J'avais lu le tome 1 de Magnus étant jeune. Je me suis procuré le tome 2 de Pichard dernièrement.
Déjà à l'époque ce n'était pas vraiment la BD érotique que je préférais. Les raffinements chinois avec ces positions invraisemblables me rappellent plus des acrobaties ou des tortures que de la sensualité.
L'ouvrage de Pichard me confirme mes inclinaisons de jeunesse. Ici les fameuses pilules disparaissent rapidement du récit avec l'overdose de Ximen. Il ne reste qu'une histoire assez banale d'adultère post mortem proscrit par la coutume qui tourne un peu en rond.
Le dessin est précis et suggestif avec de nombreuses scènes explicites que je ne trouve pas spécialement excitantes. La conclusion tombe un peu brutalement comme un cheveu sur la soupe pour interrompre un récit qui s'enlisait.
Cela reste un classique du genre. 2,5
Je suis assez jeune, Squeezie est un vidéaste français que je suis depuis mes neuf ans un peu près et qui a réussit à évoluer avec son audience et à proposer un contenu de plus en plus bon.
Squeezie aka Lucas Hauchard, a comme concept sur YouTube de raconter des thread horreurs trouvés sur le site Reddit, qui sont des histoires effrayantes vécues pour de vrai par des personnes. La série de BD Bleak s’en inspire mais il s’agit bien d’histoires fictives au sein des albums.
Chaque album est composé de trois histoires, assez courtes, et assez correctes dans l’ensemble bien que j’avoue avoir préféré la première du tome 1 et la dernière du tome 2 qui sont les plus originales.
Les dessins sont inégaux car changeant à chaque histoire, ils sont plus ou moins réussis, ils souffrent d’un manque de saveur et d’originalité cela dit.
Le plus gros problème de ces deux albums est leur durée. Malgré les 72 pages et un format assez grand, les histoires sont souvent composées de grandes cases, ce qui fait que finalement les pages sont très courtes et rapides à lire ! Les trois histoires ont alors peu de temps pour bien se développer, et on a pas le temps de s’attacher aux protagonistes, certaines avaient un potentiel fou qui aurait mérité un tome entier.
Cette série a un potentiel, mais le format et la durée doivent être retravaillés car c’est assez court, pour le prix en plus, c’est dommage ! Une série qui peut plaire malgré tout, car certaines histoires sont vraiment correctes.
Tiens, un autre documentaire sur les maladies mentales, quoique cette fois-ci on parle surtout d’un centre.
C'est pas mal de voir la vie dans une clinique psychiatrique qui semble différente des autres. J'ai trouvé que voir la vie quotidienne dans cet établissement donnait des moments intéressants et parfois émouvants. Seulement, je n'ai pas vraiment été passionné parce que la narration manque de dynamisme, il y a quelques longueurs et parfois il y a un peu trop de textes.
Bon comme c'est le cas avec les documentaires, pour apprécier il faut être passionné par le sujet sinon on risque de s'ennuyer ferme à la lecture. Pour avoir croisé des malades mentaux dans la rue, je dois dire que je suis content de voir que des centres comme ça existent.
Pour ce qui est du dessin, je le trouve correct.
Dans l'ensemble j'ai bien aimé les récits érotiques proposés par une brochette de stars de le BD. Les récits de 6 à 8 planches (Bilal propose une pleine page) se complaisent dans une ambiance chic et assez soft qui oscille entre du tout public adulte et un public plus averti.
Le graphisme est pluriel mais toujours très soigné surtout pour les costumes et les lingeries. C'est donc du sexe très habillé qui joue plus sur le fantasme que sur l'explicite.
L'idée qui perle de ces histoires est de ne pas dégrader l'image féminine et par là même l'image de leurs héroïnes. Certains auteurs signent plusieurs récits dans des albums différents.
J'aime bien cette pluralité de visions sur ce thème universel vieux comme le monde.
Une lecture détente avec quelques histoires qui me plaisent toujours autant depuis des années (Altuna ou Martel).
Il y a si mes souvenirs d'étudiant sont bons, une pièce de Marivaux qui s'intitule les Jeux de l'amour et du hasard, qui en effet, jouait avec les sentiments sans aucune logique. Je trouve que cette Bd lui correspond tout à fait. Le scénario est en apparence simple, mais il est plus subtil qu'il n'en a l'air, c'est une réflexion sur le hasard, l'imprévu, la chance, le destin tracé autour d'un personnage ultra cartésien, qui voit les choses selon sa morale de comptable. Ses théories mathématiques, sa logique, et ses idées reçues vont voler en éclats lorsqu'il tombe amoureux de la belle Tania, car cette histoire d'amour rocambolesque et qu'il n'aurait jamais dû connaître, va bousculer toutes ses probabilités, c'est le hasard pur et dur.
Il faut quand même accepter le fait que le gars arrive à parler à Tania un soir en sortant du casino et qu'elle livre aussi facilement le récit de son malheur, qu'il gagne 80 000 marks en jouant à la roulette en misant 3 fois sur le zéro, qu'il retrouve Tania plus tard mariée au baron qu'il avait rencontré dans les thermes de Baden, et que ce dernier se tue accidentellement avec un pistolet rouillé, laissant place à l'amour des 2 tourtereaux... ça fait quand même beaucoup. Mais j'imagine que Bonin a voulu en forçant ce trait, se livrer à une réflexion pertinente sur le hasard.
Si on accepte tous ces heureux coups du sort (chez moi on dirait que le mec a "le cul bordé de nouilles"), et malgré une partie textuelle abondante, on peut facilement s'intéresser à cet album embelli par un dessin raffiné qui recrée une belle ambiance Belle Epoque aussi bien le Paris 1900 effervescent que l'ambiance de ville d'eau de Baden où le thermalisme était à l'époque la solution pour soigner les gens souffreteux ; ce n'est certes pas mon style de dessin préféré, j'avais eu plus de mal avec le dessin de Bonin sur d'autres bandes, comme Fog par exemple, mais ici il utilise des décors efficaces et évocateurs, et son dessin est suffisamment expressif pour m'intéresser. Une lecture très agréable.
Oeuvres de Jeunesse de Tatsuki Fujimoto, les quatre histoires courtes présentes dans cette première anthologie ont a priori été créer entre ces 17 et 21 ans....Ca se ressent bien entendu mais le résultat est plutôt distrayant. Les quatre histoires (bien que proposant les excès/extravagances propres au manga) arrivent assez facilement a captiver le lecteur. Vu l'âge supposé de l'auteur au moment des faits, on peut noter déjà une certaine maturité coté dessin.
Pas exempt de défaut, ce livre se révèle très instructif pour ceux qui s'intéressent à la carrière de l'auteur.
Une chouette série pour enfants (au-delà de la primaire, rangez-les) avec un duo inséparable un peu jet'aimemoinonplus.
C'est du cartoon de chez nous: l'intérieur rappelle la maison de Mickey, Brutos rappelle Tom&Jerry, les personnages ont le dos bien cambrés lorsqu'ils courent.
Les gags sont gentils et pourtant assez diversifiés pour la classe d'âge visée. Certains brisent même le 4ème mur comme on le voit dans les images disponibles.
Et puis, si tout le monde se souvient évidemment de "glop, pas glop" c'est signe que beaucoup l'ont lu et relu avec plaisir.
3.5
Tant d'albums marchant inlassablement sur le même principe: un inventeur de génie teste sa nouvelle invention sur son esclave-disciple qui rechigne puis subit l'échec. Et même si les habitants du bourg grognent parfois à la porte de cet atelier explosif, ils seront quittes à en reprendre une couche pas longtemps après.
Ca pourrait être redondant (ça l'est en fait) mais les inventions étant si diversifiées et l'ambiance si bon enfant qu'on est toujours sûr de passer un bon moment. Si tous les gags ne font pas, il en aura toujours quelqu'uns qui marcheront par album.
Si les personnages secondaires récurrents (le chat ou le crâne par exemple) n'évoluent pas, ils meublent joyeusement les scénes à l'instar de la Coccinelle de Gotlib. Et puis il y en a d'autres qu'on revoit avec plaisir comme le chevalier teutonique et son casque modulable.
Bref de bons moments de lecture. Si acheter l'intégralité ne fait aucun sens, en avoir 2-3 dans sa bibliothèque pour les enfants de passage fera des heureux.
3.5
Ca fait du bien d'avoir pour protagoniste un modèle à suivre : médecin et expert en arts martiaux. Sain de corps d'esprit, courageux et moral, un surhomme tel que l'appréciaient les Grecs de l'Antiquité. Une sorte de Yakari plus badass et bien foutu. Les mustangs en moins et les hélicos en plus.
Un bon cocktail d'action et d'intrigues un peu bidons, un peu à la manière de ces romans d'aventure assez fins que l'on achète en gare ou à l'aéroport pour passer un bon moment un peu exotique.
Le dessin typique de ces années, bien franc du collier, donnait une classe graphique dans le Pif Gadget, remontant le niveau d'un Dicentim le petit franc accolé.
Première œuvre adaptée dans cette nouvelle collection que Dargaud consacre aux romans durs de Georges Simenon. Et le choix s’est porté assez logiquement sur ce huis clos qui en est un des plus anciens et qui, en plus, demeure dans la veine policière de l’écrivain.
Et comme bien souvent chez lui, Simenon nous livre une intrigue dans laquelle la psychologie des personnages occupe une position centrale. Pas de whodonit ici mais une accumulation de petits détails, de faits qui finissent par trahir les coupables, les poussant à se confondre d’eux-mêmes.
L’intrigue est bien menée, le huis clos bien maîtrisé, l’ambiance pesante à souhait. L’époque évoquée est elle aussi intéressante, tout comme le théâtre du drame. Ce n’est pas une œuvre majeure mais pour les amateurs de ce type de récit policier à l’ancienne, on a là de quoi se faire plaisir.
L’adaptation signée Bocquet et Cailleaux est de qualité. Si l’on sent bien l’une ou l’autre petite coupure par ci par là, dans l’ensemble la lecture est très fluide et l’intrigue est facile à suivre. Le dessin de Christian Cailleaux sert bien le récit et j’ai trouvé sa colorisation particulièrement réussie dans les scènes de nuit (durant lesquelles on ne voit pas grand-chose mais toujours ce qu’il faut).
En résumé, voici un bon récit policier à l’ancienne, à mi-chemin entre le policier classique et le polar, dont l’adaptation est faite avec talent et un grand respect de l’œuvre originale. Vraiment pas mal du tout !
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Les 110 Pilules
J'avais lu le tome 1 de Magnus étant jeune. Je me suis procuré le tome 2 de Pichard dernièrement. Déjà à l'époque ce n'était pas vraiment la BD érotique que je préférais. Les raffinements chinois avec ces positions invraisemblables me rappellent plus des acrobaties ou des tortures que de la sensualité. L'ouvrage de Pichard me confirme mes inclinaisons de jeunesse. Ici les fameuses pilules disparaissent rapidement du récit avec l'overdose de Ximen. Il ne reste qu'une histoire assez banale d'adultère post mortem proscrit par la coutume qui tourne un peu en rond. Le dessin est précis et suggestif avec de nombreuses scènes explicites que je ne trouve pas spécialement excitantes. La conclusion tombe un peu brutalement comme un cheveu sur la soupe pour interrompre un récit qui s'enlisait. Cela reste un classique du genre. 2,5
Bleak
Je suis assez jeune, Squeezie est un vidéaste français que je suis depuis mes neuf ans un peu près et qui a réussit à évoluer avec son audience et à proposer un contenu de plus en plus bon. Squeezie aka Lucas Hauchard, a comme concept sur YouTube de raconter des thread horreurs trouvés sur le site Reddit, qui sont des histoires effrayantes vécues pour de vrai par des personnes. La série de BD Bleak s’en inspire mais il s’agit bien d’histoires fictives au sein des albums. Chaque album est composé de trois histoires, assez courtes, et assez correctes dans l’ensemble bien que j’avoue avoir préféré la première du tome 1 et la dernière du tome 2 qui sont les plus originales. Les dessins sont inégaux car changeant à chaque histoire, ils sont plus ou moins réussis, ils souffrent d’un manque de saveur et d’originalité cela dit. Le plus gros problème de ces deux albums est leur durée. Malgré les 72 pages et un format assez grand, les histoires sont souvent composées de grandes cases, ce qui fait que finalement les pages sont très courtes et rapides à lire ! Les trois histoires ont alors peu de temps pour bien se développer, et on a pas le temps de s’attacher aux protagonistes, certaines avaient un potentiel fou qui aurait mérité un tome entier. Cette série a un potentiel, mais le format et la durée doivent être retravaillés car c’est assez court, pour le prix en plus, c’est dommage ! Une série qui peut plaire malgré tout, car certaines histoires sont vraiment correctes.
La Troisième Population
Tiens, un autre documentaire sur les maladies mentales, quoique cette fois-ci on parle surtout d’un centre. C'est pas mal de voir la vie dans une clinique psychiatrique qui semble différente des autres. J'ai trouvé que voir la vie quotidienne dans cet établissement donnait des moments intéressants et parfois émouvants. Seulement, je n'ai pas vraiment été passionné parce que la narration manque de dynamisme, il y a quelques longueurs et parfois il y a un peu trop de textes. Bon comme c'est le cas avec les documentaires, pour apprécier il faut être passionné par le sujet sinon on risque de s'ennuyer ferme à la lecture. Pour avoir croisé des malades mentaux dans la rue, je dois dire que je suis content de voir que des centres comme ça existent. Pour ce qui est du dessin, je le trouve correct.
Fripons (collectif Humanos)
Dans l'ensemble j'ai bien aimé les récits érotiques proposés par une brochette de stars de le BD. Les récits de 6 à 8 planches (Bilal propose une pleine page) se complaisent dans une ambiance chic et assez soft qui oscille entre du tout public adulte et un public plus averti. Le graphisme est pluriel mais toujours très soigné surtout pour les costumes et les lingeries. C'est donc du sexe très habillé qui joue plus sur le fantasme que sur l'explicite. L'idée qui perle de ces histoires est de ne pas dégrader l'image féminine et par là même l'image de leurs héroïnes. Certains auteurs signent plusieurs récits dans des albums différents. J'aime bien cette pluralité de visions sur ce thème universel vieux comme le monde. Une lecture détente avec quelques histoires qui me plaisent toujours autant depuis des années (Altuna ou Martel).
Comme par hasard
Il y a si mes souvenirs d'étudiant sont bons, une pièce de Marivaux qui s'intitule les Jeux de l'amour et du hasard, qui en effet, jouait avec les sentiments sans aucune logique. Je trouve que cette Bd lui correspond tout à fait. Le scénario est en apparence simple, mais il est plus subtil qu'il n'en a l'air, c'est une réflexion sur le hasard, l'imprévu, la chance, le destin tracé autour d'un personnage ultra cartésien, qui voit les choses selon sa morale de comptable. Ses théories mathématiques, sa logique, et ses idées reçues vont voler en éclats lorsqu'il tombe amoureux de la belle Tania, car cette histoire d'amour rocambolesque et qu'il n'aurait jamais dû connaître, va bousculer toutes ses probabilités, c'est le hasard pur et dur. Il faut quand même accepter le fait que le gars arrive à parler à Tania un soir en sortant du casino et qu'elle livre aussi facilement le récit de son malheur, qu'il gagne 80 000 marks en jouant à la roulette en misant 3 fois sur le zéro, qu'il retrouve Tania plus tard mariée au baron qu'il avait rencontré dans les thermes de Baden, et que ce dernier se tue accidentellement avec un pistolet rouillé, laissant place à l'amour des 2 tourtereaux... ça fait quand même beaucoup. Mais j'imagine que Bonin a voulu en forçant ce trait, se livrer à une réflexion pertinente sur le hasard. Si on accepte tous ces heureux coups du sort (chez moi on dirait que le mec a "le cul bordé de nouilles"), et malgré une partie textuelle abondante, on peut facilement s'intéresser à cet album embelli par un dessin raffiné qui recrée une belle ambiance Belle Epoque aussi bien le Paris 1900 effervescent que l'ambiance de ville d'eau de Baden où le thermalisme était à l'époque la solution pour soigner les gens souffreteux ; ce n'est certes pas mon style de dessin préféré, j'avais eu plus de mal avec le dessin de Bonin sur d'autres bandes, comme Fog par exemple, mais ici il utilise des décors efficaces et évocateurs, et son dessin est suffisamment expressif pour m'intéresser. Une lecture très agréable.
Anthologie - Fujimoto Tatsuki
Oeuvres de Jeunesse de Tatsuki Fujimoto, les quatre histoires courtes présentes dans cette première anthologie ont a priori été créer entre ces 17 et 21 ans....Ca se ressent bien entendu mais le résultat est plutôt distrayant. Les quatre histoires (bien que proposant les excès/extravagances propres au manga) arrivent assez facilement a captiver le lecteur. Vu l'âge supposé de l'auteur au moment des faits, on peut noter déjà une certaine maturité coté dessin. Pas exempt de défaut, ce livre se révèle très instructif pour ceux qui s'intéressent à la carrière de l'auteur.
Pifou
Une chouette série pour enfants (au-delà de la primaire, rangez-les) avec un duo inséparable un peu jet'aimemoinonplus. C'est du cartoon de chez nous: l'intérieur rappelle la maison de Mickey, Brutos rappelle Tom&Jerry, les personnages ont le dos bien cambrés lorsqu'ils courent. Les gags sont gentils et pourtant assez diversifiés pour la classe d'âge visée. Certains brisent même le 4ème mur comme on le voit dans les images disponibles. Et puis, si tout le monde se souvient évidemment de "glop, pas glop" c'est signe que beaucoup l'ont lu et relu avec plaisir.
Léonard
3.5 Tant d'albums marchant inlassablement sur le même principe: un inventeur de génie teste sa nouvelle invention sur son esclave-disciple qui rechigne puis subit l'échec. Et même si les habitants du bourg grognent parfois à la porte de cet atelier explosif, ils seront quittes à en reprendre une couche pas longtemps après. Ca pourrait être redondant (ça l'est en fait) mais les inventions étant si diversifiées et l'ambiance si bon enfant qu'on est toujours sûr de passer un bon moment. Si tous les gags ne font pas, il en aura toujours quelqu'uns qui marcheront par album. Si les personnages secondaires récurrents (le chat ou le crâne par exemple) n'évoluent pas, ils meublent joyeusement les scénes à l'instar de la Coccinelle de Gotlib. Et puis il y en a d'autres qu'on revoit avec plaisir comme le chevalier teutonique et son casque modulable. Bref de bons moments de lecture. Si acheter l'intégralité ne fait aucun sens, en avoir 2-3 dans sa bibliothèque pour les enfants de passage fera des heureux.
Docteur Justice
3.5 Ca fait du bien d'avoir pour protagoniste un modèle à suivre : médecin et expert en arts martiaux. Sain de corps d'esprit, courageux et moral, un surhomme tel que l'appréciaient les Grecs de l'Antiquité. Une sorte de Yakari plus badass et bien foutu. Les mustangs en moins et les hélicos en plus. Un bon cocktail d'action et d'intrigues un peu bidons, un peu à la manière de ces romans d'aventure assez fins que l'on achète en gare ou à l'aéroport pour passer un bon moment un peu exotique. Le dessin typique de ces années, bien franc du collier, donnait une classe graphique dans le Pif Gadget, remontant le niveau d'un Dicentim le petit franc accolé.
Le Passager du Polarlys
Première œuvre adaptée dans cette nouvelle collection que Dargaud consacre aux romans durs de Georges Simenon. Et le choix s’est porté assez logiquement sur ce huis clos qui en est un des plus anciens et qui, en plus, demeure dans la veine policière de l’écrivain. Et comme bien souvent chez lui, Simenon nous livre une intrigue dans laquelle la psychologie des personnages occupe une position centrale. Pas de whodonit ici mais une accumulation de petits détails, de faits qui finissent par trahir les coupables, les poussant à se confondre d’eux-mêmes. L’intrigue est bien menée, le huis clos bien maîtrisé, l’ambiance pesante à souhait. L’époque évoquée est elle aussi intéressante, tout comme le théâtre du drame. Ce n’est pas une œuvre majeure mais pour les amateurs de ce type de récit policier à l’ancienne, on a là de quoi se faire plaisir. L’adaptation signée Bocquet et Cailleaux est de qualité. Si l’on sent bien l’une ou l’autre petite coupure par ci par là, dans l’ensemble la lecture est très fluide et l’intrigue est facile à suivre. Le dessin de Christian Cailleaux sert bien le récit et j’ai trouvé sa colorisation particulièrement réussie dans les scènes de nuit (durant lesquelles on ne voit pas grand-chose mais toujours ce qu’il faut). En résumé, voici un bon récit policier à l’ancienne, à mi-chemin entre le policier classique et le polar, dont l’adaptation est faite avec talent et un grand respect de l’œuvre originale. Vraiment pas mal du tout !