tout débuts. Il représente en tous cas une jolie pierre dans l'histoire de la bande dessinée franco-belge, et mérite le détour, ne serait-ce que pour cette simple raison.
Les séries de Pierre Maurel que j’ai eu l’occasion de lire tournent toutes autour d’une certaine vision critique et militante de la société. Maurel s’intéresse avant tout à certains laissés pour compte, à l’ombre plus qu’à la lumière. Mais en donnant à chaque fois une image positive de ses personnages, qui ne font pas que subir, mais qui se débattent, se battent, et trace leur route, quand bien même elle serait parsemée d’obstacles.
Cette série ne déroge pas à la règle. J’imagine qu’il y a pas mal d’autobiographie dans le personnage de Michel. En tout cas on sent que Maurel a de la sympathie pour lui. Grassouillet, maladroit, un peu idéaliste, mais refusant de trop transiger sur ses principes, notre reporter-enquêteur nous sert de fil rouge, de guide pour découvrir toute une galerie de personnages (famille, copains, rencontres de la rue) assez attachants.
Chaque album est généralement constitué d’histoires courtes, qui peuvent former un tout. Mais chaque « chapitre » - et aussi chaque album donc, peuvent tout aussi bien se lire indépendamment (j’ai pour le moment lu les albums « Michel et les temps modernes » et « Fils des âges farouches »).
Rien d’extraordinaire dans ces petites tranches de vie, mais je suis sorti de ma lecture bien plus satisfait que les lecteurs précédents. J’ai trouvé l’ensemble sans prétention, mais frais.
Cette remarque est aussi valable pour le dessin, sans fioriture, mais agréable, efficace. Ce dessin justement, et un peu les sujets et le ton employé peuvent rapprocher « Michel » de certaines séries de Simon Hureau.
Le style graphique que Bézian peaufinera ensuite (avec Adam Sarlech par exemple), très anguleux, n’est encore ici qu’en germe. C’est entre Mattoti et Foerster (et les ambiances un rien gothiques, fantastiques et noires le rapprochent aussi de ce dernier).
Le titre fait sans doute référence à la période dans laquelle s’ancrent les histoires regroupées dans cet album, mais aussi à l’ambiance décadente (fortement influencée par Huysmans). On est en effet en plein dans ce « Fin de siècle – Belle époque » - en l’occurrence au tout début du XXème siècle.
Mâtinées de fantastique, d’un certain pessimisme, d’une grande noirceur, les histoires ont pour protagonistes des membres de la bourgeoisie, des milieux artistiques et bohèmes (plusieurs poètes et peintres du dernier tiers du XIXème siècle sont évoqués).
Les histoires sont assez courtes (une dizaine de pages chacune), et valent essentiellement pour l’ambiance un peu morbide, décadente, qu’elles développent. Et le dessin de Bézian est assez chouette, en tout cas participe de cette ambiance noire qui drape les récits.
Un album à découvrir, qui intéressera forcément les amateurs de l’auteur (c’est une de ses premières publications).
L'Afrique noire était jusqu'ici la grande absente de la collection les Reines de sang, voilà chose réparée avec la première partie de ce diptyque qui nous raconte l'histoire de Njinga Mbandi qui va devenir reine du Ndongo (ce qui sera plus tard l'Angola).
Nous sommes en 1617, le nouveau roi du Ndongo n'arrive pas à contenir les offensives portugaises pour s'emparer du royaume. Il envoie donc sa soeur Njinga qui va se révéler une diplomate redoutable. Elle parle couramment le portugais, refuse de se plier aux traditions coloniales et est avant tout très intelligente. Elle va donc négocier habillement avec les jésuites et le gouverneur en place pour tenter de garder l'autonomie de son royaume. Bien évidemment, le gouverneur en place fera tout pour ne pas respecter ses engagements, poussant Njinga à des réactions radicales. Car côté cruauté et dans le genre "pas de quartier", celle qui va rapidement s'imposer comme reine sait y faire. Il faut dire qu'elle a été à bonne école avec son ancien roi de frère qui a fait assassiner toute la descendance de sa famille et stériliser toutes les femmes de la lignée...
Voilà un album captivant qui m'a permis de découvrir un pan de la colonisation portugaise que je ne connaissais pas du tout, et surtout une femme de caractère et à poigne. Le "choc des cultures" de l'époque est bien montré, tout comme la suffisance et le sentiment de supériorité des colons qui les desservira forcément. Reste à voir comment tout cela se terminera pour cette reine, car côté colonisation, on connaît malheureusement le résultat.
L'album est servi par le dessin réaliste d'Alessia de Vincenzi, qui est plutôt agréable et précis, tant sur les décors que les costumes par exemple, par contre je suis un peu moins fan de la colorisation de Nuria Sayago.
C'est donc avec curiosité que je lirai la fin de cette série annoncée dans un deuxième tome.
(3.5/5 en attendant la suite et fin)
*** Tome 2 ***
Voilà un deuxième et dernier tome qui m'aura un peu moins emballé que le premier. Peut-être est-ce sans doute du aux nombreux raccourcis qui s'enchaînent à partir de la seconde moitié de l'album, déséquilibrant le récit. En effet, autant on s'attarde assez sur certains événement au début, autant tout s'enchaîne très vite par la suite, surtout concernant les nombreuses alliances que la reine Njinga va devoir passer pour assoir la "tranquillité" de son royaume. Un coup avec les portugais, puis les hollandais, puis les terribles tribus cannibales voisines et enfin le pape, Njinga aura tiré à elles toutes les solutions possibles pour devenir cette légende africaine et ainsi permettre à son royaume de garder son indépendance jusqu'en 1810 !
C'est cette partie d'intrigues avec les différentes parties que je trouve trop survolée et qui aurait mérité d'être plus développée pour bien en saisir tous les tenants et aboutissements.
Du côté du dessin, ça reste propre mais si j'ai trouvé les scènes de combat un peu statiques ou figées.
Cela reste tout de même une découverte intéressante, cette série permettant de me nous faire découvrir un personnage peu commun de l'histoire africaine.
(3/5)
J’ai beaucoup aimé les deux autres albums de Corteggiani et Tisselli (Marqué par le diable et Le Chemin du couchant). Dire qu’ils sont tous les deux décédés avant la parution de ce troisième opus… Tisselli en 2020, Lele Vianello (assistant de Hugo Pratt) ayant repris le dessin. Et Corteggiani en octobre 2022 ! Aurevoir messieurs.
« L'ange exterminateur » est encore une fois un album pour la moins classique, et propose une simple chasse à l’homme dans des paysages Canadiens magnifiques. Le format 48 pages limite forcément le développement de l’histoire et des personnages, mais j’ai toutefois passé un bon moment de lecture.
Un album posthume que je recommande aux fans des auteurs.
J'ai beaucoup apprécié les collaborations précédentes entre ces auteurs, et de toute façon je me régale toujours avec le dessin de Bruno. Du coup cet album me faisait de l'oeil.
Apollo a imaginé la chute d'un dictateur africain dans un pays fictif plus vrai que nature. L'ambiance, le climat, le contexte, tout sonne juste et on s'y croit complètement. Evidement le dessin est au diapason et contribue totalement à la plongée dans cet univers. Je me répète à chaque avis que j'écris sur une BD de Bruno, mais j'adore son style et avec moi ça marche à tous les coups. Bref niveau ambiance c'est du tout bon.
Coté scénario, l'impression est un peu plus étrange. Ce monde sonne juste, il est fouillé, l'histoire ce tient bien et une fois refermé, je suis content de ce que j'ai lu et j'ai aimé cette histoire. Mais le rythme est un peu lent, et là où j'attendais des péripéties qui feraient partir cette histoire dans une direction inattendue, qui la ferait vriller, je n'ai finalement pas été surpris.
Dans la postface le scénariste explique comment il a muri cette histoire pendant plus de 10 ans. Et là on voit la multitude d'idées et de détails qu'il a voulu intégrer dans son histoire. Pour moi certains sont un peu superflus. C'est quoi ces passages avec les catcheurs qui n'ont aucun lien avec la trame de l'histoire et qui ne la font pas avancer ? Mystère. Du coup j'ai le sentiment que quelques moments un peu clés auraient pu être plus développés, ou plus spectaculaires et qu'on aurait pu se passer d'autres passages moins importants (ou en tout cas les réduire).
Au final c'est très bien, l'univers est hyper bien pensé, l'histoire est efficace et plaisante, mais j'aurais encore plus apprécié sans les petits détails mentionnés ci-dessus.
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Tomino la maudite
Ayant déjà lu quelques œuvres de Maruo, je n'ai pas été surpris par son univers quelque peu macabre et parfois dérangeant. Ici il met en scène un frère et une soeur jumeaux qui se retrouvent orphelins et recueillis - vendus plus exactement - dans un cirque de 'freak show'. Cela laisse à l'auteur le loisir de dessiner toutes sortes de bizarrerie physique comme il aime le faire. Wang, le directeur du cirque aux yeux torves, est un personnage bien cruel, par exemple quand il force le garçon à faire un tour de cracheur de feu et que celui-ci se crame. Une ambiance qui peut rappeler la série des années 2000 "La caravane de l'étrange". Un gros tome de près de 300 pages chez Casterman (22 euros tout de même), à la narration parfois décousue mais le dessin est vraiment sublime et d'une telle finesse. Selon moi Maruo est un des meilleurs esthétiquement. Je viens seulement de voir que le tome 2 était déjà paru, je vais tâcher de compléter d'ici quelques semaines. Mise à jour avec le tome 2 en février 2023. Dans la continuité du premier volume, l'histoire est difficilement résumable et je ne voudrais pas en gâcher la surprise. L'ambiance est similaire au tome 1, de même que le graphisme au top.
Le Crime parfait
Le polar fait partie de mes genres préférés en bd, mais c'est les auteurs talentueux au générique de cet album qui m'ont poussé à l'achat. Un format qui ne permet pas de faire des miracles, mais certains auteurs s'en sortent plutôt bien. - Une danse ? [Gess] Un scénario bien ficelé dans le Paris de la belle époque. Prostituées et maquereau seront au menu. Un dessin toujours aussi expressif et le choix des couleurs est réussi. Note : 4. - Le crime de Séraphin Bouchet [Guérineau] Paris 1898, la guillotine est l'élément central de ce récit, ainsi que l'amour du travail bien fait. Le tout accompagné d'un zeste d'humour noir. Esthétiquement raffiné. Note : 3,5. - Cry me a river [Seltzer/Holgado] Mon histoire préférée. Faut-il qu'il y ait un meurtre pour que le crime soit parfait ? Une histoire de fous rondement menée. Un trait anguleux, délicat et précis, auquel les couleurs sépia dans les tons verts/gris, juste rehaussées de roux pour la chevelure de la belle inconnue, donnent cette étrange atmosphère. Note : 4. - 12h30 [Chabouté] L'organisation, pas à pas, d'un crime par la mafia, la cible est un personnage ayant eu son heure de gloire. Ça manque un peu d'imagination. Graphiquement c'est du Chabouté, un noir et blanc profond qui joue à merveille avec les ombres. Somptueux. Note : 3,5. - Le train pour Paris [Rabaté] Une saynète familiale qui ne m'a pas surpris, j'ai vu la chute arrivée de loin. Je ne suis pas un fan du crayonné de Rabaté, mais il fait le job. Note : 2,5. - L'aveu [Liéron/Peyraud] La vengeance pour trame de fond, mais ça reste convenue. Un ensemble monochrome où juste le rouge ressort, j'ai particulièrement aimé les visages anguleux et expressifs. Note : 3. - Meurtres en abyme [O'Griafa/Sandoval] Je n'ai pas accroché à cette hécatombe familiale, trop invraisemblable. Il reste le travail de Sandoval, un joli noir et blanc avec toutes les nuances de gris. Note : 2,5. - Le pépère [Moynot] Un jeune couple désargenté en marge de la société veut profiter d'un "gentil" pépé. Une chouette histoire à la fin surprenante. N'oubliez pas votre pioche. Un noir et blanc crasseux expressif et aux innombrables détails. Ha ce sourire où il manque des dents. Note : 3,5. - Le perfectionniste [Krassinsky] Je n'ai pas du tout aimé ce "perfectionniste", une intrigue trop imparfaite et à la chute trop prévisible. D'un point de vue graphique, un noir et blanc qui ne m'attire pas. Note : 2. - Danse macabre [Pomès] Bof, bof et re bof. Inintéressant. Heureusement que le dessin est là pour sauver les meubles. Note : 2. - Le crime parfait [De Metter] Un récit d'anticipation, un vieil artiste reçoit son petit-fils et son épouse. Un huit clos où la victime ne sera pas humaine. L'histoire la plus profonde de l'album. Visuellement, j'ai adoré l'ambiance que dégage le coup de patte de De Metter. Les visages sont expressifs et les regards en disent long sur les pensées des protagonistes. Superbe. Note : 4. Une nécrologie sera rédigée à la fin de chaque histoire par Anaïs Bon. Une lecture plaisante. FIN ?
Super Pixel Boy
J'avoue avoir été déçu. Ca fait sourire, certes, et certains passages sont amusants et bien racontés mais il y a pas mal d'imperfections. La plus importante à mes yeux est l'utilisation excessive de screenshots. Alors oui, cela permet de reparler des jeux et de raviver des souvenirs aux nostalgiques mais il y en a trop et surtout parfois quasiment de pleines pages. Le tout se lisant tout de même très vite, ça fait un peu cheap et je trouve que cela nuit au plaisir de lecture. Il y a également des petites erreurs, par exemple on nous parle de 1988 mais la Game Boy n'est arrivée dans nos contrées qu'en fin 90. Au final, ce que j'ai le plus aimé, c'est tout ce qui ne parle pas de jeux vidéos (dessins animés, les copains, fête d'anniversaire) car les auteurs arrivent à retranscrire une époque et une ambiance de façon réussie. Bref, c'est mignon et plaira sans doute à la plupart des gens des générations X/Y (bref les enfants des années 80) qui ont vécu des choses similaires mais sans plus. 2.75/5 pour moi.
La Dernière Reine (Rochette)
Voilà le nouveau Rochette, dans la lignée, au niveau graphique et de certains thèmes (exaltation des espaces montagneux du Vercors, de la cohabitation entre l’homme et la nature, et certaines espèces animales – ici les ours), d’albums comme Ailefroide - Altitude 3954 ou Le Loup. Le dessin est relativement simple, la colorisation très sombre. On aime ou pas, mais le rendu est intéressant, à mon goût en tout cas. J’ai eu un peu de mal avec l’histoire au début, avec ces va-et-vient entre différentes époques (de la préhistoire au début du XXème siècle), mais ça se stabilise au bout d’un moment et devient plus facile à suivre et surtout plus intéressant. Le héros, Édouard Roux – dont on sait dès les premières pages qu’il finira mal – est un idéaliste libertaire, amoureux de la nature, dernier d’une longue lignée d’adorateurs et défenseurs des ours sauvages. Ayant échappé à la boucherie de 14-18/, il rencontre Jeanne Sauvage (rien que leurs deux patronymes sont transparents tant ils les « signent »), sculptrice qui va lui redonner un visage « présentable » (Édouard est une « gueule cassée »). Tous deux vont vivre une histoire d’amour, loin de la corruption de la ville (Paris et ses marchands d’arts vénaux, ses collectionneurs sans âme, ses snobs à taper), au cœur de la nature du Vercors. Mais les histoires d’amour finissent souvent mal… Peut-être pas aussi fort que ses récits précédents, cet album de Rochette est tout de même bien fichu, se lit d’une traite. Un bel hymne à la nature – sous toutes ses formes, et, malgré une fin qui laisse entendre que la société et ses œillères auront le dessus - , c’est aussi un hymne à la liberté (de l’amour, des idées) face à tous les plus ou moins petits cons. Une histoire agréable à lire en tout cas.
Spirou et l'aventure
Toute première publication en album de Spirou et Fantasio, cet album recense six récits du groom célèbre écrits et dessinés par Jijé. Témoin d'une époque, Spirou et l'aventure est d'abord la marque d'une liberté totale accordée aux auteurs. Le récit que Jijé instaure au fil de ces six histoires n'a ni queue ni tête, il n'est que le prétexte à un enchaînement de gags parfois délirants à l'extrême ! Enchaînant les péripéties complètement rocambolesques, l'auteur navigue entre science-fiction débridée et récit policier plus classique, sans oublier le volet "exploration" inhérent aux personnages. Il ne faut donc pas trop chercher de logique en entamant ce récit, mais plutôt se laisser bercer par la folie douce de Jijé et de sa créativité débordante. Son trait est à l'image du récit, complètement exubérant, très fantaisiste et revêt différentes formes au fur et à mesure des différentes histoires, qui voient plusieurs essais se mettre en place quant au physique des personnages. Jijé s'amuse même à expérimenter un montage étonnamment moderne, dans une séquence futuriste absolument folle où il fait éclater les contours des cases pour mieux se libérer des contraintes formelles qu'il rencontre, et ainsi mieux mettre en scène l'aspect délirant de son univers. Les gags prêtent très souvent à rire ou sourire, et rythment un récit qui ne manque jamais de dynamisme. On n'a jamais le temps de dire "ouf" et c'est tant mieux, car c'est ainsi qu'on profite au mieux du récit sans jamais interroger ses circonvolutions parfois très artificielles. Gentiment désuet tant dans la forme que dans le fond (la dernière histoire risque de faire grincer des dents ceux qui voudraient effacer la vision colonisatrice, voire ici ouvertement raciste, qui affectaient certaines bandes de l'époque), Spirou et l'aventure est une de ces petites pépites à découvrir si on est vraiment fan de Jijé ou du Spirou des tout débuts. Il représente en tous cas une jolie pierre dans l'histoire de la bande dessinée franco-belge, et mérite le détour, ne serait-ce que pour cette simple raison.
Michel
Les séries de Pierre Maurel que j’ai eu l’occasion de lire tournent toutes autour d’une certaine vision critique et militante de la société. Maurel s’intéresse avant tout à certains laissés pour compte, à l’ombre plus qu’à la lumière. Mais en donnant à chaque fois une image positive de ses personnages, qui ne font pas que subir, mais qui se débattent, se battent, et trace leur route, quand bien même elle serait parsemée d’obstacles. Cette série ne déroge pas à la règle. J’imagine qu’il y a pas mal d’autobiographie dans le personnage de Michel. En tout cas on sent que Maurel a de la sympathie pour lui. Grassouillet, maladroit, un peu idéaliste, mais refusant de trop transiger sur ses principes, notre reporter-enquêteur nous sert de fil rouge, de guide pour découvrir toute une galerie de personnages (famille, copains, rencontres de la rue) assez attachants. Chaque album est généralement constitué d’histoires courtes, qui peuvent former un tout. Mais chaque « chapitre » - et aussi chaque album donc, peuvent tout aussi bien se lire indépendamment (j’ai pour le moment lu les albums « Michel et les temps modernes » et « Fils des âges farouches »). Rien d’extraordinaire dans ces petites tranches de vie, mais je suis sorti de ma lecture bien plus satisfait que les lecteurs précédents. J’ai trouvé l’ensemble sans prétention, mais frais. Cette remarque est aussi valable pour le dessin, sans fioriture, mais agréable, efficace. Ce dessin justement, et un peu les sujets et le ton employé peuvent rapprocher « Michel » de certaines séries de Simon Hureau.
Fin de siècle
Le style graphique que Bézian peaufinera ensuite (avec Adam Sarlech par exemple), très anguleux, n’est encore ici qu’en germe. C’est entre Mattoti et Foerster (et les ambiances un rien gothiques, fantastiques et noires le rapprochent aussi de ce dernier). Le titre fait sans doute référence à la période dans laquelle s’ancrent les histoires regroupées dans cet album, mais aussi à l’ambiance décadente (fortement influencée par Huysmans). On est en effet en plein dans ce « Fin de siècle – Belle époque » - en l’occurrence au tout début du XXème siècle. Mâtinées de fantastique, d’un certain pessimisme, d’une grande noirceur, les histoires ont pour protagonistes des membres de la bourgeoisie, des milieux artistiques et bohèmes (plusieurs poètes et peintres du dernier tiers du XIXème siècle sont évoqués). Les histoires sont assez courtes (une dizaine de pages chacune), et valent essentiellement pour l’ambiance un peu morbide, décadente, qu’elles développent. Et le dessin de Bézian est assez chouette, en tout cas participe de cette ambiance noire qui drape les récits. Un album à découvrir, qui intéressera forcément les amateurs de l’auteur (c’est une de ses premières publications).
Njinga - La Lionne du Matamba
L'Afrique noire était jusqu'ici la grande absente de la collection les Reines de sang, voilà chose réparée avec la première partie de ce diptyque qui nous raconte l'histoire de Njinga Mbandi qui va devenir reine du Ndongo (ce qui sera plus tard l'Angola). Nous sommes en 1617, le nouveau roi du Ndongo n'arrive pas à contenir les offensives portugaises pour s'emparer du royaume. Il envoie donc sa soeur Njinga qui va se révéler une diplomate redoutable. Elle parle couramment le portugais, refuse de se plier aux traditions coloniales et est avant tout très intelligente. Elle va donc négocier habillement avec les jésuites et le gouverneur en place pour tenter de garder l'autonomie de son royaume. Bien évidemment, le gouverneur en place fera tout pour ne pas respecter ses engagements, poussant Njinga à des réactions radicales. Car côté cruauté et dans le genre "pas de quartier", celle qui va rapidement s'imposer comme reine sait y faire. Il faut dire qu'elle a été à bonne école avec son ancien roi de frère qui a fait assassiner toute la descendance de sa famille et stériliser toutes les femmes de la lignée... Voilà un album captivant qui m'a permis de découvrir un pan de la colonisation portugaise que je ne connaissais pas du tout, et surtout une femme de caractère et à poigne. Le "choc des cultures" de l'époque est bien montré, tout comme la suffisance et le sentiment de supériorité des colons qui les desservira forcément. Reste à voir comment tout cela se terminera pour cette reine, car côté colonisation, on connaît malheureusement le résultat. L'album est servi par le dessin réaliste d'Alessia de Vincenzi, qui est plutôt agréable et précis, tant sur les décors que les costumes par exemple, par contre je suis un peu moins fan de la colorisation de Nuria Sayago. C'est donc avec curiosité que je lirai la fin de cette série annoncée dans un deuxième tome. (3.5/5 en attendant la suite et fin) *** Tome 2 *** Voilà un deuxième et dernier tome qui m'aura un peu moins emballé que le premier. Peut-être est-ce sans doute du aux nombreux raccourcis qui s'enchaînent à partir de la seconde moitié de l'album, déséquilibrant le récit. En effet, autant on s'attarde assez sur certains événement au début, autant tout s'enchaîne très vite par la suite, surtout concernant les nombreuses alliances que la reine Njinga va devoir passer pour assoir la "tranquillité" de son royaume. Un coup avec les portugais, puis les hollandais, puis les terribles tribus cannibales voisines et enfin le pape, Njinga aura tiré à elles toutes les solutions possibles pour devenir cette légende africaine et ainsi permettre à son royaume de garder son indépendance jusqu'en 1810 ! C'est cette partie d'intrigues avec les différentes parties que je trouve trop survolée et qui aurait mérité d'être plus développée pour bien en saisir tous les tenants et aboutissements. Du côté du dessin, ça reste propre mais si j'ai trouvé les scènes de combat un peu statiques ou figées. Cela reste tout de même une découverte intéressante, cette série permettant de me nous faire découvrir un personnage peu commun de l'histoire africaine. (3/5)
L'Ange exterminateur
J’ai beaucoup aimé les deux autres albums de Corteggiani et Tisselli (Marqué par le diable et Le Chemin du couchant). Dire qu’ils sont tous les deux décédés avant la parution de ce troisième opus… Tisselli en 2020, Lele Vianello (assistant de Hugo Pratt) ayant repris le dessin. Et Corteggiani en octobre 2022 ! Aurevoir messieurs. « L'ange exterminateur » est encore une fois un album pour la moins classique, et propose une simple chasse à l’homme dans des paysages Canadiens magnifiques. Le format 48 pages limite forcément le développement de l’histoire et des personnages, mais j’ai toutefois passé un bon moment de lecture. Un album posthume que je recommande aux fans des auteurs.
T'Zée - Une tragédie africaine
J'ai beaucoup apprécié les collaborations précédentes entre ces auteurs, et de toute façon je me régale toujours avec le dessin de Bruno. Du coup cet album me faisait de l'oeil. Apollo a imaginé la chute d'un dictateur africain dans un pays fictif plus vrai que nature. L'ambiance, le climat, le contexte, tout sonne juste et on s'y croit complètement. Evidement le dessin est au diapason et contribue totalement à la plongée dans cet univers. Je me répète à chaque avis que j'écris sur une BD de Bruno, mais j'adore son style et avec moi ça marche à tous les coups. Bref niveau ambiance c'est du tout bon. Coté scénario, l'impression est un peu plus étrange. Ce monde sonne juste, il est fouillé, l'histoire ce tient bien et une fois refermé, je suis content de ce que j'ai lu et j'ai aimé cette histoire. Mais le rythme est un peu lent, et là où j'attendais des péripéties qui feraient partir cette histoire dans une direction inattendue, qui la ferait vriller, je n'ai finalement pas été surpris. Dans la postface le scénariste explique comment il a muri cette histoire pendant plus de 10 ans. Et là on voit la multitude d'idées et de détails qu'il a voulu intégrer dans son histoire. Pour moi certains sont un peu superflus. C'est quoi ces passages avec les catcheurs qui n'ont aucun lien avec la trame de l'histoire et qui ne la font pas avancer ? Mystère. Du coup j'ai le sentiment que quelques moments un peu clés auraient pu être plus développés, ou plus spectaculaires et qu'on aurait pu se passer d'autres passages moins importants (ou en tout cas les réduire). Au final c'est très bien, l'univers est hyper bien pensé, l'histoire est efficace et plaisante, mais j'aurais encore plus apprécié sans les petits détails mentionnés ci-dessus.