On a là un album qui se laisse lire – agréablement et relativement rapidement (il y a peu de textes), même s’il m’a parfois laissé un goût de « trop peu ».
Le « dernier tour » en question est celui du héros, magicien ayant connu la gloire, ayant côtoyé l’intelligentsia, mais qui est peu à peu descendu de son piédestal (après avoir refusé d’en passer par la vitrine de la télévision), pour sombrer finalement dans la recherche – de moins en moins concluante ! – de petits cachets. Une déchéance dans laquelle il est accompagné par son agent, qui subit donc la même trajectoire, même s’il reste combattif et continue contre vents et marées à chercher une salle acceptant que notre magicien s’y produise.
C’est presque cet agent qui m’est apparu le personnage le plus intrigant. Comment, pourquoi a-t-il à ce point lié sa destinée à celle du héros ?
C’est donc à Lisbonne que le duo échoue, partageant une petite chambre d’hôtel, chacun s’évadant dans des rêves plus ou moins liés à la réalité, jusqu’à ce qu’un « dernier tour » soit possible, dans un bar lisboète.
La lecture n’est pas désagréable (et le dessin, sans être forcément celui que j’apprécie le plus, possède de réelles qualités), mais il y a quelques longueurs dans cette déchéance.
Quant à la fin, elle doit davantage au rêve dont j’ai parlé, qu’à la réalité, ici à la fois triste et poétique. Une renaissance tardive, ou une mort sereine – mais les deux répondent finalement aux attentes des deux hommes que nous avons suivis.
Des histoires autobiographiques de Guillaume Bouzard, quoique j'ai l'impression qu'il invente beaucoup, surtout lorsque son chien qui agit comme un humain débarque dans la série. C'est d'ailleurs un détail qui m'a embêté à la lecture: est-ce que l'auteur fait de l'autobiographie ou une parodie de l'autobiographie ou les deux à la fois ?
Les histoires sont inégales et je trouve d'ailleurs qu'il y a une baisse de qualité entre le premier tome globalement sympathique et le second (j'ai pas réussi à trouver le troisième tome) où Bouzard parle dans des délires pas vraiment marrants. De toutes les histoires avec son chien, il y en a juste une que j'ai bien aimée. Il y a donc trop de récits moyens pour que la série semble mémorable à mes yeux. Il faut dire aussi que les meilleurs gags m'ont surtout fait sourire et j'ai du rire aux éclats une ou deux fois durant la lecture des deux tomes.
Le dessin fait brouillon, mais cela ne me dérange pas parce que j'aime le dessin de Bouzard. Une série pour les fans de l'auteur.
Je ne serai pas aussi enthousiaste que Ro sur cette série.
Je trouve que c'est une bonne série jeunesse sympathique à lire, mais sans plus. Il faut dire que j'ai lu ça adulte et l'intérêt de cette bande dessinée est limité si on n'est pas parent de jeunes enfants.
Si vous avez des jeunes enfants d'environ 3-6 ans, c'est le genre de série qu'il leur faut. Le dessin est simple et mignon, les personnages sont attachants et le scénario est bien adapté pour un jeune public. L'action est facile à suivre et l'autrice ne prend pas les enfants pour des crétins. Je pense que tout petit j'aurais adoré cet univers et j'aurais aimé être copain avec les personnages.
Voilà un album original, plein de qualités à mes yeux, duquel j’attendais beaucoup depuis que j’avais vu cette couverture, qui m’avait d’entrée intrigué.
Finalement j’en suis presque sorti déçu, mais seulement parce que j’en attendais davantage. Parce que, si je fais le point, cette lecture m’a vraiment contenté.
Les très nombreux clins d’œil à Jules Verne, à Méliès (noms des personnages, termes divers, certaines idées graphiques) ne sont pas pour me déplaire, loin de là : c’est même ce qui m’avait attiré vers cet album. Le personnage de Charpin est une sorte de Chaplin dont le nom et le visage auraient été légèrement déformés (je m’attendais juste à ce que ce « méchant » joue un rôle plus important).
On retrouve dans le dessin de Fabrice Lebeault quelques petites choses d’Horologiom, une pincée de Moebius (celui du monde d’Edena) pour certains décors.
Ce dessin est vraiment chouette et là je n’ai pas été déçu par rapport à mes attentes. Simple, mais le bestiaire, le véhicule lunaire font de ce dessin un bel atout pour l’intrigue.
C’est davantage au niveau de l’histoire que j’attendais autre chose. Elle n’est pas désagréable, mais je l’ai trouvée trop légère, un peu vide.
Reste que la lecture est quand même agréable, essentiellement grâce au côté graphique, à tous les à-côtés de l’intrigue.
Note réelle 3,5/5.
2.5
J'ai trouvé cet album franchement moyen. Je pense que c'est lié en partie au fait que j'avais déjà lu plusieurs bandes dessinées traitant des mêmes sujets de l'album et en mieux.
J'ai tout de même trouvé des qualités à l'album. Le dessin est absolument superbe à regarder, la narration est bien maitrisée et le côté poétique m'a plu. Seulement voilà je n'ai pas ressenti de l'empathie face à ce que vivait l'héroïne et le récit ne m'a pas vraiment emballé. J'ai trouvé que les thèmes étaient mieux abordés et plus profonds dans d'autres séries. Et comme l'a dit Ro, il y a de grosses facilités dans le scénario. Cela se laisse lire, mais ce n'est pas mémorable et il y a de bien meilleurs albums sur la situation qui se passe au Moyen-Orient.
Il ne faut pas être trop exigeant en se lançant dans la lecture de cette série. C’est de l’aventure de série B, comme Delcourt en a publié pas mal.
Les aventures de pirates sont ici transposées dans un univers SF (un célèbre pirate a inspiré le nom et – très vaguement – certaines aventures du héros), les navires sont remplacés par des dirigeables (on est même presque dans une sorte de western futuriste dans le troisième tome).
Les auteurs misent sur le rythme, au détriment d’une intrigue ou de personnalités fouillées. Du coup on ne s’ennuie pas. Mais on ne s’attache pas non plus aux personnages. Qui auraient pu être davantage exploités je pense. En particulier, l’histoire d’amour entre Zela et Trelawnay est bien trop « facile » et sirupeuse. La personnalité de Zela, qui semblait forte au départ, s’éteint inutilement. Tant qu’à jouer sur des clichés, autant garder celui du couple qui se déchire continuellement.
Dieter ne sacrifie par contre pas au happy end. La fin est assez noire.
Le dessin d’Herenguel est lui aussi efficace mais basique, et inégal – il sera meilleur ailleurs.
Bref, une série qui se laisse lire, mais dont il ne faut pas attendre autre chose qu’une lecture détente (ce qui n’est déjà pas mal).
C’est loin d’être indispensable mais ça fait le taf. Un petit pas mal pour cette série estampillée SW, les fans peuvent s’y retrouver.
La période mise en avant « The Old Republic » est plutôt accrocheuse (nota : à priori elle est bien développée dans un jeu vidéo du même nom auquel bien sûr je n’ai jamais joué). Nous sommes alors quelques siècles après la période découverte dans la série « Chevaliers de l’ancienne République » et bien des millénaires avant celle des films, la règle des 2 n’est pas encore la norme chez les Sith, ils sont nombreux et forment alors un Empire qui mène la vie dure à la République Galactique. J’aime ce background même si ici c’est assez peu développé il faut le reconnaître, on ne fera connaissance que furtivement avec le Conseil d’Ombre et l’empereur.
Je précise que je n’ai lu que les 2 tomes et non l’intégrale qui a l’air d’avoir une histoire supplémentaire (une centaine de pages en sus).
Il développe chacun une histoire complète et indépendante (je vous renvoie à la fiche description pour le pitch des récits), la réalisation formatée comics moderne n’est pas folle mais reste agréable et homogène.
Une série (univers) inspiré d’un jeu vidéo, au but clairement commercial mais qui m’aura tout de même fait passer un bon moment, malgré mon manque de connaissance de cette période.
2,5
Par contre, je lui préfère une autre série SW - Chevalier errant (encore non référencé mais ça va venir), autre époque mais qui partage un peu le même background et plus « fun » dans les péripéties (les Sith étant divisés).
A noter de chouettes couvertures à chaque fois en fin d’album de Benjamin Carré (Smoke City).
Je reste un grand amateur de la série originale que j’ai suivi quasi d’entrée de jeu, bien qu’elle tirait déjà un peu en longueur, sa fin m’avait assez satisfait, j’avais même eu un petit ouf de soulagement après autant de tomes.
Bref je n’attendais pas de suite spécialement. Affaires d’état est une version 2.0 du tueur pas désagréable mais relativement dispensable à mes yeux.
Rien à dire sur la mise en scène et couleurs de Jacamon, toujours très propre et lisible, le dessinateur continue dans son style.
Niveau histoire, franchement rien de vraiment nouveau, hormis l’employeur de notre héros (le gouvernement français) et le cadre de ses missions. Le fond reste le même, notre tueur n’a pas changé d’idéologie et pratique toujours le même métier, le récit est toujours ponctué de ses nombreuses pensées et visions du monde. Cette partie est toujours réussie et continue à faire le sel de la lecture mais je dois avouer qu’après autant de tomes, ça me lasse pas mal. De plus, l’intrigue se laisse lire, mais le sujet politique français corrompu (qui peut faire écho à une certaine actualité) ne me passionne pas.
Jusqu’à maintenant je me jetais sur chaque nouveauté, la récente relecture des 4 tomes a tempéré mon enthousiasme, je lirais la suite mais j’arrête les frais.
Attention toujours du travail de pro de la part des 2 auteurs mais à mes yeux plus plat, sans surprises, et avec une fâcheuse impression de zéro prise de risque de leur part, ça marche = on continue.
Je ne sais pas trop quoi penser de cet album, que j’ai lu sans déplaisir, mais que je pense oublier rapidement, tant je n’ai pas été marqué par l’histoire.
Ça se laisse lire – il n’y a pas tant de texte que ça – et la narration comme le dessin sont plutôt fluides. Mais voilà, j’ai trouvé qu’il y a avait des longueurs (et ce dès les premières pages). Au départ cela tourne autour de la violence des banlieues, avec un ou deux personnages qui tentent d’échapper au harcèlement d’une bande. L’un d’eux étant soupçonné d’avoir tué son beau-père, il fuit en compagnie d’un copain, laissant derrière lui sa mère, totalement décérébrée devant un soap opera à la télé.
La suite se transforme en road movie, nos deux bonhommes faisant la rencontre d’un vendeur de lunettes sur les marchés, personnage assez atypique (il dynamise un temps l’intrigue par certains aspects poétiques de sa personnalité – pas suffisamment à mon goût).
Ça se laisse lire donc, mais j’ai trouvé l’histoire trop mollassonne, l’ennui guettait parfois. Si le dessin de Poupon est simple mais efficace, la colorisation bichromée, ne jouant que sur des bleus plus ou moins sombres, ajoute à la relative monotonie de l’intrigue.
Une petite déception me concernant.
Note réelle 2,5/5.
Duchazeau nous présente ici la biographie d’un personnage des plus atypiques, Lazare Bruandet, en tout cas dans une période mouvementée, vers l’An II (l’histoire commence au moment de l’exécution de Louis XVI et se déroule sur les mois qui suivent – quelques flash-back de sa jeunesse se mêlant à cet ensemble).
Duchazeau nous dépeint une Révolution brouillonne, agitée de convulsions – qui confinent parfois au loufoque, tout en gardant une tension, une tragédie permanentes en arrière-plan (voir les habitants de villages où il s’est réfugié ne sachant plus trop quoi faire à propos des bandes armées, soldats qui violentent régulièrement les alentours, voir les moines se constituant en milice et s’entrainant au maniement des armes).
Au milieu de ce décor agité et loufoque, le personnage de Bruandet est lui aussi spécial. Au point que j’ai cru quasiment jusqu’au bout qu’il s’agissait d’un personnage fictif. Mon inculture le concernant a été balayé par une courte recherche sur le net. Il faut dire que sa biographie est parcellaire, et donne assez de latitude à Duchazeau pour combler certains trous, ce qu’il fait ici, en utilisant quand même ce que nous connaissons du personnage. Un homme violent (il tue sa femme en la défenestrant), bretteur, intransigeant quant à son art, mais un peintre relativement novateur, choisissant des sujets champêtres, précurseur de certains travaux du XIXème siècle où les peintres vont « s’aérer », en peignant à l’extérieur.
Le dessin moderne est agréable, et la narration est fluide. L’album, assez épais, se laisse lire aisément. Mais le peintre en question s’efface trop au profit de la période, de l’agitation ambiante, de ses crises, ce qui renforce l’idée qu’on a là davantage une création romanesque qu’une biographie classique.
Mais j’ai bien aimé ma lecture.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Lisbonne - Dernier tour
On a là un album qui se laisse lire – agréablement et relativement rapidement (il y a peu de textes), même s’il m’a parfois laissé un goût de « trop peu ». Le « dernier tour » en question est celui du héros, magicien ayant connu la gloire, ayant côtoyé l’intelligentsia, mais qui est peu à peu descendu de son piédestal (après avoir refusé d’en passer par la vitrine de la télévision), pour sombrer finalement dans la recherche – de moins en moins concluante ! – de petits cachets. Une déchéance dans laquelle il est accompagné par son agent, qui subit donc la même trajectoire, même s’il reste combattif et continue contre vents et marées à chercher une salle acceptant que notre magicien s’y produise. C’est presque cet agent qui m’est apparu le personnage le plus intrigant. Comment, pourquoi a-t-il à ce point lié sa destinée à celle du héros ? C’est donc à Lisbonne que le duo échoue, partageant une petite chambre d’hôtel, chacun s’évadant dans des rêves plus ou moins liés à la réalité, jusqu’à ce qu’un « dernier tour » soit possible, dans un bar lisboète. La lecture n’est pas désagréable (et le dessin, sans être forcément celui que j’apprécie le plus, possède de réelles qualités), mais il y a quelques longueurs dans cette déchéance. Quant à la fin, elle doit davantage au rêve dont j’ai parlé, qu’à la réalité, ici à la fois triste et poétique. Une renaissance tardive, ou une mort sereine – mais les deux répondent finalement aux attentes des deux hommes que nous avons suivis.
The autobiography of me too
Des histoires autobiographiques de Guillaume Bouzard, quoique j'ai l'impression qu'il invente beaucoup, surtout lorsque son chien qui agit comme un humain débarque dans la série. C'est d'ailleurs un détail qui m'a embêté à la lecture: est-ce que l'auteur fait de l'autobiographie ou une parodie de l'autobiographie ou les deux à la fois ? Les histoires sont inégales et je trouve d'ailleurs qu'il y a une baisse de qualité entre le premier tome globalement sympathique et le second (j'ai pas réussi à trouver le troisième tome) où Bouzard parle dans des délires pas vraiment marrants. De toutes les histoires avec son chien, il y en a juste une que j'ai bien aimée. Il y a donc trop de récits moyens pour que la série semble mémorable à mes yeux. Il faut dire aussi que les meilleurs gags m'ont surtout fait sourire et j'ai du rire aux éclats une ou deux fois durant la lecture des deux tomes. Le dessin fait brouillon, mais cela ne me dérange pas parce que j'aime le dessin de Bouzard. Une série pour les fans de l'auteur.
Le Club des amis
Je ne serai pas aussi enthousiaste que Ro sur cette série. Je trouve que c'est une bonne série jeunesse sympathique à lire, mais sans plus. Il faut dire que j'ai lu ça adulte et l'intérêt de cette bande dessinée est limité si on n'est pas parent de jeunes enfants. Si vous avez des jeunes enfants d'environ 3-6 ans, c'est le genre de série qu'il leur faut. Le dessin est simple et mignon, les personnages sont attachants et le scénario est bien adapté pour un jeune public. L'action est facile à suivre et l'autrice ne prend pas les enfants pour des crétins. Je pense que tout petit j'aurais adoré cet univers et j'aurais aimé être copain avec les personnages.
Sélénie
Voilà un album original, plein de qualités à mes yeux, duquel j’attendais beaucoup depuis que j’avais vu cette couverture, qui m’avait d’entrée intrigué. Finalement j’en suis presque sorti déçu, mais seulement parce que j’en attendais davantage. Parce que, si je fais le point, cette lecture m’a vraiment contenté. Les très nombreux clins d’œil à Jules Verne, à Méliès (noms des personnages, termes divers, certaines idées graphiques) ne sont pas pour me déplaire, loin de là : c’est même ce qui m’avait attiré vers cet album. Le personnage de Charpin est une sorte de Chaplin dont le nom et le visage auraient été légèrement déformés (je m’attendais juste à ce que ce « méchant » joue un rôle plus important). On retrouve dans le dessin de Fabrice Lebeault quelques petites choses d’Horologiom, une pincée de Moebius (celui du monde d’Edena) pour certains décors. Ce dessin est vraiment chouette et là je n’ai pas été déçu par rapport à mes attentes. Simple, mais le bestiaire, le véhicule lunaire font de ce dessin un bel atout pour l’intrigue. C’est davantage au niveau de l’histoire que j’attendais autre chose. Elle n’est pas désagréable, mais je l’ai trouvée trop légère, un peu vide. Reste que la lecture est quand même agréable, essentiellement grâce au côté graphique, à tous les à-côtés de l’intrigue. Note réelle 3,5/5.
Les Oiseaux ne se retournent pas
2.5 J'ai trouvé cet album franchement moyen. Je pense que c'est lié en partie au fait que j'avais déjà lu plusieurs bandes dessinées traitant des mêmes sujets de l'album et en mieux. J'ai tout de même trouvé des qualités à l'album. Le dessin est absolument superbe à regarder, la narration est bien maitrisée et le côté poétique m'a plu. Seulement voilà je n'ai pas ressenti de l'empathie face à ce que vivait l'héroïne et le récit ne m'a pas vraiment emballé. J'ai trouvé que les thèmes étaient mieux abordés et plus profonds dans d'autres séries. Et comme l'a dit Ro, il y a de grosses facilités dans le scénario. Cela se laisse lire, mais ce n'est pas mémorable et il y a de bien meilleurs albums sur la situation qui se passe au Moyen-Orient.
Edward John Trelawnay
Il ne faut pas être trop exigeant en se lançant dans la lecture de cette série. C’est de l’aventure de série B, comme Delcourt en a publié pas mal. Les aventures de pirates sont ici transposées dans un univers SF (un célèbre pirate a inspiré le nom et – très vaguement – certaines aventures du héros), les navires sont remplacés par des dirigeables (on est même presque dans une sorte de western futuriste dans le troisième tome). Les auteurs misent sur le rythme, au détriment d’une intrigue ou de personnalités fouillées. Du coup on ne s’ennuie pas. Mais on ne s’attache pas non plus aux personnages. Qui auraient pu être davantage exploités je pense. En particulier, l’histoire d’amour entre Zela et Trelawnay est bien trop « facile » et sirupeuse. La personnalité de Zela, qui semblait forte au départ, s’éteint inutilement. Tant qu’à jouer sur des clichés, autant garder celui du couple qui se déchire continuellement. Dieter ne sacrifie par contre pas au happy end. La fin est assez noire. Le dessin d’Herenguel est lui aussi efficace mais basique, et inégal – il sera meilleur ailleurs. Bref, une série qui se laisse lire, mais dont il ne faut pas attendre autre chose qu’une lecture détente (ce qui n’est déjà pas mal).
Star Wars - The old republic
C’est loin d’être indispensable mais ça fait le taf. Un petit pas mal pour cette série estampillée SW, les fans peuvent s’y retrouver. La période mise en avant « The Old Republic » est plutôt accrocheuse (nota : à priori elle est bien développée dans un jeu vidéo du même nom auquel bien sûr je n’ai jamais joué). Nous sommes alors quelques siècles après la période découverte dans la série « Chevaliers de l’ancienne République » et bien des millénaires avant celle des films, la règle des 2 n’est pas encore la norme chez les Sith, ils sont nombreux et forment alors un Empire qui mène la vie dure à la République Galactique. J’aime ce background même si ici c’est assez peu développé il faut le reconnaître, on ne fera connaissance que furtivement avec le Conseil d’Ombre et l’empereur. Je précise que je n’ai lu que les 2 tomes et non l’intégrale qui a l’air d’avoir une histoire supplémentaire (une centaine de pages en sus). Il développe chacun une histoire complète et indépendante (je vous renvoie à la fiche description pour le pitch des récits), la réalisation formatée comics moderne n’est pas folle mais reste agréable et homogène. Une série (univers) inspiré d’un jeu vidéo, au but clairement commercial mais qui m’aura tout de même fait passer un bon moment, malgré mon manque de connaissance de cette période. 2,5 Par contre, je lui préfère une autre série SW - Chevalier errant (encore non référencé mais ça va venir), autre époque mais qui partage un peu le même background et plus « fun » dans les péripéties (les Sith étant divisés). A noter de chouettes couvertures à chaque fois en fin d’album de Benjamin Carré (Smoke City).
Le Tueur - Affaires d'Etat
Je reste un grand amateur de la série originale que j’ai suivi quasi d’entrée de jeu, bien qu’elle tirait déjà un peu en longueur, sa fin m’avait assez satisfait, j’avais même eu un petit ouf de soulagement après autant de tomes. Bref je n’attendais pas de suite spécialement. Affaires d’état est une version 2.0 du tueur pas désagréable mais relativement dispensable à mes yeux. Rien à dire sur la mise en scène et couleurs de Jacamon, toujours très propre et lisible, le dessinateur continue dans son style. Niveau histoire, franchement rien de vraiment nouveau, hormis l’employeur de notre héros (le gouvernement français) et le cadre de ses missions. Le fond reste le même, notre tueur n’a pas changé d’idéologie et pratique toujours le même métier, le récit est toujours ponctué de ses nombreuses pensées et visions du monde. Cette partie est toujours réussie et continue à faire le sel de la lecture mais je dois avouer qu’après autant de tomes, ça me lasse pas mal. De plus, l’intrigue se laisse lire, mais le sujet politique français corrompu (qui peut faire écho à une certaine actualité) ne me passionne pas. Jusqu’à maintenant je me jetais sur chaque nouveauté, la récente relecture des 4 tomes a tempéré mon enthousiasme, je lirais la suite mais j’arrête les frais. Attention toujours du travail de pro de la part des 2 auteurs mais à mes yeux plus plat, sans surprises, et avec une fâcheuse impression de zéro prise de risque de leur part, ça marche = on continue.
Faire semblant les jours d'orage
Je ne sais pas trop quoi penser de cet album, que j’ai lu sans déplaisir, mais que je pense oublier rapidement, tant je n’ai pas été marqué par l’histoire. Ça se laisse lire – il n’y a pas tant de texte que ça – et la narration comme le dessin sont plutôt fluides. Mais voilà, j’ai trouvé qu’il y a avait des longueurs (et ce dès les premières pages). Au départ cela tourne autour de la violence des banlieues, avec un ou deux personnages qui tentent d’échapper au harcèlement d’une bande. L’un d’eux étant soupçonné d’avoir tué son beau-père, il fuit en compagnie d’un copain, laissant derrière lui sa mère, totalement décérébrée devant un soap opera à la télé. La suite se transforme en road movie, nos deux bonhommes faisant la rencontre d’un vendeur de lunettes sur les marchés, personnage assez atypique (il dynamise un temps l’intrigue par certains aspects poétiques de sa personnalité – pas suffisamment à mon goût). Ça se laisse lire donc, mais j’ai trouvé l’histoire trop mollassonne, l’ennui guettait parfois. Si le dessin de Poupon est simple mais efficace, la colorisation bichromée, ne jouant que sur des bleus plus ou moins sombres, ajoute à la relative monotonie de l’intrigue. Une petite déception me concernant. Note réelle 2,5/5.
Le Peintre hors-la-loi
Duchazeau nous présente ici la biographie d’un personnage des plus atypiques, Lazare Bruandet, en tout cas dans une période mouvementée, vers l’An II (l’histoire commence au moment de l’exécution de Louis XVI et se déroule sur les mois qui suivent – quelques flash-back de sa jeunesse se mêlant à cet ensemble). Duchazeau nous dépeint une Révolution brouillonne, agitée de convulsions – qui confinent parfois au loufoque, tout en gardant une tension, une tragédie permanentes en arrière-plan (voir les habitants de villages où il s’est réfugié ne sachant plus trop quoi faire à propos des bandes armées, soldats qui violentent régulièrement les alentours, voir les moines se constituant en milice et s’entrainant au maniement des armes). Au milieu de ce décor agité et loufoque, le personnage de Bruandet est lui aussi spécial. Au point que j’ai cru quasiment jusqu’au bout qu’il s’agissait d’un personnage fictif. Mon inculture le concernant a été balayé par une courte recherche sur le net. Il faut dire que sa biographie est parcellaire, et donne assez de latitude à Duchazeau pour combler certains trous, ce qu’il fait ici, en utilisant quand même ce que nous connaissons du personnage. Un homme violent (il tue sa femme en la défenestrant), bretteur, intransigeant quant à son art, mais un peintre relativement novateur, choisissant des sujets champêtres, précurseur de certains travaux du XIXème siècle où les peintres vont « s’aérer », en peignant à l’extérieur. Le dessin moderne est agréable, et la narration est fluide. L’album, assez épais, se laisse lire aisément. Mais le peintre en question s’efface trop au profit de la période, de l’agitation ambiante, de ses crises, ce qui renforce l’idée qu’on a là davantage une création romanesque qu’une biographie classique. Mais j’ai bien aimé ma lecture.