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Couverture de la série Le Mur
Le Mur

Voici un récit d’anticipation très efficace. Il débute d’une manière extrêmement classique : un univers post-apocalyptique dans lequel la barbarie règne en maître d’une part et un graal à atteindre d’autre part, un mur à franchir pour enfin connaitre joie, bonheur et opulence. De prime abord, on peut donc penser que ce triptyque ne va pas faire montre d’originalité (et qu’importe si le rythme est bon, les personnages accrocheurs et les scènes d’action bien rendues)… sauf que… une petite trouvaille bien vue permet de renouveler ce concept du mur protégeant les nantis des déshérités. L’univers est plaisant, les personnages sont assez intéressants, le suspense est bien au rendez-vous. Mon seul gros bémol viendra des scènes d’action qu’il n’est pas toujours évident de suivre. La mise en page peut s’avérer confuse à l’occasion tandis que les personnages ne sont pas toujours évidents à reconnaître. Sinon, comme je le disais, c’est efficace, plutôt prenant, avec un angle d’approche original pour cette thématique souvent déjà vue par ailleurs. Les trois tomes parus composent une histoire complète mais une suite pourrait très bien s'imaginer sur base d'une fin qui ouvre la porte vers autre chose. Pas un must-have mais une série qui devrait plaire aux amateurs du genre.

04/08/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Get Up America
Get Up America

La suite de la biographie de John Lewis commencé dans Wake up America. On se retrouve en 1965 après que les droits civils aient été signés. Évidemment, les blancs racistes ne vont pas se laisser faire et les événements vont entrainer une désillusion chez une partie des noirs et donc leur radicalisation. Il y aura aussi les manifestations contre le Vietnam. C'est toujours aussi intéressant de suivre la vie de John Lewis même si les événements finissent par se ressembler (un noir se fait tuer, les modérés se font expulser), ce qui montre au moins que les problèmes des noirs au États-Unis sont loin d'être réglés même aujourd'hui et que ce n’est pas parce que des lois contre le racisme sont votées que soudainement tout devient beau et merveilleux le lendemain. L'ennui c'est que pour le lecteur cela devient un peu répétitif, surtout si comme moi on connait déjà certains grands événements de la lutte des noirs dans les années 60. Ce que j'ai surtout aimé dans ce premier tome c'est les divisions dans le mouvement noir dont certains vont finir par affecter John Lewis. Le tome se termine d'ailleurs par la fin d'une période de sa vie. Il est dans un tournant et j'ai bien envie de voir ce qui va lui arriver par la suite. Une bonne chose est qu'à la fin il y a des mini-biographies de différents protagonistes qu'on retrouve dans l'album.

04/08/2022 (modifier)
Couverture de la série George Sand - Ma vie à Nohant
George Sand - Ma vie à Nohant

De George Sand, je ne connaissais, vaguement, qu'une partie de son oeuvre - qui ne m'attire pas - et quelques bribes de sa vie personnelle (amitié avec Musset par exemple), et de son engagement politique. C'est ce dernier aspect qui m'a le plus intéressé, Sand étant dans plusieurs domaines une pionnière: le choix d'un prénom masculin comme nom de plume est déjà un défi. Pour le reste, j'ai eu du mal à m'attacher à ce personnage, et j'ai trouvé un peu longs les passages à Nohant, lieu de gestation, refuge pour George Sand, et presque personnage de l'album. J'ai été aussi surpris par certains renversements. La grand-mère, qui semble dans le premier quart de l'album incarner la méchante castratrice, change d'éclairage ensuite pour devenir une source d'éveil, alors que la mère de George Sand passe du côté négatif après la mort de cette grand-mère. Le dessin de Nina Jacqmin, assez frais, est efficace, mais n'est pas de ceux qui m'attirent. Il a peut-être joué dans ma difficulté à me passionner davantage pour une personnalité à multiples facettes. Note réelle 2,5/5.

03/08/2022 (modifier)
Couverture de la série L'Age d'Ombre
L'Age d'Ombre

J’ai lu la série dans l’intégrale Delcourt (bizarre que les Humanos ne l’aient pas publiée, tant l’auteur et ses histoires collent à leur « cahier des charges »), qui reprend les deux tomes parus précédemment en y adjoignant une histoire finale, plus tardive, sans doute écrite pour cette intégrale, « L’lobo ». L’univers créé par Caza est cohérent d’une histoire à l’autre, mais l’ensemble est un peu daté. Si certains aspects font penser à Moebius (décors, certains personnages), Caza développe quelque chose de personnel, une sorte de SF post-apocalypse, située dans le monde des Oms. Les décors, assez froids et géométriques pour les constructions, donnent un rendu un peu aride. Cet aspect est aussi accentué par une narration un peu dépassionnée. Quasiment aucun dialogue, tout est dans des textes en off placés en marge des cases. L’ensemble est daté donc, assez étrange, et sans doute un peu répétitif. Mais j’aime bien le dessin de Caza, ses couleurs elles-aussi datées (la plupart des histoires ont été écrites à la fin des années 1970 et au tout débuts des années 1980). Affaire de goût, mais cela me fait arrondir aux trois étoiles, car si certaines histoires m’ont plu, d’autres m’ont un peu ennuyé. Note réelle 2,5/5.

03/08/2022 (modifier)
Couverture de la série Je suis un monstre
Je suis un monstre

Le fait que la série ait été stoppée après ce tome inaugural est surprenant, et cela rend l’achat de l’album hautement facultatif. Mais cela crée aussi de la frustration, car je l’ai trouvé intéressant, et j’aurais bien voulu connaitre la suite de cette histoire. Histoire qui vaut avant tout pour son ambiance fantastique un peu décalée. Ambiance renforcée par une narration étrange (une fillette nous raconte l’histoire, s’exprime en son nom et en celui de son très jeune frère), mais aussi par le dessin de Ribera, assez figé, qui donne aux deux gamins des allures de marionnettes. Un album qui m’a intéressé, mais qui me laisse sans conclusion ni explication sur les pouvoirs des deux gamins, et sur le rôle réel de leur oncle, c’est dommage. Note réelle 2,5/5.

03/08/2022 (modifier)
Couverture de la série Bestiarius
Bestiarius

Un manga honnête. L’histoire se situe pendant la Rome antique et revisite le mythe de Spartacus à la mode Fantasy. Un mélange de genres qui fonctionne. En gros les méchants romains (enfin César) veulent annihiler toutes créatures non humaines et leurs sympathisants. Les survivants terminant dans les arènes en tant que gladiateurs. Un début un peu décousu, on suit plusieurs persos se confrontant à Rome (lieu et époque différente). Pas déplaisant mais assez redondant, on retrouve souvent le même schéma : massacre, vengeance et liberté (ou sacrifice). Puis petit à petit, les différentes histoires/persos se rencontrent et forment une coalition jusqu’au final. J’ai bien aimé le dessin, le gros point fort de la série, détaillé et maîtrisé. Les combats ne sont pas trop embrouillés, et le rendu des costumes, de la Wyverne et de la Chimère sont réussis. Pour l’histoire, comme dit plus haut, j’ai trouvé qu’elle ne se renouvelait pas assez, la série est terminée en 7 tomes mais ça aurait pu être plus court. L’auteur en rajoute des tonnes sur le côté sacrifice, à la longue ça m’a un peu saoulé.

03/08/2022 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
Couverture de la série Russian Olive to Red King
Russian Olive to Red King

Une oeuvre intéressante et certainement originale du couple marié Kathryn et Start Immonen, qui bossent souvent ensemble (voir par exemple Clair obscur). Une histoire à la fois simple (une histoire d’amour) mais aussi insondable, car remplie de symbolisme. Je vois sur le web que certains lecteurs ont adoré discuter de la signification du bouquin, alors que d’autres ont trouvé ça trop prétentieux et obscur. J’ai personnellement passé un bon moment de lecture. L’histoire débute sous forme de BD traditionnelle, avant de passer à de l’essai textuel dans la seconde partie. Je ne suis pas sûr de saisir la signification de ce choix artistique, mais disons que j’ai préféré la partie BD. J’adore le dessin élégant et les couleurs de Stuart Immonen, ainsi que la narration légère et aérée. Olive est-elle morte lors du crash de l’avion ? Certains lecteurs pensent que c’est le cas. Puis le dernier chapitre (textuel) donne (enfin) la parole à Red. La toute dernière page repasse au medium de la BD, et propose une conclusion intéressante, encore une fois remplie de symbolisme. Un album original, mais je reste sur une impression de trop peu, même si j’ai passé un agréable moment de lecture.

03/08/2022 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Damnés du grand large
Les Damnés du grand large

Les Damnés du grand large est un récit d'aventure maritime qui flirte volontiers avec le fantastique et l'horreur. Cela commence avec un conteur venu raconter sa sombre histoire dans une taverne portuaire mal famée. C'est l'histoire d'un navire pris dans la tempête où une série de meurtres semble avoir lieu, chaque victime étant marquée d'un étrange A sur le front, tandis que les éléments se déchainent et que les superstitions de sinistres monstres marins resurgissent. Il ne faut pas y chercher de réalisme, plutôt du divertissement et un peu de frisson pas prise de tête. Les stéréotypes des récits de marins sans foi ni loi, de mers déchainées, de terrifiantes créatures issues des grands fonds et de bateaux fantômes y sont légion. Quant aux termes marins, ils y sont dignes d'un "souquez les artimuses" pour qui connait un peu la marine. Mais qu'importe, ce qui compte avant tout ici c'est l'ambiance, celle de récits noirs, de sinistres légendes marines et de mystère sur des meurtres qui tiennent du fantastique. Le graphisme est intéressant. Sur le plan technique, il n'est pas parfait, avec des personnages peu réalistes aux rictus forcés, tenant parfois même du visage de manga. De même, les détails des navires sont aussi réalistes que les termes marins cités plus haut et les flots marins tiennent plus de visions figuratives que de vraies vagues. Mais l'atmosphère visuelle fonctionne bien et les planches sont esthétiques, notamment grâce à un beau travail sur les couleurs et la mise en scène. En outre certaines planches tenant de l'illustration, reprenant notamment les dessins du jeune mousse de l'histoire, sont très jolies. La fable du conteur est intrigante et prenante. Elle est racontée avec beaucoup d'emphase mais cela s'explique par le fait qu'il s'agisse d'une histoire dans l'histoire, destinée à captiver un auditoire de piliers de taverne. Sa révélation finale m'a toutefois paru très facile, avec des choses apparemment impossibles expliquées avec un simple "il m'a suffi de faire ça" peu crédible. Mais ce n'est pas si grave puisqu'il s'agit d'un conte donc pas forcément la vérité et que celui-ci vient se conclure ensuite par un rebondissement de situation inattendu qui vient conclure la BD elle-même une fois le conte terminé. Amateurs de récits réalistes de marins et de vieux gréements, passez éventuellement votre chemin, mais amateurs d'ambiance maritime sinistre, emplie de superstitions et de frissons, soutenue par un graphisme original et quelques belles illustrations, il y a là de quoi vous faire passer un moment de lecture agréable.

03/08/2022 (modifier)
Couverture de la série Chaka
Chaka

L'Afrique a connu quelques figures emblématiques dont l'histoire est peu ou pas enseignée, et donc souvent totalement méconnue, d'où l'intérêt de cet album qui est de faire connaître un épisode de l'histoire de l'Afrique aux Africains et au reste du monde. La Bd s'appuie sur l'ouvrage de Thomas Mofolo, écrivain originaire du Lesotho, né en 1876 et mort en 1948 qui est une épopée bantoue publiée en anglais et traduite en français en 1940 ; à travers le biopic du chef mythique du peuple zoulou, le récit explore la naissance d'une grande épopée africaine et l'évolution et l'expansion du "peuple du ciel" avant l'arrivée des colonisateurs. En un peu plus d’une centaine de pages, les auteurs racontent comment un petit garçon né d’une union presqu’interdite va gravir tous les échelons de la société pour finalement régner sur son peuple. N’hésitant pas à sacrifier tout ce qu’il a de plus précieux, le jeune Chaka va réaliser son rêve et réorganiser complètement la nation zouloue. En effet, Chaka a construit une organisation très hiérarchisée de son peuple sur le plan politique, social, économique, militaire, culturel et religieux, et cela avant tout contact avec des Occidendaux. C'est une histoire au ton violent voire sanglant, pleine de fureur et de sang, entre récit historique et légende, retranscrite dans une Bd qui se lit facilement, et le lecteur se plonge aisément dans l’histoire grâce au coup de crayon affûté et précis de l'Ivoirien Koffi Roger N’guessan. Son dessin a un aspect naïf au premier abord, mais il est très expressif, j'aime beaucoup ce dessin, de même que la colorisation est bien adaptée au décor. L'oeuvre est focalisée sur Chaka, mais poussée par ce désir de raconter un destin extraordinaire et même assez méconnu d'un personnage historique africain, cette Bd aborde aussi la destinée des Zoulous qui se heurteront plus tard à l'expansion de l'Empire britannique en Afrique australe. Le nom de Chaka ne m'était pourtant pas inconnu, c'est pour ça que cette bande m'a interpellé, parce que j'avais vu dans les années 80 la formidable mini-série Shaka Zulu, grosse production américaine qui certes montrait l'épopée de ce roi sous un angle romanesque et sans doute un peu déformé, mais qui donnait déja une idée du mode de vie de ces peuples africains et de leur valeur militaire et sociale. Voila donc une Bd édifiante et instructive qui s'appuie sur des sources vraies et solides.

03/08/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série L'homme le plus flippé du monde
L'homme le plus flippé du monde

J'ai emprunté les deux tomes parce que moi aussi j'angoisse beaucoup et donc le thème de la série m'attirait. Je ne fus pas surpris parce que j'ai retrouvé une série humoristique qui m'a surtout fait sourire, dont certains gags marchent moins que d'autres, que c'est mieux à lire à petite dose et cela va surtout parler à ceux qui ont vécu des angoisses similaires. Donc cela marche sur moi qui se met souvent à paniquer et imaginer le pire juste parce qu'un type que je ne connais pas m'a regardé de travers pendant quelques secondes. Il y aussi le fait que mine de rien l'auteur réussit à se renouveler durant 2 tomes (il faut dire que l'actualité l'aide un peu, plusieurs gags du deuxième tome portent sur le covid). Le dessin est pas mal non plus. Donc pas une bande dessinée humoristique indispensable, mais c'est à lire si on a aussi des angoisses et qu'on stresse pour un rien.

02/08/2022 (modifier)