"Les Schtroumpfs", la meilleure série de Peyo après Johan et Pirlouit! Mais si l'on veut être honnête, avouons que ces séries ne s'adressent pas au même public, "les Schtroumpfs" visant plus la classe d'âge des 6-11 ans.
Quand on est petit, la BD est très drôle. C'est normal; Peyo était doué pour créer des univers attachants et mignons.
Les personnages sont inoubliables; les Schtoumpfs représentent chacun un caractère particulier (Schtroumpf à lunettes, Schtroumpf farceur...) ou une fonction (grand Schtroumpf...). N'oublions pas Gargamel, qui est devenu un modèle de "méchant" et le chat Azrael.
Les Schtroumpfs, qui vivent dans d'amusantes maisonettes en forme de champignons, usent et abusent du verbe "schtroumpfer".
Toutes ces caractéristiques contribuent à l'élaboration d'un univers facilement identifiable.
Mais ce n'est pas qu'une BD pour enfants. Peyo aborde des thèmes graves, qui sondent les aspects les plus noirs de l'âme humaine: le racisme ("les Sctroumpfs noirs"), la vanité ("le Schtroumpfissime"), l'appat du gain ("le Schtroumpf financier"), et d'autres.
Ce sont ces albums-là dont on se souvient le mieux à l'âge adulte, car enfant déjà, sous l'innocent masque d'un humour naïf, ils ont éveillé en nous des sentiments troublants.
C'est aussi pour cela que l'on peut relire cette BD plus ou moins avec plaisir étant plus âgé, contrairement à d'autres BD purement enfantines dans leur fond comme Boule et Bill ou Tom-Tom et Nana.
"Les Schtroumpfs", une BD donc purement enfantine sur la forme (dessin, graphisme, personnages, etc) mais beaucoup plus profonde sur le fond. Là se trouve sa force...
Encore un grand classique de la BD jeunesse. Qui n'a jamais suivi, marmot, les aventures de ce filou de Boule er de ce coquin de Bill?
Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, cette bandes-dessinées reste une référence du genre, un must pour la classe d'âge des 6-14 ans que des générations de bambins ont lu avant nous et que nos futures têtes blondes liront assurément.
Il ne s'agit pas vraiment d'aventures comme pourrait le faire entendre le sens classique du mot. Parlons plutôt de tribulations quotidiennes.
Chaque album est donc un condensé de gags: filouteries bien innocentes de nos deux compères, joie bien enfantine de notre cher Boule, ruses parfois de Bill qui déteste prendre son bain.
Mais attention: tout cela n'est jamais empreint d'une once de méchanceté ou de perversité. Ce ne sont pas des garnements. On ne verra jamais Boule, à la différence de Quick et Flupke qui sont de sacrés canaillous, offrir un cigare piégé à un brave policier.
Affirmons-le derechef: tous ces jeux, toutes ces péripéties relèvent du domaine de la naïveté juvénile.
Et c'est là que l'on perçoit l'essence de l'esprit de "Boule et Bill": tout est dans l'innocence. Pas de méchanceté, ce qui est normal dans une BD jeunesse. Mais plus encore, pas de blagues bêtes et méchantes comme aiment à en faire les enfants.
En fait, Bill et Boule sont des anges. Leur famille est d'une tranquille stéréotypie que c'en est déconcertant. Le père fume placidement sa pipe, au fond d'un fauteuil en lisant son journal tandis que la mère coud avec bienveillance (je conseille à ce propos de voir l'avis précédent).
Cette vison "cliché" de la famille française idéale des années 60, où les protagonistes vivent de bien douces aventures découle de la vison de la BD enfantine de Roba pour qui celle-ci doit être "pure" et innocente. Il y parvient fort bien.
Voià pourquoi "Boule et Bill" a tant d'impact sur les enfants. Malheureusement, en grandissant, ceux-ci mûrissent, et le style naïf de cette BD si particulière n'agit plus: ils en percoivent maintenant toute la niaiserie. Seule la nostalgie pousse à la relire.
Pour conclure, une BD qui s'adapte avec maëstra à une certaine classe d'âge en déployant tous les moyens de séduction humoristiques pour cette période, mais à qui l'adolescence lui est fatale...
Note approximative : 2.5/5
Je me sens obligé de considérer cette série de 2 manières différentes : d'une manière objective en prenant en compte ses qualités concrètes, mais aussi de manière subjective car je ne l'ai pas ressentie exactement comme ses qualités pouvaient le laisser espérer.
Objectivement, le dessin de Convard est bon. Il est très maîtrisé et même si je n'aime pas vraiment son traitement des couleurs, je trouve que ces albums sont graphiquement bons. Le dessin évolue d'ailleurs car le premier tome de la série donne l'impression d'un dessin très classique, presque ligne claire (j'ai un moment fait le rapprochement entre ce dessin du tome 1 et le dessin d'une série classique comme Alix). Mais très vite, au fil des tomes, le dessin devient plus dynamique, plus moderne. Et à partir du 6e tome, Convard laisse la main à Frédéric Bihel qui reprend ce style plus moderne et dynamique pour donner au dessin une touche très actuelle. Je le répête, je n'aime pas vraiment la colorisation de Convard (ni celle de Bihel après en fait), mais globalement je trouve la série bien dessinée aussi bien dans son style classique du début que dans le style plus moderne de la fin.
Quant au scénario, il nous présente une Egypte très réaliste à une époque originale : la série prend place entre l'époque où Moïse a lancé ses Plaies sur l'Egypte et une vingtaine d'années après le départ des Hébreux vers la Terre Promise. A ce décor réaliste de l'Egypte telle qu'elle aurait vraiment pu l'être à l'époque va se substituer au fil des tomes une intrigue un peu plus fantastique portant sur l'affrontement entre les Dieux d'Egypte et le Dieu des Hébreux, les uns et l'autre se battant pour la survie de leur croyance par l'intermédiaire des enfants de Néphérouré.
Ce scénario est donc assez original et utilise un décor original et bien foutu.
L'ennui, maintenant, c'est que je n'ai pas accroché à ce récit. L'intrigue met vraiment longtemps à se mettre en place. Il faut bien 5 tomes pour servir d'introduction à ce conflit entre dieux et entre civilisations qui va devenir le fil conducteur de la série. Le premier tome par exemple, hormis un rêve prémonitoire un peu lourdingue, semble être une banale enquête dans un décor égyptien réaliste. Le deuxième tome met en place une petite partie de l'intrigue, le suivant encore un peu, le 4e rentre un peu dans le vif du sujet, et enfin le 5e tome explique vraiment toute l'intrigue concernant les dieux et leur conflit. Et ce n'est qu'ensuite, à partir du 6e tome, que les enfants de Néphérouré sont nés et qu'on va abandonner Néthi et Néphérouré pour prendre ces enfants pour personnages principaux.
Le fil rouge de la série s'étire donc vraiment en longueur dans cette série. Ce qui donne des albums s'attardant sur des intrigues autres, plus attachés aux détails et au déroulement souvent lent et réaliste, donc guère prenants. Et c'est bien ça le soucis : je me suis ennuyé à la lecture de quasiment chaque tome car aucune intrigue spécifique à ces tomes ne m'a vraiment captivé. Le trop plein de textes, de dialogues, de recherche de réalisme et de détail dans le récit m'a assez vite ennuyé et donné l'envie de feuilleter les pages plutôt que de m'attacher à une action assez prévisible.
Seule l'intrigue Fil Rouge de l'histoire, avec ce conflit entre dieux, m'a relativement intéressé, mais pour le reste, je dois dire que les albums de cette série ne sont guère captivants à mon goût.
L’oeil du diable est d’abord une bonne vieille histoire de pirates. Bien écrite et ma foi joliment dessinée, cette aventure se dévore de bout en bout.
Le dessin est une réussite, même si j’ai trouvé certaines cases ou cadrages un peu « surjoués » et les couleurs un peu trop froides... C’est dû à l’informatique, je pense. En couleurs directes, cela aurait pu vraiment donner quelque chose d’exceptionnel.
A lire, surtout si vous aimez le genre. Ca change de Barbe-Rouge...
La momie, celle qui fait peur comme dans le film, indestructible etc. C'est la même ici qui revient d'entre les morts, et en cela l'histoire n'est pas très palpitante. L'enquêteur enquête à la manière d'un Dylan Dog londonien sur d'étranges meurtres dont on retrouve les cadavres exsangues, et finit par remonter le fil.
L'histoire n'est pas palpitante, je n'ai pas trop accroché au dessin mais il reste très correcte. La mise en page est parfois assez éclatée et l'ordre des cases bizarroïde si bien qu'on perd parfois l'ordre de lecture.
Je ne savais pas qu'il y avait un 2ème tome, en tout cas ça se lit comme un one-shot.
Pour amateurs de Battaglia je pense.
Pas mal pour l'histoire. En fait on prend ça au départ comme une suite de nouvelles complètement indépendantes les unes des autres et le lien entre elles se révèle à la fin. Le tout est un peu rocambolesque, et bizarrement tourné sur le sexe, le racisme et les divers thèmes habituels de Baru.
A posteriori, on revient sur les petites histoires et on comprend, sauf pour la première dans laquelle je n'ai pas vraiment compris la place.
Détail amusant, les protagonistes se retrouvent en Bretagne, et on se sent tout bizarre devant le réalisme des dessins de Baru. La gare de Vannes par exemple est vraiment comme ça, la même couleur et tout.
Je ne trouve pas que la série Ivor aie si mal vieilli que ça.
Le dessin est classique mais maîtrisé et joli. Les histoires sont réalistes et bien faites. Et surtout le personnage même d'Ivor est bien sympa car il est fort et courageux bien sûr, juste ce qu'il faut pour un personnage du journal Tintin des années 70-80 mais il est aussi assez ingénieux et surtout l'auteur n'a pas peur de lui faire jouer les anti-héros par moment. Je pense en particulier à cette petite histoire où Ivor affrontait dans un tournoi de campagne une jeune femme acrobate qui par une manoeuvre agile le faisait chuter lourdement à terre : Ivor apprenait ensuite à un enfant déçu qu'il avait été payé pour simuler sa chute et qu'il n'était pas le héros sans reproche et sans faille qu'on pouvait imaginer.
Une touche de modernité dans un personnage évoluant dans des histoires classiques mais bien sympathiques.
En voyant cette BD sur les rayonnages de Carrefour, je me suis dit "ça y est, voilà encore une série commerciale d'humour industriel à la façon des éditions Bamboo et autres Guides de...". C'est pour ça que j'ai été agréablement surpris en lisant cette BD car le niveau n'en est pas mauvais.
Le dessin n'a rien d'exceptionnel ni d'original mais il est très convenable et assez sympa. Les couleurs elles-mêmes ne sont pas trop mauvaises, pas trop pêtantes comme dans nombre de BDs d'humour de bas de gamme.
Et ensuite, j'ai finalement réalisé qu'il y avait matière à faire pas mal de gags pas mauvais et assez originaux en prenant pour thème le cyclisme amateur. La petite bande de personnages cyclistes est sympa et assez attachante. Les gags ne se répêtent pas et sont souvent assez drôles.
Bref, ça se lit très bien et ça fait passer un bon moment.
Alors, si ça me fait rire moi qui n'aime pas le vélo, ça doit être excellent pour les fans de cyclisme.
Hé bé, ça nous rajeunit pas des BD comme celle là.
Je me souviens qu'à l'époque, je guettai fébrilement mon Casus Belli bimestriel, mon impatience de rôliste tout juste pubère (une époque dont j'ai fait disparaître toutes les photos) en partie alimentée par l'idée d'y retrouver une ou deux planches sur le gob' pathétique créé par Ségur et Chevalier.
Avec le recul, je me dis qu'il ne faut pas se leurrer. C'est réservé à un public ultra-précis (les joueurs d'AD&D) et même dans ce cadre là, il faut reconnaître que c'est quand même pas ultra-méga poîlant.
Il y a certes ça et là quelques bonnes trouvailles mais ça reste de la private joke très confidentielle qui n'a que peu de chances de faire réagir le lecteur lambda.
A réserver aux nostalgiques qui ne manqueront pas de pousser un soupir sur le thème de 'Ah, quelle époque, quand même...' (sauf s'il réussissent un jet de protection avec un malus de -3).
Ce nouvel avatar du monde de troy, n'a visiblement pas d'autre vocation que celle de divertir. Et globalement, il y parvient... Bon, ça ne veut pas dire, qu'on tient là, une trés bonne bd... Ca veut juste dire, que si l'on veut se détendre sans se prendre trop la tête, on ne risque pas d'être déçu.
Côté graphisme, c'est pas mal. J'aime bien le travail de Tota.
Si je n'ai pas été trop déçu par l'ensemble (la nuance de mon propos, vient du fait que c'est gonflant quand même, de voir une série à succès déclinée sous tous les tons. C'est lourd...), je ne conseille quand même pas l'achat. Moi, je l'aie lue dans un supermarché. Et franchement, je crois, que c'est le meilleur endroit pour la lecture d'un tel album.
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Les Schtroumpfs
"Les Schtroumpfs", la meilleure série de Peyo après Johan et Pirlouit! Mais si l'on veut être honnête, avouons que ces séries ne s'adressent pas au même public, "les Schtroumpfs" visant plus la classe d'âge des 6-11 ans. Quand on est petit, la BD est très drôle. C'est normal; Peyo était doué pour créer des univers attachants et mignons. Les personnages sont inoubliables; les Schtoumpfs représentent chacun un caractère particulier (Schtroumpf à lunettes, Schtroumpf farceur...) ou une fonction (grand Schtroumpf...). N'oublions pas Gargamel, qui est devenu un modèle de "méchant" et le chat Azrael. Les Schtroumpfs, qui vivent dans d'amusantes maisonettes en forme de champignons, usent et abusent du verbe "schtroumpfer". Toutes ces caractéristiques contribuent à l'élaboration d'un univers facilement identifiable. Mais ce n'est pas qu'une BD pour enfants. Peyo aborde des thèmes graves, qui sondent les aspects les plus noirs de l'âme humaine: le racisme ("les Sctroumpfs noirs"), la vanité ("le Schtroumpfissime"), l'appat du gain ("le Schtroumpf financier"), et d'autres. Ce sont ces albums-là dont on se souvient le mieux à l'âge adulte, car enfant déjà, sous l'innocent masque d'un humour naïf, ils ont éveillé en nous des sentiments troublants. C'est aussi pour cela que l'on peut relire cette BD plus ou moins avec plaisir étant plus âgé, contrairement à d'autres BD purement enfantines dans leur fond comme Boule et Bill ou Tom-Tom et Nana. "Les Schtroumpfs", une BD donc purement enfantine sur la forme (dessin, graphisme, personnages, etc) mais beaucoup plus profonde sur le fond. Là se trouve sa force...
Boule & Bill
Encore un grand classique de la BD jeunesse. Qui n'a jamais suivi, marmot, les aventures de ce filou de Boule er de ce coquin de Bill? Qu'on l'aime ou qu'on la déteste, cette bandes-dessinées reste une référence du genre, un must pour la classe d'âge des 6-14 ans que des générations de bambins ont lu avant nous et que nos futures têtes blondes liront assurément. Il ne s'agit pas vraiment d'aventures comme pourrait le faire entendre le sens classique du mot. Parlons plutôt de tribulations quotidiennes. Chaque album est donc un condensé de gags: filouteries bien innocentes de nos deux compères, joie bien enfantine de notre cher Boule, ruses parfois de Bill qui déteste prendre son bain. Mais attention: tout cela n'est jamais empreint d'une once de méchanceté ou de perversité. Ce ne sont pas des garnements. On ne verra jamais Boule, à la différence de Quick et Flupke qui sont de sacrés canaillous, offrir un cigare piégé à un brave policier. Affirmons-le derechef: tous ces jeux, toutes ces péripéties relèvent du domaine de la naïveté juvénile. Et c'est là que l'on perçoit l'essence de l'esprit de "Boule et Bill": tout est dans l'innocence. Pas de méchanceté, ce qui est normal dans une BD jeunesse. Mais plus encore, pas de blagues bêtes et méchantes comme aiment à en faire les enfants. En fait, Bill et Boule sont des anges. Leur famille est d'une tranquille stéréotypie que c'en est déconcertant. Le père fume placidement sa pipe, au fond d'un fauteuil en lisant son journal tandis que la mère coud avec bienveillance (je conseille à ce propos de voir l'avis précédent). Cette vison "cliché" de la famille française idéale des années 60, où les protagonistes vivent de bien douces aventures découle de la vison de la BD enfantine de Roba pour qui celle-ci doit être "pure" et innocente. Il y parvient fort bien. Voià pourquoi "Boule et Bill" a tant d'impact sur les enfants. Malheureusement, en grandissant, ceux-ci mûrissent, et le style naïf de cette BD si particulière n'agit plus: ils en percoivent maintenant toute la niaiserie. Seule la nostalgie pousse à la relire. Pour conclure, une BD qui s'adapte avec maëstra à une certaine classe d'âge en déployant tous les moyens de séduction humoristiques pour cette période, mais à qui l'adolescence lui est fatale...
Les Héritiers du soleil
Note approximative : 2.5/5 Je me sens obligé de considérer cette série de 2 manières différentes : d'une manière objective en prenant en compte ses qualités concrètes, mais aussi de manière subjective car je ne l'ai pas ressentie exactement comme ses qualités pouvaient le laisser espérer. Objectivement, le dessin de Convard est bon. Il est très maîtrisé et même si je n'aime pas vraiment son traitement des couleurs, je trouve que ces albums sont graphiquement bons. Le dessin évolue d'ailleurs car le premier tome de la série donne l'impression d'un dessin très classique, presque ligne claire (j'ai un moment fait le rapprochement entre ce dessin du tome 1 et le dessin d'une série classique comme Alix). Mais très vite, au fil des tomes, le dessin devient plus dynamique, plus moderne. Et à partir du 6e tome, Convard laisse la main à Frédéric Bihel qui reprend ce style plus moderne et dynamique pour donner au dessin une touche très actuelle. Je le répête, je n'aime pas vraiment la colorisation de Convard (ni celle de Bihel après en fait), mais globalement je trouve la série bien dessinée aussi bien dans son style classique du début que dans le style plus moderne de la fin. Quant au scénario, il nous présente une Egypte très réaliste à une époque originale : la série prend place entre l'époque où Moïse a lancé ses Plaies sur l'Egypte et une vingtaine d'années après le départ des Hébreux vers la Terre Promise. A ce décor réaliste de l'Egypte telle qu'elle aurait vraiment pu l'être à l'époque va se substituer au fil des tomes une intrigue un peu plus fantastique portant sur l'affrontement entre les Dieux d'Egypte et le Dieu des Hébreux, les uns et l'autre se battant pour la survie de leur croyance par l'intermédiaire des enfants de Néphérouré. Ce scénario est donc assez original et utilise un décor original et bien foutu. L'ennui, maintenant, c'est que je n'ai pas accroché à ce récit. L'intrigue met vraiment longtemps à se mettre en place. Il faut bien 5 tomes pour servir d'introduction à ce conflit entre dieux et entre civilisations qui va devenir le fil conducteur de la série. Le premier tome par exemple, hormis un rêve prémonitoire un peu lourdingue, semble être une banale enquête dans un décor égyptien réaliste. Le deuxième tome met en place une petite partie de l'intrigue, le suivant encore un peu, le 4e rentre un peu dans le vif du sujet, et enfin le 5e tome explique vraiment toute l'intrigue concernant les dieux et leur conflit. Et ce n'est qu'ensuite, à partir du 6e tome, que les enfants de Néphérouré sont nés et qu'on va abandonner Néthi et Néphérouré pour prendre ces enfants pour personnages principaux. Le fil rouge de la série s'étire donc vraiment en longueur dans cette série. Ce qui donne des albums s'attardant sur des intrigues autres, plus attachés aux détails et au déroulement souvent lent et réaliste, donc guère prenants. Et c'est bien ça le soucis : je me suis ennuyé à la lecture de quasiment chaque tome car aucune intrigue spécifique à ces tomes ne m'a vraiment captivé. Le trop plein de textes, de dialogues, de recherche de réalisme et de détail dans le récit m'a assez vite ennuyé et donné l'envie de feuilleter les pages plutôt que de m'attacher à une action assez prévisible. Seule l'intrigue Fil Rouge de l'histoire, avec ce conflit entre dieux, m'a relativement intéressé, mais pour le reste, je dois dire que les albums de cette série ne sont guère captivants à mon goût.
L'Oeil du diable
L’oeil du diable est d’abord une bonne vieille histoire de pirates. Bien écrite et ma foi joliment dessinée, cette aventure se dévore de bout en bout. Le dessin est une réussite, même si j’ai trouvé certaines cases ou cadrages un peu « surjoués » et les couleurs un peu trop froides... C’est dû à l’informatique, je pense. En couleurs directes, cela aurait pu vraiment donner quelque chose d’exceptionnel. A lire, surtout si vous aimez le genre. Ca change de Barbe-Rouge...
Les Enquêtes de l'inspecteur Coke
La momie, celle qui fait peur comme dans le film, indestructible etc. C'est la même ici qui revient d'entre les morts, et en cela l'histoire n'est pas très palpitante. L'enquêteur enquête à la manière d'un Dylan Dog londonien sur d'étranges meurtres dont on retrouve les cadavres exsangues, et finit par remonter le fil. L'histoire n'est pas palpitante, je n'ai pas trop accroché au dessin mais il reste très correcte. La mise en page est parfois assez éclatée et l'ordre des cases bizarroïde si bien qu'on perd parfois l'ordre de lecture. Je ne savais pas qu'il y avait un 2ème tome, en tout cas ça se lit comme un one-shot. Pour amateurs de Battaglia je pense.
Sur la route encore
Pas mal pour l'histoire. En fait on prend ça au départ comme une suite de nouvelles complètement indépendantes les unes des autres et le lien entre elles se révèle à la fin. Le tout est un peu rocambolesque, et bizarrement tourné sur le sexe, le racisme et les divers thèmes habituels de Baru. A posteriori, on revient sur les petites histoires et on comprend, sauf pour la première dans laquelle je n'ai pas vraiment compris la place. Détail amusant, les protagonistes se retrouvent en Bretagne, et on se sent tout bizarre devant le réalisme des dessins de Baru. La gare de Vannes par exemple est vraiment comme ça, la même couleur et tout.
Ivor
Je ne trouve pas que la série Ivor aie si mal vieilli que ça. Le dessin est classique mais maîtrisé et joli. Les histoires sont réalistes et bien faites. Et surtout le personnage même d'Ivor est bien sympa car il est fort et courageux bien sûr, juste ce qu'il faut pour un personnage du journal Tintin des années 70-80 mais il est aussi assez ingénieux et surtout l'auteur n'a pas peur de lui faire jouer les anti-héros par moment. Je pense en particulier à cette petite histoire où Ivor affrontait dans un tournoi de campagne une jeune femme acrobate qui par une manoeuvre agile le faisait chuter lourdement à terre : Ivor apprenait ensuite à un enfant déçu qu'il avait été payé pour simuler sa chute et qu'il n'était pas le héros sans reproche et sans faille qu'on pouvait imaginer. Une touche de modernité dans un personnage évoluant dans des histoires classiques mais bien sympathiques.
Les Cyclistes
En voyant cette BD sur les rayonnages de Carrefour, je me suis dit "ça y est, voilà encore une série commerciale d'humour industriel à la façon des éditions Bamboo et autres Guides de...". C'est pour ça que j'ai été agréablement surpris en lisant cette BD car le niveau n'en est pas mauvais. Le dessin n'a rien d'exceptionnel ni d'original mais il est très convenable et assez sympa. Les couleurs elles-mêmes ne sont pas trop mauvaises, pas trop pêtantes comme dans nombre de BDs d'humour de bas de gamme. Et ensuite, j'ai finalement réalisé qu'il y avait matière à faire pas mal de gags pas mauvais et assez originaux en prenant pour thème le cyclisme amateur. La petite bande de personnages cyclistes est sympa et assez attachante. Les gags ne se répêtent pas et sont souvent assez drôles. Bref, ça se lit très bien et ça fait passer un bon moment. Alors, si ça me fait rire moi qui n'aime pas le vélo, ça doit être excellent pour les fans de cyclisme.
Kroc le Bô
Hé bé, ça nous rajeunit pas des BD comme celle là. Je me souviens qu'à l'époque, je guettai fébrilement mon Casus Belli bimestriel, mon impatience de rôliste tout juste pubère (une époque dont j'ai fait disparaître toutes les photos) en partie alimentée par l'idée d'y retrouver une ou deux planches sur le gob' pathétique créé par Ségur et Chevalier. Avec le recul, je me dis qu'il ne faut pas se leurrer. C'est réservé à un public ultra-précis (les joueurs d'AD&D) et même dans ce cadre là, il faut reconnaître que c'est quand même pas ultra-méga poîlant. Il y a certes ça et là quelques bonnes trouvailles mais ça reste de la private joke très confidentielle qui n'a que peu de chances de faire réagir le lecteur lambda. A réserver aux nostalgiques qui ne manqueront pas de pousser un soupir sur le thème de 'Ah, quelle époque, quand même...' (sauf s'il réussissent un jet de protection avec un malus de -3).
Les Conquérants de Troy
Ce nouvel avatar du monde de troy, n'a visiblement pas d'autre vocation que celle de divertir. Et globalement, il y parvient... Bon, ça ne veut pas dire, qu'on tient là, une trés bonne bd... Ca veut juste dire, que si l'on veut se détendre sans se prendre trop la tête, on ne risque pas d'être déçu. Côté graphisme, c'est pas mal. J'aime bien le travail de Tota. Si je n'ai pas été trop déçu par l'ensemble (la nuance de mon propos, vient du fait que c'est gonflant quand même, de voir une série à succès déclinée sous tous les tons. C'est lourd...), je ne conseille quand même pas l'achat. Moi, je l'aie lue dans un supermarché. Et franchement, je crois, que c'est le meilleur endroit pour la lecture d'un tel album.