L'Arc-en-Cieliste

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une rencontre fantastique et colorée entre la science et la magie !


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Auteurs italiens La BD au féminin Séries avec un unique avis

Printemps 1666, la peste sévit à Londres. À quelques centaines de lieues dans un village de la campagne anglaise, un jeune lord désargenté, Hayden Springworth, est fasciné par un phénomène météorologique jusqu'alors inexpliqué : les arcs-en-ciel. Hayden part à l'aventure dès qu'il en aperçoit un car Poppy, sa vieille nourrice irlandaise, lui a assuré que de monstrueux lutins, les Leprechaun, cachent des chaudrons remplis d'or au pied de ces arcs colorés. Cette vision empreinte de légende et de magie va se confronter à la réalité quand Hayden fait la connaissance d'Isaac Newton, qui lui expose ses travaux en cours sur la lumière. Bientôt, la rigueur scientifique balaye toutes les peurs de l'adolescent et alimente sa soif de connaissance. Envoyé dans le Béarn pour devenir maître-frappeur de monnaie, comme son père avant lui, Hayden est bien décidé à continuer ses recherches pour découvrir le secret des arcs-en-ciel avant Newton. Mais sa rencontre avec une étrange jeune fille qui semble avoir le pouvoir de faire tomber la pluie partout où elle se rend va bousculer ses certitudes.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Juin 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série L'Arc-en-Cieliste © Dargaud 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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10/07/2023 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

L’Arc-en-Cieliste nous propose une histoire assez originale qui n’a de cesse de rebondir. On démarre dans un esprit « livre d’enfant » avec un jeune héros bercé par les légendes celtiques de sa nanny pour enchainer sur un récit plus réaliste et marqué par les découvertes scientifiques de l’époque, puis bifurquer vers un récit historique et d’aventure lorsque le héros part en mission en France et enfin retomber dans une ambiance de contes et légendes avec l’apparition de la Pleuveuse, cette dernière apparition permettant de faire le lien entre le fantastique et le scientifique. C’est assez désarçonnant car, à la simple vue de la couverture, on s’attend à quelque chose de plus balisé, de « simplement » fantastique et les éléments historiques et scientifiques nous obligent à revoir notre jugement et à accepter de partir ailleurs que ce vers quoi on s’attendait… tout en y retournant en définitive. A titre personnel, j’ai plutôt bien aimé. Le récit est porté par des personnages attachants aux caractères nuancés. Hayden Springworth, gamin turbulent au début du récit, grandit grâce à sa soif d’apprendre. Il n’est pas parfait, commet des erreurs, ment à l’occasion mais c’est le personnage type du jeune héros porté par un sens inné de ce qui est juste. A ses côté, la Pleuveuse apporte un souffle de sombre fantaisie. Elle symbolise notre rapport à la nature, et la part de magie mais aussi de cruauté de cette dernière. Et Hayden, l’enfant bercé par les légendes de sa nanny, l’adolescent instruit par les découvertes scientifiques d’Isaac Newton, deviendra adulte en parvenant à faire cohabiter en lui ces deux éléments, magie et science. Ce récit peut donc être vu comme un récit d’initiation marqué par l’aventure et la magie mais non dénué de bases historiques et scientifiques. Le dessin est l’œuvre conjointe de Roberto Ricci, qui s’est occupé du storyboard, et de Laura Iori qui a eu pour charge le dessin en lui-même et la colorisation. Je l’ai bien aimé, appréciant entre autres, le choix radical d’opter pour une couleur dominante par chapitre. Cela apporte une certaine originalité visuelle à l’ensemble tout en étant parfaitement raccord avec la thématique du récit. Chaque chapitre porte le nom d’une couleur de l’arc-en-ciel et cette couleur devient la dominante du chapitre en question : quoi de plus logique ? Par ailleurs, la rondeur du trait, les variations apportées au découpage, l’expressivité des personnages et le dynamisme d’ensemble rendent ce dessin facile et agréable à lire. Pour moi, c’est franchement pas mal du tout. Certes, ce récit a de quoi désarçonner et il m’est difficile de lui trouver un public type (pas vraiment une bande dessinée destinée uniquement aux jeunes lecteurs mais pas vraiment un récit tous publics avec différents niveaux de lecture non plus) mais il dispose de belles qualités et je me suis attaché aux personnages principaux.

10/07/2023 (modifier)