Hippie Surf Satori

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Une plongée dans la culture surf des années 70.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Le surf Les hippies Séries avec un unique avis [USA] - Côte Ouest

1969, le surf s’est installé sur la côte basque depuis une dizaine d’années. Avec lui, toute une nouvelle génération se laisse porter par des sensations de glisse uniques et un style de vie qui s’affirme. Pierre, passionné de surf, quitte Biarritz pour la Californie où il découvre le mouvement hippie, le quartier de Haight-Ashbury à San Fransisco, et les concerts d'artistes tels que Jimi Hendrix, Janis Joplin ou Santana. Il se met ensuite en route pour Hawaii au cours d'un voyage initiatique...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Avril 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Hippie Surf Satori © Glénat 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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12/07/2023 | grogro
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Par grogro
Note: 3/5
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Disons-le d'entrée : ce n'est pas la BD du siècle. Si elle se laisse lire sans encombre, portée par un dessin qui, bien que ne souffrant d'aucun reproche majeur, pourrait être nettement plus fluide. En l'état, il y a en effet une espèce de rigidité dans les expressions qui s'efface lorsque Garreta représente les scènes de surf. Ensuite, il y a la question du scénario. Là encore, aucun reproche majeur. Néanmoins, certains ressorts font figure de sparadrap. Par exemple, la scène où Pierre, après une journée passée à surfer, rentre dans la chambre qu'il loue à une sympathique mamie, retrouve son corps baignant dans son sang, n'est pas plus développée que ça. Il voit le corps, s'en va trouver son pote qui lui conseille alors de se cacher le temps que les choses se tassent, et puis voilà, on arrive tranquillement à la fin de l'histoire. En l'occurrence, le tragique de la situation ne semble pas affecter le moins du monde notre héros. Comme on dit, ça lui en touche une sans faire bouger l'autre, son seul et unique souci semblant être le renouvellement de son visa tourisme... Bonjour l'empathie ! Pour le reste, c'est pas mal. On sent bien l'effervescence de ces années de rupture qui ont vu la jeunesse, nourrie et éveillée par les substances psychédéliques, tourner le dos à la génération de papa. Les codes changent, ainsi que les manières d'envisager la vie. L'ambiance qui baigne Haight-Ashbury, le quartier d'où est partie la "Révolution psychédélique", est bien saisie. On croise des personnages hauts en couleurs : Janis Joplin, Grateful Dead, Jimi Hendrix, mais également toutes les figures tutélaires du surf. On pénètre dans des lieux mythiques, tant pour le sport en question que pour la musique, à commencer par les spots de surf (Malibu, Cojo Point ou les effrayantes North Shores et leur swell d'enfer), sans oublier les salles de concert (Fillmore West et consorts, et même ce très surprenant live de Hendrix donné au pied du volcan Haleakala sur l'ile de Maui). On arrive à la fin qui, sans réel dénouement, nous laisse un sentiment mitigé. C'est pô mal mais ça aurait tellement pu être mieux. Peut-être en délayant certaines scènes, peut-être en en ajoutant d'autres, plus poétiques et fantasmagoriques au lieu de demeurer scotché au niveau du sol. Malheureusement, Pierre, le personnage principal, traverse tout cela de manière un peu distanciée. Il réalise son rêve de gosse et puis voilà. Certes, il lâche parfois des tirades enthousiastes dans lesquelles il flatte l'égo de ses héros qui n'étaient jusqu'alors que des noms dans des magazines, mais j'aurais préféré des trips graphiques plus en phase avec l'époque. Je songe par exemple à la BD d'Eric Liberge, Le corps est un vêtement que l'on quitte, qui nous offrait de belles séquences hallucinées. PS : ha oui ! Le père de Pierre, qu'on ne verra pas plus de trois cases, ressemble à s'y méprendre à Gene Hackman. Marrant !

12/07/2023 (modifier)