Il n'y a pas de doute, Gimenez est une bête de dessin, et particulièrement lorsqu'il s'éclate dans le style SF. Les vaisseaux et engins de combat qu'il crée sont superbement réalistes et il n'a pas son pareil pour taper dans la mise en page grand spectacle.
Sa façon de représenter la gente féminine n'est pas désagréable non plus (même si selon lui la femme n'est pas digne de ce qualificatif sans une paire de mamelles digne d'une baleine).
En revanche, je trouve le scénario du Quatrième Pouvoir un peu limité et paradoxalement pour une histoire assez simpliste, confus.
L'intérêt de cette BD est donc avant tout (et presque uniquement)visuel; mais il est vrai que sur ce plan, on en a pour son argent.
De la bonne vieille BD des années 80, Ivor m'avait plu à l'époque par son style de dessin très classique et des histoires sans grande originalité mais solidement construites et parsemées d'une ou deux trouvailles originales.
Force est de reconnaître que cette série, aujourd'hui quasiment introuvable a fort mal vieilli et qu'elle ne souffre pas la comparaison avec les classiques du genre.
Bah.. Ca ne vous empêchera pas de passer un bon moment avec si vous arrivez à mettre la main dessus.
J'ai bien aimé Blacksad.
Les BD dont les protagonistes sont des animaux 'humanisés' sont certes légion mais celle servies par un tel talent dans le dessin sont beaucoup plus rares. L'idée d'y associer des histoires et une ambiance de polar US à la Chandler est effectivement brillante.
Et je dois avouer que cela a été suffisant pour me tenir en haleine dans le deux premiers tomes.
C'est pourquoi je mets 3 étoiles et je recommande à l'achat.
J'ai bien aimé Blacksad, donc, mais je suis plus réservé pour la suite.
Parce qu'il ne faut non plus se mentir. Les scénarios sont quand même franchement moyens: au mieux on est dans du ultra-classique, au pire dans de l'inexistant (prétexte à faire évoluer le personnage principal).
En bref, j'attends les auteurs de pied ferme pour la suite. Et il faudra qu'ils redressent sérieusement la barre sur le plan de l'intrigue pour que je continue à adhérer, parce que les jolis dessins sans rien derrière, moi, ça me saoulera assez rapidement.
Wait and see, donc.
Un petit OVNI que cette BD (un comble quand on parle de SF, me direz vous) où Cailleteau et Vatine s'essaient à la parodie du genre qui va les rendre célèbres avec Aquablue.
Les aventures de Stan Pulsar, archétype du héros 'à l'américaine', musclé, beau gosse, meilleur pilote de toute la flotte terrienne et un peu con sur les bords, ne sont certes pas un monument de finesse scénaristique mais se laissent lire très agréablement.
Dans le dessin de Vatine se trouvent les prémices de ses futures grandes oeuvres, tandis que les histoires de Cailleteau sont efficaces et bien cadencées.
On appréciera la petite (mais c'est toujours agréable) touche d'érotisme que les auteurs ont ajouté à leur mélange et que l'on ne retrouve plus dans leurs autres oeuvres.
A lire pour se détendre et passer un bon moment, sans plus.
Adapté d'un roman de Martin Page, cet album nous montre un drôle de cheminement, celui d'Antoine, garçon trop intelligent qui décide de régresser pour enfin vivre heureux...
Un drôle de cheminement en effet, puisqu'il tentera aussi de se suicider, tout cela sans succès. Au cours de ses aventures, il croisera divers personnages, dont une drôlatique momie qui tente en permanence de se suicider. C'est frais, sympathique, et le sujet, noir, du suicide est traité de façon assez légère. Le dessin de Witko, semi-réaliste, apporte une touche d'humour à ce conte un peu noir.
Si le style de Reutimann fait penser à celui de Blain, dès la page 6, grâce aux couleurs employées, le dessinateur a su s'éloigner de son confrère. Lorsque j'ai lu cette bd, j'ai tout de suite pensé aux films de capes et d'épées : ce village de province, c'est celui de "la tulipe noire", le héros c'est Jean Marais ou encore Gérard Philippe dans "Fanfan la tulipe", bref si vous aimez ce genre de film, ce livre est pour vous : de l'action, de l'humour, des rebondissements.
Plusieurs trames dans ce premier opus (qui en comptera 3, d'après ce que m'avait dit Reutimann à Angoulême en janvier dernier) : l'histoire de Valbert, imprégné des idées de Rousseau sur l'éducation des enfants, et libertin sur les bords ; celle de Théodore Boukal, auteur de "Mazarinades" contre le régime et celle d'un sombre complot melant le Clergé et la noblesse.
Un très bon volume de présentation dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde.
Première série que je lis d'Andreae, hé ben en tout cas c'est drôlement beau!! Les couleurs, le dessin servent bien l'univers de fêtes déjantées du 1 et des grands espaces du 2.
Ca fait penser à La Nef c'est sûr et même à Horologium, les humains, les machines, la séquestration de gens dans un grand espace...
Dommage que les ficelles soient plus connues dans le second tome, ce n'est qu'une idée faite avec la lecture, et j'espère qu'Andreae nous surprendra encore par la suite.
Une bonne ptite série, qui pourrait prendre encore de l'envergure dans l'avenir, à suivre c'est certain.
Vous vous souvenez du film "American Beauty" ? Ce fameux long métrage où un père de famille se met à avoir marre de la vie et qui se détruit lui-même au fil des ans. C'est un peu le même refrain que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage.
Bien entendu, le décor change et c’est en Iran que l'histoire se déroule. Nasser Ali Khan est un père d'une famille de 3 enfants, il est musicien et n'aime pas sa femme. Le jour où cette dernière lui casse son instrument de musique et faute d'en trouver un d'aussi bonne qualité, il se décide à ne plus manger ni boire pour mourir... Marjane Satrapi nous raconte les 8 derniers jours de sa vie et nous fait partager les derniers instants que se remémore Nasser Ali Khan. C'est ainsi qu'on apprendra comment il en est venu à l'envie de mettre fin à ses jours...
Le scénario de cette bédé est entièrement concentré sur ce personnage. Peu importe que ça se passe en Iran, les évènements auxquels est confronté Nasser Ali Khan aurait bien pu se dérouler dans n'importe quel pays étant donné la similitude entre les religions et les règles qui y régissent. Je suis à la fois peiné par la déception amoureuse de Nasser Ali et dérouté par l'égoïsme dont il a fait preuve envers ses enfants. Petite remarque en passant : je suis très étonné qu'un homme puisse mourir en seulement 8 jours ! Avis aux amateurs !
Je n'aime pas particulièrement le dessin de Marjane Satrapi mais je reconnais qu'il est extrêmement lisible. A mon sens, la grande force de "Poulet aux prunes" réside dans la neutralité des propos de l'auteur et la mise en avant de son scénario.
Alors pourquoi je ne conseille pas l’achat de cette bédé ? Peut-être parce que je trouve le dessin et la mise en page de Marjane trop simples (cadrages classiques pas du tout cinématographiques) ou pas assez expressif (très peu de gros plans sur les visages) à mon goût. Personnellement, cette bédé ne m’a pas autant marqué que ça bien que l’histoire soit réelle.
Malgré un thème archi-connu, le premier tome de cette série m’a accroché. « Tatanka » est le nom d’une association qui lutte contre la violence sur les animaux. Le récit débute par une intervention de nuit de quelques membres de ce groupe dans une animalerie. Le but de ce groupe consiste à délivrer des animaux destinés à des expériences de laboratoire. Mais ceux-ci vont être surpris de ne découvrir aucun animal, l’armée les ayant fait « évacuer » sous peu…mais pour quelle raison ? A partir de cette trame, l’histoire va devenir de plus en plus malsaine. Cette bédé manque beaucoup d’originalité mais le dessin de Séjourné arrive à nous faire oublier ce défaut. Néanmoins, je reconnais que le scénario est parfaitement rodé. Le dessinateur a un trait vraiment remarquable et ses cadrages sont très pertinents. La mise en page est excellente, le tout se lit sans heurt grâce à la grande fluidité de la narration. Il y a dans cette façon de raconter quelque chose qui me fait dire que cette bédé aurait pu faire un bon film. Cependant, je trouve que la mise en couleurs de certaines planches utilise un peu trop des tons vives. Les personnages ne sont pas vraiment attachants ni même antipathiques, ils ont ce côté qui me fait dire qu’ils sont finalement proches de la réalité. « Morsure » est finalement un album qui possède un excellent graphisme mais qui souffre d’un scénario trop peu original pour rendre cette bédé plus que prometteuse. Le deuxième tome me sera décisif pour savoir si je dois posséder cette série ou non.
J'avais beaucoup aimé Broderies, de Marjane Satrapi. Authenticité et humour étaient au rendez-vous. C'est encore le cas de cet album, primé à Angoulême. Satrapi arrive encore à nous surprendre. Puisant son inspiration dans son histoire familiale (qui semble très riche), elle nous livre un album sympathique et inattendu. Prenant comme point de départ le drame (un peu absurde) de cet homme qui, ne pouvant plus jouer du tar, décide de mourir. Mais pas trop vite, et il arrive à réagir à ce qui se passe autour de lui, alors qu'on eût pu craindre qu'il s'en désintéressât complètement. Les situations comiques surviennent au milieu du processus, et Nasser Ali ne peut pas mourir comme il le souhaite.
Cela donne un espèce de conte à la fois grave et léger, très agréable à lire, mais sans plus.
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Le quatrième pouvoir
Il n'y a pas de doute, Gimenez est une bête de dessin, et particulièrement lorsqu'il s'éclate dans le style SF. Les vaisseaux et engins de combat qu'il crée sont superbement réalistes et il n'a pas son pareil pour taper dans la mise en page grand spectacle. Sa façon de représenter la gente féminine n'est pas désagréable non plus (même si selon lui la femme n'est pas digne de ce qualificatif sans une paire de mamelles digne d'une baleine). En revanche, je trouve le scénario du Quatrième Pouvoir un peu limité et paradoxalement pour une histoire assez simpliste, confus. L'intérêt de cette BD est donc avant tout (et presque uniquement)visuel; mais il est vrai que sur ce plan, on en a pour son argent.
Ivor
De la bonne vieille BD des années 80, Ivor m'avait plu à l'époque par son style de dessin très classique et des histoires sans grande originalité mais solidement construites et parsemées d'une ou deux trouvailles originales. Force est de reconnaître que cette série, aujourd'hui quasiment introuvable a fort mal vieilli et qu'elle ne souffre pas la comparaison avec les classiques du genre. Bah.. Ca ne vous empêchera pas de passer un bon moment avec si vous arrivez à mettre la main dessus.
Blacksad
J'ai bien aimé Blacksad. Les BD dont les protagonistes sont des animaux 'humanisés' sont certes légion mais celle servies par un tel talent dans le dessin sont beaucoup plus rares. L'idée d'y associer des histoires et une ambiance de polar US à la Chandler est effectivement brillante. Et je dois avouer que cela a été suffisant pour me tenir en haleine dans le deux premiers tomes. C'est pourquoi je mets 3 étoiles et je recommande à l'achat. J'ai bien aimé Blacksad, donc, mais je suis plus réservé pour la suite. Parce qu'il ne faut non plus se mentir. Les scénarios sont quand même franchement moyens: au mieux on est dans du ultra-classique, au pire dans de l'inexistant (prétexte à faire évoluer le personnage principal). En bref, j'attends les auteurs de pied ferme pour la suite. Et il faudra qu'ils redressent sérieusement la barre sur le plan de l'intrigue pour que je continue à adhérer, parce que les jolis dessins sans rien derrière, moi, ça me saoulera assez rapidement. Wait and see, donc.
Stan Pulsar - L'As des astres
Un petit OVNI que cette BD (un comble quand on parle de SF, me direz vous) où Cailleteau et Vatine s'essaient à la parodie du genre qui va les rendre célèbres avec Aquablue. Les aventures de Stan Pulsar, archétype du héros 'à l'américaine', musclé, beau gosse, meilleur pilote de toute la flotte terrienne et un peu con sur les bords, ne sont certes pas un monument de finesse scénaristique mais se laissent lire très agréablement. Dans le dessin de Vatine se trouvent les prémices de ses futures grandes oeuvres, tandis que les histoires de Cailleteau sont efficaces et bien cadencées. On appréciera la petite (mais c'est toujours agréable) touche d'érotisme que les auteurs ont ajouté à leur mélange et que l'on ne retrouve plus dans leurs autres oeuvres. A lire pour se détendre et passer un bon moment, sans plus.
Comment je suis devenu stupide
Adapté d'un roman de Martin Page, cet album nous montre un drôle de cheminement, celui d'Antoine, garçon trop intelligent qui décide de régresser pour enfin vivre heureux... Un drôle de cheminement en effet, puisqu'il tentera aussi de se suicider, tout cela sans succès. Au cours de ses aventures, il croisera divers personnages, dont une drôlatique momie qui tente en permanence de se suicider. C'est frais, sympathique, et le sujet, noir, du suicide est traité de façon assez légère. Le dessin de Witko, semi-réaliste, apporte une touche d'humour à ce conte un peu noir.
Valbert
Si le style de Reutimann fait penser à celui de Blain, dès la page 6, grâce aux couleurs employées, le dessinateur a su s'éloigner de son confrère. Lorsque j'ai lu cette bd, j'ai tout de suite pensé aux films de capes et d'épées : ce village de province, c'est celui de "la tulipe noire", le héros c'est Jean Marais ou encore Gérard Philippe dans "Fanfan la tulipe", bref si vous aimez ce genre de film, ce livre est pour vous : de l'action, de l'humour, des rebondissements. Plusieurs trames dans ce premier opus (qui en comptera 3, d'après ce que m'avait dit Reutimann à Angoulême en janvier dernier) : l'histoire de Valbert, imprégné des idées de Rousseau sur l'éducation des enfants, et libertin sur les bords ; celle de Théodore Boukal, auteur de "Mazarinades" contre le régime et celle d'un sombre complot melant le Clergé et la noblesse. Un très bon volume de présentation dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde.
Terre mécanique
Première série que je lis d'Andreae, hé ben en tout cas c'est drôlement beau!! Les couleurs, le dessin servent bien l'univers de fêtes déjantées du 1 et des grands espaces du 2. Ca fait penser à La Nef c'est sûr et même à Horologium, les humains, les machines, la séquestration de gens dans un grand espace... Dommage que les ficelles soient plus connues dans le second tome, ce n'est qu'une idée faite avec la lecture, et j'espère qu'Andreae nous surprendra encore par la suite. Une bonne ptite série, qui pourrait prendre encore de l'envergure dans l'avenir, à suivre c'est certain.
Poulet aux Prunes
Vous vous souvenez du film "American Beauty" ? Ce fameux long métrage où un père de famille se met à avoir marre de la vie et qui se détruit lui-même au fil des ans. C'est un peu le même refrain que j'ai ressenti à la lecture de cet ouvrage. Bien entendu, le décor change et c’est en Iran que l'histoire se déroule. Nasser Ali Khan est un père d'une famille de 3 enfants, il est musicien et n'aime pas sa femme. Le jour où cette dernière lui casse son instrument de musique et faute d'en trouver un d'aussi bonne qualité, il se décide à ne plus manger ni boire pour mourir... Marjane Satrapi nous raconte les 8 derniers jours de sa vie et nous fait partager les derniers instants que se remémore Nasser Ali Khan. C'est ainsi qu'on apprendra comment il en est venu à l'envie de mettre fin à ses jours... Le scénario de cette bédé est entièrement concentré sur ce personnage. Peu importe que ça se passe en Iran, les évènements auxquels est confronté Nasser Ali Khan aurait bien pu se dérouler dans n'importe quel pays étant donné la similitude entre les religions et les règles qui y régissent. Je suis à la fois peiné par la déception amoureuse de Nasser Ali et dérouté par l'égoïsme dont il a fait preuve envers ses enfants. Petite remarque en passant : je suis très étonné qu'un homme puisse mourir en seulement 8 jours ! Avis aux amateurs ! Je n'aime pas particulièrement le dessin de Marjane Satrapi mais je reconnais qu'il est extrêmement lisible. A mon sens, la grande force de "Poulet aux prunes" réside dans la neutralité des propos de l'auteur et la mise en avant de son scénario. Alors pourquoi je ne conseille pas l’achat de cette bédé ? Peut-être parce que je trouve le dessin et la mise en page de Marjane trop simples (cadrages classiques pas du tout cinématographiques) ou pas assez expressif (très peu de gros plans sur les visages) à mon goût. Personnellement, cette bédé ne m’a pas autant marqué que ça bien que l’histoire soit réelle.
Tatanka
Malgré un thème archi-connu, le premier tome de cette série m’a accroché. « Tatanka » est le nom d’une association qui lutte contre la violence sur les animaux. Le récit débute par une intervention de nuit de quelques membres de ce groupe dans une animalerie. Le but de ce groupe consiste à délivrer des animaux destinés à des expériences de laboratoire. Mais ceux-ci vont être surpris de ne découvrir aucun animal, l’armée les ayant fait « évacuer » sous peu…mais pour quelle raison ? A partir de cette trame, l’histoire va devenir de plus en plus malsaine. Cette bédé manque beaucoup d’originalité mais le dessin de Séjourné arrive à nous faire oublier ce défaut. Néanmoins, je reconnais que le scénario est parfaitement rodé. Le dessinateur a un trait vraiment remarquable et ses cadrages sont très pertinents. La mise en page est excellente, le tout se lit sans heurt grâce à la grande fluidité de la narration. Il y a dans cette façon de raconter quelque chose qui me fait dire que cette bédé aurait pu faire un bon film. Cependant, je trouve que la mise en couleurs de certaines planches utilise un peu trop des tons vives. Les personnages ne sont pas vraiment attachants ni même antipathiques, ils ont ce côté qui me fait dire qu’ils sont finalement proches de la réalité. « Morsure » est finalement un album qui possède un excellent graphisme mais qui souffre d’un scénario trop peu original pour rendre cette bédé plus que prometteuse. Le deuxième tome me sera décisif pour savoir si je dois posséder cette série ou non.
Poulet aux Prunes
J'avais beaucoup aimé Broderies, de Marjane Satrapi. Authenticité et humour étaient au rendez-vous. C'est encore le cas de cet album, primé à Angoulême. Satrapi arrive encore à nous surprendre. Puisant son inspiration dans son histoire familiale (qui semble très riche), elle nous livre un album sympathique et inattendu. Prenant comme point de départ le drame (un peu absurde) de cet homme qui, ne pouvant plus jouer du tar, décide de mourir. Mais pas trop vite, et il arrive à réagir à ce qui se passe autour de lui, alors qu'on eût pu craindre qu'il s'en désintéressât complètement. Les situations comiques surviennent au milieu du processus, et Nasser Ali ne peut pas mourir comme il le souhaite. Cela donne un espèce de conte à la fois grave et léger, très agréable à lire, mais sans plus.