Cet avis ne portera que sur les deux premiers tomes, les seuls disponibles en bibliothèque.
Hubert Reeves explique comment fonctionne la nature, les différentes intéractions entre le monde végétal et animal à travers divers exemples. Pour cela, il emmène quelques gamins en excursions pour leur faire découvrir les secrets de notre belle planète.
Les explications sont simples, ludiques et compréhensibles pour les jeunes enfants. Une BD éducative qui a pour objectif de faire prendre conscience à notre jeunesse que l'avenir est entre leurs mains.
Le petit reproche que je pourrais faire, le ton employé est un peu trop scolaire.
Le dessin est lui aussi destiné à nos chers bambins, il est lisible, détaillé et efficace.
La colorisation est au diapason.
Je recommande pour nos loupiots.
La Belgique a beau être un acteur majeur dans le domaine de la bande dessinée, il aura tout de même fallu attendre qu’un auteur italien s’empare du sujet pour avoir droit à une évocation en bd de l’expédition de La Belgica. Cette expédition, devenue historique suite à l’hivernage forcé du navire, bloqué durant 13 mois en mer de Bellingshausen, aura pour acteurs quelques grands noms de la conquête des pôles, comme Adrien de Gerlache de Gomery, Frederick Cook ou Roald Amundsen.
En extrapolant à partir d’une possible présence d’un passager clandestin à bord de La Belgica, l’auteur nous fait partager le quotidien de cette expédition. En parallèle, nous allons suivre le combat que va mener la fiancée de ce fameux passager pour une meilleure reconnaissance du travail des femmes et la défense de leurs droits.
En gros, j’ai bien aimé ce récit. Je trouve l’évocation historique réussie, principalement par la manière dont l’auteur recrée un contexte global. Le personnage de Jean est un peu terne à mon goût mais celui de Elke est plus réussi. Leur destin est crédible et s’insère bien dans l’histoire. Le fait d’avoir deux lignes scénaristiques nous fait parfois sauter du coq à l’âne (surtout dans le deuxième tome) et j’aurais préféré en apprendre un peu plus sur le quotidien des marins durant ce long hivernage, mais l’histoire est quand même prenante.
La fin prête à interprétation et m’a un peu déstabilisé… mais bon, je pense quand même avoir compris les intentions de l’auteur.
Au niveau du dessin, Toni Bruno nous propose un trait facile d’accès. Le format des albums étant assez réduit, la lisibilité de son trait est un réel atout. A l’occasion (et surtout dans le premier tome), j’ai eu des difficultés à différencier certains des personnages, mais rien de rebutant. Le plus particulier sur ces planches est la présence de taches, de gouttes d’encre. Cela donne son style au récit, accentue l’aspect témoignage authentique et d’époque… mais c’est quand même particulier. Une fois qu’on commence à faire attention à ces gouttes, elles deviennent presque une obsession.
En résumé, voici une évocation historique globalement réussie d’une une expédition devenue référentielle par plusieurs aspects, mais ici traitée au travers du regard des petites gens.
Ce récit se présente sous la forme d’un compte-rendu d’un voyage que l’auteur, Julien Frey, a réalisé avec (et pour) sa fille, Joanne, âgée de 10 ans. Plusieurs thématiques sont abordées dans cette œuvre mais le rapport père/fille et l’extinction massive d’espèces animales en sont les deux principales.
L’album se lit facilement et assez rapidement malgré sa forte pagination. Il est adapté pour tous les publics. Le sujet de l’extinction de masse est suffisamment développé pour aborder des domaines tels que les causes de cette extinction et les dangers liés à cette extinction, mais trop peu approfondi pour que l’on puisse parler d’un ouvrage scientifique. De ce point de vue, il parlera plus à un jeune public. De petits exposés présentés par Joanne sont insérés dans le récit et accentuent encore ce sentiment d’une œuvre pensée pour être lue par un jeune public.
Ce compte-rendu permet également de découvrir la riche biodiversité de l’Indonésie, sa beauté mais aussi, bien entendu, sa fragilité. Nadar propose ainsi de temps à autres de belles planches mettant en scène tel ou tel animal.
Le rapport père/fille, lui, parlera plus à un public adulte. Julien Frey parle de ses craintes, voit sa fille quitter l’enfance pour entrer dans la période adolescente et d’une manière plus large réalise l’héritage que l’humanité va laisser à ces enfants.
Enfin, la crise du coronavirus va s’inviter dans le récit et ainsi matérialiser de manière très opportune un des grands dangers de l’extinction massive d’espèces.
Je pense que tout le monde peut retirer quelque chose de cette lecture. A titre personnel, j’ai été marqué par le chapitre consacré à l’huile de palme dont j’ignorais qu’il était un des ingrédients important des biocarburants (tel que le E10 que l’on trouve très facilement en France, par exemple). C’est édifiant de découvrir qu’alors que l’on croit faire un geste pour la planète en utilisant ce type de carburant, en réalité on contribue à la déforestation, à l’extinction d’espèces et à la vente d’armes. Ce genre d’analyse nous permet de réaliser toute la complexité de la mise en place d’une démarche réellement écologiste et responsable.
En résumé, voilà un chouette livre tous publics. Vraiment pas mal du tout.
2.5
Je suis à demi-convaincu par cet album.
J'ai bien aimé que pour une fois un dessin réaliste soit aussi expressif, cela donne de bonnes cases et en plus j'aime bien les couleurs. Mon problème vient plus avec le scénario. Au premier abord, il semble original parce qu'il y a une galerie de personnages hauts-en-couleurs, mais au final j'ai juste eu l'impression de lire un autre récit où un pauvre gars se retrouve dans une histoire rocambolesque où on croise des criminels et les services gouvernementaux pour la lutte contre le crime.
Le mélange de sérieux et de délire marche moyenne. Il faut dire que le récit est un peu confus par moment et la plupart des personnages ne sont pas intéressant. Le style de récit m'a rappelé certains mangas au trait réaliste qui part dans des délires, mais les meilleurs mangas de ce genre sont mieux maitrisé que ce récit qui se prends tout de même un peu trop au sérieux.
Pour ma part, à une époque, le seul nom de Rodolphe justifiait l’achat d’une bande dessinée. Avec le temps, c’est moins le cas, mais je garde un faible pour ce scénariste. Et puis, il y a une chose qui ne peut se discuter : il connait le métier et sait pondre des scénarios bien équilibrés.
Dans Naufrageurs, Rodolphe revisite le récit de piraterie. Son intrigue se déroule cependant sur terre puisque c’est un village de naufrageurs qui va servir de cadre à ce drame. De la scène d’ouverture dégoulinant d’une cruauté inévitable à la conclusion, optimiste même si quelque peu amorale, l’aventure est au rendez-vous. Je pourrais reprocher le manque de surprises mais, d’un autre côté, j’ai obtenu ce à quoi je m’attendais. Les personnages sont bien typés, les rebondissements sont bien amenés, le dessin de Laurent Gnoni est de qualité, la couverture est très réussie à mes yeux. En clair, je ne dirais pas que c’est un indispensable mais voici un récit élégant, soigné, bien mené, sans grosses surprises mais confortable. Une chouette lecture, en somme. Vraiment pas mal !
Hasard des lectures, j'ai lu cet album quelques jours après avoir lu Le Banquet mettant en scène le même Socrate et quelques autres protagonistes de La Vérité sur Socrate. Il s'agit ici d'un hommage rendu à l'homme Socrate par le biais d'une discussion entre tous ses anciens disciples, amis et proches réunis trois ans après sa mort. En apportant chacun leur vision et leurs anecdotes sur le personnage, ils permettent au lecteur de s'en faire une image plus claire sous ses différents aspects : le père, le mari, l'ami, le guerrier, l'homme de la cité et évidemment le philosophe. L'ensemble est mis en scène sous la forme d'une grande réunion planifiée par un mystérieux organisateur, avec donc en parallèle des discussions une tentative de découvrir qui a manigancé tout cela et dans quel but.
C'est bien fait. J'ai apprécié cette plongée dans l'Athènes de l'époque, avec des décors m'ayant forcément rappelé ceux dans lesquels j'avais moi-même évolué en jouant au jeu vidéo Assassins Creed Odyssey. Les auteurs donnent une belle vie à ces lieux et aux protagonistes de la Grèce Antique. En cela, les dessins d'Eric Stalner sont très bien et très soignés. Pour ne pas ennuyer le lecteur avec une simple suite de dialogues, ils ajoutent quelques petites péripéties avant et pendant la rencontre. Et le mystère sur l'organisation de cette réunion et le but de chacun attisent aussi la curiosité du lecteur.
Il s'avère toutefois que le récit se résume au final vraiment à une simple réminiscence du personnage de Socrate, évitant grâce à sa mise en scène l'aspect documentaire du sujet mais sans pour autant développer d'intrigue véritablement plus complexe. Il en découle une lecture instructive et plutôt plaisante sur la forme mais finalement peu marquante.
Disons-le d'entrée : ce n'est pas la BD du siècle. Elle se laisse pourtant lire sans encombre, portée par un dessin qui, bien que ne souffrant d'aucun reproche majeur, pourrait être nettement plus fluide. En l'état, il y a en effet une espèce de rigidité dans les expressions qui s'efface lorsque Garreta représente les scènes de surf.
Ensuite, il y a la question du scénario. Là encore, aucun reproche majeur. Néanmoins, certains ressorts font figure de sparadrap. Par exemple, la scène où Pierre, après une journée passée à surfer, rentre dans la chambre qu'il loue à une sympathique mamie, retrouve son corps baignant dans son sang, n'est pas plus développée que ça. Il voit le corps, s'en va trouver son pote qui lui conseille alors de se cacher le temps que les choses se tassent, et puis voilà, on arrive tranquillement à la fin de l'histoire. En l'occurrence, le tragique de la situation ne semble pas affecter le moins du monde notre héros. Comme on dit, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre, son seul et unique souci semblant être le renouvellement de son visa tourisme... Bonjour l'empathie !
Pour le reste, c'est pas mal. On sent bien l'effervescence de ces années de rupture qui ont vu la jeunesse, nourrie et éveillée par les substances psychédéliques, tourner le dos à la génération de papa. Les codes changent, ainsi que les manières d'envisager la vie. L'ambiance qui baigne Haight-Ashbury, le quartier d'où est partie la "Révolution psychédélique", est bien saisie. On croise des personnages hauts en couleurs : Janis Joplin, Grateful Dead, Jimi Hendrix, mais également toutes les figures tutélaires du surf. On pénètre dans des lieux mythiques, tant pour le sport en question que pour la musique, à commencer par les spots de surf (Malibu, Cojo Point ou les effrayantes North Shores et leur swell d'enfer), sans oublier les salles de concert (Fillmore West et consorts, et même ce très surprenant live de Hendrix donné au pied du volcan Haleakala sur l'ile de Maui).
On arrive à la fin qui, sans réel dénouement, nous laisse un sentiment mitigé. C'est pô mal mais ça aurait tellement pu être mieux. Peut-être en délayant certaines scènes, peut-être en en ajoutant d'autres, plus poétiques et fantasmagoriques au lieu de demeurer scotché au niveau du sol. Malheureusement, Pierre, le personnage principal, traverse tout cela de manière un peu distanciée. Il réalise son rêve de gosse et puis voilà. Certes, il lâche parfois des tirades enthousiastes dans lesquelles il flatte l'égo de ses héros qui n'étaient jusqu'alors que des noms dans des magazines, mais j'aurais préféré des trips graphiques plus en phase avec l'époque. Je songe par exemple à la BD d'Eric Liberge, Le corps est un vêtement que l'on quitte, qui nous offrait de belles séquences hallucinées.
PS : ha oui ! Le père de Pierre, qu'on ne verra pas plus de trois cases, ressemble à s'y méprendre à Gene Hackman. Marrant !
La série télé, qui comptait Alexandre Philip ( connu pour son rôle dans la série vestiaire ), le scénariste de cette dernière et Alban Lenoir (vu dans Kaamellott, Hero corp et d'autres films), a été diffusée de 2013 à 2015 sur OCS. Voilà pourquoi peut-être beaucoup de gens ne l'ont pas vue. L'humour de la série est très inégal ! Soit c'est très bon, soit c'est très mauvais... La saison 1 est très moyenne, mais les deux dernières relèvent le niveau.
Mais y' a des gags à hurler de rire (À voir Hitler à la cueillette au champignons)... C'est dans la veine de Hero corp version seconde guerre mondiale, l'humour bien meilleur à mon avis ! Après l'humour, c'est très variable d'une personne à l'autre, hein ?!...
Bon, cette critique de série faite, je passe aux albums ! Alors perso, j'ai bien aimé... Rien que le grand n'importe quoi des pitch me fait marrer. J'ai esquissé deux ou trois sourires et passé un moment plaisant. Quelques dialogues bien pensés comme l'allusion des mines version patates m' ont bien fait marrer. Et bien kiffé le dessin aussi... Donc je conseille !
Ça sera pas la poilade du siècle mais de quoi passer un bon moment...
Malgré le fait que cette BD bénéficie de nombreuses qualités, je sors un peu déçu de ma lecture. Et je crois que la déception provient pour l'essentiel des lacunes en matière de processus créatif. Certes, dans la biographie de Jérôme Bosch, on ne compte pas les lacunes, les traces laissées par le maitre flamand étant assez ténues. On a peu de certitudes concernant son parcours. Mais Ruijters aurait selon moi tout à fait pu tenter des interprétations plus hardies.
Car oui, malgré tout, cette BD est hardie, un peu. On suit le jeune maître dans sa maturation, on voit sa renommée grandir au fil des années, mais sans que l'on en saisisse vraiment la raison. Il y a bien sa relation avec le maitre d'œuvre Alart, mais elle est trop lacunaire pour que le lecteur en saisisse les raisons profondes. Enfin, sauf erreur de ma part, pas une ligne sur son supposé séjour à Venise...
Dernier reproche : les dialogues : ils sont assez confus parfois. Je ne comprenais pas toujours les réponses, la faute sans doute à des raccourcis dans le récit (liés il est vrai aux incertitudes historiques).
Ruijters a axé son travail sur le quotidien de l'artiste, ses relations parfois tumultueuses avec ses frères, l'incendie de Bois-Le-Duc qui selon l'auteur a profondément marqué le jeune Van Aken. Du coup, on entre par la petite porte, ce qui est malgré tout une excellente entrée. Du coup, on est immergé dans la vie quotidienne au sortir du Moyen Age. Quelques anecdotes savoureuses, réelles ou fictives, peu importe finalement, nous donnent accès à l'univers intérieur de Bosch, un dessin suffisant parfois à nous faire comprendre son aversion pour telle ou telle question de société. Et le dessin justement, est vraiment bon. On dirait que Marcel Ruijters, étant donné son trait mais également son intérêt pour la période, aurait tout a fait pu inventer cet artiste de toutes pièces, voire dessiner lui-même les tableaux. Tout cela fonctionne très bien ensemble. Il y a un petit quelque chose de Foester dans la démarche.
Donc oui, bonne BD, mais qui manque peu être d'un brin d'approfondissement. C'est dommage parce que j'adore Bosch, et j'aime beaucoup le travail de Ruijters.
Je partage avec l'auteur une réelle affection pour le Japon, sa géographie et sa culture ; aussi me suis-je volontiers laissé embarquer par sa proposition de nous emmener en balade, voire en errance dans ce que le Japon peut avoir de plus typique tout en y appliquant de nombreuses références à l'art pictural Japonais, qu'il s'agisse des peintures à l'encre, des masques traditionnels, des estampes ou de la culture pop et manga. Igort a vécu sur place et ce qu'il nous fait partager ressemble à la fois à une forme de carnet de voyage tout en étant plus imprégné des lieux car les connaissant bien et en comprenant bien l'esprit.
Igort fait preuve ici d'un beau talent graphique. Quand il n'imite pas un style traditionnel japonais ou un autre et qu'il dessine ses propres planches de BD, il nous offre une ligne claire et élégante, soulignée par des couleurs aux touches sépia qui ajoute à l'esthétique de l'ensemble. Je trouve ça beau et agréable autant à lire qu'à admirer. Il inclut également ici et là des photos qui sont elle aussi très esthétiques.
Tout me poussait donc à aimer cette série mais toutefois j'ai été un peu rebuté par la trop grande présence de pages de texte illustré, voire quelques-unes de pur texte sans image, au détriment de la quantité de planches de BD elles-mêmes. C'est souvent très verbeux, trop pour moi. S'ajoute à cela un manque de structure dans le déroulement du récit. L'aspect errance voire un sentiment d'improvisation et de parler des choses comme elles viennent à l'esprit de l'auteur m'a parfois fait décrocher. En réalité, je n'ai pas réussi à lire tout le texte car il m'a parfois ennuyé.
Il y a donc beaucoup de choses que j'ai bien aimées dans ces Cahiers Japonais, mais je n'ai pas non plus été totalement convaincu.
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Hubert Reeves nous explique
Cet avis ne portera que sur les deux premiers tomes, les seuls disponibles en bibliothèque. Hubert Reeves explique comment fonctionne la nature, les différentes intéractions entre le monde végétal et animal à travers divers exemples. Pour cela, il emmène quelques gamins en excursions pour leur faire découvrir les secrets de notre belle planète. Les explications sont simples, ludiques et compréhensibles pour les jeunes enfants. Une BD éducative qui a pour objectif de faire prendre conscience à notre jeunesse que l'avenir est entre leurs mains. Le petit reproche que je pourrais faire, le ton employé est un peu trop scolaire. Le dessin est lui aussi destiné à nos chers bambins, il est lisible, détaillé et efficace. La colorisation est au diapason. Je recommande pour nos loupiots.
La Belgica
La Belgique a beau être un acteur majeur dans le domaine de la bande dessinée, il aura tout de même fallu attendre qu’un auteur italien s’empare du sujet pour avoir droit à une évocation en bd de l’expédition de La Belgica. Cette expédition, devenue historique suite à l’hivernage forcé du navire, bloqué durant 13 mois en mer de Bellingshausen, aura pour acteurs quelques grands noms de la conquête des pôles, comme Adrien de Gerlache de Gomery, Frederick Cook ou Roald Amundsen. En extrapolant à partir d’une possible présence d’un passager clandestin à bord de La Belgica, l’auteur nous fait partager le quotidien de cette expédition. En parallèle, nous allons suivre le combat que va mener la fiancée de ce fameux passager pour une meilleure reconnaissance du travail des femmes et la défense de leurs droits. En gros, j’ai bien aimé ce récit. Je trouve l’évocation historique réussie, principalement par la manière dont l’auteur recrée un contexte global. Le personnage de Jean est un peu terne à mon goût mais celui de Elke est plus réussi. Leur destin est crédible et s’insère bien dans l’histoire. Le fait d’avoir deux lignes scénaristiques nous fait parfois sauter du coq à l’âne (surtout dans le deuxième tome) et j’aurais préféré en apprendre un peu plus sur le quotidien des marins durant ce long hivernage, mais l’histoire est quand même prenante. La fin prête à interprétation et m’a un peu déstabilisé… mais bon, je pense quand même avoir compris les intentions de l’auteur. Au niveau du dessin, Toni Bruno nous propose un trait facile d’accès. Le format des albums étant assez réduit, la lisibilité de son trait est un réel atout. A l’occasion (et surtout dans le premier tome), j’ai eu des difficultés à différencier certains des personnages, mais rien de rebutant. Le plus particulier sur ces planches est la présence de taches, de gouttes d’encre. Cela donne son style au récit, accentue l’aspect témoignage authentique et d’époque… mais c’est quand même particulier. Une fois qu’on commence à faire attention à ces gouttes, elles deviennent presque une obsession. En résumé, voici une évocation historique globalement réussie d’une une expédition devenue référentielle par plusieurs aspects, mais ici traitée au travers du regard des petites gens.
Les Sauvages (Nadar/Julien Frey)
Ce récit se présente sous la forme d’un compte-rendu d’un voyage que l’auteur, Julien Frey, a réalisé avec (et pour) sa fille, Joanne, âgée de 10 ans. Plusieurs thématiques sont abordées dans cette œuvre mais le rapport père/fille et l’extinction massive d’espèces animales en sont les deux principales. L’album se lit facilement et assez rapidement malgré sa forte pagination. Il est adapté pour tous les publics. Le sujet de l’extinction de masse est suffisamment développé pour aborder des domaines tels que les causes de cette extinction et les dangers liés à cette extinction, mais trop peu approfondi pour que l’on puisse parler d’un ouvrage scientifique. De ce point de vue, il parlera plus à un jeune public. De petits exposés présentés par Joanne sont insérés dans le récit et accentuent encore ce sentiment d’une œuvre pensée pour être lue par un jeune public. Ce compte-rendu permet également de découvrir la riche biodiversité de l’Indonésie, sa beauté mais aussi, bien entendu, sa fragilité. Nadar propose ainsi de temps à autres de belles planches mettant en scène tel ou tel animal. Le rapport père/fille, lui, parlera plus à un public adulte. Julien Frey parle de ses craintes, voit sa fille quitter l’enfance pour entrer dans la période adolescente et d’une manière plus large réalise l’héritage que l’humanité va laisser à ces enfants. Enfin, la crise du coronavirus va s’inviter dans le récit et ainsi matérialiser de manière très opportune un des grands dangers de l’extinction massive d’espèces. Je pense que tout le monde peut retirer quelque chose de cette lecture. A titre personnel, j’ai été marqué par le chapitre consacré à l’huile de palme dont j’ignorais qu’il était un des ingrédients important des biocarburants (tel que le E10 que l’on trouve très facilement en France, par exemple). C’est édifiant de découvrir qu’alors que l’on croit faire un geste pour la planète en utilisant ce type de carburant, en réalité on contribue à la déforestation, à l’extinction d’espèces et à la vente d’armes. Ce genre d’analyse nous permet de réaliser toute la complexité de la mise en place d’une démarche réellement écologiste et responsable. En résumé, voilà un chouette livre tous publics. Vraiment pas mal du tout.
Mezkal
2.5 Je suis à demi-convaincu par cet album. J'ai bien aimé que pour une fois un dessin réaliste soit aussi expressif, cela donne de bonnes cases et en plus j'aime bien les couleurs. Mon problème vient plus avec le scénario. Au premier abord, il semble original parce qu'il y a une galerie de personnages hauts-en-couleurs, mais au final j'ai juste eu l'impression de lire un autre récit où un pauvre gars se retrouve dans une histoire rocambolesque où on croise des criminels et les services gouvernementaux pour la lutte contre le crime. Le mélange de sérieux et de délire marche moyenne. Il faut dire que le récit est un peu confus par moment et la plupart des personnages ne sont pas intéressant. Le style de récit m'a rappelé certains mangas au trait réaliste qui part dans des délires, mais les meilleurs mangas de ce genre sont mieux maitrisé que ce récit qui se prends tout de même un peu trop au sérieux.
Naufrageurs
Pour ma part, à une époque, le seul nom de Rodolphe justifiait l’achat d’une bande dessinée. Avec le temps, c’est moins le cas, mais je garde un faible pour ce scénariste. Et puis, il y a une chose qui ne peut se discuter : il connait le métier et sait pondre des scénarios bien équilibrés. Dans Naufrageurs, Rodolphe revisite le récit de piraterie. Son intrigue se déroule cependant sur terre puisque c’est un village de naufrageurs qui va servir de cadre à ce drame. De la scène d’ouverture dégoulinant d’une cruauté inévitable à la conclusion, optimiste même si quelque peu amorale, l’aventure est au rendez-vous. Je pourrais reprocher le manque de surprises mais, d’un autre côté, j’ai obtenu ce à quoi je m’attendais. Les personnages sont bien typés, les rebondissements sont bien amenés, le dessin de Laurent Gnoni est de qualité, la couverture est très réussie à mes yeux. En clair, je ne dirais pas que c’est un indispensable mais voici un récit élégant, soigné, bien mené, sans grosses surprises mais confortable. Une chouette lecture, en somme. Vraiment pas mal !
La Vérité sur Socrate
Hasard des lectures, j'ai lu cet album quelques jours après avoir lu Le Banquet mettant en scène le même Socrate et quelques autres protagonistes de La Vérité sur Socrate. Il s'agit ici d'un hommage rendu à l'homme Socrate par le biais d'une discussion entre tous ses anciens disciples, amis et proches réunis trois ans après sa mort. En apportant chacun leur vision et leurs anecdotes sur le personnage, ils permettent au lecteur de s'en faire une image plus claire sous ses différents aspects : le père, le mari, l'ami, le guerrier, l'homme de la cité et évidemment le philosophe. L'ensemble est mis en scène sous la forme d'une grande réunion planifiée par un mystérieux organisateur, avec donc en parallèle des discussions une tentative de découvrir qui a manigancé tout cela et dans quel but. C'est bien fait. J'ai apprécié cette plongée dans l'Athènes de l'époque, avec des décors m'ayant forcément rappelé ceux dans lesquels j'avais moi-même évolué en jouant au jeu vidéo Assassins Creed Odyssey. Les auteurs donnent une belle vie à ces lieux et aux protagonistes de la Grèce Antique. En cela, les dessins d'Eric Stalner sont très bien et très soignés. Pour ne pas ennuyer le lecteur avec une simple suite de dialogues, ils ajoutent quelques petites péripéties avant et pendant la rencontre. Et le mystère sur l'organisation de cette réunion et le but de chacun attisent aussi la curiosité du lecteur. Il s'avère toutefois que le récit se résume au final vraiment à une simple réminiscence du personnage de Socrate, évitant grâce à sa mise en scène l'aspect documentaire du sujet mais sans pour autant développer d'intrigue véritablement plus complexe. Il en découle une lecture instructive et plutôt plaisante sur la forme mais finalement peu marquante.
Hippie Surf Satori
Disons-le d'entrée : ce n'est pas la BD du siècle. Elle se laisse pourtant lire sans encombre, portée par un dessin qui, bien que ne souffrant d'aucun reproche majeur, pourrait être nettement plus fluide. En l'état, il y a en effet une espèce de rigidité dans les expressions qui s'efface lorsque Garreta représente les scènes de surf. Ensuite, il y a la question du scénario. Là encore, aucun reproche majeur. Néanmoins, certains ressorts font figure de sparadrap. Par exemple, la scène où Pierre, après une journée passée à surfer, rentre dans la chambre qu'il loue à une sympathique mamie, retrouve son corps baignant dans son sang, n'est pas plus développée que ça. Il voit le corps, s'en va trouver son pote qui lui conseille alors de se cacher le temps que les choses se tassent, et puis voilà, on arrive tranquillement à la fin de l'histoire. En l'occurrence, le tragique de la situation ne semble pas affecter le moins du monde notre héros. Comme on dit, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre, son seul et unique souci semblant être le renouvellement de son visa tourisme... Bonjour l'empathie ! Pour le reste, c'est pas mal. On sent bien l'effervescence de ces années de rupture qui ont vu la jeunesse, nourrie et éveillée par les substances psychédéliques, tourner le dos à la génération de papa. Les codes changent, ainsi que les manières d'envisager la vie. L'ambiance qui baigne Haight-Ashbury, le quartier d'où est partie la "Révolution psychédélique", est bien saisie. On croise des personnages hauts en couleurs : Janis Joplin, Grateful Dead, Jimi Hendrix, mais également toutes les figures tutélaires du surf. On pénètre dans des lieux mythiques, tant pour le sport en question que pour la musique, à commencer par les spots de surf (Malibu, Cojo Point ou les effrayantes North Shores et leur swell d'enfer), sans oublier les salles de concert (Fillmore West et consorts, et même ce très surprenant live de Hendrix donné au pied du volcan Haleakala sur l'ile de Maui). On arrive à la fin qui, sans réel dénouement, nous laisse un sentiment mitigé. C'est pô mal mais ça aurait tellement pu être mieux. Peut-être en délayant certaines scènes, peut-être en en ajoutant d'autres, plus poétiques et fantasmagoriques au lieu de demeurer scotché au niveau du sol. Malheureusement, Pierre, le personnage principal, traverse tout cela de manière un peu distanciée. Il réalise son rêve de gosse et puis voilà. Certes, il lâche parfois des tirades enthousiastes dans lesquelles il flatte l'égo de ses héros qui n'étaient jusqu'alors que des noms dans des magazines, mais j'aurais préféré des trips graphiques plus en phase avec l'époque. Je songe par exemple à la BD d'Eric Liberge, Le corps est un vêtement que l'on quitte, qui nous offrait de belles séquences hallucinées. PS : ha oui ! Le père de Pierre, qu'on ne verra pas plus de trois cases, ressemble à s'y méprendre à Gene Hackman. Marrant !
Lazy Company
La série télé, qui comptait Alexandre Philip ( connu pour son rôle dans la série vestiaire ), le scénariste de cette dernière et Alban Lenoir (vu dans Kaamellott, Hero corp et d'autres films), a été diffusée de 2013 à 2015 sur OCS. Voilà pourquoi peut-être beaucoup de gens ne l'ont pas vue. L'humour de la série est très inégal ! Soit c'est très bon, soit c'est très mauvais... La saison 1 est très moyenne, mais les deux dernières relèvent le niveau. Mais y' a des gags à hurler de rire (À voir Hitler à la cueillette au champignons)... C'est dans la veine de Hero corp version seconde guerre mondiale, l'humour bien meilleur à mon avis ! Après l'humour, c'est très variable d'une personne à l'autre, hein ?!... Bon, cette critique de série faite, je passe aux albums ! Alors perso, j'ai bien aimé... Rien que le grand n'importe quoi des pitch me fait marrer. J'ai esquissé deux ou trois sourires et passé un moment plaisant. Quelques dialogues bien pensés comme l'allusion des mines version patates m' ont bien fait marrer. Et bien kiffé le dessin aussi... Donc je conseille ! Ça sera pas la poilade du siècle mais de quoi passer un bon moment...
Jheronimus Bosch
Malgré le fait que cette BD bénéficie de nombreuses qualités, je sors un peu déçu de ma lecture. Et je crois que la déception provient pour l'essentiel des lacunes en matière de processus créatif. Certes, dans la biographie de Jérôme Bosch, on ne compte pas les lacunes, les traces laissées par le maitre flamand étant assez ténues. On a peu de certitudes concernant son parcours. Mais Ruijters aurait selon moi tout à fait pu tenter des interprétations plus hardies. Car oui, malgré tout, cette BD est hardie, un peu. On suit le jeune maître dans sa maturation, on voit sa renommée grandir au fil des années, mais sans que l'on en saisisse vraiment la raison. Il y a bien sa relation avec le maitre d'œuvre Alart, mais elle est trop lacunaire pour que le lecteur en saisisse les raisons profondes. Enfin, sauf erreur de ma part, pas une ligne sur son supposé séjour à Venise... Dernier reproche : les dialogues : ils sont assez confus parfois. Je ne comprenais pas toujours les réponses, la faute sans doute à des raccourcis dans le récit (liés il est vrai aux incertitudes historiques). Ruijters a axé son travail sur le quotidien de l'artiste, ses relations parfois tumultueuses avec ses frères, l'incendie de Bois-Le-Duc qui selon l'auteur a profondément marqué le jeune Van Aken. Du coup, on entre par la petite porte, ce qui est malgré tout une excellente entrée. Du coup, on est immergé dans la vie quotidienne au sortir du Moyen Age. Quelques anecdotes savoureuses, réelles ou fictives, peu importe finalement, nous donnent accès à l'univers intérieur de Bosch, un dessin suffisant parfois à nous faire comprendre son aversion pour telle ou telle question de société. Et le dessin justement, est vraiment bon. On dirait que Marcel Ruijters, étant donné son trait mais également son intérêt pour la période, aurait tout a fait pu inventer cet artiste de toutes pièces, voire dessiner lui-même les tableaux. Tout cela fonctionne très bien ensemble. Il y a un petit quelque chose de Foester dans la démarche. Donc oui, bonne BD, mais qui manque peu être d'un brin d'approfondissement. C'est dommage parce que j'adore Bosch, et j'aime beaucoup le travail de Ruijters.
Les Cahiers Japonais
Je partage avec l'auteur une réelle affection pour le Japon, sa géographie et sa culture ; aussi me suis-je volontiers laissé embarquer par sa proposition de nous emmener en balade, voire en errance dans ce que le Japon peut avoir de plus typique tout en y appliquant de nombreuses références à l'art pictural Japonais, qu'il s'agisse des peintures à l'encre, des masques traditionnels, des estampes ou de la culture pop et manga. Igort a vécu sur place et ce qu'il nous fait partager ressemble à la fois à une forme de carnet de voyage tout en étant plus imprégné des lieux car les connaissant bien et en comprenant bien l'esprit. Igort fait preuve ici d'un beau talent graphique. Quand il n'imite pas un style traditionnel japonais ou un autre et qu'il dessine ses propres planches de BD, il nous offre une ligne claire et élégante, soulignée par des couleurs aux touches sépia qui ajoute à l'esthétique de l'ensemble. Je trouve ça beau et agréable autant à lire qu'à admirer. Il inclut également ici et là des photos qui sont elle aussi très esthétiques. Tout me poussait donc à aimer cette série mais toutefois j'ai été un peu rebuté par la trop grande présence de pages de texte illustré, voire quelques-unes de pur texte sans image, au détriment de la quantité de planches de BD elles-mêmes. C'est souvent très verbeux, trop pour moi. S'ajoute à cela un manque de structure dans le déroulement du récit. L'aspect errance voire un sentiment d'improvisation et de parler des choses comme elles viennent à l'esprit de l'auteur m'a parfois fait décrocher. En réalité, je n'ai pas réussi à lire tout le texte car il m'a parfois ennuyé. Il y a donc beaucoup de choses que j'ai bien aimées dans ces Cahiers Japonais, mais je n'ai pas non plus été totalement convaincu.