Les derniers avis (48381 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Mushoku Tensei - Nouvelle vie, nouvelle chance
Mushoku Tensei - Nouvelle vie, nouvelle chance

2.5 Un autre manga qui participe à un genre très en vogue en ce moment au Japon : un type normal se retrouve dans un autre monde, de préférence un monde d'héroic-fantasy. Donc un gros loser meurt et se réincarne en enfant dans un monde héroic-fantasy où il a des pouvoirs magiques et il se rappelle tout de son ancienne vie. Ce premier tome sert surtout d'introduction pour les personnages et pour poser les bases du scénario. Il faudrait vraiment que je lise la suite pour savoir si j'accroche totalement au récit. Pour l'instant, je trouve qu'il y a des moments sympathiques, mais cela me semble un peu manquer d'originalité et le scénario n'est pas très passionnant. J'aime bien le dessin en revanche. xxx Je viens de voir que je n'avais jamais mis cet avis à jour. Depuis, j'ai lu une bonne dizaine de tomes et mon impression est plus ou moins le même. Il y a des trucs que j'aime bien dans le scénario: on prend bien son temps pour développer l'univers et les personnages principaux sont attachants. Ce que j'ai surtout aimé est que notre héros est un otaku loser qui va comprendre au fil du temps que certains comportement qu'il avait avant était toxique et il doit changer. Par exemple, lorsqu'il a un moment romantique avec une de ses futures épouses, il ruine tout parce qu'il imagine que les femmes sont comme dans les jeux vidéo érotiques et la fille se sauve en courant à cause de son attitude au lieu de tomber dans ses bras. J e trouve ça bien mieux que tous ses lights novels qui semblent conforter les otakus dans leur opinion sur les femmes avec tous ses héros qui ont des harems de filles qui tombent immédiatement à ses pieds et n'existent que comme des beaux objets de décorations. Malgré cela, le scénario ne me captive toujours pas et je n'ai pas lu les derniers tomes que j'ai vu à la bibliothèque parce que je n'en ai plus envie.

07/06/2017 (MAJ le 07/02/2024) (modifier)
Par Cosme
Note: 3/5
Couverture de la série Bunkerville
Bunkerville

J’étais très enthousiaste à l’idée de lire cet album. Je n’en avais pas entendu parler et je suis tombé dessus par hasard dans une petite librairie à côté de chez moi. Le pitch sur la quatrième de couverture m’a immédiatement fait penser à la licence de jeu vidéo Bioshock comme le fait remarquer Alix. Alors forcément, ayant adoré l’ambiance de ces jeux, l’univers steampunk qui s’en dégageait, je me suis dis que cette BD était faite pour moi. Sur les graphismes, là je n’ai pas du tout été déçu, les planches sont magnifiques, je me suis bien immergé (c’est le cas de le dire) dans cette cité steampunk crasseuse restée figée au XIX ème siècle. J’ai pris beaucoup de plaisir à contempler les planches, les unes après les autres, rentrer dans l’ambiance. Et c’est bien là que le point fort de l’album, car le scénario est très vite expédié, une espèce de fuite en avant permanente, sans jamais prendre le temps de l’histoire, du détail, d’aller fouiller plus en profondeur cette ville et ses habitants, il manque de matière, et si les dessins ne m’avait pas retenu, en moins de 20 min je l’aurait lu. Gros contraste entre le côté lent, où il faut prendre son temps pour apprécier les planches, et rapide et expéditif du scénario, j’ai été déstabilisé par ça. C’est un album avant tout contemplatif, il faut prendre son temps pour en apprécier l’univers, les dessins somptueux, mais il pêche hélas sur la manière dont a été traité le scénario, l’idée de départ me paraît excellente mais il m’a laissé sur ma faim. Il aurait mérité plus de matière.

06/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Le Retour d'Ataï
Le Retour d'Ataï

Trois ans après Cannibale, Reuzé adapte un deuxième roman de Daeninckx sur le thème « kanak », qui en est une sorte de suite lointaine (le héros, Gocéné étant apparu plus jeune dans « Cannibale »). C’est encore une surprise de retrouver Reuzé dans ce registre (pas forcément celui où je le trouve à son meilleur d’ailleurs), mais ça se laisse lire. La narration est fluide, le sujet est intéressant et on sent l’engagement de Daeninckx dans cette aventure. Mais j’ai trouvé l’intrigue un peu légère, manquant de densité (je ne sais pas si le roman était plus développé, ni ce que Reuzé a forcément dû retrancher pour changer de médium, qui plus est en 46 pages seulement). On suit quand même avec plaisir le combat de Gocéné pour retrouver la trace du crâne d’Ataï, et le ramener en Nouvelle-Calédonie. Et la « chute » est plutôt surprenante, et éclaire bien ce « combat », contre les trafiquants d’objets et d’ossements des peuples colonisés, contre la « mémoire coloniale aussi », tout en donnant plus d'épaisseur au personnage de Gocéné ! Surtout, les deux pages écrites par Daeninckx dans une longue postface sont très intéressantes. Il y explique la longue suite de hasards – plus ou moins objectifs – qui l’ont relié au sujet, et comment il a réussi à retrouver le crâne d’Ataï (ça a été plus compliqué et bien moins « direct » que la quête de son personnage Gocéné !).

06/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Après l'enfer
Après l'enfer

Un diptyque intéressant, dans lequel je suis entré facilement. Il faut dire que l’intrigue du premier tome est intéressante et prenante, on plonge dans le sud vaincu de l’immédiat après-guerre de Sécession, en suivant quelques personnages (une femme et une gamine ayant subi diverses violences de la part des Yankees, et des Sudistes à la recherche d’un trésor confédéré) poursuivis par l’armée fédérale. La narration est agréable, nous livre par bribes le passé des personnages, avec un petit peu de fantastique pour éclairer les cauchemars de la gamine. La particularité du récit est qu’en plus du contexte relativement classique (on songe à Jim Cutlass pour pas mal d’aspects), c’est que Damien Marie a bourré l’histoire de références au « magicien d’Oz », et à « Alice au pays des merveilles ». L’autre atout de la série est bien sûr le dessin de Meddour, vraiment très chouette. Le second tome m’a un petit peu laissé sur ma faim (j’étais partie pour quatre étoiles). D’abord, si le dessin de Meddour est toujours aussi bon et beau, j’ai moyennement apprécié sa colorisation dans le dernier tiers. Les couleurs y sont plus marquées (trop à mon goût sur certaines planches), la transition est un peu trop violente. Ensuite, l’intrigue devient un peu plus linéaire (les personnalités troublées des protagonistes et l’intrigue assez psychologique s’effacent au profit d’une chasse au trésor et des accès de violence de plus en plus forts), s’inspirant d’« Apocalypse Now » au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans le bayou. Le fantastique y est aussi parfois trop marqué. Mais globalement ça reste une lecture plaisante.

06/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Clémenceau - Le Crépuscule du Tigre
Clémenceau - Le Crépuscule du Tigre

Je n'ai pas été convaincu par le récit proposé par Benoît Mély. En effet ce passage de la vie de Clemenceau tient plus de l'anecdotique que de la révélation historique. Qu'un vieux coeur s'emballe une dernière fois pour une jeune femme n'a rien de nouveau. Si ce vieux coeur n'appartenait pas à Clemenceau je ne suis pas sûr que la divulgation de cet échange épistolaire et des rencontres qui s'en suivirent soit vraiment intéressante. En effet tout au long du récit les écrits transcrits restent de l'ordre de l'intime et du poétique. C'est souvent très bien écrit et très littéraire mais j'ai trouvé cela beau mais ennuyeux. Quand l'auteur revient à la grande histoire via les effets du Traité de Versailles, c'est souvent assez superficiel et les prédictions de Clemenceau me paraissent trop justes pour ne pas être suspectes. A mes yeux le côté littéraire l'emporte sur l'aspect historique du récit. En outre Benoît Mély veut rendre ses personnages empathiques mais j'ai eu du mal à accrocher à la sincérité de cette relation. C'est d'autant plus vrai que l'impact sur la vie de famille de Marguerite est souvent évacué en quelques cases. Pourtant cette partie peu exploitée laisse poindre de véritables interrogations Le dessin est assez minimaliste travaillant sur le tête-à-tête expressif de Marguerite et de Georges. Certaines planches qui sont bien plus dans le passé historique (Commune, Tranchées) sortent du lot par leur puissance. Une lecture moyenne à destiner aux amateurs de la micro-anecdote historique. 2.5

05/02/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
Couverture de la série La Vague déchaînée, ou l'imbroglio de la poupée noire
La Vague déchaînée, ou l'imbroglio de la poupée noire

Avec ce comics, je découvre une autre facette du talent d'Edward Gorey puisqu'il ne propose pas une histoire, mais bien différentes déclinaisons possibles avec les mêmes vignettes, suivant les choix du lecteur. En effet, ce livre propose à chaque dessin une option, celle d'aller à telle ou telle page et ainsi de suite pour arriver à une des deux fins possibles. Elles sont toutes les deux, on ne peut plus glauques. Du Gorey, quoi ! Je ne suis pas certain qu'on puisse faire plus absurde et surréaliste, une histoire qui n'a ni queue ni tête avec pour décor des pouces plantés dans le sol et des personnages des plus farfelus : Naeelah qui ressemble à un fantôme, Skrump à un Yéti de petite taille avec une corde autour du cou, Hooglyboo à une peluche au bras bandé avec une casserole sur la tête et enfin Figbash à rien. Un livre destiné à un lectorat jeunesse qui ne m'a pas emballé plus que cela, je n'y ai pas retrouvé cette espèce de folie intelligente qui caractérise son œuvre. Graphiquement, on reconnaît au premier coup d'œil le style inimitable de Gorey, un noir et blanc où les hachures sont reines et comme toujours une image par planche dans un beau format à l'italienne. Une vignette sur chaque page de droite accompagnée par une phrase sur celle de gauche. Somptueux. Pour les curieux.

05/02/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Grand Duduche
Le Grand Duduche

Je connaissais la série de nom depuis des années, mais je n'avais jamais lu les albums parce que j'avais peur de tomber sur un truc ringard, d'autant plus que Cabu ne m'a jamais fait beaucoup rigoler. Après avoir lu quelques albums, je confirme que ce monde scolaire parait très désuet aujourd'hui, mais cela rends la série un peu sympathique. Je pense que le principal intérêt de nos jours est de découvrir au travers cette bande dessinée la France des années 60. J'aime bien aussi le coté poétique de Duduche, en revanche l'humour est inégal et j'ai surtout souris durant ma lecture. Il se peut que certains gags ne fonctionnent pas sur moi parce que je n'ai pas les références pour tout comprendre. Je trouve qu'il y a un gros défaut dans cette série: la narration n'est pas très fluide ce qui est un gros défaut pour moi dans une BD humoristique. Il faut dire que Cabu est surtout dessinateur de presse et ça se voit par moment. Parfois j'avais l'impression de juste avoir des dessins indépendants alignés et pas une vraie BD.

05/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Voyage de Shuna
Le Voyage de Shuna

Pour les amateurs de Miyazaki, cet album est une jolie curiosité. Réalisé en 1983, peu de temps après Nausicaä de la vallée du vent et avant la création du studio Ghibli, elle porte de nombreux germes des futurs films de l'auteur tout en étant une création originale dans le domaine des publications japonaises. Elle ne s'apparente en effet pas aux manga classiques mais se rapproche des livres illustrés par son choix d'absence de bulles, descriptions et dialogues étant tout entier inclus dans la courte narration qui accompagne chaque case. Celles-ci sont en outre joliment peintes à l'aquarelle. C'est un bel album. Son contenu s'inspire d'une légende tibétaine mais y inclut nombre d'éléments issus de l'imaginaire de Miyazaki dont plusieurs qu'il réutilisera presque telles quelles dans d'autres œuvres. Le cadre, les paysages et les costumes font fortement penser à Nausicaa. Le héros rappelle immédiatement celui de Princesse Mononoke, chevauchant le même Yakkuru. Et d'autres éléments visuels rappellent ici et là Laputa, Ponyo et autres. Et on retrouve bien évidemment tout l'esprit de Miyazaki et sa thématique récurrente du rapport conflictuel de la civilisation humaine à la nature. L'histoire est bien mais pas passionnante. C'est clairement une fable un peu épique, sur une structure simple, mais qui n'a pas les envolées lyriques et le développement de l'intrigue que peuvent présenter les œuvres suivantes de Miyazaki. Ça se lit bien mais ça s'oublie un peu vite. C'est donc avant tout pour l'intérêt historique de découvrir une des anciennes œuvres d'un auteur qui maîtrisait déjà son art mais restait encore au stade de l'accumulation des futures idées qu'il allait réutiliser dans ses films plus aboutis.

05/02/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Département des théories fumeuses
Le Département des théories fumeuses

Ce que j'aime bien dans ces strips, c'est qu'ils ont pour thématique la science (en tous genres, aussi bien biologie que physique pure) et que l'auteur semble bien renseigné sur le sujet car les réflexions et les gags parleront visiblement aux chercheurs, avec même parfois quelques notions pas forcément connues de n'importe quel lecteur. Et il s'y tient sur plus de 150 strips, variant suffisamment les sujets pour ne pas avoir trop de redites, même s'il faut avouer qu'il y en a. Le dessin est tout simple, avec des bonshommes presque en bâtons, rappelant le style d'Otto T. notamment (Petite histoire du grand Texas). C'est basique mais c'est propre et ça fonctionne. Maintenant, je dois dire que je n'ai pas tellement rigolé. Il y a bien quelques gags qui sortent du lot et qui m'ont fait rire, le genre de strips qu'on aurait envie de partager sur les réseaux pour amuser les amis. Mais beaucoup d'autres tombent un peu à plat ou ne sont simplement pas vraiment drôles. Donc c'est assez moyen, mais vu la quantité de strips offerts, il y a de quoi y trouver son compte malgré tout.

05/02/2024 (modifier)
Couverture de la série Jack & Zita
Jack & Zita

Je suis fan du travail de Ben Hatke dans le domaine de la jeunesse. Il propose toujours des personnages attachants et c'est particulièrement vrai pour Zita qui ne possède pas de super pouvoir mais réussit ses aventures grâce à son charisme. J'avais donc beaucoup aimé la lecture des trois épisodes de Zita la fille de l'espace. Je connais moins le personnage de Jack le Téméraire qui est une série développée parallèlement à celle de Zita. Ici les deux séries se rejoignent pour une aventure un peu bancale de revanche des Géants qui tourne court. Il vaut mieux avoir lu les deux précédentes séries pour bien intégrer l'univers que propose Ben Hatke. En effet les références et les renvois aux précédentes aventures sont si nombreux que l'on est vite perdu si l'on ne connait pas. Toutefois cela reste accessible à un large public. De même j'ai trouvé le graphisme un ton en dessous par rapport à la netteté du trait dans Zita. Quelques cases sont d'un dessin moins abouti ce qui nuit à la qualité d'ensemble. Par contre j'ai beaucoup aimé la mise en couleur très jeunesse et conforme aux autres livres. Un épisode un peu en dessous de Zita mais qui reste agréable à lire pour compléter les aventures de ces sympathiques personnages.

05/02/2024 (modifier)