Étrange album, assez planant, jouant sur de la poésie et le temps qui passe. Une absence de rythme et d’action qui peut repousser certains lecteurs.
La narration un peu mutique et évanescente, tourne autour de deux thèmes, entrelacés : le créateur et sa muse, mais aussi les relations amoureuses, puisque les deux auteurs – du moins est-ce ce que l’on peut deviner, sont liés par des liens amoureux et artistiques.
Un petit goût de « pas assez » au final, même si la lecture – assez rapide – n’est pas désagréable. Le dessin, lui aussi proche de la peinture, avec le trait gras qu’affectionne Baudoin, passe très bien et convient au sujet.
Note réelle 2,5/5.
Les histoires de pirates, c’est vraiment un genre qui m’a toujours plus, c’est comme les western, depuis que je suis gamin, et comme nombre de petits garçons, j’adore ça.
Les grands espaces, les bandits, l’honneur, les hors la loi, les représentants de l’état, les zones de non droit, les trésors… j’y vois de très nombreux codes en commun.
Mais les séries de pirates ce font plus rare que les western, donc quand j’en vois, je n’hésite pas longtemps avant de l’acheter.
Alors quand la semaine dernière je suis tombé sur cette série dans la librairie à côté de chez moi, j’ai été tenté. Surtout si c’est sur La Buse, un célèbre pirate de l’océan Indien, dont on sait finalement assez peu de choses.
Et lorsque quelque jour après, j’ai vu un premier avis sur ce site fait par Jeannette, je me suis dis que c’était un signe (ou un bon prétexte plutôt), et je suis allé m’acheter la série.
Le dessin est vraiment splendide, et comme le dit (et me l’apprend) Jeannette dans l’avis précédent, il est peintre officiel de la marine belge. Alors autant dire que les vieux gréement, il sait ce que sait!
On en prend plein les yeux durant les deux albums, avec de magnifiques double pages.
Mais on sent quand même un côté très académique dans sont dessin, et surtout dans la construction de ses planche, haaa! Rien ne dépasse, tout est bien en place, bien dans sa case, avec une précision de chirurgien, ce que je regrette un peu. C’est beaucoup trop classique dans le découpage des planches, mais je chipote.
Le scénario lui, est assez bon, comme on ne sait historiquement que peu de chose sur La Buse, l’histoire raconte ce que l’on sait… tout simplement son plus gros "coup", à savoir la prise de la Vierge du Cap, navire portugais avec un immense trésor, là où il a fini sa vie et sa pendaison (je ne spoile pas, c’est les premières pages du premier album). En gros lisez la page Wikipédia sur La Buse, vous y trouverez tout le contenu des deux albums.
C’est assez bien écrit, mais assez classique, là aussi je dirais académique. Il ne sort pas du cadre et ne romance pas le personnage.
Je recommande aux amateurs de série d’histoire, voir de biographie succincte pour connaître la vie de cet homme, mais pas vraiment aux amateurs de séries de piraterie, car vous seriez sûrement déçus.
Ou aux amateurs de dessins maritimes, car c’est là qu’est vraiment le grand talent de cet auteur.
Là il n’y a pas de grandes aventures, lisez plutôt La République du Crâne, qui est sortie récemment, ou un classique comme L'Epervier.
Mizuki nous propose avec cet album assez épais une vision d’Hitler où celui-ci est un être à la fois fort et ridicule, porté par les hasards de l’Histoire et une volonté de fer.
Un raté, un minable – la vision de ses débuts en politique, et surtout la première réunion des dirigeants du futur NSDAP (tous ses membres tenant à l’époque dans une arrière-salle d’une brasserie quelconque) est presque humoristique. Mais un raté qui a réussi à réaliser ses rêves – hélas, ceux-ci se transformant en cauchemars pour des millions de personnes.
Le dessin est du Mizuki classique, avec un trait caricatural et épuré – peu de détails et de décors, des visages peu développés, souvent ronds ou ovoïdes. Au milieu de cela, certaines planches mêlent un dessin très réaliste (proche de photos retravaillées) sur lequel se juxtapose le dessin caricatural, que l’on imagine plus volontiers illustrer un récit poétique ou humoristique (ce qui n’est jamais le cas ici) : le rendu est un peu bizarre. Comme si Mizuki voulait, par ce procédé, montrer l’ambivalence du personnage, mais aussi le mélange de scènes réelles et d’autres un peu imaginées ?
La narration suit pas à pas Hitler, de ses débuts comme peintre en Autriche jusqu’à son accession au pouvoir et ses actions en tant que Führer. Mizuki s’est solidement documenté, c’est certain. Mais sa narration presque clinique, impersonnelle, peut parfois surprendre.
Suivant pas à pas Hitler Mizuki développe plus la partie peut-être la moins « connue » de la vie d’Hitler, celle qui précède son accession au pouvoir en 1933. C’est d’ailleurs cette partie qui est ici la plus intéressante.
Étonnant par certains aspects – narratifs et graphiques – ce récit reste néanmoins assez classique et froid. Mais il est factuel, et donne une vision somme toute réaliste de l’ascension et de la chute d’un homme qui a raté sa vie normale, et réussie sa vie de monstre. Un homme qui avait du talent – oratoire et de gestion des foules essentiellement – mais qui n’a utilisé ce talent que pour alimenter sa rage et sa folie, ses frustrations.
Un album qui se lit plutôt vite, même si c’est un petit pavé, avec toujours un très beau travail éditorial de Cornélius (fils marque-pages inclus).
Je serai moins enthousiaste que mes deux prédécesseurs. Mais c'est sans doute affaire de goûts. Car j'ai trouvé certains passages un peu longuets, pour ne pas dire ennuyeux, au milieu de quelques dialogues entre ces deux femmes.
Pourtant, ça n'est pas inintéressant. j'y ai appris un certain nombre de choses sur la société coréenne, concernant les relations familiales en particulier. De même, la condition féminine, au coeur de l'ouvrage, avec ces femmes qui semblent bridées dans leurs aspirations par des carcans sociétaux, le mariage, etc, ce sont des thèmes d'actualité, qui peuvent être universels.
Mais voilà, la narration m'est apparue un peu trop molle. Une lecture pas déplaisante, mais pas captivante non plus.
Note réelle 2,5/5.
La suite de Les Gens heureux lisent et boivent du café est du même acabit que le premier volume, ce qui me fait hésiter sur quoi dire sans me répéter.
La première chose que je peux dire, c'est que le dessin me plait toujours autant, surtout lorsque les cases sont faites sans bordures et avec des pleines planches aux couleurs magnifiques. J'aurais adoré que l'autrice développe ce dessin là sur toutes les planches, mais elle ne l'a pas fait, peut-être par manque de temps. En tout cas je vais continuer de guetter son dessin qui m'attire l'œil !
Pour le récit, c'est moins prononcé que dans le premier volume, mais je suis assez peu satisfait de l'adaptation qui rate quelque chose dans son traitement formel. C'est dommage, puisque l'idée de base est prenante et pourrait largement plus me toucher. Ce deuxième volume, après le combat pour sortir du marasme, développe l'idée de se reconstruire et repartir. Une jolie idée qui est assez bien menée, même si quelques défauts restent au niveau narratif. Par exemple le personnage d'Olivier, dès son apparition, m'a paru être enfermé dans un archétype dont il ne sort pas, le gentil copain qu'on aime pas malgré toutes ses qualités.
La BD souffre moins des défauts que sa prédécesseure au niveau des personnages et leurs relations me semblent déjà plus crédibles et moins téléphonées. Je ne suis toujours pas enthousiaste mais plus intéressé. Je peux paraitre désabusé dans mon avis, mais j'ai un ressenti négatif qui témoigne de la frustration ressentie à la lecture. J'aurais voulu aimer plus, le dessin m'a plu, le scénario ne m'a pas suffisamment touché et le déroulé m'a semblé encore une fois trop simple dans sa réalisation.
Si je suis moins frustré que dans le premier opus, ce n'est pas pour autant que j'ai trouvé l'ensemble génial, et je le regrette un peu. Je pense qu'elle saura trouver son public, mais je suis maintenant trop exigeant pour m'en contenter. Disons que c'est "simplement" bien.
Les commentaires ne sont pas tendres avec les dessins, moi j'aime ces tons bleu-vert et ces contrastes forts qui cadrent bien avec cette Grande-Bretagne pourrie qui accentue les dérives sécuritaires que l'on voit encore maintenant émerger un peu partout autour de nous.
Le récit est prenant, le personnage principal est grandiose - charismatique, élégant, fort, cultivé, bref un surhomme -, la dystopie bien mise en scène. Donc une lecture riche et ponctuée d'action.
Mais le scénario a régulièrement de gros coups de mou, s'égare dans des thématiques parallèles ou devient trop verbeux. C'est Alan Moore, faut s'y attendre mais là c'est trop souvent. On alterne donc entre l'enthousiasmant puis l'ennuyeux en yoyo. 100 pages de moins et l'histoire aurait été aussi fluide que le film sorti par la suite.
Il y a des BD qui vous tombent dessus sans prévenir, un peu par concours de circonstances. C'est le cas pour ce titre dont le graphisme peu commun est parvenu à capter toute mon attention. Il y avait pas mal d'obstacles : Je n'en avais jamais entendu parler, je ne goute guère le manga (en l'occurrence, il s'agit d'un manwha, mais passées les différences culturelles, on parle à peu près de la même chose), le livre est cher (19€ !!!). Et pourtant...
Comme je le disais, le dessin est non seulement soigné, mais peu banal ! Franchement, c'est la classe : tout est réalisé à l'aquarelle. Chaque case est un tableau. D'ailleurs, l'auteur s'autorise quelques lignes à la fin de l'ouvrage, dans lesquelles il déclare : "En raison de la numérisation rapide, il est possible qu'on arrête un jour de produire des couleurs à l'aquarelle. A la fin de l'ère analogique, je me demande si je pourrai encore dessiner sur papier à ma guise. Et je sens que le paysage qui m'entoure change rapidement. Le rythme de la vie s’accélère également. Ce que je fais, c'est saisir chaque paysage du quotidien, qui un jour disparaîtra ou qui a déjà disparu, et l'enregistrer sur papier, le plus fidèlement possible. Mon objectif est de continuer ce genre de travail". Noble cause.
Ce recueil contient deux histoires : In Summer (qui donne donc son titre à l'ouvrage) et Panorama, qui ont toutes deux en commun de se dérouler pendant l'été, et de glisser vers le fantastique aussi aisément qu'un pied à coulisse.
In Summer est la première d'entre elles. Le ton, bien que plutôt léger et un brin enfantin, n'entrave pas la lecture. La narration est plutôt bien menée, soutenue donc par un dessin virtuose. Le propos reste très enfantin : en gros, un jeune ado plutôt solitaire, partage de chouettes moment avec son pitichat, mais ce dernier vient malheureusement à mourir et c'est le drame ! Ouille ouille ouille ! Alors notre copain fabrique illico presto un détecteur de fantôme et quadrille le secteur où le minou avait l'habitude de se promener en espérant tomber sur son esprit. Alors c'est sur que dit comme ça, on va en laisser plus d'un sur le carreau. Toutefois, le récit est assez habile, flirtant avec le fantastique. Rêve et réalité s'entremêlent si intimement que l'auteur parvient à surprendre son lecteur. Les dernières pages apportent au récit ce petit plus qui trimballe cette histoire d'ados à travers des contrées plus matures. Rien de bouleversant non plus.
Panorama est la seconde histoire. Le dessin y est tout aussi admirable et le ton aussi évaporé. Peu ou prou, on retrouve au début de l'histoire un peu les mêmes ingrédients : l'été, le farniente, les souvenirs tissant le fil d'un rêve éveillé… Et tout à coup, tout part en cerise ! En effet, dans la seconde moitié du récit, on assiste à une escalade brutale : la violence émerge sur la toile de ces aquarelles douçâtres, le langage fleurit, les personnages se lancent dans des combats titanesques façon Dragon Ball. Bref ! Le récit bascule et nous avec.
Au final, on reste un brin circonspects à l'issue de sa première lecture. Ce n'est pas désagréable sans être totalement convainquant. C'est gentil, cotonneux, rêveur… Bien fait même ! Mais on peine tout de même à se sentir totalement concernés par ce qui se passe. Les thèmes abordés (harcèlement, amitié...) réservent pleinement cette histoire aux ados. Le dessin demeure LE gros point fort de ce titre néanmoins très surprenant.
Il est important d'avoir de temps en temps des ouvrages qui reprennent le folklore des anciennes régions d'Europe. Ici Cristian Robles propose des récits courts avec des monstres issus des histoires traditionnelles de sa région, la Galice, qui comme sa sœur française la Bretagne (la Galice étant une région où le passé celte est très important), en regorge.
Mais afin que son album soit lu par tout un chacun (le site de l'éditeur indique "dès 6 ans"), il n'a mis ici que des monstres plaisantins, des "esprits frappeurs" qui tuent rarement leurs victimes, ou alors de façon peu détournée, en les mangeant sans qu'on les voie les mâcher véritablement. Leurs évocations sont de longueur variable, d'une simple vignette à plusieurs pages selon la richesse de la légende qui leur est attachée. C'est assez rigolo, des fois un peu effrayant quand même. C'est plutôt sympa, même si parfois les dialogues sont écrits très petit.
Le style graphique de Cristian Robles est très adapté au genre Monstres, y compris pour ses personnages humains, qui sont presque aussi effrayants que les monstres officiels.
Arcadium est une Bd bien vendue par sa couverture qui est magnifique et intrigante, par son pitch accrocheur et les multiples références mises en avant (Cronenberg, Carpenter, Lovecraft,...). La lecture des 4-5 premières planches lance bien l'intrigue et pousse à l'achat.
Une fois la BD lue le constat est un peu plus mitigé. Si l'histoire se lit bien et que la conclusion apporte des rebondissements le dernier tiers de l'album est un peu confus avec de multiples références, des pistes et des clins d’œil qui noient à mon sens l'intrigue.
Le dessin réaliste est assez sombre et l'ambiance est soignée avec des moments assez gores et poisseux à ne pas mettre entre toutes les mains.
La BD est belle et réussie mais j'avoue avoir été un poil déçu au sortir de la lecture et qu'un récit un peu plus ramassé aurait été peut-être plus efficace. L'auteur le reconnait lui même il surfe sur la nostalgie des années 80 étant lui même amateur de cette décennie.
J'avais envie de lire la BD surtout pour le dessin de couverture (que j'aime beaucoup) et le travail de l'auteure sur les planches visibles en galerie, qui m'ont attiré l'œil. Par contre, à la lecture j'ai été beaucoup moins enthousiaste.
C'est clairement un roman aux ficelles assez grosses pour servir de câbles à un pont en acier. L'originalité est que le personnage principal est une jeune veuve, dont le mari et la fille sont morts dans un accident de la route. Mais pour le reste, l'histoire aurait tout aussi bien pu être écrite autour d'une jeune femme fraichement divorcée par exemple. Très peu de scènes marquent vraiment la douleur du deuil, et c'est à mon avis un défaut imputable à l'adaptation.
L'histoire est basique lorsqu'on enlève la question du deuil : une jeune femme déprimée, elle part en Irlande dans un trou paumé, elle rencontre des vieux sympas et leur fils fermé et au caractère de cochon, avec sa sœur exubérante qui adore la nouvelle venue. Soyons honnête, je n'ai eu aucune surprise au niveau du déroulé, qui m'a semblé d'un linéaire complet. J'avais une cartographie des relations entre personnages en deux minutes, et je ne parle pas de certains clichés qui m'énervent ! (le meilleur ami gay, très extraverti et à la sexualité débridée, bien sûr !) D'autant que certains détails me font maintenant tiquer dans ce type d'histoire : l'héroïne est libraire mais n'a aucun souci à laisser son commerce sans elle pendant plusieurs mois. Ça paye mieux que dans mes souvenirs, libraire !
Mais la trame classique n'est pas suffisamment rédhibitoire à mes yeux, j'ai déjà apprécié des BD qui ont une trame archi-convenue mais bien exploitée. Ce qui m'a vraiment manqué ici, c'est la question de l'adaptation. L'histoire était avant tout un livre, il y a eu un travail pour le retranscrire en BD, et c'est ce travail que je trouve le plus critiquable. De nombreux éléments sont textuellement repris du livre et ça se sent. Notamment dans les questions de ressentis personnels ou les monologues internes de la protagoniste, parfois apparaissant sous forme de bulle et parfois en texte off. J'aurais apprécié que ces pensées soient moins présentes en tant que bulle, qui soulignent vraiment l'importance du texte par rapport au dessin. Et on est en BD, ce qui est important doit être montré, pas décrit.
D'autre part, les moments vraiment importants pour la protagoniste sont souvent décrits textuellement sur une image fixe. C'est ce qui m'a le plus bloqué vis-à-vis de l'empathie pour celle-ci : une utilisation judicieuse du dessin et de la narration par l'image m'aurait bien plus convenu. C'est dommage, parce que je suis certain qu'une meilleure adaptation m'aurait plus touché et donc plus intéressé. Il manque ce qui fait l'intérêt d'une BD en tant que telle.
Ma critique est longue, mais parce que je voulais souligner ce point important. Pour le reste, la BD n'est pas mauvaise et saura sans doute toucher d'autres personnes que moi. Pour ma part, j'ai apprécié le dessin, qui n'est pas régulier en terme de qualité mais propose plusieurs fois de très belles planches. J'ai bien envie de voir la suite de l'autrice ! Pour le reste, je pense que la BD manque un truc dans la forme, ce qui impacte le ressenti que j'ai pour le fond, classique et sans surprises.
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Les Yeux dans le mur
Étrange album, assez planant, jouant sur de la poésie et le temps qui passe. Une absence de rythme et d’action qui peut repousser certains lecteurs. La narration un peu mutique et évanescente, tourne autour de deux thèmes, entrelacés : le créateur et sa muse, mais aussi les relations amoureuses, puisque les deux auteurs – du moins est-ce ce que l’on peut deviner, sont liés par des liens amoureux et artistiques. Un petit goût de « pas assez » au final, même si la lecture – assez rapide – n’est pas désagréable. Le dessin, lui aussi proche de la peinture, avec le trait gras qu’affectionne Baudoin, passe très bien et convient au sujet. Note réelle 2,5/5.
La Buse
Les histoires de pirates, c’est vraiment un genre qui m’a toujours plus, c’est comme les western, depuis que je suis gamin, et comme nombre de petits garçons, j’adore ça. Les grands espaces, les bandits, l’honneur, les hors la loi, les représentants de l’état, les zones de non droit, les trésors… j’y vois de très nombreux codes en commun. Mais les séries de pirates ce font plus rare que les western, donc quand j’en vois, je n’hésite pas longtemps avant de l’acheter. Alors quand la semaine dernière je suis tombé sur cette série dans la librairie à côté de chez moi, j’ai été tenté. Surtout si c’est sur La Buse, un célèbre pirate de l’océan Indien, dont on sait finalement assez peu de choses. Et lorsque quelque jour après, j’ai vu un premier avis sur ce site fait par Jeannette, je me suis dis que c’était un signe (ou un bon prétexte plutôt), et je suis allé m’acheter la série. Le dessin est vraiment splendide, et comme le dit (et me l’apprend) Jeannette dans l’avis précédent, il est peintre officiel de la marine belge. Alors autant dire que les vieux gréement, il sait ce que sait! On en prend plein les yeux durant les deux albums, avec de magnifiques double pages. Mais on sent quand même un côté très académique dans sont dessin, et surtout dans la construction de ses planche, haaa! Rien ne dépasse, tout est bien en place, bien dans sa case, avec une précision de chirurgien, ce que je regrette un peu. C’est beaucoup trop classique dans le découpage des planches, mais je chipote. Le scénario lui, est assez bon, comme on ne sait historiquement que peu de chose sur La Buse, l’histoire raconte ce que l’on sait… tout simplement son plus gros "coup", à savoir la prise de la Vierge du Cap, navire portugais avec un immense trésor, là où il a fini sa vie et sa pendaison (je ne spoile pas, c’est les premières pages du premier album). En gros lisez la page Wikipédia sur La Buse, vous y trouverez tout le contenu des deux albums. C’est assez bien écrit, mais assez classique, là aussi je dirais académique. Il ne sort pas du cadre et ne romance pas le personnage. Je recommande aux amateurs de série d’histoire, voir de biographie succincte pour connaître la vie de cet homme, mais pas vraiment aux amateurs de séries de piraterie, car vous seriez sûrement déçus. Ou aux amateurs de dessins maritimes, car c’est là qu’est vraiment le grand talent de cet auteur. Là il n’y a pas de grandes aventures, lisez plutôt La République du Crâne, qui est sortie récemment, ou un classique comme L'Epervier.
Hitler
Mizuki nous propose avec cet album assez épais une vision d’Hitler où celui-ci est un être à la fois fort et ridicule, porté par les hasards de l’Histoire et une volonté de fer. Un raté, un minable – la vision de ses débuts en politique, et surtout la première réunion des dirigeants du futur NSDAP (tous ses membres tenant à l’époque dans une arrière-salle d’une brasserie quelconque) est presque humoristique. Mais un raté qui a réussi à réaliser ses rêves – hélas, ceux-ci se transformant en cauchemars pour des millions de personnes. Le dessin est du Mizuki classique, avec un trait caricatural et épuré – peu de détails et de décors, des visages peu développés, souvent ronds ou ovoïdes. Au milieu de cela, certaines planches mêlent un dessin très réaliste (proche de photos retravaillées) sur lequel se juxtapose le dessin caricatural, que l’on imagine plus volontiers illustrer un récit poétique ou humoristique (ce qui n’est jamais le cas ici) : le rendu est un peu bizarre. Comme si Mizuki voulait, par ce procédé, montrer l’ambivalence du personnage, mais aussi le mélange de scènes réelles et d’autres un peu imaginées ? La narration suit pas à pas Hitler, de ses débuts comme peintre en Autriche jusqu’à son accession au pouvoir et ses actions en tant que Führer. Mizuki s’est solidement documenté, c’est certain. Mais sa narration presque clinique, impersonnelle, peut parfois surprendre. Suivant pas à pas Hitler Mizuki développe plus la partie peut-être la moins « connue » de la vie d’Hitler, celle qui précède son accession au pouvoir en 1933. C’est d’ailleurs cette partie qui est ici la plus intéressante. Étonnant par certains aspects – narratifs et graphiques – ce récit reste néanmoins assez classique et froid. Mais il est factuel, et donne une vision somme toute réaliste de l’ascension et de la chute d’un homme qui a raté sa vie normale, et réussie sa vie de monstre. Un homme qui avait du talent – oratoire et de gestion des foules essentiellement – mais qui n’a utilisé ce talent que pour alimenter sa rage et sa folie, ses frustrations. Un album qui se lit plutôt vite, même si c’est un petit pavé, avec toujours un très beau travail éditorial de Cornélius (fils marque-pages inclus).
Deux femmes
Je serai moins enthousiaste que mes deux prédécesseurs. Mais c'est sans doute affaire de goûts. Car j'ai trouvé certains passages un peu longuets, pour ne pas dire ennuyeux, au milieu de quelques dialogues entre ces deux femmes. Pourtant, ça n'est pas inintéressant. j'y ai appris un certain nombre de choses sur la société coréenne, concernant les relations familiales en particulier. De même, la condition féminine, au coeur de l'ouvrage, avec ces femmes qui semblent bridées dans leurs aspirations par des carcans sociétaux, le mariage, etc, ce sont des thèmes d'actualité, qui peuvent être universels. Mais voilà, la narration m'est apparue un peu trop molle. Une lecture pas déplaisante, mais pas captivante non plus. Note réelle 2,5/5.
La Vie est facile, ne t'inquiète pas
La suite de Les Gens heureux lisent et boivent du café est du même acabit que le premier volume, ce qui me fait hésiter sur quoi dire sans me répéter. La première chose que je peux dire, c'est que le dessin me plait toujours autant, surtout lorsque les cases sont faites sans bordures et avec des pleines planches aux couleurs magnifiques. J'aurais adoré que l'autrice développe ce dessin là sur toutes les planches, mais elle ne l'a pas fait, peut-être par manque de temps. En tout cas je vais continuer de guetter son dessin qui m'attire l'œil ! Pour le récit, c'est moins prononcé que dans le premier volume, mais je suis assez peu satisfait de l'adaptation qui rate quelque chose dans son traitement formel. C'est dommage, puisque l'idée de base est prenante et pourrait largement plus me toucher. Ce deuxième volume, après le combat pour sortir du marasme, développe l'idée de se reconstruire et repartir. Une jolie idée qui est assez bien menée, même si quelques défauts restent au niveau narratif. Par exemple le personnage d'Olivier, dès son apparition, m'a paru être enfermé dans un archétype dont il ne sort pas, le gentil copain qu'on aime pas malgré toutes ses qualités. La BD souffre moins des défauts que sa prédécesseure au niveau des personnages et leurs relations me semblent déjà plus crédibles et moins téléphonées. Je ne suis toujours pas enthousiaste mais plus intéressé. Je peux paraitre désabusé dans mon avis, mais j'ai un ressenti négatif qui témoigne de la frustration ressentie à la lecture. J'aurais voulu aimer plus, le dessin m'a plu, le scénario ne m'a pas suffisamment touché et le déroulé m'a semblé encore une fois trop simple dans sa réalisation. Si je suis moins frustré que dans le premier opus, ce n'est pas pour autant que j'ai trouvé l'ensemble génial, et je le regrette un peu. Je pense qu'elle saura trouver son public, mais je suis maintenant trop exigeant pour m'en contenter. Disons que c'est "simplement" bien.
V pour Vendetta
Les commentaires ne sont pas tendres avec les dessins, moi j'aime ces tons bleu-vert et ces contrastes forts qui cadrent bien avec cette Grande-Bretagne pourrie qui accentue les dérives sécuritaires que l'on voit encore maintenant émerger un peu partout autour de nous. Le récit est prenant, le personnage principal est grandiose - charismatique, élégant, fort, cultivé, bref un surhomme -, la dystopie bien mise en scène. Donc une lecture riche et ponctuée d'action. Mais le scénario a régulièrement de gros coups de mou, s'égare dans des thématiques parallèles ou devient trop verbeux. C'est Alan Moore, faut s'y attendre mais là c'est trop souvent. On alterne donc entre l'enthousiasmant puis l'ennuyeux en yoyo. 100 pages de moins et l'histoire aurait été aussi fluide que le film sorti par la suite.
In Summer
Il y a des BD qui vous tombent dessus sans prévenir, un peu par concours de circonstances. C'est le cas pour ce titre dont le graphisme peu commun est parvenu à capter toute mon attention. Il y avait pas mal d'obstacles : Je n'en avais jamais entendu parler, je ne goute guère le manga (en l'occurrence, il s'agit d'un manwha, mais passées les différences culturelles, on parle à peu près de la même chose), le livre est cher (19€ !!!). Et pourtant... Comme je le disais, le dessin est non seulement soigné, mais peu banal ! Franchement, c'est la classe : tout est réalisé à l'aquarelle. Chaque case est un tableau. D'ailleurs, l'auteur s'autorise quelques lignes à la fin de l'ouvrage, dans lesquelles il déclare : "En raison de la numérisation rapide, il est possible qu'on arrête un jour de produire des couleurs à l'aquarelle. A la fin de l'ère analogique, je me demande si je pourrai encore dessiner sur papier à ma guise. Et je sens que le paysage qui m'entoure change rapidement. Le rythme de la vie s’accélère également. Ce que je fais, c'est saisir chaque paysage du quotidien, qui un jour disparaîtra ou qui a déjà disparu, et l'enregistrer sur papier, le plus fidèlement possible. Mon objectif est de continuer ce genre de travail". Noble cause. Ce recueil contient deux histoires : In Summer (qui donne donc son titre à l'ouvrage) et Panorama, qui ont toutes deux en commun de se dérouler pendant l'été, et de glisser vers le fantastique aussi aisément qu'un pied à coulisse. In Summer est la première d'entre elles. Le ton, bien que plutôt léger et un brin enfantin, n'entrave pas la lecture. La narration est plutôt bien menée, soutenue donc par un dessin virtuose. Le propos reste très enfantin : en gros, un jeune ado plutôt solitaire, partage de chouettes moment avec son pitichat, mais ce dernier vient malheureusement à mourir et c'est le drame ! Ouille ouille ouille ! Alors notre copain fabrique illico presto un détecteur de fantôme et quadrille le secteur où le minou avait l'habitude de se promener en espérant tomber sur son esprit. Alors c'est sur que dit comme ça, on va en laisser plus d'un sur le carreau. Toutefois, le récit est assez habile, flirtant avec le fantastique. Rêve et réalité s'entremêlent si intimement que l'auteur parvient à surprendre son lecteur. Les dernières pages apportent au récit ce petit plus qui trimballe cette histoire d'ados à travers des contrées plus matures. Rien de bouleversant non plus. Panorama est la seconde histoire. Le dessin y est tout aussi admirable et le ton aussi évaporé. Peu ou prou, on retrouve au début de l'histoire un peu les mêmes ingrédients : l'été, le farniente, les souvenirs tissant le fil d'un rêve éveillé… Et tout à coup, tout part en cerise ! En effet, dans la seconde moitié du récit, on assiste à une escalade brutale : la violence émerge sur la toile de ces aquarelles douçâtres, le langage fleurit, les personnages se lancent dans des combats titanesques façon Dragon Ball. Bref ! Le récit bascule et nous avec. Au final, on reste un brin circonspects à l'issue de sa première lecture. Ce n'est pas désagréable sans être totalement convainquant. C'est gentil, cotonneux, rêveur… Bien fait même ! Mais on peine tout de même à se sentir totalement concernés par ce qui se passe. Les thèmes abordés (harcèlement, amitié...) réservent pleinement cette histoire aux ados. Le dessin demeure LE gros point fort de ce titre néanmoins très surprenant.
Mauvais Œil (Bang Ediciones)
Il est important d'avoir de temps en temps des ouvrages qui reprennent le folklore des anciennes régions d'Europe. Ici Cristian Robles propose des récits courts avec des monstres issus des histoires traditionnelles de sa région, la Galice, qui comme sa sœur française la Bretagne (la Galice étant une région où le passé celte est très important), en regorge. Mais afin que son album soit lu par tout un chacun (le site de l'éditeur indique "dès 6 ans"), il n'a mis ici que des monstres plaisantins, des "esprits frappeurs" qui tuent rarement leurs victimes, ou alors de façon peu détournée, en les mangeant sans qu'on les voie les mâcher véritablement. Leurs évocations sont de longueur variable, d'une simple vignette à plusieurs pages selon la richesse de la légende qui leur est attachée. C'est assez rigolo, des fois un peu effrayant quand même. C'est plutôt sympa, même si parfois les dialogues sont écrits très petit. Le style graphique de Cristian Robles est très adapté au genre Monstres, y compris pour ses personnages humains, qui sont presque aussi effrayants que les monstres officiels.
Arcadium
Arcadium est une Bd bien vendue par sa couverture qui est magnifique et intrigante, par son pitch accrocheur et les multiples références mises en avant (Cronenberg, Carpenter, Lovecraft,...). La lecture des 4-5 premières planches lance bien l'intrigue et pousse à l'achat. Une fois la BD lue le constat est un peu plus mitigé. Si l'histoire se lit bien et que la conclusion apporte des rebondissements le dernier tiers de l'album est un peu confus avec de multiples références, des pistes et des clins d’œil qui noient à mon sens l'intrigue. Le dessin réaliste est assez sombre et l'ambiance est soignée avec des moments assez gores et poisseux à ne pas mettre entre toutes les mains. La BD est belle et réussie mais j'avoue avoir été un poil déçu au sortir de la lecture et qu'un récit un peu plus ramassé aurait été peut-être plus efficace. L'auteur le reconnait lui même il surfe sur la nostalgie des années 80 étant lui même amateur de cette décennie.
Les Gens heureux lisent et boivent du café
J'avais envie de lire la BD surtout pour le dessin de couverture (que j'aime beaucoup) et le travail de l'auteure sur les planches visibles en galerie, qui m'ont attiré l'œil. Par contre, à la lecture j'ai été beaucoup moins enthousiaste. C'est clairement un roman aux ficelles assez grosses pour servir de câbles à un pont en acier. L'originalité est que le personnage principal est une jeune veuve, dont le mari et la fille sont morts dans un accident de la route. Mais pour le reste, l'histoire aurait tout aussi bien pu être écrite autour d'une jeune femme fraichement divorcée par exemple. Très peu de scènes marquent vraiment la douleur du deuil, et c'est à mon avis un défaut imputable à l'adaptation. L'histoire est basique lorsqu'on enlève la question du deuil : une jeune femme déprimée, elle part en Irlande dans un trou paumé, elle rencontre des vieux sympas et leur fils fermé et au caractère de cochon, avec sa sœur exubérante qui adore la nouvelle venue. Soyons honnête, je n'ai eu aucune surprise au niveau du déroulé, qui m'a semblé d'un linéaire complet. J'avais une cartographie des relations entre personnages en deux minutes, et je ne parle pas de certains clichés qui m'énervent ! (le meilleur ami gay, très extraverti et à la sexualité débridée, bien sûr !) D'autant que certains détails me font maintenant tiquer dans ce type d'histoire : l'héroïne est libraire mais n'a aucun souci à laisser son commerce sans elle pendant plusieurs mois. Ça paye mieux que dans mes souvenirs, libraire ! Mais la trame classique n'est pas suffisamment rédhibitoire à mes yeux, j'ai déjà apprécié des BD qui ont une trame archi-convenue mais bien exploitée. Ce qui m'a vraiment manqué ici, c'est la question de l'adaptation. L'histoire était avant tout un livre, il y a eu un travail pour le retranscrire en BD, et c'est ce travail que je trouve le plus critiquable. De nombreux éléments sont textuellement repris du livre et ça se sent. Notamment dans les questions de ressentis personnels ou les monologues internes de la protagoniste, parfois apparaissant sous forme de bulle et parfois en texte off. J'aurais apprécié que ces pensées soient moins présentes en tant que bulle, qui soulignent vraiment l'importance du texte par rapport au dessin. Et on est en BD, ce qui est important doit être montré, pas décrit. D'autre part, les moments vraiment importants pour la protagoniste sont souvent décrits textuellement sur une image fixe. C'est ce qui m'a le plus bloqué vis-à-vis de l'empathie pour celle-ci : une utilisation judicieuse du dessin et de la narration par l'image m'aurait bien plus convenu. C'est dommage, parce que je suis certain qu'une meilleure adaptation m'aurait plus touché et donc plus intéressé. Il manque ce qui fait l'intérêt d'une BD en tant que telle. Ma critique est longue, mais parce que je voulais souligner ce point important. Pour le reste, la BD n'est pas mauvaise et saura sans doute toucher d'autres personnes que moi. Pour ma part, j'ai apprécié le dessin, qui n'est pas régulier en terme de qualité mais propose plusieurs fois de très belles planches. J'ai bien envie de voir la suite de l'autrice ! Pour le reste, je pense que la BD manque un truc dans la forme, ce qui impacte le ressenti que j'ai pour le fond, classique et sans surprises.