Une œuvre originale et survoltée.
Plus j’y repense, plus je trouve l’univers sympa, alors que le plaisir de lecture n’était pas systématiquement là lors de ma découverte.
J’ai mis du temps à accrocher, les 2 premiers récits ne m’ont pas spécialement emballé (je n’aime pas la représentation de Lug par exemple), heureusement j’ai trouvé que ça montait en puissance, on commence à comprendre petit à petit ce petit microcosme de créé, un mélange de divers influences (corporation, Afrique, comics, bd …).
Une mise en page énergique et un trait à la croisée de Gabriel Bà et de Bryan Lee O'Malley, ça va à cent l’heure. Ça m’a bien plu dans l’ensemble mais je déplore quelques soucis de lisibilité qui m’ont fait sortir de ma lecture.
Je n’ai pas encore pleinement succombé mais ça vaut le coup de s’attarder dessus. Une série avec des arguments, Juhi Ba se et nous fait plaisir, je gage que son style va s’affiner au fur et à mesure de la maîtrise de son univers, je suivrai.
Mon avis rejoint celui de Ro.
J'ai bien aimé le coté historique de l'œuvre. J'ai découvert des figures de l'anarchie que je ne connaissais pas du tout. À travers quelque figure, on va voir la lutte anarchiste dans une Espagnol dictatorial et en Ukraine durant la première décennie de la révolution russe. Les auteurs expliquent bien la situation de l'époque, tout est clair même s'il y a beaucoup d'informations, particulièrement dans le deuxième tome. Le dessin est précis et sobre et sert bien le texte même si par moment les visages sont moyens.
Malheureusement, le coté politique a fini par me gonfler un peu. C'est intéressant de voir la vision du monde des anarchistes et les diverses actions qu'ils mènent pour arriver à leur idéal, mais le manichéisme du scénario est horripilant. Tous les anarchistes sont des gentils avec des idées purs qui combattent des méchants vraiment méchants. Ils sont contre la violence et lorsqu'ils l'utilisent c'est pour ce défendre contre des gens ignobles et ça tombe bien les antagonistes disent souvent des trucs bien méchants pour qu'on soit bien content qu'ils soient punit, quel beau hasard quand même ! Par moment, ça rappelle un peu la propagande communiste ce qui est rigolo parce que tous les communistes dans le récit sont méchants contrairement aux anarchistes qui sont bien sympa lorsqu'ils volent des banques (heureusement qu'ils ont pas volé la mienne, je les aurais trouvé un peu moins sympa sur le coup).
Du coup, cela plombe la crédibilité du scénario et je me demande si on a pas un peu trop enjolivé le tableau et gommer la part sombre de l'anarchisme. La seule critique qu'on a droit sur le mouvement c'est sur la place des femmes.
Je trouve les précédents avis d’une sévérité absolue avec cette série. Je n’avais pas prévu de l’aviser. Personnellement je m’en contre carre. Elle ne fait pas partie de mes lectures personnelles. Et de loin.
Mais oui, je suis un papa qui laisse lire (et encore, l’expression est mal choisie) Mortelle Adèle à ses enfants. Et ils adorent. Oui, cette gamine est méchante, cynique, égoïste, et j’en passe.
Et alors ?? Ce n’est qu’une bd…
Faites un peu confiance aux enfants pour comprendre ce qu’il faut faire ou dire et non. Et au pire, s’ils ne comprennent pas, nous sommes là, nous les adultes, les parents.
Mon fils rit de bon cœur en lisant cette bd, moi un peu moins, même si j’avoue que certaines planches (surtout dans les premiers tomes, comme d’habitude) sont franchement rigolotes. Et le but est bien là. Rire. Et c’est tout.
Ces polémiques sur le bon exemple à montrer à nos chères têtes blondes m’énervent vraiment. Les jeux vidéos, c’est le mal, le métal (ou le rap peu importe), c’est le mal. Etc.
M’enfin, laissons à nos enfants le plaisir d’expérimenter, de se tromper et arrêtons de les censurer !
Mortelle Adèle est une série pour enfants, avec certes un dessin très limité (parce que, eux, pour l’instant, ils s’en foutent du dessin, les miens en tout cas) mais de là à la descendre comme ça, sur le terrain de la morale, je n’arrive pas à comprendre.
Attention, si je devais aviser cette série avec mon œil de bédéphile, la note n’irai pas bien haut. Le dessin est feignant, ça tourne un peu en rond niveau gags, etc. Mais vu que je ne suis pas la cible, mon avis resterait somme toute très orienté, me semble-t-il.
Et puis, une fois de plus, si une série comme celle-ci peut permettre à des enfants de lire et peut-être, demain, de poser autre chose sur leur table de chevet, c’est plutôt pas mal comme programme non ?
Une lecture revigorante.
Un petit vent de fraîcheur parcours cet album, notre jeune héroïne, Serinne, va quitter le domicile familial à la mort de son père pour devenir dame de compagnie de la reine. Une reine tyrannique qui use ses demoiselles de compagnie avec ses nombreux caprices.
Mais intrigues et petits secrets vont mettre des bâtons dans les roues de notre ingénue.
Une histoire assez simpliste où les bons sentiments sont de mise. Des dialogues où les jeux de mots sont omniprésents et qui apportent une légèreté au récit et le sourire aux lèvres.
Une héroïne attachante et pleine de ressources qui sera rebondir et faire triompher la vérité.
C'est drôle, distrayant et pas prise de tête.
Un dessin vif et virevoltant qui s'affranchit des contours des cases pour un vent de liberté. De jolies couleurs dans des tons pastel.
Très plaisant à regarder.
Un album tous publics que je recommande.
Note réelle : 3,5.
Ha ! Je vois qu'un avis viens d'être posté sur les Sales Blagues. J'y vais donc du mien.
J'ai lu ça étant gamin. C'est le grand refré qui, encore une fois, lisait ça. Du coup, malgré l'injonction maternelle lui intimant de me préserver de ce genre d' "orgies", ce dernier me les laissait compulser avec plaisir. Pour moi, du coup, c'était hyper transgressif. A chaque nouveau volume, le frangin et moi nous tapions de franches et bonnes barres.
Cela étant, il faut reconnaitre que les blagues illustrées par Vuillemin ne sont pas de la prime élégance, et à coup sur, nombre d'entre elles seraient aujourd'hui brocardées, pour ne pas dire toutes. Aujourd'hui, c'est propret : on ne se moque plus, de quiconque ! Qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, Vuillemin appartient à une espèce en voie d'extinction.
Une jolie petite histoire qui traite d'un sujet difficile, à savoir la maladie. Grave qui plus est, car l'un de nos deux compagnons, le lapinou toumeûgnon, perd les poils de sa fourrure à mesure que l'histoire avance... On sent venir une issue tragique, mais je ne peux raisonnablement pas en dire plus à ce sujet au risque de commettre un spoil (de carotte ?).
Bref ! C'est abordé un peu à la façon de Benjamin Renner pour Le grand méchant renard. On est dans cet esprit, y compris graphiquement parlant. Du coup c'est fort sympathoche.
Ce qui retient le 4/5, c'est, je trouve, l'éternel retour du chasseur. A la longue, c'est un peu lassant. On sent que cette petite aventure aurait mérité d'avantage de rebondissements, surtout qu'il y avait à mon sens largement la place. L'autrice aurait pu imaginer d'autres rencontres, positives comme négatives, plutôt que toujours ce chacheur chachant chacher chan chon chien.
La fin est marrante, même si encore une fois, on s'attend à un dénouement plutôt tragique et larmoyant. Le récit s'achève en effet sur une allusion dans l'esprit des Sept Ours Nains d'Emile Bravo. Pas mal de mon point du vue, mais je ne suis pas le "cœur de cible"...
Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas, mais il faut dire que je ne connais rien à la littérature des pays nordiques.
Le récit mets en scène un auteur sans le sous qui a très faim tout le long du récit et qui a aussi d'autres problèmes comme se trouver un logie après que sa logeuse le mets dehors. Le récit est sympathique à lire sans être passionnant. J'ai bien aimé suivre le quotidien de cet écrivain ayant des problèmes d'argent sauf tout ce qui tourne autour de son histoire d'amour qui m'a semblé superficiel et sans grand intérêt.
La mise en scène est bien faite. J'ai surtout apprécié lorsque l'auteur changeait son style de dessin pour le personnage principal lorsque celui-ci ressentait des émotions fortes. On échappe pas aux défauts récurrent des adaptations de romans en BD: du texte narration superflue et des dialogues parfois un peu trop littéraire qui marchent dans un roman, mais qui manquent de naturel lorsque c'est dit par un personnage de BD. Mais bon j'ai déjà vu bien pire et globalement la lecture est agréable.
Une BD à lire si on est curieux de voir ce qu'il sort comme BD en Norvège.
Je suis bien embêté pour aviser cette série, monument indiscutable du manga et de la bande dessinée en général.
Je ne l'avais jamais lu, chose que j'ai enfin faite il y a quelques semaines désormais. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors déçu de ma lecture. Déçu par le contenu, certes, mais déçu par moi-même surtout. Je me suis fait une telle montagne de cette œuvre que je pense que j'en attendais trop. D'où ma déception. Il faut dire aussi que la série a vieilli, ceci expliquant cela. Et c'est là, je pense, où le bât blesse. La série a plus de 30 ans (!) aujourd'hui. Et c'est une série que l'on pourrait qualifier d'anticipation, en plus de science-fiction. C'est donc assez injuste d'aviser une série comme celle-ci avec un regard vieux d'une trentaine d'années.
Je vais donc essayer d'être le plus objectif possible dans les lignes qui vont suivre.
L'on comprend très vite qu'Otomo nous plonge dans la vision d'horreur des Japonais post-bombardement d'Hiroshima. Ici, il décale cette apocalypse dans l'après troisième guerre mondiale. Il y ajoute une dose de surnaturel avec ces enfants (?) extraordinaires doués de pouvoir, ici de télékinésie, là de médiumnité. Sans dévoiler, ni résumer l'ensemble de ce manga fleuve, on peut citer, entre autres, la place de l'armée et des scientifiques dans le tableau.
L'histoire est consistante, y'a pas à dire. Elle se déroule sur un temps relativement long et prend le temps de mettre en place les différents protagonistes et évènements centraux. Néanmoins, je regrette un peu la trop grande place laissée à l'image et à l'action. J'avoue avoir été demandeur à plusieurs reprises de plus de réflexions sur les relations entres personnages et sur les motivations réelles de ceux-ci. Je sais que c'est ce qui a fait la popularité de ce manga, mais il arrive que nous passions une dizaine de pages sans aucun dialogue, ni écriture. C'est certes très cinématographique mais, personnellement (et je me doute que je suis à contre-courant sur ce sujet), cela m'a agacé. Il y avait tellement de choses à décrire, à expliquer que ce silence m'a semblé - et je le dis en prenant toute la mesure de mon propos - un peu feignant.
Et c'est là où on arrive à une deuxième critique personnelle. On ne peut pas reprocher à un manga d'être un manga, ok. Mais les conventions graphiques, et surtout narratives, liées à ce support m'ont souvent laissé perplexe. Les dialogues sonnent terriblement creux à plusieurs reprises. Certains échanges sont d'une futilité sans nom et certaines scènes avec les insurgés du Néo-Tokyo sont totalement absurdes. De même, je ne suis finalement que moyennement satisfait de la place d'Akira dans l'histoire, ses motivations, sa personnalité ne sont, pour moi, pas assez explorées ni exploitées. Le personnage de Tetsuo est également difficilement compréhensible par moment. En revanche, d'autres personnages sont très intéressants à suivre, en particulier les personnages féminins, très attachants (au contraire de la plupart des hommes, souvent bornés, stupides ou vils). Je garderai un bon souvenir de Lady Miyako, de Kei, de Kaori et même (surtout ?) de Chiyoko.
Ce manga reste tout de même un manga qu'il faut avoir lu. Pour la porte qu'il a ouverte. Mais très honnêtement, le lire aujourd'hui, avec nos yeux actuels n'est pas lui rendre service. J'ai essayé de me décaler dans le passé pour apprécier cette œuvre adulée par beaucoup mais je ne n'y suis que modérément parvenu. Akira a souffert des affres du temps, c'est sûrement très injuste pour l’œuvre et son auteur mais c'est comme ça.
2.5
La première chose qui frappe avec cette série est que le dessin est vraiment superbe à regarder. C'est très bien maitrisé du début jusqu'à la fin. Dommage que j'ai moins accroché au scénario.
Il faut dire que la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection et ici malgré quelques qualités dans le scénario, c'est au final trop peu original pour que j'accroche totalement. Cela se passe dans un monde où les humains sont presque tous disparus et il y aura des réflexions sur ce qu'être un robot, sur les différences entres les humains et les robots, sur le nature humain et autre truc du genre.
Bref, j'ai déjà vu ses thèmes utilisés avant et l'auteur n'apporte rien de vraiment nouveau et ça sens parfois le déjà vu. Par exemple, la scène avec les révélations finales me fait drôlement penser à ce que l'on voit dans 'Neon Genesis Evangelion'. C'est pas mauvais, ça se laisse lire et les personnages principaux sont un peu attachants, mais cela ne m'a pas captivé et je ne pense pas que cela va marquer mon esprit.
Je pense que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Batman - White Knight ayant rencontré le succès qu'il méritait, il est logique de voir la série se décliner en spin-off. Mais le risque n'est-il pas de voir se diluer l'écriture géniale de Murphy dans des sous-histoires d'un intérêt moindre ? Indéniablement, et ce spin-off le confirme.
Loin d'être inintéressant, le récit peine toutefois à trouver l'ampleur que Sean Murphy introduit dans ses comics. Ainsi, le méchant peine à convaincre, tant le fameux "grand final" qu'il annonce pendant toute l'histoire ne crée pas un suspense de fou, car on n'a pas assez mesuré l'impact que pouvaient avoir les méchants en question sur la population de Gotham. En outre, certains dialogues trop peu subtils sont préjudiciables à la qualité globale de l'album, tant Murphy réussissait à introduire une réflexion fine et subtile, ici absente (ou presque).
Les réussites se trouvent donc principalement au niveau des personnages, Harley Quinn ayant ici un traitement de faveur bien mené et mérité, ainsi qu'au niveau du dessin. En effet, la patte de Scalera est très caractéristique et séduisante, quoique loin du style Murphy et crée une atmosphère très adaptée au récit.
Ainsi donc, la bande dessinée de Katana Collins réussit à offrir à sa saga-mère un spin-off de qualité, quoique manquant d'un peu d'originalité. Et si le génie de Murphy est absent de cette œuvre, on s'y retrouve suffisamment pour apprécier cet intermède entre deux tomes plus forts et plus impactants.
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Monkey Meat
Une œuvre originale et survoltée. Plus j’y repense, plus je trouve l’univers sympa, alors que le plaisir de lecture n’était pas systématiquement là lors de ma découverte. J’ai mis du temps à accrocher, les 2 premiers récits ne m’ont pas spécialement emballé (je n’aime pas la représentation de Lug par exemple), heureusement j’ai trouvé que ça montait en puissance, on commence à comprendre petit à petit ce petit microcosme de créé, un mélange de divers influences (corporation, Afrique, comics, bd …). Une mise en page énergique et un trait à la croisée de Gabriel Bà et de Bryan Lee O'Malley, ça va à cent l’heure. Ça m’a bien plu dans l’ensemble mais je déplore quelques soucis de lisibilité qui m’ont fait sortir de ma lecture. Je n’ai pas encore pleinement succombé mais ça vaut le coup de s’attarder dessus. Une série avec des arguments, Juhi Ba se et nous fait plaisir, je gage que son style va s’affiner au fur et à mesure de la maîtrise de son univers, je suivrai.
Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti
Mon avis rejoint celui de Ro. J'ai bien aimé le coté historique de l'œuvre. J'ai découvert des figures de l'anarchie que je ne connaissais pas du tout. À travers quelque figure, on va voir la lutte anarchiste dans une Espagnol dictatorial et en Ukraine durant la première décennie de la révolution russe. Les auteurs expliquent bien la situation de l'époque, tout est clair même s'il y a beaucoup d'informations, particulièrement dans le deuxième tome. Le dessin est précis et sobre et sert bien le texte même si par moment les visages sont moyens. Malheureusement, le coté politique a fini par me gonfler un peu. C'est intéressant de voir la vision du monde des anarchistes et les diverses actions qu'ils mènent pour arriver à leur idéal, mais le manichéisme du scénario est horripilant. Tous les anarchistes sont des gentils avec des idées purs qui combattent des méchants vraiment méchants. Ils sont contre la violence et lorsqu'ils l'utilisent c'est pour ce défendre contre des gens ignobles et ça tombe bien les antagonistes disent souvent des trucs bien méchants pour qu'on soit bien content qu'ils soient punit, quel beau hasard quand même ! Par moment, ça rappelle un peu la propagande communiste ce qui est rigolo parce que tous les communistes dans le récit sont méchants contrairement aux anarchistes qui sont bien sympa lorsqu'ils volent des banques (heureusement qu'ils ont pas volé la mienne, je les aurais trouvé un peu moins sympa sur le coup). Du coup, cela plombe la crédibilité du scénario et je me demande si on a pas un peu trop enjolivé le tableau et gommer la part sombre de l'anarchisme. La seule critique qu'on a droit sur le mouvement c'est sur la place des femmes.
Mortelle Adèle
Je trouve les précédents avis d’une sévérité absolue avec cette série. Je n’avais pas prévu de l’aviser. Personnellement je m’en contre carre. Elle ne fait pas partie de mes lectures personnelles. Et de loin. Mais oui, je suis un papa qui laisse lire (et encore, l’expression est mal choisie) Mortelle Adèle à ses enfants. Et ils adorent. Oui, cette gamine est méchante, cynique, égoïste, et j’en passe. Et alors ?? Ce n’est qu’une bd… Faites un peu confiance aux enfants pour comprendre ce qu’il faut faire ou dire et non. Et au pire, s’ils ne comprennent pas, nous sommes là, nous les adultes, les parents. Mon fils rit de bon cœur en lisant cette bd, moi un peu moins, même si j’avoue que certaines planches (surtout dans les premiers tomes, comme d’habitude) sont franchement rigolotes. Et le but est bien là. Rire. Et c’est tout. Ces polémiques sur le bon exemple à montrer à nos chères têtes blondes m’énervent vraiment. Les jeux vidéos, c’est le mal, le métal (ou le rap peu importe), c’est le mal. Etc. M’enfin, laissons à nos enfants le plaisir d’expérimenter, de se tromper et arrêtons de les censurer ! Mortelle Adèle est une série pour enfants, avec certes un dessin très limité (parce que, eux, pour l’instant, ils s’en foutent du dessin, les miens en tout cas) mais de là à la descendre comme ça, sur le terrain de la morale, je n’arrive pas à comprendre. Attention, si je devais aviser cette série avec mon œil de bédéphile, la note n’irai pas bien haut. Le dessin est feignant, ça tourne un peu en rond niveau gags, etc. Mais vu que je ne suis pas la cible, mon avis resterait somme toute très orienté, me semble-t-il. Et puis, une fois de plus, si une série comme celle-ci peut permettre à des enfants de lire et peut-être, demain, de poser autre chose sur leur table de chevet, c’est plutôt pas mal comme programme non ?
De Cape et de Mots
Une lecture revigorante. Un petit vent de fraîcheur parcours cet album, notre jeune héroïne, Serinne, va quitter le domicile familial à la mort de son père pour devenir dame de compagnie de la reine. Une reine tyrannique qui use ses demoiselles de compagnie avec ses nombreux caprices. Mais intrigues et petits secrets vont mettre des bâtons dans les roues de notre ingénue. Une histoire assez simpliste où les bons sentiments sont de mise. Des dialogues où les jeux de mots sont omniprésents et qui apportent une légèreté au récit et le sourire aux lèvres. Une héroïne attachante et pleine de ressources qui sera rebondir et faire triompher la vérité. C'est drôle, distrayant et pas prise de tête. Un dessin vif et virevoltant qui s'affranchit des contours des cases pour un vent de liberté. De jolies couleurs dans des tons pastel. Très plaisant à regarder. Un album tous publics que je recommande. Note réelle : 3,5.
Les Sales Blagues de l'Echo
Ha ! Je vois qu'un avis viens d'être posté sur les Sales Blagues. J'y vais donc du mien. J'ai lu ça étant gamin. C'est le grand refré qui, encore une fois, lisait ça. Du coup, malgré l'injonction maternelle lui intimant de me préserver de ce genre d' "orgies", ce dernier me les laissait compulser avec plaisir. Pour moi, du coup, c'était hyper transgressif. A chaque nouveau volume, le frangin et moi nous tapions de franches et bonnes barres. Cela étant, il faut reconnaitre que les blagues illustrées par Vuillemin ne sont pas de la prime élégance, et à coup sur, nombre d'entre elles seraient aujourd'hui brocardées, pour ne pas dire toutes. Aujourd'hui, c'est propret : on ne se moque plus, de quiconque ! Qu'on le regrette ou qu'on s'en félicite, Vuillemin appartient à une espèce en voie d'extinction.
Voyage de malade
Une jolie petite histoire qui traite d'un sujet difficile, à savoir la maladie. Grave qui plus est, car l'un de nos deux compagnons, le lapinou toumeûgnon, perd les poils de sa fourrure à mesure que l'histoire avance... On sent venir une issue tragique, mais je ne peux raisonnablement pas en dire plus à ce sujet au risque de commettre un spoil (de carotte ?). Bref ! C'est abordé un peu à la façon de Benjamin Renner pour Le grand méchant renard. On est dans cet esprit, y compris graphiquement parlant. Du coup c'est fort sympathoche. Ce qui retient le 4/5, c'est, je trouve, l'éternel retour du chasseur. A la longue, c'est un peu lassant. On sent que cette petite aventure aurait mérité d'avantage de rebondissements, surtout qu'il y avait à mon sens largement la place. L'autrice aurait pu imaginer d'autres rencontres, positives comme négatives, plutôt que toujours ce chacheur chachant chacher chan chon chien. La fin est marrante, même si encore une fois, on s'attend à un dénouement plutôt tragique et larmoyant. Le récit s'achève en effet sur une allusion dans l'esprit des Sept Ours Nains d'Emile Bravo. Pas mal de mon point du vue, mais je ne suis pas le "cœur de cible"...
Faim
Adaptation d'un roman que je ne connaissais pas, mais il faut dire que je ne connais rien à la littérature des pays nordiques. Le récit mets en scène un auteur sans le sous qui a très faim tout le long du récit et qui a aussi d'autres problèmes comme se trouver un logie après que sa logeuse le mets dehors. Le récit est sympathique à lire sans être passionnant. J'ai bien aimé suivre le quotidien de cet écrivain ayant des problèmes d'argent sauf tout ce qui tourne autour de son histoire d'amour qui m'a semblé superficiel et sans grand intérêt. La mise en scène est bien faite. J'ai surtout apprécié lorsque l'auteur changeait son style de dessin pour le personnage principal lorsque celui-ci ressentait des émotions fortes. On échappe pas aux défauts récurrent des adaptations de romans en BD: du texte narration superflue et des dialogues parfois un peu trop littéraire qui marchent dans un roman, mais qui manquent de naturel lorsque c'est dit par un personnage de BD. Mais bon j'ai déjà vu bien pire et globalement la lecture est agréable. Une BD à lire si on est curieux de voir ce qu'il sort comme BD en Norvège.
Akira
Je suis bien embêté pour aviser cette série, monument indiscutable du manga et de la bande dessinée en général. Je ne l'avais jamais lu, chose que j'ai enfin faite il y a quelques semaines désormais. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je ressors déçu de ma lecture. Déçu par le contenu, certes, mais déçu par moi-même surtout. Je me suis fait une telle montagne de cette œuvre que je pense que j'en attendais trop. D'où ma déception. Il faut dire aussi que la série a vieilli, ceci expliquant cela. Et c'est là, je pense, où le bât blesse. La série a plus de 30 ans (!) aujourd'hui. Et c'est une série que l'on pourrait qualifier d'anticipation, en plus de science-fiction. C'est donc assez injuste d'aviser une série comme celle-ci avec un regard vieux d'une trentaine d'années. Je vais donc essayer d'être le plus objectif possible dans les lignes qui vont suivre. L'on comprend très vite qu'Otomo nous plonge dans la vision d'horreur des Japonais post-bombardement d'Hiroshima. Ici, il décale cette apocalypse dans l'après troisième guerre mondiale. Il y ajoute une dose de surnaturel avec ces enfants (?) extraordinaires doués de pouvoir, ici de télékinésie, là de médiumnité. Sans dévoiler, ni résumer l'ensemble de ce manga fleuve, on peut citer, entre autres, la place de l'armée et des scientifiques dans le tableau. L'histoire est consistante, y'a pas à dire. Elle se déroule sur un temps relativement long et prend le temps de mettre en place les différents protagonistes et évènements centraux. Néanmoins, je regrette un peu la trop grande place laissée à l'image et à l'action. J'avoue avoir été demandeur à plusieurs reprises de plus de réflexions sur les relations entres personnages et sur les motivations réelles de ceux-ci. Je sais que c'est ce qui a fait la popularité de ce manga, mais il arrive que nous passions une dizaine de pages sans aucun dialogue, ni écriture. C'est certes très cinématographique mais, personnellement (et je me doute que je suis à contre-courant sur ce sujet), cela m'a agacé. Il y avait tellement de choses à décrire, à expliquer que ce silence m'a semblé - et je le dis en prenant toute la mesure de mon propos - un peu feignant. Et c'est là où on arrive à une deuxième critique personnelle. On ne peut pas reprocher à un manga d'être un manga, ok. Mais les conventions graphiques, et surtout narratives, liées à ce support m'ont souvent laissé perplexe. Les dialogues sonnent terriblement creux à plusieurs reprises. Certains échanges sont d'une futilité sans nom et certaines scènes avec les insurgés du Néo-Tokyo sont totalement absurdes. De même, je ne suis finalement que moyennement satisfait de la place d'Akira dans l'histoire, ses motivations, sa personnalité ne sont, pour moi, pas assez explorées ni exploitées. Le personnage de Tetsuo est également difficilement compréhensible par moment. En revanche, d'autres personnages sont très intéressants à suivre, en particulier les personnages féminins, très attachants (au contraire de la plupart des hommes, souvent bornés, stupides ou vils). Je garderai un bon souvenir de Lady Miyako, de Kei, de Kaori et même (surtout ?) de Chiyoko. Ce manga reste tout de même un manga qu'il faut avoir lu. Pour la porte qu'il a ouverte. Mais très honnêtement, le lire aujourd'hui, avec nos yeux actuels n'est pas lui rendre service. J'ai essayé de me décaler dans le passé pour apprécier cette œuvre adulée par beaucoup mais je ne n'y suis que modérément parvenu. Akira a souffert des affres du temps, c'est sûrement très injuste pour l’œuvre et son auteur mais c'est comme ça.
Terrarium
2.5 La première chose qui frappe avec cette série est que le dessin est vraiment superbe à regarder. C'est très bien maitrisé du début jusqu'à la fin. Dommage que j'ai moins accroché au scénario. Il faut dire que la science-fiction n'est pas mon genre de prédilection et ici malgré quelques qualités dans le scénario, c'est au final trop peu original pour que j'accroche totalement. Cela se passe dans un monde où les humains sont presque tous disparus et il y aura des réflexions sur ce qu'être un robot, sur les différences entres les humains et les robots, sur le nature humain et autre truc du genre. Bref, j'ai déjà vu ses thèmes utilisés avant et l'auteur n'apporte rien de vraiment nouveau et ça sens parfois le déjà vu. Par exemple, la scène avec les révélations finales me fait drôlement penser à ce que l'on voit dans 'Neon Genesis Evangelion'. C'est pas mauvais, ça se laisse lire et les personnages principaux sont un peu attachants, mais cela ne m'a pas captivé et je ne pense pas que cela va marquer mon esprit. Je pense que d'autres lecteurs vont mieux accrocher que moi.
Batman White Knight - Harley Quinn
Batman - White Knight ayant rencontré le succès qu'il méritait, il est logique de voir la série se décliner en spin-off. Mais le risque n'est-il pas de voir se diluer l'écriture géniale de Murphy dans des sous-histoires d'un intérêt moindre ? Indéniablement, et ce spin-off le confirme. Loin d'être inintéressant, le récit peine toutefois à trouver l'ampleur que Sean Murphy introduit dans ses comics. Ainsi, le méchant peine à convaincre, tant le fameux "grand final" qu'il annonce pendant toute l'histoire ne crée pas un suspense de fou, car on n'a pas assez mesuré l'impact que pouvaient avoir les méchants en question sur la population de Gotham. En outre, certains dialogues trop peu subtils sont préjudiciables à la qualité globale de l'album, tant Murphy réussissait à introduire une réflexion fine et subtile, ici absente (ou presque). Les réussites se trouvent donc principalement au niveau des personnages, Harley Quinn ayant ici un traitement de faveur bien mené et mérité, ainsi qu'au niveau du dessin. En effet, la patte de Scalera est très caractéristique et séduisante, quoique loin du style Murphy et crée une atmosphère très adaptée au récit. Ainsi donc, la bande dessinée de Katana Collins réussit à offrir à sa saga-mère un spin-off de qualité, quoique manquant d'un peu d'originalité. Et si le génie de Murphy est absent de cette œuvre, on s'y retrouve suffisamment pour apprécier cet intermède entre deux tomes plus forts et plus impactants.