Pif et Hercule, un sacré duo. Mais des 2, c'est Hercule le boss. Quel bonheur de voir ensuite édité un magazine dédié, source de blagues à faire à son entourage.
Une vraie teigne ce matou qui ne demande qu'à embêter le pauvre gardien de parc qui ne mérite cette avalanche de coups bas gentimment anar. C'était assez redondant, heureusement d'autres histoires relançaient (surtout en ballade avec son pote si mes souvenirs sont bons).
Les séquences d'action sont top, on se sent dans dans un cartoon Looney Tunes: des course-poursuites, des grimaces, des explosions, Yannick faisait un super taf.
Oh merci d'avoir posté cette série que j'avais oubliée mais adorée dans Pif !
Effectivement les aventures sont basiques mais l'environnement délirant (personnages, décors et objets) dynamite l'ambiance que j'ai retrouvé plus tard dans Coccobill. Ah niveau délire, on était bien servi dans Pif entre Supermatou, Le Concombre Masqué, Horace Cheval de l'Ouest ou Gai-Luron.
Ces dessins tout en rondeur, ces mises en scène entre les Batman d'Adam West et les vaudevilles des années 60, quelle fraîcheur. Petit bémol pour la mise en couleur très criarde, façon livre à colorier pour enfants.
Un spin-off de Parasite et cela se passe en même temps que la série mère. J'ai lu les 4 premiers tomes et franchement je ne pense pas lire la suite sauf si j'ai rien d'autres à lire.
C'est pas mauvais et ça se laisse lire....c'est juste que rien ne me donne envie de continuer de lire. Rien dans ses 4 tomes m'a passionné ou m'a marqué. Il faut dire qu'un problème est que cela fait un bon moment que j'ai lu 'Parasite' et je me souviens surtout des moments forts du scénario et de quelques personnages. Il y a donc peut-être des références que j'ai loupées. Parfois, on introduisait un personnage de manière dramatique, indiquant sans doute que le lecteur le connaissait et moi je savais si c'était un personnage du manga original ou un nouveau créé pour l'occasion.
Mais bon c'est pas trop grave parce que de toute façon le scénario est facile à comprendre: il y a des méchants extraterrestres qui prennent possessions de corps humains et se nourrissent d'autres humains et les personnages principaux du spin-off savent la vérité et se demande quoi faire. Le principal problème du récit est comme cela se passe en parallèle d'une œuvre déjà existence, le rythme est un peu lent. De plus, je n'ai pas ressenti de tension ou d'attachants aux personnages, deux qualités qu'il y avait dans la série-mère. Du coup, j'ai eu droit à des dizaines de scènes de morts où je ne ressentais pas grand chose.
Il y a pas que des défauts dans ce manga. Le dessin est bon, la narration est fluide et les tomes se lisent bien (faut dire qu'il y a souvent des pages avec peu de textes). C'est juste qu'au final c'est un peu un manga inutile qui apporte rien à 'Parasite'. À la limite, c'est des tomes bonus pour les gros fans qui voudraient bien d'une dose supplémentaire sauf que pour moi ce genre de série-bonus ça va bien pour un ou deux tomes, pas huit !
Une approche historique qui se veut humoristique et un petit conte fantastique en même temps.
Firmin, le sacristain de la cathédrale de Metz, se fait alpaguer un soir par une des gargouilles séculaires qui trônent sur le toit. Elle lui raconte alors l’histoire de l’édifice mais surtout la construction des voutes par l’architecte Pierre Perrat et la légende qui y est liée.
Les dialogues entre le sacristain et la gargouille sont emprunts d’un humour bon enfant. Il s’agit surtout de faire passer la partie historique sans être rébarbatif. Celle-ci est finalement très limitée mais, au vu des auteurs, nul doute qu’elle ne soit très documentée. La scénariste est historienne et une bibliographie abondante permettra au lecteur d’approfondir.
Quant au dessin, si le personnage de Firmin est caricatural, les décors, l’architecture et les costumes sont on ne peut plus documentés également. Le travail a été réalisé à partir des plans d’époque et d’archives.
Et, last but not least, l’ouvrage est complété par des partitions de compositions musicales du directeur de la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Metz (visiblement le conjoint de la scénariste) et d’un CD du choeur d’enfants de cette maîtrise.
Vite lu, mais agréable et instructif (et musical), vous saurez tout sur ladite cathédrale…
Si je passe dans le secteur, je ne manquerai pas de visiter.
"Une chouette BD mais dont les histoires limitées à 10 pages réduisent les possibilités d'anéantir Supermuscleman et sa clique." J'emprunte au dialogue des auteurs (t3 p58) pour donner mon sentiment sur cette sympathique série jeunesse.
J'ai bien aimé cette atmosphère décalée voire inversée proposée par les initiateurs de la série. Les gentils pirates affrontent un clone de Batman et de son acolyte Krok pour défendre le Bien de l'Univers. Les auteurs s'en donne à coeur joie dans le mélange des genres, l'humour, le détournement des codes et l'autodérision.
J'ai trouvé les propositions de vocabulaires et de dialogues recherchées et amusantes. À tel point qu'une lecture adulte peut y trouver de quoi sourire en de nombreux endroits.
Le rythme est rapide et les histoires s'enchaînent de façon plaisante.
J'ai beaucoup aimé le graphisme qui apporte sa touche loin des standard contemporains mangas ou animation. Le découpage et la présentation sont modernes me rappelant certains Comics comme Space boulettes. Une mise en couleur très vive n'est pas pour me déplaire et je trouve qu'elle participe au dynamisme et à la gaité des récits.
Une lecture que mes enfants viennent de découvrir pour leur plus grande joie. J'ai moi-même pris du plaisir à partager certains épisodes avec eux. Un bon 3
« Environnement toxique », c’est un drôle de pavé (plus de 400 pages), avec un titre qui joue sur plusieurs tableaux : d’abord la problématique de la pollution environnementale liée à l’extraction de ce type de pétrole, puis la course au rendement du secteur minier pour qui la santé des employés passe au second plan, et enfin la toxicité des rapports humains découlant de la misogynie dans une compagnie où l’embauche des femmes est infime, en raison des conditions de travail assez rudes.
Kate Beaton, autrice canadienne originaire de Nouvelle Ecosse, à la fois scénariste et dessinatrice de ce roman graphique impressionnant, a passé plusieurs années de sa jeune vie dans cette compagnie, pas vraiment pour le charme du métier mais plutôt en raison de l’attractivité des salaires. Ces années « sacrificielles » lui auront en effet permis de rembourser la totalité de son prêt étudiant, lui évitant de supporter ce fardeau pendant de longues années. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme.
Disons-le d’emblée, Kate Beaton n’est absolument pas dans une optique de dénonciation, ni du machisme présent dans ce type de compagnie vis-à-vis de la gent féminine, ni des dégâts en matière environnementale ou sociale résultant de cette industrie où seul le profit compte. Et c’est ce qui pourrait paraître étrange, surtout au regard du titre. Ceux qui s’attendent à une attaque en règle contre les pratiques de ces sociétés en seront pour leurs frais. L’autrice ne revendique rien, elle ne fait que relater de façon la plus objective possible son expérience, sans arrière-pensées militantes et sans haine. D’ailleurs, la partie consacrée au préjudice écologique (notamment avec ces 400 canards englués dans les boues toxiques jouxtant la compagnie) est beaucoup plus réduite que celle où est abordée la question des relations hommes-femmes dans l’entreprise.
Avant toute chose, la méthode d’exploitation des sables bitumineux n’a rien à voir, contrairement à ce que l’on pourrait croire au départ (à commencer par moi-même), avec la « fracturation hydraulique », une pratique catastrophique pour les écosystèmes, les nappes phréatiques et les sous-sols. Elle engendre néanmoins des préjudices pour les populations « autochtones » qui se sentent légitimement dépossédées de leurs terres ancestrales mais subissent aussi la pollution liée à l’extraction des ressources. Mais ces compagnies, dont les employés viennent des quatre coins du Canada en imaginant se payer leur place au soleil dans ce qu’on peut qualifier de « trou perdu », n’ont guère d’états d’âmes comme on peut l’imaginer, et ces populations ne pèsent pas grand-chose face aux puissances de l’argent.
Kate Beaton a donc choisi d’évoquer son quotidien dans la compagnie, où pendant près de deux ans elle va encaisser en feignant l’indifférence les remarques désobligeantes et les regards lubriques de certains mâles (pas tous bien sûr) dans un milieu hyper masculin. Dans un tel contexte, il lui était difficile de se plaindre, d’autant que sa hiérarchie ne l’avait guère soutenue : il fallait s’attendre à ce genre de choses dans un monde d’hommes, lui disait-on. Trop jeune, trop fragile peut-être, cette jeune fille ordinaire et discrète garda pour elle des choses parfois douloureuses qu’elle aurait dû dénoncer sur le moment. Et puis elle tenait à le rembourser rapidement son prêt ! L’autrice canadienne nous livre ainsi un témoignage sensible et nuancé (elle se refuse à mettre tous les hommes dans le même sac), où l’on voit que même si son expérience n’a rien d’un enfer traumatisant, elle est davantage comparable à une sorte de supplice chinois où la misogynie se distille à petite dose, comme un bizutage sournois qui n’en finirait pas et relèverait d’une tradition impossible à remettre en cause. La définition même de la toxicité.
L’ouvrage malgré sa consistance se lit facilement. On peut considérer qu’il y a quelques longueurs, quelques redondances (il n’y pas de rebondissements spectaculaires, c’est juste un quotidien ordinaire dans une entreprise hors-normes qui est décrit) mais peut-être cette approche immersive était-elle nécessaire pour bien comprendre ce qu’est la toxicité des autres pour une femme « égarée » dans un monde masculin, laquelle ne saurait se résumer en une centaine de pages. Côté dessin, Beaton possède un style bien à elle, plutôt avenant dans ses rondeurs « toonesques », avec quelques imperfections qui reflètent assez bien ses doutes et sa fragilité intérieure.
L’air de rien, « Environnement toxique » fait le taf en nous montrant comment, sans jugement, en suscitant l’empathie du lecteur quel que soit son sexe, le système patriarcal reste redoutable dans sa propension à réifier cette moitié de l’humanité longtemps considérée comme le « sexe faible », et qu’à côté de sujets plus graves comme le viol et la violence faite aux femmes, il y a aussi cette violence morale silencieuse dont on parle plus rarement, cette connivence des mâles assez malins pour rire « en meute » de leurs blagues graveleuses mais rarement assez téméraires pour affronter leurs consœurs sur le même terrain. Plus globalement, cet ouvrage évoque les violences muettes, des plus ordinaires au plus graves, résultant de pratiques sociales et environnementales néfastes, dont le socle commun pourrait bien être cette « virilité toxique » induite par ledit patriarcat.
Mi-roman graphique, mi-conte fantastique, ce manga en trois tomes raconte l'histoire d'un jeune homme désespéré et qui n'attend plus rien de la vie qui se voit proposer un jour de vendre ce qu'il lui reste d'espérance de vie en échange de cash. C'est ainsi qu'il vend la trentaine d'années qu'il lui restait à vivre pour ne garder que 3 mois de vie, une bonne somme d'argent mais aussi une surveillante, invisible aux yeux des autres, qui va veiller à ce qu'il ne commette pas de bêtise durant le court laps de temps qu'il lui reste.
Que va faire le jeune homme ? Remplir ses dernières volontés, parler à d'anciens amis, retrouver d'anciens amours... et toujours la discrète surveillante sera à ses côtés, nouant avec lui des liens de plus en plus forts.
La base de l'histoire est assez triste, désespérante mais c'est justement pour montrer qu'on peut finalement faire quelque chose de sa vie pour peu qu'on s'en donne la peine. C'est aussi un récit mélancolique, le parcours de quelqu'un qui n'a plus rien à perdre et se laisse porter par ses envies. Et c'est enfin une histoire d'amour, celle qui se noue immanquablement entre le héros et sa surveillante, mais pas sans subtilité ni maturité. Ce n'est pas un récit à l'eau de rose où tout est bien qui finit bien. Il y a quelques retournements de situation assez cruels, de comportements inattendus, notamment celui d'une femme dans le second tome. La fin se révèle touchante et assez sensible même si on ne pas la qualifier de vraiment heureuse. Il y a un côté nihiliste ou désespéré à cette intrigue qui m'empêche de l'apprécier pleinement mais je l'ai trouvée plutôt juste et intéressante.
2.5
Un manga qui m'a attiré en premier à cause de son titre et lorsque j'ai vu qu'il n'y avait que trois tomes, je les ai emprunté sans trop me poser de questions.
Et ben heureusement que ça ne dure que 3 tomes parce que j'ai trouvé que c'était moyen. Pourtant, j'aime bien l'idée de départ. Notre héros a un accident et il est sauvé par Einstein, un 'garçon-sorcière' (ne me demandez pas pourquoi on dit ça et pas 'sorcier') sauf qu'en le sauvant, il a transformé le héros en monstre ! J'étais confiant malgré un début qui commençait de manière un peu cliché parce que les deux personnages principaux sont attachants. Sauf que le scénario est un peu poussif, il y a des passages qui ne m'ont pas intéressé et à aucun moment j'ai été vraiment captivé par le scénario même dans les meilleurs moments.
Le dessin a une certaine classe, j'aime bien le design des personnages. Malheureusement, des cases sont parfois un peu trop surchargé et cela rends des scènes avec de l'action un peu difficile à suivre.
Donc en gros encore un manga que j'ai trouvé moyen et que j'ai pas envie de relire un jour.
Voici une histoire qui change, au moins sur le côté graphique. Est-ce un manga ou une oeuvre dessinée plus occidentale ? Visuellement c'est à la frontière avec des décors et arrière-plans plutôt épurés, et on comprend en lisant quelques éléments biographiques sur l'autrice qu'elle est japonaise mais est venue se former à Londres. D'où probablement le lien avec la présente oeuvre qui se déroule dans cette même ville.
Sur le scénario, c'est du thriller plutôt bien fait et tenant le lecteur en haleine, sur le meurtre d'un homme dans le métro, et pas n'importe qui puisque c'est le maire de la ville. Un jeune homme semble impliqué mais il n'en garde pas le souvenir. Pourquoi donc ? Un coup monté, un complot... les pistes sont ouvertes.
Supermatou, une de mes BD préférées dans Pif Gadget quand j'étais enfant, au même titre qu'Horace Cheval de l'Ouest du même auteur d'ailleurs.
C'est une histoire de super-héros à la française orientée vers l'humour et la dérision. Modeste Minet est un écolier doté en secret de pouvoirs dignes d'un Superman. A la nuit tombée, il met son costume masqué et s'envole, accompagné de son fidèle chien Robert, lui aussi capable de voler mais surtout véritable tête pensante du duo. Ensemble, ils combattent les malfrats et notamment leur ennemi récurrent, Agagax, le diabolique bébé au landau volant.
Ce ne sont pas véritablement les aventures héroïques de ces deux là qui me passionnaient mais plus l'univers farfelu et humoristique dans lequel ils évoluent. Raminagroville est une ville un peu loufoque, où les adultes rivalisent de ridicule, et dans ce monde là, super-héros et super-méchants ne sont pas les plus fins non plus. Supermatou lui-même est certes très fort mais ce n'est pas vraiment une flèche et il lui arrive bien souvent de faire de grosses bêtises ou de se laisser berner par des adversaires plus malins que lui. Et même son partenaire canin peut se laisser avoir malgré sa grande érudition et son intelligence très scientifique. C'est tout cet humour autour des aventures de Supermatou et de son monde qui font le charme de cette série qu'on lit avec le sourire, et aussi une bonne part de nostalgie pour ma part.
Le graphisme de Poirier y est tout en rondeurs, avec des objets et décors qui tiennent parfois de la baudruche, accentuant le côté dérisoire et sans danger de ces aventures super-héroïques semi-parodiques. On y notera également une tendance étonnante à donner vie aux objets, télés, pompes à essence et autres véhicules, donnant parfois un drôle de mélange entre humains normaux et objets vivants.
Les éditions Revival ont opéré un excellent travail de remise à jour, nettoyage et recolorisation des planches parues dans Pif Gadget dans les années 70. Le résultat est très propre et agréable à l'œil. Il permet de nettement mieux apprécier la fantaisie de leur auteur : Jean-Claude Poirier.
Cette intégrale comprendra 2 albums, le premier ne comportant pas moins de 45 histoires. Il est possible qu'il soit préférable de les lire à petites doses car les aventures de Supermatou sont parfois légèrement répétitives dans leurs thèmes, mais ça ne m'empêche pas de saluer la sortie de cette belle intégrale et de retrouver avec grand plaisir les aventures de Supermatou à Raminagroville.
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Hercule
Pif et Hercule, un sacré duo. Mais des 2, c'est Hercule le boss. Quel bonheur de voir ensuite édité un magazine dédié, source de blagues à faire à son entourage. Une vraie teigne ce matou qui ne demande qu'à embêter le pauvre gardien de parc qui ne mérite cette avalanche de coups bas gentimment anar. C'était assez redondant, heureusement d'autres histoires relançaient (surtout en ballade avec son pote si mes souvenirs sont bons). Les séquences d'action sont top, on se sent dans dans un cartoon Looney Tunes: des course-poursuites, des grimaces, des explosions, Yannick faisait un super taf.
Supermatou
Oh merci d'avoir posté cette série que j'avais oubliée mais adorée dans Pif ! Effectivement les aventures sont basiques mais l'environnement délirant (personnages, décors et objets) dynamite l'ambiance que j'ai retrouvé plus tard dans Coccobill. Ah niveau délire, on était bien servi dans Pif entre Supermatou, Le Concombre Masqué, Horace Cheval de l'Ouest ou Gai-Luron. Ces dessins tout en rondeur, ces mises en scène entre les Batman d'Adam West et les vaudevilles des années 60, quelle fraîcheur. Petit bémol pour la mise en couleur très criarde, façon livre à colorier pour enfants.
Parasite Reversi
Un spin-off de Parasite et cela se passe en même temps que la série mère. J'ai lu les 4 premiers tomes et franchement je ne pense pas lire la suite sauf si j'ai rien d'autres à lire. C'est pas mauvais et ça se laisse lire....c'est juste que rien ne me donne envie de continuer de lire. Rien dans ses 4 tomes m'a passionné ou m'a marqué. Il faut dire qu'un problème est que cela fait un bon moment que j'ai lu 'Parasite' et je me souviens surtout des moments forts du scénario et de quelques personnages. Il y a donc peut-être des références que j'ai loupées. Parfois, on introduisait un personnage de manière dramatique, indiquant sans doute que le lecteur le connaissait et moi je savais si c'était un personnage du manga original ou un nouveau créé pour l'occasion. Mais bon c'est pas trop grave parce que de toute façon le scénario est facile à comprendre: il y a des méchants extraterrestres qui prennent possessions de corps humains et se nourrissent d'autres humains et les personnages principaux du spin-off savent la vérité et se demande quoi faire. Le principal problème du récit est comme cela se passe en parallèle d'une œuvre déjà existence, le rythme est un peu lent. De plus, je n'ai pas ressenti de tension ou d'attachants aux personnages, deux qualités qu'il y avait dans la série-mère. Du coup, j'ai eu droit à des dizaines de scènes de morts où je ne ressentais pas grand chose. Il y a pas que des défauts dans ce manga. Le dessin est bon, la narration est fluide et les tomes se lisent bien (faut dire qu'il y a souvent des pages avec peu de textes). C'est juste qu'au final c'est un peu un manga inutile qui apporte rien à 'Parasite'. À la limite, c'est des tomes bonus pour les gros fans qui voudraient bien d'une dose supplémentaire sauf que pour moi ce genre de série-bonus ça va bien pour un ou deux tomes, pas huit !
Firmin et Grisegonelle - La légende de Pierre Perrat
Une approche historique qui se veut humoristique et un petit conte fantastique en même temps. Firmin, le sacristain de la cathédrale de Metz, se fait alpaguer un soir par une des gargouilles séculaires qui trônent sur le toit. Elle lui raconte alors l’histoire de l’édifice mais surtout la construction des voutes par l’architecte Pierre Perrat et la légende qui y est liée. Les dialogues entre le sacristain et la gargouille sont emprunts d’un humour bon enfant. Il s’agit surtout de faire passer la partie historique sans être rébarbatif. Celle-ci est finalement très limitée mais, au vu des auteurs, nul doute qu’elle ne soit très documentée. La scénariste est historienne et une bibliographie abondante permettra au lecteur d’approfondir. Quant au dessin, si le personnage de Firmin est caricatural, les décors, l’architecture et les costumes sont on ne peut plus documentés également. Le travail a été réalisé à partir des plans d’époque et d’archives. Et, last but not least, l’ouvrage est complété par des partitions de compositions musicales du directeur de la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Metz (visiblement le conjoint de la scénariste) et d’un CD du choeur d’enfants de cette maîtrise. Vite lu, mais agréable et instructif (et musical), vous saurez tout sur ladite cathédrale… Si je passe dans le secteur, je ne manquerai pas de visiter.
Sardine de l'espace
"Une chouette BD mais dont les histoires limitées à 10 pages réduisent les possibilités d'anéantir Supermuscleman et sa clique." J'emprunte au dialogue des auteurs (t3 p58) pour donner mon sentiment sur cette sympathique série jeunesse. J'ai bien aimé cette atmosphère décalée voire inversée proposée par les initiateurs de la série. Les gentils pirates affrontent un clone de Batman et de son acolyte Krok pour défendre le Bien de l'Univers. Les auteurs s'en donne à coeur joie dans le mélange des genres, l'humour, le détournement des codes et l'autodérision. J'ai trouvé les propositions de vocabulaires et de dialogues recherchées et amusantes. À tel point qu'une lecture adulte peut y trouver de quoi sourire en de nombreux endroits. Le rythme est rapide et les histoires s'enchaînent de façon plaisante. J'ai beaucoup aimé le graphisme qui apporte sa touche loin des standard contemporains mangas ou animation. Le découpage et la présentation sont modernes me rappelant certains Comics comme Space boulettes. Une mise en couleur très vive n'est pas pour me déplaire et je trouve qu'elle participe au dynamisme et à la gaité des récits. Une lecture que mes enfants viennent de découvrir pour leur plus grande joie. J'ai moi-même pris du plaisir à partager certains épisodes avec eux. Un bon 3
Environnement toxique
« Environnement toxique », c’est un drôle de pavé (plus de 400 pages), avec un titre qui joue sur plusieurs tableaux : d’abord la problématique de la pollution environnementale liée à l’extraction de ce type de pétrole, puis la course au rendement du secteur minier pour qui la santé des employés passe au second plan, et enfin la toxicité des rapports humains découlant de la misogynie dans une compagnie où l’embauche des femmes est infime, en raison des conditions de travail assez rudes. Kate Beaton, autrice canadienne originaire de Nouvelle Ecosse, à la fois scénariste et dessinatrice de ce roman graphique impressionnant, a passé plusieurs années de sa jeune vie dans cette compagnie, pas vraiment pour le charme du métier mais plutôt en raison de l’attractivité des salaires. Ces années « sacrificielles » lui auront en effet permis de rembourser la totalité de son prêt étudiant, lui évitant de supporter ce fardeau pendant de longues années. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme. Disons-le d’emblée, Kate Beaton n’est absolument pas dans une optique de dénonciation, ni du machisme présent dans ce type de compagnie vis-à-vis de la gent féminine, ni des dégâts en matière environnementale ou sociale résultant de cette industrie où seul le profit compte. Et c’est ce qui pourrait paraître étrange, surtout au regard du titre. Ceux qui s’attendent à une attaque en règle contre les pratiques de ces sociétés en seront pour leurs frais. L’autrice ne revendique rien, elle ne fait que relater de façon la plus objective possible son expérience, sans arrière-pensées militantes et sans haine. D’ailleurs, la partie consacrée au préjudice écologique (notamment avec ces 400 canards englués dans les boues toxiques jouxtant la compagnie) est beaucoup plus réduite que celle où est abordée la question des relations hommes-femmes dans l’entreprise. Avant toute chose, la méthode d’exploitation des sables bitumineux n’a rien à voir, contrairement à ce que l’on pourrait croire au départ (à commencer par moi-même), avec la « fracturation hydraulique », une pratique catastrophique pour les écosystèmes, les nappes phréatiques et les sous-sols. Elle engendre néanmoins des préjudices pour les populations « autochtones » qui se sentent légitimement dépossédées de leurs terres ancestrales mais subissent aussi la pollution liée à l’extraction des ressources. Mais ces compagnies, dont les employés viennent des quatre coins du Canada en imaginant se payer leur place au soleil dans ce qu’on peut qualifier de « trou perdu », n’ont guère d’états d’âmes comme on peut l’imaginer, et ces populations ne pèsent pas grand-chose face aux puissances de l’argent. Kate Beaton a donc choisi d’évoquer son quotidien dans la compagnie, où pendant près de deux ans elle va encaisser en feignant l’indifférence les remarques désobligeantes et les regards lubriques de certains mâles (pas tous bien sûr) dans un milieu hyper masculin. Dans un tel contexte, il lui était difficile de se plaindre, d’autant que sa hiérarchie ne l’avait guère soutenue : il fallait s’attendre à ce genre de choses dans un monde d’hommes, lui disait-on. Trop jeune, trop fragile peut-être, cette jeune fille ordinaire et discrète garda pour elle des choses parfois douloureuses qu’elle aurait dû dénoncer sur le moment. Et puis elle tenait à le rembourser rapidement son prêt ! L’autrice canadienne nous livre ainsi un témoignage sensible et nuancé (elle se refuse à mettre tous les hommes dans le même sac), où l’on voit que même si son expérience n’a rien d’un enfer traumatisant, elle est davantage comparable à une sorte de supplice chinois où la misogynie se distille à petite dose, comme un bizutage sournois qui n’en finirait pas et relèverait d’une tradition impossible à remettre en cause. La définition même de la toxicité. L’ouvrage malgré sa consistance se lit facilement. On peut considérer qu’il y a quelques longueurs, quelques redondances (il n’y pas de rebondissements spectaculaires, c’est juste un quotidien ordinaire dans une entreprise hors-normes qui est décrit) mais peut-être cette approche immersive était-elle nécessaire pour bien comprendre ce qu’est la toxicité des autres pour une femme « égarée » dans un monde masculin, laquelle ne saurait se résumer en une centaine de pages. Côté dessin, Beaton possède un style bien à elle, plutôt avenant dans ses rondeurs « toonesques », avec quelques imperfections qui reflètent assez bien ses doutes et sa fragilité intérieure. L’air de rien, « Environnement toxique » fait le taf en nous montrant comment, sans jugement, en suscitant l’empathie du lecteur quel que soit son sexe, le système patriarcal reste redoutable dans sa propension à réifier cette moitié de l’humanité longtemps considérée comme le « sexe faible », et qu’à côté de sujets plus graves comme le viol et la violence faite aux femmes, il y a aussi cette violence morale silencieuse dont on parle plus rarement, cette connivence des mâles assez malins pour rire « en meute » de leurs blagues graveleuses mais rarement assez téméraires pour affronter leurs consœurs sur le même terrain. Plus globalement, cet ouvrage évoque les violences muettes, des plus ordinaires au plus graves, résultant de pratiques sociales et environnementales néfastes, dont le socle commun pourrait bien être cette « virilité toxique » induite par ledit patriarcat.
Le Prix du reste de ma vie
Mi-roman graphique, mi-conte fantastique, ce manga en trois tomes raconte l'histoire d'un jeune homme désespéré et qui n'attend plus rien de la vie qui se voit proposer un jour de vendre ce qu'il lui reste d'espérance de vie en échange de cash. C'est ainsi qu'il vend la trentaine d'années qu'il lui restait à vivre pour ne garder que 3 mois de vie, une bonne somme d'argent mais aussi une surveillante, invisible aux yeux des autres, qui va veiller à ce qu'il ne commette pas de bêtise durant le court laps de temps qu'il lui reste. Que va faire le jeune homme ? Remplir ses dernières volontés, parler à d'anciens amis, retrouver d'anciens amours... et toujours la discrète surveillante sera à ses côtés, nouant avec lui des liens de plus en plus forts. La base de l'histoire est assez triste, désespérante mais c'est justement pour montrer qu'on peut finalement faire quelque chose de sa vie pour peu qu'on s'en donne la peine. C'est aussi un récit mélancolique, le parcours de quelqu'un qui n'a plus rien à perdre et se laisse porter par ses envies. Et c'est enfin une histoire d'amour, celle qui se noue immanquablement entre le héros et sa surveillante, mais pas sans subtilité ni maturité. Ce n'est pas un récit à l'eau de rose où tout est bien qui finit bien. Il y a quelques retournements de situation assez cruels, de comportements inattendus, notamment celui d'une femme dans le second tome. La fin se révèle touchante et assez sensible même si on ne pas la qualifier de vraiment heureuse. Il y a un côté nihiliste ou désespéré à cette intrigue qui m'empêche de l'apprécier pleinement mais je l'ai trouvée plutôt juste et intéressante.
Le Monstre d'Einstein
2.5 Un manga qui m'a attiré en premier à cause de son titre et lorsque j'ai vu qu'il n'y avait que trois tomes, je les ai emprunté sans trop me poser de questions. Et ben heureusement que ça ne dure que 3 tomes parce que j'ai trouvé que c'était moyen. Pourtant, j'aime bien l'idée de départ. Notre héros a un accident et il est sauvé par Einstein, un 'garçon-sorcière' (ne me demandez pas pourquoi on dit ça et pas 'sorcier') sauf qu'en le sauvant, il a transformé le héros en monstre ! J'étais confiant malgré un début qui commençait de manière un peu cliché parce que les deux personnages principaux sont attachants. Sauf que le scénario est un peu poussif, il y a des passages qui ne m'ont pas intéressé et à aucun moment j'ai été vraiment captivé par le scénario même dans les meilleurs moments. Le dessin a une certaine classe, j'aime bien le design des personnages. Malheureusement, des cases sont parfois un peu trop surchargé et cela rends des scènes avec de l'action un peu difficile à suivre. Donc en gros encore un manga que j'ai trouvé moyen et que j'ai pas envie de relire un jour.
Lost Lad London
Voici une histoire qui change, au moins sur le côté graphique. Est-ce un manga ou une oeuvre dessinée plus occidentale ? Visuellement c'est à la frontière avec des décors et arrière-plans plutôt épurés, et on comprend en lisant quelques éléments biographiques sur l'autrice qu'elle est japonaise mais est venue se former à Londres. D'où probablement le lien avec la présente oeuvre qui se déroule dans cette même ville. Sur le scénario, c'est du thriller plutôt bien fait et tenant le lecteur en haleine, sur le meurtre d'un homme dans le métro, et pas n'importe qui puisque c'est le maire de la ville. Un jeune homme semble impliqué mais il n'en garde pas le souvenir. Pourquoi donc ? Un coup monté, un complot... les pistes sont ouvertes.
Supermatou
Supermatou, une de mes BD préférées dans Pif Gadget quand j'étais enfant, au même titre qu'Horace Cheval de l'Ouest du même auteur d'ailleurs. C'est une histoire de super-héros à la française orientée vers l'humour et la dérision. Modeste Minet est un écolier doté en secret de pouvoirs dignes d'un Superman. A la nuit tombée, il met son costume masqué et s'envole, accompagné de son fidèle chien Robert, lui aussi capable de voler mais surtout véritable tête pensante du duo. Ensemble, ils combattent les malfrats et notamment leur ennemi récurrent, Agagax, le diabolique bébé au landau volant. Ce ne sont pas véritablement les aventures héroïques de ces deux là qui me passionnaient mais plus l'univers farfelu et humoristique dans lequel ils évoluent. Raminagroville est une ville un peu loufoque, où les adultes rivalisent de ridicule, et dans ce monde là, super-héros et super-méchants ne sont pas les plus fins non plus. Supermatou lui-même est certes très fort mais ce n'est pas vraiment une flèche et il lui arrive bien souvent de faire de grosses bêtises ou de se laisser berner par des adversaires plus malins que lui. Et même son partenaire canin peut se laisser avoir malgré sa grande érudition et son intelligence très scientifique. C'est tout cet humour autour des aventures de Supermatou et de son monde qui font le charme de cette série qu'on lit avec le sourire, et aussi une bonne part de nostalgie pour ma part. Le graphisme de Poirier y est tout en rondeurs, avec des objets et décors qui tiennent parfois de la baudruche, accentuant le côté dérisoire et sans danger de ces aventures super-héroïques semi-parodiques. On y notera également une tendance étonnante à donner vie aux objets, télés, pompes à essence et autres véhicules, donnant parfois un drôle de mélange entre humains normaux et objets vivants. Les éditions Revival ont opéré un excellent travail de remise à jour, nettoyage et recolorisation des planches parues dans Pif Gadget dans les années 70. Le résultat est très propre et agréable à l'œil. Il permet de nettement mieux apprécier la fantaisie de leur auteur : Jean-Claude Poirier. Cette intégrale comprendra 2 albums, le premier ne comportant pas moins de 45 histoires. Il est possible qu'il soit préférable de les lire à petites doses car les aventures de Supermatou sont parfois légèrement répétitives dans leurs thèmes, mais ça ne m'empêche pas de saluer la sortie de cette belle intégrale et de retrouver avec grand plaisir les aventures de Supermatou à Raminagroville.