Ce diptyque se déroule dans un cadre – historique et géographique – déjà pas mal vu, à savoir le New-York des clubs et des cabarets durant les Années folles.
Sur un canevas très classique donc, Djief construit une histoire sympathique : son dessin et sa narration sont fluides et agréables. La lecture est donc plaisante et recommandable.
Mon regret est justement que Djief n’a pas voulu ou su sortir de ce cadre classique. Et que ni l’intrigue – un peu trop linéaire et manquant sans doute de surprises, d’une certaine profondeur – ni les personnages (un peu trop lisses et prévisibles) ne pimentent suffisamment l’histoire. Les « méchants » ne le sont pas suffisamment.
Le notable concurrent propriétaire du cabaret en face de celui des deux frères héros de l’histoire, la star prétentieuse du cabaret qu’ils reprennent, et même les mafieux prenant leur éco sur la vente d’alcool (on est en pleine prohibition), tous auraient pu être plus pervers et dynamiser davantage cette histoire, qui se laisse lire sans problème, mais qui manque de coffre je trouve.
Le dessin et la colorisation ne sont pas forcément ce que je préfère, mais c’est simple et efficace, du dessin d’humour bien fait.
Les histoires courtes (deux par page, parfois un simple dessin) dressent le portrait d’une jeune femme, mais surtout du métier dans lequel elle vient de débuter, à savoir caissière de supermarché. On sent que les auteurs ont observé la chose. Comme tout un chacun, forcément, déjà pas mal passé « en caisse », mais même les moments évoquant l’envers du décor semblent très crédibles.
Et du coup tous les moments de solitudes et la multitude d’anecdotes – plus ou moins amusants ou chiants – qui font le quotidien d’une caissière sont bien vus. Ça n’est jamais hilarant, mais je dois dire que c’est globalement plus réussi que je ne le craignais.
Certes, un album suffit amplement, mais c’est meilleur que la plupart des séries du genre publiées chez Bamboo ou autres éditeurs adeptes des filons de niche.
2.5
Une autre adaptation d'un classique de la littérature adapté par les studios italiens de Disney. La trame respecte globalement le roman même si évidemment le rythme est plus rapide et que comme on est chez Disney tout est asphyxié. Ne vous attendez pas à voir des vampires qui boivent du sang ! À la place, ils mangent de la betterave !
Bon, il y a un coté humoristique dans le récit, donc ça peut passer comme parodie, sauf que les gags sont inégaux. J'ai souri par moments et d'autres fois je trouvais l'humour un peu navrant. Ce titre est un bon exemple du problème que j'ai avec ce type d'album Disney: globalement, c'est un peu trop enfantin pour un public adulte (quoique c'est pas le pire de la série), mais en même temps le langage est un peu trop châtié par moment pour des jeunes enfants, alors je me demande bien qui peut être le public-cible. Peut-être les 10-12 ans, mais à cet âge on est assez vieux pour voir du sang, alors la censure de Disney est juste débile !
Sinon, le dessin est vraiment très bon. Les couleurs sont très bien utilisées pour être une ambiance fantastique, c'est la qualité numéro 1 de cet album qui se laisse lire et s'oublie facilement.
2.5
Je pensais que j'aillais lire une adaptation du roman de Don Quichotte et au final on est plus dans un récit original qui reprend les éléments les plus connus du roman. Le décor est moderne et notre Dingo est le propriétaire d'une librairie qui se cogne la tête et se prend pour un héros de comics qui possède des similitudes avec Don Quichotte. Je comprends pas pourquoi on le fait pas juste lire le roman de Cervantès.
En tout cas, Dingo va perdre le contact avec la réalité et bien sûr Mickey va être celui chargé de veiller à ce qu'il ne fasse pas de bêtise et il y aura une nouvelle version de la fameuse scène des moulins à vent. On est dans du Disney italien classique où les personnages de l'univers de Mickey jouent le type de rôle qu'on attend d'eux. Ça se laisse lire et le dernier tiers est surprenant alors que le reste est un peu banal, mais je doute que cela va plaire aux adultes sauf si on est un gros fan de Disney.
Le dessin est dans la veine de ce qu'il se fait en Italie. Il est correct quoique je le trouve moins bien maîtrisé que ce que font d'autres dessinateurs italiens de chez Disney.
Un classique de la BD !!! A voir absolument tant il a fait rêver bon nombre de lecteurs !!! Culte pour les anciens et intéressant pour ceux qui aiment voir l'évolution de l'histoire du neuvième art. Maintenant, je ne pense pas qu'un public plus récent va vraiment accrocher... J'avais une dizaine d'années quand j'ai lu ces récits et, bien qu'aimant la science-fiction, j'avais trouvé ça lent et long.... A la limite du pompeux... Mais ça m'avait fait voyager et c'est là l'essentiel !
J'ai relu ça il y' a un ou deux ans et je trouve ça vieillot de chez vieillot... Les discours sont lourds, les personnages caricaturaux et les dessins, bien que travaillés, sont quelque peu statiques. Bref, je trouve que ça a très mal vieilli... Un peu comme quand des anciens me parlent de Cosmos 1999 comme le summum de la série TV SF et que je trouve ça kitsch à souhait...
Une oeuvre inscrite dans son temps qui doit sa renommée à l'innovation qu'elle apportait pour son époque. A lire pour agrandir sa connaissance des classiques...
C'est étrange et intéressant à lire... Alors niveau graphisme c'est déroutant ! J'avoue avoir un peu de mal avec un style pareil.
Mais coup de chapeau car le mélange des genres colle au scénar ! Certaines cases sont des oeuvres d' art...
A lire rien que pour l'étrangeté du truc !
J'ai un sentiment mi-figue mi-raisin après la lecture de cette série destinée aux ados collèges. Les thèmes sont porteurs avec deux problématiques principales : l'écologie et la condition des enfants dans des pays pauvres.
Il y a donc une bonne approche de Lylian même si j'ai trouvé quelques contradictions dans son message. L'idée de départ de créer une équipe d'enfants composée d'un Inuit, d'un Congolais (RDC), de deux Vietnamiens en plus des occidentaux habituels est bonne.
C'est un côté universaliste sympa avec l'idée que l'on peut trouver des talents partout dans le monde et pas seulement en sport ou en musique. Malheureusement ces enfants évoluent dans un monde où les adultes sont d'une médiocrité qui rend certains passages assez mièvres.
Seule la personnalité de Calvin Crossland est fouillée avec quelques réparties intéressantes mais assez vite abandonnées. Crossland se retrouve donc bien vite avec le rôle du méchant dirigeant de multinationale américaine hyper convenue et c'est dommage car par moment il y a une nuance bien plus subtile qui apparait dans le scénario.
Chaque opus fait la présentation d'un géant avec son enfant "connecté" ce qui rend le schéma général assez répétitif. Cela reste très rythmé avec des affrontements qui rappelle les Comics de Marvel des années 70. J'ai trouvé cela spectaculaire et toujours efficace pour un public assez jeune. Les rebondissements sont bien amenés et introduisent une dose de dramatique qui donne du relief à la série.
Je regrette simplement qu'une simplification de la trame fasse de nos bons géants des défenseurs un peu dociles de l'ordre établi et venant en aide à un sous-marin nucléaire.
Les dialogues sont simples et très accessibles à un large public.
Malgré les nombreux dessinateurs le graphisme reste cohérent autour d'un dessin semi réaliste rond bien plaisant. Je regrette toutefois que les visages des enfants ne soient pas plus typés. En effet les enfants se retrouvent tous avec un physique et des comportements très occidentalisés.
Le découpage et la présentation sont très classiques même dans les scènes de combats mais cela fait le job.
Une lecture ado assez plaisante mais qui reste un peu en deçà de mes attentes sur de tels sujets.
En ayant un très bon commencement, ce diptyque m’a beaucoup déçu sur la fin.
Le sujet était parfait pour moi, juste après la guerre de Sécession, du côté des confédérés, c’est une manière d’aborder cette période plutôt originale. Sur un fond de quête au trésor (pour le coup, beaucoup moins original).
J’ai donc été complètement séduit par le premier tome. On y rencontre des personnes lambdas, ayant souffert de cette guerre et ayant tout perdu. Une bonne manière de rappeler que la population n’y est jamais pour grand choses dans les guerres, même les plus affreuses qui soient. Les guerres restent une volonté des hommes au pouvoir et des intérêts financiers, et c’est toujours les 99% de la population, qui n’ont rien demandé, qui en subissent les pires conséquences. Quelque soit le côté de la frontière où ils se trouvent.
Une belle manière de ré humaniser ces personnes.
Tout était parfait pour que je me lance dans le second album… et là c’est la grande déception. L’album part sur un trip vaudou complètement en décalage avec le premier tome. Très expéditif, sans grand intérêt.
Et pourtant le monde vaudou en cette période aurait été un sujet extrêmement intéressant si il avait été plus expliqué et exploité.
Au final, la scission entre les 2 albums m’a fortement déçu. Beaucoup de sujets très intéressants qui auraient pu être exploités mais qui n’ont finalement été qu’évoqués.
Les dessins en revanche. J’ai beaucoup apprécié. Le jeu des couleurs est vraiment bien réussi. Un plaisir pour les yeux.
L’écriture est très bien faite, ça ce lit tout seul.
Donc un avis très mitigé. Avec ce sentiment que tous les ingrédients étaient là pour une superbe série, mais que tout a été juste survolé.
Une œuvre originale et survoltée.
Plus j’y repense, plus je trouve l’univers sympa, alors que le plaisir de lecture n’était pas systématiquement là lors de ma découverte.
J’ai mis du temps à accrocher, les 2 premiers récits ne m’ont pas spécialement emballé (je n’aime pas la représentation de Lug par exemple), heureusement j’ai trouvé que ça montait en puissance, on commence à comprendre petit à petit ce petit microcosme de créé, un mélange de divers influences (corporation, Afrique, comics, bd …).
Une mise en page énergique et un trait à la croisée de Gabriel Bà et de Bryan Lee O'Malley, ça va à cent l’heure. Ça m’a bien plu dans l’ensemble mais je déplore quelques soucis de lisibilité qui m’ont fait sortir de ma lecture.
Je n’ai pas encore pleinement succombé mais ça vaut le coup de s’attarder dessus. Une série avec des arguments, Juhi Ba se et nous fait plaisir, je gage que son style va s’affiner au fur et à mesure de la maîtrise de son univers, je suivrai.
Mon avis rejoint celui de Ro.
J'ai bien aimé le coté historique de l'œuvre. J'ai découvert des figures de l'anarchie que je ne connaissais pas du tout. À travers quelque figure, on va voir la lutte anarchiste dans une Espagnol dictatorial et en Ukraine durant la première décennie de la révolution russe. Les auteurs expliquent bien la situation de l'époque, tout est clair même s'il y a beaucoup d'informations, particulièrement dans le deuxième tome. Le dessin est précis et sobre et sert bien le texte même si par moment les visages sont moyens.
Malheureusement, le coté politique a fini par me gonfler un peu. C'est intéressant de voir la vision du monde des anarchistes et les diverses actions qu'ils mènent pour arriver à leur idéal, mais le manichéisme du scénario est horripilant. Tous les anarchistes sont des gentils avec des idées purs qui combattent des méchants vraiment méchants. Ils sont contre la violence et lorsqu'ils l'utilisent c'est pour ce défendre contre des gens ignobles et ça tombe bien les antagonistes disent souvent des trucs bien méchants pour qu'on soit bien content qu'ils soient punit, quel beau hasard quand même ! Par moment, ça rappelle un peu la propagande communiste ce qui est rigolo parce que tous les communistes dans le récit sont méchants contrairement aux anarchistes qui sont bien sympa lorsqu'ils volent des banques (heureusement qu'ils ont pas volé la mienne, je les aurais trouvé un peu moins sympa sur le coup).
Du coup, cela plombe la crédibilité du scénario et je me demande si on a pas un peu trop enjolivé le tableau et gommer la part sombre de l'anarchisme. La seule critique qu'on a droit sur le mouvement c'est sur la place des femmes.
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Broadway
Ce diptyque se déroule dans un cadre – historique et géographique – déjà pas mal vu, à savoir le New-York des clubs et des cabarets durant les Années folles. Sur un canevas très classique donc, Djief construit une histoire sympathique : son dessin et sa narration sont fluides et agréables. La lecture est donc plaisante et recommandable. Mon regret est justement que Djief n’a pas voulu ou su sortir de ce cadre classique. Et que ni l’intrigue – un peu trop linéaire et manquant sans doute de surprises, d’une certaine profondeur – ni les personnages (un peu trop lisses et prévisibles) ne pimentent suffisamment l’histoire. Les « méchants » ne le sont pas suffisamment. Le notable concurrent propriétaire du cabaret en face de celui des deux frères héros de l’histoire, la star prétentieuse du cabaret qu’ils reprennent, et même les mafieux prenant leur éco sur la vente d’alcool (on est en pleine prohibition), tous auraient pu être plus pervers et dynamiser davantage cette histoire, qui se laisse lire sans problème, mais qui manque de coffre je trouve.
Les Tribulations d'une Caissière
Le dessin et la colorisation ne sont pas forcément ce que je préfère, mais c’est simple et efficace, du dessin d’humour bien fait. Les histoires courtes (deux par page, parfois un simple dessin) dressent le portrait d’une jeune femme, mais surtout du métier dans lequel elle vient de débuter, à savoir caissière de supermarché. On sent que les auteurs ont observé la chose. Comme tout un chacun, forcément, déjà pas mal passé « en caisse », mais même les moments évoquant l’envers du décor semblent très crédibles. Et du coup tous les moments de solitudes et la multitude d’anecdotes – plus ou moins amusants ou chiants – qui font le quotidien d’une caissière sont bien vus. Ça n’est jamais hilarant, mais je dois dire que c’est globalement plus réussi que je ne le craignais. Certes, un album suffit amplement, mais c’est meilleur que la plupart des séries du genre publiées chez Bamboo ou autres éditeurs adeptes des filons de niche.
Dracula (Disney)
2.5 Une autre adaptation d'un classique de la littérature adapté par les studios italiens de Disney. La trame respecte globalement le roman même si évidemment le rythme est plus rapide et que comme on est chez Disney tout est asphyxié. Ne vous attendez pas à voir des vampires qui boivent du sang ! À la place, ils mangent de la betterave ! Bon, il y a un coté humoristique dans le récit, donc ça peut passer comme parodie, sauf que les gags sont inégaux. J'ai souri par moments et d'autres fois je trouvais l'humour un peu navrant. Ce titre est un bon exemple du problème que j'ai avec ce type d'album Disney: globalement, c'est un peu trop enfantin pour un public adulte (quoique c'est pas le pire de la série), mais en même temps le langage est un peu trop châtié par moment pour des jeunes enfants, alors je me demande bien qui peut être le public-cible. Peut-être les 10-12 ans, mais à cet âge on est assez vieux pour voir du sang, alors la censure de Disney est juste débile ! Sinon, le dessin est vraiment très bon. Les couleurs sont très bien utilisées pour être une ambiance fantastique, c'est la qualité numéro 1 de cet album qui se laisse lire et s'oublie facilement.
Dingo Quichotte
2.5 Je pensais que j'aillais lire une adaptation du roman de Don Quichotte et au final on est plus dans un récit original qui reprend les éléments les plus connus du roman. Le décor est moderne et notre Dingo est le propriétaire d'une librairie qui se cogne la tête et se prend pour un héros de comics qui possède des similitudes avec Don Quichotte. Je comprends pas pourquoi on le fait pas juste lire le roman de Cervantès. En tout cas, Dingo va perdre le contact avec la réalité et bien sûr Mickey va être celui chargé de veiller à ce qu'il ne fasse pas de bêtise et il y aura une nouvelle version de la fameuse scène des moulins à vent. On est dans du Disney italien classique où les personnages de l'univers de Mickey jouent le type de rôle qu'on attend d'eux. Ça se laisse lire et le dernier tiers est surprenant alors que le reste est un peu banal, mais je doute que cela va plaire aux adultes sauf si on est un gros fan de Disney. Le dessin est dans la veine de ce qu'il se fait en Italie. Il est correct quoique je le trouve moins bien maîtrisé que ce que font d'autres dessinateurs italiens de chez Disney.
Les Naufragés du temps
Un classique de la BD !!! A voir absolument tant il a fait rêver bon nombre de lecteurs !!! Culte pour les anciens et intéressant pour ceux qui aiment voir l'évolution de l'histoire du neuvième art. Maintenant, je ne pense pas qu'un public plus récent va vraiment accrocher... J'avais une dizaine d'années quand j'ai lu ces récits et, bien qu'aimant la science-fiction, j'avais trouvé ça lent et long.... A la limite du pompeux... Mais ça m'avait fait voyager et c'est là l'essentiel ! J'ai relu ça il y' a un ou deux ans et je trouve ça vieillot de chez vieillot... Les discours sont lourds, les personnages caricaturaux et les dessins, bien que travaillés, sont quelque peu statiques. Bref, je trouve que ça a très mal vieilli... Un peu comme quand des anciens me parlent de Cosmos 1999 comme le summum de la série TV SF et que je trouve ça kitsch à souhait... Une oeuvre inscrite dans son temps qui doit sa renommée à l'innovation qu'elle apportait pour son époque. A lire pour agrandir sa connaissance des classiques...
Kabuki
C'est étrange et intéressant à lire... Alors niveau graphisme c'est déroutant ! J'avoue avoir un peu de mal avec un style pareil. Mais coup de chapeau car le mélange des genres colle au scénar ! Certaines cases sont des oeuvres d' art... A lire rien que pour l'étrangeté du truc !
Les Géants
J'ai un sentiment mi-figue mi-raisin après la lecture de cette série destinée aux ados collèges. Les thèmes sont porteurs avec deux problématiques principales : l'écologie et la condition des enfants dans des pays pauvres. Il y a donc une bonne approche de Lylian même si j'ai trouvé quelques contradictions dans son message. L'idée de départ de créer une équipe d'enfants composée d'un Inuit, d'un Congolais (RDC), de deux Vietnamiens en plus des occidentaux habituels est bonne. C'est un côté universaliste sympa avec l'idée que l'on peut trouver des talents partout dans le monde et pas seulement en sport ou en musique. Malheureusement ces enfants évoluent dans un monde où les adultes sont d'une médiocrité qui rend certains passages assez mièvres. Seule la personnalité de Calvin Crossland est fouillée avec quelques réparties intéressantes mais assez vite abandonnées. Crossland se retrouve donc bien vite avec le rôle du méchant dirigeant de multinationale américaine hyper convenue et c'est dommage car par moment il y a une nuance bien plus subtile qui apparait dans le scénario. Chaque opus fait la présentation d'un géant avec son enfant "connecté" ce qui rend le schéma général assez répétitif. Cela reste très rythmé avec des affrontements qui rappelle les Comics de Marvel des années 70. J'ai trouvé cela spectaculaire et toujours efficace pour un public assez jeune. Les rebondissements sont bien amenés et introduisent une dose de dramatique qui donne du relief à la série. Je regrette simplement qu'une simplification de la trame fasse de nos bons géants des défenseurs un peu dociles de l'ordre établi et venant en aide à un sous-marin nucléaire. Les dialogues sont simples et très accessibles à un large public. Malgré les nombreux dessinateurs le graphisme reste cohérent autour d'un dessin semi réaliste rond bien plaisant. Je regrette toutefois que les visages des enfants ne soient pas plus typés. En effet les enfants se retrouvent tous avec un physique et des comportements très occidentalisés. Le découpage et la présentation sont très classiques même dans les scènes de combats mais cela fait le job. Une lecture ado assez plaisante mais qui reste un peu en deçà de mes attentes sur de tels sujets.
Après l'enfer
En ayant un très bon commencement, ce diptyque m’a beaucoup déçu sur la fin. Le sujet était parfait pour moi, juste après la guerre de Sécession, du côté des confédérés, c’est une manière d’aborder cette période plutôt originale. Sur un fond de quête au trésor (pour le coup, beaucoup moins original). J’ai donc été complètement séduit par le premier tome. On y rencontre des personnes lambdas, ayant souffert de cette guerre et ayant tout perdu. Une bonne manière de rappeler que la population n’y est jamais pour grand choses dans les guerres, même les plus affreuses qui soient. Les guerres restent une volonté des hommes au pouvoir et des intérêts financiers, et c’est toujours les 99% de la population, qui n’ont rien demandé, qui en subissent les pires conséquences. Quelque soit le côté de la frontière où ils se trouvent. Une belle manière de ré humaniser ces personnes. Tout était parfait pour que je me lance dans le second album… et là c’est la grande déception. L’album part sur un trip vaudou complètement en décalage avec le premier tome. Très expéditif, sans grand intérêt. Et pourtant le monde vaudou en cette période aurait été un sujet extrêmement intéressant si il avait été plus expliqué et exploité. Au final, la scission entre les 2 albums m’a fortement déçu. Beaucoup de sujets très intéressants qui auraient pu être exploités mais qui n’ont finalement été qu’évoqués. Les dessins en revanche. J’ai beaucoup apprécié. Le jeu des couleurs est vraiment bien réussi. Un plaisir pour les yeux. L’écriture est très bien faite, ça ce lit tout seul. Donc un avis très mitigé. Avec ce sentiment que tous les ingrédients étaient là pour une superbe série, mais que tout a été juste survolé.
Monkey Meat
Une œuvre originale et survoltée. Plus j’y repense, plus je trouve l’univers sympa, alors que le plaisir de lecture n’était pas systématiquement là lors de ma découverte. J’ai mis du temps à accrocher, les 2 premiers récits ne m’ont pas spécialement emballé (je n’aime pas la représentation de Lug par exemple), heureusement j’ai trouvé que ça montait en puissance, on commence à comprendre petit à petit ce petit microcosme de créé, un mélange de divers influences (corporation, Afrique, comics, bd …). Une mise en page énergique et un trait à la croisée de Gabriel Bà et de Bryan Lee O'Malley, ça va à cent l’heure. Ça m’a bien plu dans l’ensemble mais je déplore quelques soucis de lisibilité qui m’ont fait sortir de ma lecture. Je n’ai pas encore pleinement succombé mais ça vaut le coup de s’attarder dessus. Une série avec des arguments, Juhi Ba se et nous fait plaisir, je gage que son style va s’affiner au fur et à mesure de la maîtrise de son univers, je suivrai.
Viva l'anarchie ! - La Rencontre de Makhno et Durruti
Mon avis rejoint celui de Ro. J'ai bien aimé le coté historique de l'œuvre. J'ai découvert des figures de l'anarchie que je ne connaissais pas du tout. À travers quelque figure, on va voir la lutte anarchiste dans une Espagnol dictatorial et en Ukraine durant la première décennie de la révolution russe. Les auteurs expliquent bien la situation de l'époque, tout est clair même s'il y a beaucoup d'informations, particulièrement dans le deuxième tome. Le dessin est précis et sobre et sert bien le texte même si par moment les visages sont moyens. Malheureusement, le coté politique a fini par me gonfler un peu. C'est intéressant de voir la vision du monde des anarchistes et les diverses actions qu'ils mènent pour arriver à leur idéal, mais le manichéisme du scénario est horripilant. Tous les anarchistes sont des gentils avec des idées purs qui combattent des méchants vraiment méchants. Ils sont contre la violence et lorsqu'ils l'utilisent c'est pour ce défendre contre des gens ignobles et ça tombe bien les antagonistes disent souvent des trucs bien méchants pour qu'on soit bien content qu'ils soient punit, quel beau hasard quand même ! Par moment, ça rappelle un peu la propagande communiste ce qui est rigolo parce que tous les communistes dans le récit sont méchants contrairement aux anarchistes qui sont bien sympa lorsqu'ils volent des banques (heureusement qu'ils ont pas volé la mienne, je les aurais trouvé un peu moins sympa sur le coup). Du coup, cela plombe la crédibilité du scénario et je me demande si on a pas un peu trop enjolivé le tableau et gommer la part sombre de l'anarchisme. La seule critique qu'on a droit sur le mouvement c'est sur la place des femmes.