Le quatrième plat présente Classwar comme une oeuvre dans la lignée de Watchmen. C’est un peu facile comme accroche, quelle bd de super-héros aujourd’hui n’est pas dans la lignée de Watchmen? Le propre du super-héros d’aujourd’hui est d’être remis en cause, ou/et de remettre en cause l’amérique. Et c’est sûr que dans ce registre Classwar n’est pas en reste : il nous offre la vision une Amérique corrompue, pendue aux besoins des multinationales et gouvernée par un président fantoche toujours prompt à exalter le patriotisme et à lancer une petite guerre pour détourner l’opinion publique des problèmes intérieurs. Quand on nous présente un président idiot, qui confond Sibérie et Alaska et qui aime se pavaner en survêt d’américain moyen, on n’a pas trop de mal à faire des rapprochements. Mais je trouve tout de même qu’il manque à cette bd bien des nuances. Elle cède en permanence au « tous pourris ». La critique est féroce, trop je trouve... et aurait gagnée à être peut-être plus ciblée pour réellement faire mouche. Tout ici n’est qu’allusion.... et fiction... Sinon, c’est assez plaisant à lire, le début est un peu confus et fouillis, mais la fin est haletante et rondement menée.
Mais bon... on est quand même loin de Watchmen... la comparaison n’est pas flatteuse. Classwar, malgré ses qualités, n’a ni l’originalité de la forme, ni la profondeur du propos de Watchmen. A réserver au gros fans du genre. Ceux qui voudraient l’aborder feraient mieux de passer par Watchmen et Dark Knight avant...
"Caatinga" est significative à plus d'un titre, car on peut affirmer sans trop d'erreur qu'elle est la synthèse de l'oeuvre d'Hermann de ces dernières années: d'une part son indéniable maîtrise graphique, d'autre part son incapacité scénaristique chronique, dans les "one-shots".
En effet, cette BD est d'une stupéfiante virtuosité graphique. Hermann nous prouve une fois de plus que c'est un maître de la bande dessinée.
Tout d'abord le dessin. Le dessinateur essaie de nous montrer avec toute la précision possible la misère de ces paysans du Sertao: les visages sont dégoulinants, burinés par le soleil, les expressions dures, façonnées à l'image de la nature âpre. Les scènes de massacres sont d'une horrible minutie et leur dévoilement très bien agencé. On pressent le gigantisme de ces scènes grandioses, et le lecteur est comme confiné dans les trop petites cases, où toute la majesté des paysages se dérobent à ses yeux, et Hermann se plaît à la cacher, afin de faire naître un sentiment d'oppression, et non de liberté.
Ensuite les couleurs. On entre dans le sublime. Certaines planches -je pense à la première page, je pense au passage dans la montagne- frôlent le chef-d'oeuvre. Les couleurs directes, dont Hermann s'est fait le spécialiste, sont magnifiques. Selon l'ambiance qu'il désire donner, tantôt c'est la profusion de couleurs, tantôt tout est uni dans la même teinte éclatante ou sombre.
La clarté générale qui se dégage des paysages contraste avec l'impression de confinement, et l'on n'en est que plus ébloui.
Mais que dire du scénario? C'est bien d'avoir un fil conducteur, encore faut-il savoir où il mène! L'histoire ne semble n'être faite que de scénettes qui suivent tant bien que mal une intrigue générale (un pauvre paysan qui rejoint les cangaceiros) qui n'aboutit nulle part. La fin est consternante; cela se finit -selon l'expression triviale- en queue de poisson.
Certes Hermann possède un certain talent pour la mise en scène, mais il semble avoir des difficultés quant à l'enchaînement des différentes scènes: soit cela s'éternise, soit on passe brusquement de l'une à l'autre. En tout cela n'est jamais fluide.
Quoi d'étonnant dans le fait que les plus grandes oeuvres d'Hermann aient été scénarisées par d'autres (Van Hamme, Yves H.)?
L'aspect historique est très intéressant car le contexte n'est pratiquement jamais dépeint en BD, mais cela ne suffit malheureusement pas, malgré un graphisme éblouissant, mais qui peut paraître décevant, car il tente (par un sentiment d'oppression) de soutenir une histoire qui reste bancale.
Conclusion: une occasion manquée.
"Le petit Spirou", ça va quand on est petit.
Les gags, après lecture approfondie, sont manifestement destinés aux 8-14 ans.
En effet, cette BD joue à merveille sur les thèmes chers à cette classe d'âge: les jeux, les filouteries, la scatologie (pour les plus jeunes d'entre eux), la sexualité naissante (pour les plus âgés d'entre eux)...
Ces mêmes thèmes sont exploités plus à fond par le célèbre Titeuf, mais on ne peut qu'être redevable au "petit Spirou" de ne pas avoir sombré dans la même vulgarité.
Cette BD possède aussi un aspect "frais": on sent ce côté nostalgique, et peut-être même faisant partie d'un mythe typiquement français, avec ce petit village qui entoure l'église, son curé, ses habitants bien gaulois... Ca sent à plein nez La Guerre des Boutons.
Cette caractéristique explique sans doute le fait que des personnes bien plus âgées puissent se reconnaître, ou du moins apprécier, cette BD dont les gags, je le précise, dépasse rarement le seuil de la subtilité.
Un autre aspect qui consacre cette originalité par rapport à Titeuf, mais le rapproche quelque peu de Cédric: la naïveté enfantine, qui bien souvent empêche "le petit Spirou" de paraître franchement vulgaire. Un aspect très appréciable donc, pour ne pas dire indispensable.
Bref, une BD à ne pas négliger, qui ravira les enfants et les tenants d'une certaine nostalgie. De toute façon, c'est toujours mieux que Titeuf.
Je serai un peu moins enthousiaste que mon camarade pierig pour parler de ce petit opus.
En effet, j'ai bien aimé cette BD, mais je lui ai également trouve plusieurs défauts. Comme par exemple l'absence d'explication des têtes de Mickey qui se baladent partout. Alors, même si certains clins d'oeil (comme ceux à Spirou et Fantasio) sont sympathiques, il y a un "trou" symboliste qui peut être déroutant si l'on y prend garde. De même, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop torturée, pas assez linéaire pour être complètement claire. Je la trouve aussi un peu prétentieuse, par moments. Mais le format de la collection "Comix" se prête bien à ce type d'histoire, d'autant plus que le dessin de Dérian est quand même plaisant, même si un peu mollasson par moments.
Je crois que je suis malheureusement un peu passé à coté de cette BD.
Pourtant ça avait bien commencé. J’ai trouvé le 1er chapitre excellent, principalement grâce à l’histoire elle-même, originale au possible, et au coté absurde, vraiment bien intégré à l’histoire en question.
Mais au fil des chapitres le soufflé de mon enthousiasme est malheureusement un peu retombé. Comme le dit Ro plus bas, trop d’absurde finit par plomber l’histoire, et là, 200 pages d’absurde, j’ai trouvé ça un peu indigeste (surtout que c’est assez long à lire, faute à des phylactères bien remplis).
L’ensemble reste quand même très bon, l’histoire est originale et riche (avec plusieurs niveaux de lecture comme le souligne Don Lope ci-dessous). Mais reste que si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Joli petit album que ce Cercueil de Course. David B. joue comme souvent sur le poids des symboles, et ce petit opus n'échappe pas à la règle en confrontant son héros à la Mort elle-même (mais la Mort est un homme, non ? Comprenne qui pourra). Bref, on est vite emballé dans cette course sans fin de deux bolides mortuaires. Le dessin de David B. est ici plus relâché que dans L'Ascension du haut Mal, ce qui le rend très plaisant à lire. Finalement, même si elle n'est pas inoubliable et qu'elle se lit très vite, cette histoire s'inscrit bien dans la collection Patte de Mouche.
Je vais être direct : je m'attendais à mieux.
En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris...
Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p
Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque.
Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!)
Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres.
L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD.
Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte".
Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde.
Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant.
De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans.
Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents.
Souhaitons-lui longue vie.
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!?
Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance !
Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique...
Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...
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Classwar (Cla$$war)
Le quatrième plat présente Classwar comme une oeuvre dans la lignée de Watchmen. C’est un peu facile comme accroche, quelle bd de super-héros aujourd’hui n’est pas dans la lignée de Watchmen? Le propre du super-héros d’aujourd’hui est d’être remis en cause, ou/et de remettre en cause l’amérique. Et c’est sûr que dans ce registre Classwar n’est pas en reste : il nous offre la vision une Amérique corrompue, pendue aux besoins des multinationales et gouvernée par un président fantoche toujours prompt à exalter le patriotisme et à lancer une petite guerre pour détourner l’opinion publique des problèmes intérieurs. Quand on nous présente un président idiot, qui confond Sibérie et Alaska et qui aime se pavaner en survêt d’américain moyen, on n’a pas trop de mal à faire des rapprochements. Mais je trouve tout de même qu’il manque à cette bd bien des nuances. Elle cède en permanence au « tous pourris ». La critique est féroce, trop je trouve... et aurait gagnée à être peut-être plus ciblée pour réellement faire mouche. Tout ici n’est qu’allusion.... et fiction... Sinon, c’est assez plaisant à lire, le début est un peu confus et fouillis, mais la fin est haletante et rondement menée. Mais bon... on est quand même loin de Watchmen... la comparaison n’est pas flatteuse. Classwar, malgré ses qualités, n’a ni l’originalité de la forme, ni la profondeur du propos de Watchmen. A réserver au gros fans du genre. Ceux qui voudraient l’aborder feraient mieux de passer par Watchmen et Dark Knight avant...
Caatinga
"Caatinga" est significative à plus d'un titre, car on peut affirmer sans trop d'erreur qu'elle est la synthèse de l'oeuvre d'Hermann de ces dernières années: d'une part son indéniable maîtrise graphique, d'autre part son incapacité scénaristique chronique, dans les "one-shots". En effet, cette BD est d'une stupéfiante virtuosité graphique. Hermann nous prouve une fois de plus que c'est un maître de la bande dessinée. Tout d'abord le dessin. Le dessinateur essaie de nous montrer avec toute la précision possible la misère de ces paysans du Sertao: les visages sont dégoulinants, burinés par le soleil, les expressions dures, façonnées à l'image de la nature âpre. Les scènes de massacres sont d'une horrible minutie et leur dévoilement très bien agencé. On pressent le gigantisme de ces scènes grandioses, et le lecteur est comme confiné dans les trop petites cases, où toute la majesté des paysages se dérobent à ses yeux, et Hermann se plaît à la cacher, afin de faire naître un sentiment d'oppression, et non de liberté. Ensuite les couleurs. On entre dans le sublime. Certaines planches -je pense à la première page, je pense au passage dans la montagne- frôlent le chef-d'oeuvre. Les couleurs directes, dont Hermann s'est fait le spécialiste, sont magnifiques. Selon l'ambiance qu'il désire donner, tantôt c'est la profusion de couleurs, tantôt tout est uni dans la même teinte éclatante ou sombre. La clarté générale qui se dégage des paysages contraste avec l'impression de confinement, et l'on n'en est que plus ébloui. Mais que dire du scénario? C'est bien d'avoir un fil conducteur, encore faut-il savoir où il mène! L'histoire ne semble n'être faite que de scénettes qui suivent tant bien que mal une intrigue générale (un pauvre paysan qui rejoint les cangaceiros) qui n'aboutit nulle part. La fin est consternante; cela se finit -selon l'expression triviale- en queue de poisson. Certes Hermann possède un certain talent pour la mise en scène, mais il semble avoir des difficultés quant à l'enchaînement des différentes scènes: soit cela s'éternise, soit on passe brusquement de l'une à l'autre. En tout cela n'est jamais fluide. Quoi d'étonnant dans le fait que les plus grandes oeuvres d'Hermann aient été scénarisées par d'autres (Van Hamme, Yves H.)? L'aspect historique est très intéressant car le contexte n'est pratiquement jamais dépeint en BD, mais cela ne suffit malheureusement pas, malgré un graphisme éblouissant, mais qui peut paraître décevant, car il tente (par un sentiment d'oppression) de soutenir une histoire qui reste bancale. Conclusion: une occasion manquée.
Le Petit Spirou
"Le petit Spirou", ça va quand on est petit. Les gags, après lecture approfondie, sont manifestement destinés aux 8-14 ans. En effet, cette BD joue à merveille sur les thèmes chers à cette classe d'âge: les jeux, les filouteries, la scatologie (pour les plus jeunes d'entre eux), la sexualité naissante (pour les plus âgés d'entre eux)... Ces mêmes thèmes sont exploités plus à fond par le célèbre Titeuf, mais on ne peut qu'être redevable au "petit Spirou" de ne pas avoir sombré dans la même vulgarité. Cette BD possède aussi un aspect "frais": on sent ce côté nostalgique, et peut-être même faisant partie d'un mythe typiquement français, avec ce petit village qui entoure l'église, son curé, ses habitants bien gaulois... Ca sent à plein nez La Guerre des Boutons. Cette caractéristique explique sans doute le fait que des personnes bien plus âgées puissent se reconnaître, ou du moins apprécier, cette BD dont les gags, je le précise, dépasse rarement le seuil de la subtilité. Un autre aspect qui consacre cette originalité par rapport à Titeuf, mais le rapproche quelque peu de Cédric: la naïveté enfantine, qui bien souvent empêche "le petit Spirou" de paraître franchement vulgaire. Un aspect très appréciable donc, pour ne pas dire indispensable. Bref, une BD à ne pas négliger, qui ravira les enfants et les tenants d'une certaine nostalgie. De toute façon, c'est toujours mieux que Titeuf.
Humain trop humain (sic)
Je serai un peu moins enthousiaste que mon camarade pierig pour parler de ce petit opus. En effet, j'ai bien aimé cette BD, mais je lui ai également trouve plusieurs défauts. Comme par exemple l'absence d'explication des têtes de Mickey qui se baladent partout. Alors, même si certains clins d'oeil (comme ceux à Spirou et Fantasio) sont sympathiques, il y a un "trou" symboliste qui peut être déroutant si l'on y prend garde. De même, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop torturée, pas assez linéaire pour être complètement claire. Je la trouve aussi un peu prétentieuse, par moments. Mais le format de la collection "Comix" se prête bien à ce type d'histoire, d'autant plus que le dessin de Dérian est quand même plaisant, même si un peu mollasson par moments.
Ici même
Je crois que je suis malheureusement un peu passé à coté de cette BD. Pourtant ça avait bien commencé. J’ai trouvé le 1er chapitre excellent, principalement grâce à l’histoire elle-même, originale au possible, et au coté absurde, vraiment bien intégré à l’histoire en question. Mais au fil des chapitres le soufflé de mon enthousiasme est malheureusement un peu retombé. Comme le dit Ro plus bas, trop d’absurde finit par plomber l’histoire, et là, 200 pages d’absurde, j’ai trouvé ça un peu indigeste (surtout que c’est assez long à lire, faute à des phylactères bien remplis). L’ensemble reste quand même très bon, l’histoire est originale et riche (avec plusieurs niveaux de lecture comme le souligne Don Lope ci-dessous). Mais reste que si j’ai passé un agréable moment de lecture, je n’en garderai pas un souvenir impérissable.
Le cercueil de course
Joli petit album que ce Cercueil de Course. David B. joue comme souvent sur le poids des symboles, et ce petit opus n'échappe pas à la règle en confrontant son héros à la Mort elle-même (mais la Mort est un homme, non ? Comprenne qui pourra). Bref, on est vite emballé dans cette course sans fin de deux bolides mortuaires. Le dessin de David B. est ici plus relâché que dans L'Ascension du haut Mal, ce qui le rend très plaisant à lire. Finalement, même si elle n'est pas inoubliable et qu'elle se lit très vite, cette histoire s'inscrit bien dans la collection Patte de Mouche.
Green Manor
Je vais être direct : je m'attendais à mieux. En effet, ces histoires courtes ne m'ont pas totalement convaincues. Le plus important, la chute, m'a semblé trop souvent pas drôle, bizarre voire incompréhensible, gâchant 50% de la lecture :( Alors peut-être que je n'ai rien compris... Sinon l'ambiance est au rendez-vous, l'Angleterre victorienne de Sherlock Holmes, les énigmes à la Agatha Christie...toute l'atmosphère et l'époque sont admirablement bien mises en scène grâce aux dessins de Bodart, que je préfère au scénario de Vehlmann, vous l'aurez compris :p Son trait épais et appuyé souligne bien notamment les expressions des personnages mais retranscrit également avec réalisme le décor de cette époque. Ca reste une BD qui se lit agréablement mais qui ne m'a pas entièrement satisfait.
Léonard
"Léonard" fait partie des grandes BD humoristiques de notre enfance (du moins pour les plus jeunes d'entre nous!) Qui ne souriait pas en voyant le sempiternel refrain se répéter sans cesse à chaque gag: un vieux savant loufoque réveillant son apprenti à grand coup de haut-parleurs, puis lui faisant tester des inventions toutes plus folles et absurdes les unes que les autres. L'élucubration de ce mythe déjanté revisité à la sauce parodique, le résignement stupéfait de ce pauvre disciple, les savoureuses remarques du chat Basile et du crâne, la diversité des gags, et surtout ces trouvailles anachroniques complètement inutiles mais si savoureuses, tout cela concourait au charme de cette BD. Certaines histoires longues, telle la fameuse "guerre des génies", sont extrêmement bien réalisées, et pourraient être classées dans les "franchement bien", voire les "culte". Malgré tout, mêmes les meilleures recettes se démodent, ou alors ne conviennent pas à tout le monde. Ainsi, la BD n'arrive pas à se renouveler et garde perpétuellement la même trajectoire même après 40 épisodes; on peut dire que cela devient lassant. De plus, elle se trouve dans l'impossibilité de séduire un public âgé de plus de 15 ans. Malgré tout, "Léonard" reste très populaire et efficace sur le créneau qu'il vise: les enfants et les pré-adolescents. Souhaitons-lui longue vie.
IAN
IAN est, à mon avis, une bonne petite bd pour adolescents (c'est pas péjoratif du tout), très accessible, facile à lire et qui ne se prend pas la tête. Les personnages ne sont pas plus fouillés que cela, les clichés un peu nombreux à mon goût (le professeur femme et son instinct maternel vis à vis d'IAN est carrément risible, voire franchement réducteur par moment), l'action est présente, les bons sentiments aussi. C'est léger, quoi!
Totendom
Alors moi, aujourd'hui, me promenant nonchalamment dans ma ville, et passant devant l'une de mes librairies attitrées, remarque une animation : "aujourd'hui dédicace bd : TOTENDOM"... Tiens ? Une série que je ne connais pas ? En dédicace ? Pourquoi ne pas se lancer ?!? Totendom... quel drôle de titre... bon moi je me dis que les auteurs ont l'air plutôt jeunes et sympas, et que les Humanos ayant tout de même un certaine renommée, n'éditent pas n'importe quoi... donc, je me lance ! Résultat ? Une bande dessinée au graphisme très sombre mais tout de même sympathique, et une histoire à l'image de ses auteurs... jeune et... sympathique... Au final donc, une bande dessinée qui peut tout autant promettre le meilleur comme le pire : il faut à mon avis considérer ce tome comme un lancement (campement des décors et des personnages,...) et qui mérite que l'on lui laisse sa chance tout en attendant une suite un peu plus poussée au niveau scénaristique...