Après la déception de l’album qui porte le même nom dans la collection la Sagesse des mythes, j’étais curieux de découvrir celui ci.
Le résultat est un poil mieux mais ne m’a pas satisfait totalement pour autant, je rejoins en grande partie l’avis de Gaston. Ce n’est pas un album que je relirai, du bon et du moins bon.
Pour les bons points, j’ai vraiment apprécié l’exhaustivité du sujet, c’est bien plus complet que son homonyme. On aura droit cette fois aux nombreux amours bien sûr mais pas que, on s’attardera également sur d’autres épisodes de la mythologie comme la naissance des dieux ou le devenir de certains de ses enfants (Hercule et les travaux …).
J’ai trouvé ça bien sympa, ça donne une vision bien plus large de la mythologie en un seul album.
Malheureusement tout n’est pas parfait, si j’ai aimé l’abondance de faits en plus d’une certaine chronologie, je dois dire qu’ils sont aussi pas mal ampoulés, ça va vite et certains sont trop grossièrement résumés. Reste que pour une première approche c’est quand même pas mal, ça peut donner envie de parfaire ses connaissances via d’autres supports. En cela, je pense que cet album s’adresse plus aux novices.
Par contre, je ne suis vraiment pas convaincu du classement en humour, le graphisme façon dessin de presse cherche à accentuer ce trait mais c’est très rarement amusant et finalement la mythologie ne s’y prête pas vraiment. Il y a pas mal d’histoires qui se concluent par « et Zeus la viola » et on est pas dans Francis (blaireau farceur).
Marsu est une architecte de talent dont les bâtiments respectueux de la nature et de l'environnement ont fait la renommée. Elle vit avec son compagnon, artiste potier de profession, qu'elle aime profondément. Mais le jour où Thomas vient lui proposer de découvrir la technologie de monde virtuel qu'il a mise au point, sa vision du monde et du rapport aux autres va être bouleversée. Il s'agit d'un monde virtuel parallèle où une vie paisible est possible dans n'importe quel décor paradisiaque que les utilisateurs souhaiteraient se bâtir. Les humains s'y retrouvent par le biais de casques de réalité virtuelle ou encore mieux de puces implantées permettant à leur conscience d'être à la fois dans ce monde et dans la réalité.
Le graphisme est la grande force de cet album. Le trait est beau, doux et soigné, offrant de bons personnages et de jolis décors. Mais surtout il est mis en valeur par une colorisation intense et qui démarque judicieusement les limites entre le réel et le virtuel. Les deux sont beaux et colorés, mais l'un a des couleurs que je qualifierais de sages et lisses malgré leur originalité, tandis que l'autre va à fond dans l'exubérance et la variété, avec une technique différente rappelant les crayons pastels, représentant bien un autre monde où tout est possible.
Le titre est un peu trompeur. Car autant une série comme Alt-Life creusait en effet le sujet du champ des possibles d'un monde virtuel, en poussant la réflexion sur son potentiel, les opportunités qu'il crée et son impact sur l'esprit humain, autant Le Champ des possibles ne montre que superficiellement les capacités techniques et sociologiques d'un tel monde virtuel pour se focaliser sur sa beauté et sur... le sujet du polyamour.
Car c'est bien une double histoire d'amour qui est le thème principal de cet album. Celle que l'héroïne vit avec son compagnon de toujours dans le monde réel, et en parallèle celle qu'elle vit dans le monde virtuel avec un autre homme, refusant de choisir entre les deux.
Aussi belle que soit cette BD et cette histoire, j'y ai ressenti plusieurs malaises.
Le premier est en terme de suspension d'incrédulité. Je n'ai aucun souci à accepter la possibilité d'un univers virtuel où tout est possible et où les humains peuvent plonger entièrement leur conscience, comme s'ils y vivaient pour de bon. Et même si c'est un peu plus compliqué, je peux accepter aussi la magie de ce qu'il va finir par s'y passer et les natifs qui en découlent ; ce n'est pas la première fois qu'une telle histoire de SF est racontée (Tron : L'Héritage, la Cité des Permutants...). Mais là où techniquement, je n'arrive plus à y croire c'est dans la capacité d'un être humain à scinder sa conscience et vivre pleinement dans un univers tout en vivant pleinement dans un autre. Concrètement, je ne peux pas y croire quand on voit un personnage se comporter normalement dans le monde réel et nous dire qu'en fait, exactement en même temps, il vit des aventures et des discussions enflammées dans le monde virtuel, étant conscient des deux en même temps. C'est soit l'un soit l'autre pour moi, comme je peux le constater quand je suis absorbé par une tâche ou un récit et que j'en oublie complètement le monde qui m'entoure.
Le second est une forme d'agacement envers le comportement de l'héroïne qui dit des choses et fait l'inverse. Je veux parler de son discours initial indiquant qu'elle ne veut pas tester le monde virtuel pour immédiatement après le faire, puis qu'elle ne veut pas ramener ça chez elle puis immédiatement après le fait, qu'elle aime profondément son compagnon mais en même temps on la voit être tactile et très visiblement attirée par un homme qu'elle vient de rencontrer, et quand son compagnon lui dit qu'elle devient pénible à être sans arrêt absente car dans ce monde virtuel, elle dit qu'elle comprend, qu'elle va y remédier... et la case d'après elle se fait greffer la puce qui va lui permettre d'y être rigoureusement en permanence. Difficile pour moi de m'attacher à une telle héroïne.
Et le troisième malaise est d'ordre sensible et personnel. Exactement comme je n'imagine pas pouvoir scinder ma conscience en deux, je suis totalement réfractaire à l'idée de polyamour car je n'imagine pas pouvoir scinder mon amour et mon attention pour une personne en deux. Les autrices suggèrent que c'est bien possible avec ses propres enfants que l'on aime tout autant les uns que les autres, mais pour autant il est bien clair qu'on ne peut pas s'occuper de tous à la fois avec la même passion et la même disponibilité, et justement cela crée des jalousies dans les fratries. Alors imaginer vivre pleinement une vie entière d'amour avec une personne tout en vivant pleinement une autre vie d'amour avec une autre, ça me parait insensé. Et c'est bien cela qui est glorifié dans cet album et auquel je n'adhère pas, quelque soit le piédestal de beauté et de compassion mystique sur lequel tout cela est mis en scène, surtout sur la fin.
Bref, il y a de belles idées dans cet album, un très beau graphisme, et tout cela est joliment raconté, mais je n'adhère pas aux thèmes abordés et à la conclusion des autrices même si je reconnais que l'album pousse à la réflexion.
Excellente cette collection Sociorama ! Elle aborde dans des livres petit format divers pans du monde du travail (travailleur de chantier, imam...) qui intriguent et dont le fonctionnement reste flou si l'on ne connaît personne du secteur.
Eh bien là on aborde le monde du cinéma dont je pense de très nombreuses personnes ont voulu un jour ou l'autre savoir comment cela se passe. On ne toque pas au studio de Marc Dorcel comme à la boutique d'optique du coin. On découvre ce petit monde en même temps que le personnage principal qui réalise son gros phantasme, participer à un tournage, et divient un régulier.
C'est rigolo, c'est frais (et pas graveleux) mais reste léger niveau information. Des acteurs se confient, on comprend que les budgets sont serrés, il y a des techniques à assimiler mais on reste en surfance et on n'en apprend pas beaucoup sur cette industrie à l'échelle macro. Ici on est au niveau de l'humain, avec des tranches de vie comme dans les autres volumes de cette série qui offrent de belles entrées en matière.
Sur un groupe de mercenaires qui a fait la une de l’actualité depuis quelques mois, on a là un album extrêmement clair et complet. Sans doute plus d’ailleurs sur le volet le moins mis en avant par les médias, c’est-à-dire l’implication de Wagner en Afrique, alors que la partie plus récente et plus connue en Ukraine est moins développée.
Mais ce « déséquilibre » (qui s’explique car une bonne partie de ce travail est paru en plusieurs parties dans « Jeune Afrique ») permet de mieux comprendre l’action souterraine de Wagner, qui défend les intérêts de ses dirigeants, comme n’importe quelle entreprise capitaliste prédatrice, mais aussi ceux de la Russie.
Un peu comme le faisait ELF aquitaine en Afrique avec l’assentiment des services français liés à la Françafrique. Et d’ailleurs, les passages montrant la passivité, la naïveté des services français (Quai d’Orsay et services secrets) face à l’action de Wagner laisse pantois. On comprend mieux les déboires récents de la France dans les pays de son ancien pré carré, suite aux coups d’État soutenus par Wagner et la Russie (même si on suppose que les populations ne vont pas être mieux traitées par les Russes que par les Français).
La narration est fluide, s’appuie sur des faits précis, étayés (on sent le solide travail de documentation des auteurs). Le dessin est un peu ampoulé et statique (et je ne suis pas fan de l'effacement des traits de certains visages), mais il est très lisible et finalement pas désagréable.
Maintenant, l’action d’entreprises liant mercenariat et capitalisme prédateur ordinaire (visant les ressources des pays pauvres « aidés »), on retrouve ça ailleurs, il n’y a qu’à voir l’américain Blackwater en Irak…
C’est en tout cas du très bon travail documentaire, et une lecture évidemment recommandée, en complément (et en moins « aride ») d’articles parus dans des revues, comme le Monde diplomatique ou Jeune Afrique par exemple.
Mon seul regret, c’est que j’aurais bien aimé voir quelques pages supplémentaires pour décrire un peu plus l’ascension de Prigojine (même si les grandes lignes nous sont données).
Un conte pour jeunes qui reste sympathique à lire pour les adultes.
Le point fort est le dessin que j'ai aimé et qui est bien adapté pour ce type de récit. Les couleurs sont très belles. Quant au scénario, c'est un conte qui se lit sans déplaisir, mais qui a le défaut d'être un peu décousu et certains éléments ne sont qu'effleurer. Par exemple, après un moment le fait que l'héroïne se fait passer pour un garçon perd de l'importance.
Mais bon je me dis que ces défauts étaient aussi présents dans des contes et des fables que j'ai lus étant jeune et que cela me dérangeait moins. C'est vraiment un album pour les jeunes et que je conseille aux parents parce que je pense que je l'aurais adoré si je l'avais lu enfant. Même adulte la lecture reste agréable grâce à des bons dialogues savoureux. C'est tout de même dommage que le récit semble se terminer subitement sans vraie fin, comme si l'autrice ne savait plus quoi raconter pour continuer les aventures de son héroïne.
Je n'ai pas lu Ma voisine est indonésienne et je découvre donc avec cet album la relation entre l'auteur et sa voisine, une drôle de relation visiblement très proche où ils s'appellent, discutent et s'invitent régulièrement. A travers les saynètes en une ou deux planches de cette BD nous est donné à voir l'opinion que se fait cette dernière sur la France et les Français.
J'aime beaucoup le trait d'Emmanuel Lemaire. Il est doux et rond mais soigné et détaillé. Il a beaucoup de charme, charme accentué par la colorisation sobre où ne ressort généralement que le rouge de Madame Hibou, comme il l'appelle. Je regrette juste la très faible gamme d'expression des visages des deux protagonistes : ils sont tellement constants et figés qu'on dirait parfois qu'ils portent un masque.
Madame Hibou vit depuis de nombreuses années en France. Comme elle est traductrice, elle connait bien la langue française. Et elle a aussi beaucoup voyagé aux quatre coins de l'Hexagone. Donc on ne parle pas du tout d'une nouvelle venue qui découvre un pays complètement neuf. Elle a déjà eu le temps de se forger une opinion claire, nuancée, avec des choses qu'elle aime et d'autres qu'elle n'aime pas.
On peut donc s'amuser ou s'intéresser à ses réflexions et ses observations sur les français et leur comportement. En même temps, c'est aussi beaucoup la personnalité de cette dame qui est mise en scène dans ces pages, une personnalité assez originale, faite d'un mélange d'ouverture d'esprit et de peurs, d'agacement et d'affection. A travers elle, on aperçoit aussi brièvement un peu de l'état d'esprit Indonésien et ça ajoute à l'intérêt de la lecture.
Toutefois, l'ensemble manque un peu d'humour et l'intérêt de chaque historiette n'est que relatif. Pas sûr donc que cela passionne tout le monde.
J’ai emprunté cet album au vu du sujet, mais aussi et surtout parce que j’avais été intrigué par le très long sous-titre, qui me paraissait suffisamment loufoque pour que je m’y intéresse.
En fait rien de loufoque dans ce récit, même si le wombat joue ici sur la fin un petit rôle – d’ailleurs révélateur de l’absurdité d’un système. C’est au contraire un récit tout ce qu’il y a de plus sérieux, qui suit certains personnages durant les années 1960-70 surtout, essentiellement dans leurs rapports au Vietnam, leur opposition à la guerre s’y déroulant (même si sur la fin nous nous intéressons aussi à une boat-people vietnamienne réfugiée en Australie, et son adaptation difficile à son nouveau pays).
Si le sujet est intéressant, et si beaucoup des personnages que nous suivons sont attachants – par leur anticonformisme et leur antimilitarisme, j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, et j’avais du mal à rester captivé par ce que je lisais, alors même que je partage les idées développées. Le dessin est simple, mais très lisible, il fait le boulot.
Le principal intérêt – pour moi en tout cas – c’est de m’avoir révélé que l’Australie avait participé à la guerre du Vietnam au côté des États-Unis (que je croyais seuls embarqués dans cette dérive). En tout cas l’hystérie anticommuniste sévissait aussi en Australie, avec les mêmes résultats.
J’ai appris des choses, et la lecture est globalement intéressante. Mais il aurait peut-être fallu resserrer un peu le récit.
Je me range plutôt dans le camp de ceux qui sont ressortis un chouia déçu de cette lecture. Album que j’aurais d’ailleurs davantage vu publié chez Ankama, pour le style et le rythme assez vitaminés entre autres.
C’est de l’aventure vaguement polar un peu foutraque, parsemée – surtout dans la première moitié – de touches humoristiques (les deux chiens dont celui qui clope ; des commentaires off de diverses bestioles, apparition de Will E. Coyote, etc.). De même, actions et certaines expressions des visages jouent sur une certaine caricature, surjouent (voir les passages avec les Hell’s Angels !). Pourquoi pas ?
Mais peu à peu ça retombe sur un certain réalisme – même s’il est encore relatif (voir le nabot sensé être le super patron des troupes anti-drogue) – autour des cartels mexicains. Il y a aussi pas mal de longueurs, et des passages franchement obscurs – j’e n’ai pas tout compris de la fin, en particulier le personnage de Leila, dont le comportement a brusquement fortement changé.
Bref, un récit très dynamique, pas toujours clair dans sa narration, qui a le cul entre deux chaises, hésitant entre une parodie délirante et un récit de gangsters testostéronés réaliste.
C'est le type de série que je lis avec plaisir mais qui ne me fait pas vibrer. Catherine Meurisse réussit très bien à nous transmettre graphiquement son admiration pour la nature japonaise si différente de sa Meuse natale.
Ses planches de fleurs, collines, champs ou bords de mer sont vraiment d'une grande beauté avec une belle finesse des détails et un gros travail sur une mise en couleur à base de verts et de bleus. L'auteure y ajoute un petit côté comique et d'autodérision avec son personnage un peu toon incongru qui se ballade à la recherche de son inspiration au contact d'un peintre poète et d'un tanuki philosophe.
C'est cette partie que j'ai le moins apprécié. Il y a bien un langage de qualité avec quelques réflexions sur l'éphémère ou le rapport à la création qui sont vraiment intéressantes. Malgré cela l'histoire de Nami m'a laissé un peu indifférent.
Une lecture paisible et dépaysante pour les amateurs de culture japonaise.
2.5
J'ai lu quelques tomes de ce spin-off de Mushoku Tensei et mon impression est un peu le même que celle que j’ai pour la série mère.
J'aime bien le personnage de Roxy quoique ce n'est pas fille préféré de la série. Il faut dire que comme beaucoup trop de filles qu'on retrouve dans les médias japonais modernes, on dirait qu'elle a arrêté de vieillir à l'âge de 10-12 ans et ce détail n'empêche pas qu'elle soit victime de fanservice par moment. Bon au moins elle ne se promène pas à poil toutes les 10 pages.
Le scénario mets surtout en avant les relations entre Roxy et les autres personnages, il ne faut pas s'attendre à de la fantasy avec de l'action à chaque chapitre. Il y a des scènes sympathique, mais globalement le scénario ne me captive pas et m'ennui même un peu par moment. Les personnages sont attachants, mais au final le scénario est trop banal pour moi. Contrairement à d'autres light novels qui se passent dans un monde de fantasy, il y a aucuns éléments dans le scénario qui retient vraiment mon attention en dehors des personnages. En fait, le seul élément vraiment accrocheur pour moi est que pour une fois le héros-otaku se rends compte qu’il y a des comportements toxiques sauf qu’ici ce n’est pas lui qu’on suit alors mon intérêt est encore plus bas.
Disons que j'ai passé l'âge de lire des dizaines de tomes d'un manga que je trouve moyen juste pour voir ce qui arrive aux quelques persos que j'aime.
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La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
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Les Amours de Zeus
Après la déception de l’album qui porte le même nom dans la collection la Sagesse des mythes, j’étais curieux de découvrir celui ci. Le résultat est un poil mieux mais ne m’a pas satisfait totalement pour autant, je rejoins en grande partie l’avis de Gaston. Ce n’est pas un album que je relirai, du bon et du moins bon. Pour les bons points, j’ai vraiment apprécié l’exhaustivité du sujet, c’est bien plus complet que son homonyme. On aura droit cette fois aux nombreux amours bien sûr mais pas que, on s’attardera également sur d’autres épisodes de la mythologie comme la naissance des dieux ou le devenir de certains de ses enfants (Hercule et les travaux …). J’ai trouvé ça bien sympa, ça donne une vision bien plus large de la mythologie en un seul album. Malheureusement tout n’est pas parfait, si j’ai aimé l’abondance de faits en plus d’une certaine chronologie, je dois dire qu’ils sont aussi pas mal ampoulés, ça va vite et certains sont trop grossièrement résumés. Reste que pour une première approche c’est quand même pas mal, ça peut donner envie de parfaire ses connaissances via d’autres supports. En cela, je pense que cet album s’adresse plus aux novices. Par contre, je ne suis vraiment pas convaincu du classement en humour, le graphisme façon dessin de presse cherche à accentuer ce trait mais c’est très rarement amusant et finalement la mythologie ne s’y prête pas vraiment. Il y a pas mal d’histoires qui se concluent par « et Zeus la viola » et on est pas dans Francis (blaireau farceur).
Le Champ des possibles
Marsu est une architecte de talent dont les bâtiments respectueux de la nature et de l'environnement ont fait la renommée. Elle vit avec son compagnon, artiste potier de profession, qu'elle aime profondément. Mais le jour où Thomas vient lui proposer de découvrir la technologie de monde virtuel qu'il a mise au point, sa vision du monde et du rapport aux autres va être bouleversée. Il s'agit d'un monde virtuel parallèle où une vie paisible est possible dans n'importe quel décor paradisiaque que les utilisateurs souhaiteraient se bâtir. Les humains s'y retrouvent par le biais de casques de réalité virtuelle ou encore mieux de puces implantées permettant à leur conscience d'être à la fois dans ce monde et dans la réalité. Le graphisme est la grande force de cet album. Le trait est beau, doux et soigné, offrant de bons personnages et de jolis décors. Mais surtout il est mis en valeur par une colorisation intense et qui démarque judicieusement les limites entre le réel et le virtuel. Les deux sont beaux et colorés, mais l'un a des couleurs que je qualifierais de sages et lisses malgré leur originalité, tandis que l'autre va à fond dans l'exubérance et la variété, avec une technique différente rappelant les crayons pastels, représentant bien un autre monde où tout est possible. Le titre est un peu trompeur. Car autant une série comme Alt-Life creusait en effet le sujet du champ des possibles d'un monde virtuel, en poussant la réflexion sur son potentiel, les opportunités qu'il crée et son impact sur l'esprit humain, autant Le Champ des possibles ne montre que superficiellement les capacités techniques et sociologiques d'un tel monde virtuel pour se focaliser sur sa beauté et sur... le sujet du polyamour. Car c'est bien une double histoire d'amour qui est le thème principal de cet album. Celle que l'héroïne vit avec son compagnon de toujours dans le monde réel, et en parallèle celle qu'elle vit dans le monde virtuel avec un autre homme, refusant de choisir entre les deux. Aussi belle que soit cette BD et cette histoire, j'y ai ressenti plusieurs malaises. Le premier est en terme de suspension d'incrédulité. Je n'ai aucun souci à accepter la possibilité d'un univers virtuel où tout est possible et où les humains peuvent plonger entièrement leur conscience, comme s'ils y vivaient pour de bon. Et même si c'est un peu plus compliqué, je peux accepter aussi la magie de ce qu'il va finir par s'y passer et les natifs qui en découlent ; ce n'est pas la première fois qu'une telle histoire de SF est racontée (Tron : L'Héritage, la Cité des Permutants...). Mais là où techniquement, je n'arrive plus à y croire c'est dans la capacité d'un être humain à scinder sa conscience et vivre pleinement dans un univers tout en vivant pleinement dans un autre. Concrètement, je ne peux pas y croire quand on voit un personnage se comporter normalement dans le monde réel et nous dire qu'en fait, exactement en même temps, il vit des aventures et des discussions enflammées dans le monde virtuel, étant conscient des deux en même temps. C'est soit l'un soit l'autre pour moi, comme je peux le constater quand je suis absorbé par une tâche ou un récit et que j'en oublie complètement le monde qui m'entoure. Le second est une forme d'agacement envers le comportement de l'héroïne qui dit des choses et fait l'inverse. Je veux parler de son discours initial indiquant qu'elle ne veut pas tester le monde virtuel pour immédiatement après le faire, puis qu'elle ne veut pas ramener ça chez elle puis immédiatement après le fait, qu'elle aime profondément son compagnon mais en même temps on la voit être tactile et très visiblement attirée par un homme qu'elle vient de rencontrer, et quand son compagnon lui dit qu'elle devient pénible à être sans arrêt absente car dans ce monde virtuel, elle dit qu'elle comprend, qu'elle va y remédier... et la case d'après elle se fait greffer la puce qui va lui permettre d'y être rigoureusement en permanence. Difficile pour moi de m'attacher à une telle héroïne. Et le troisième malaise est d'ordre sensible et personnel. Exactement comme je n'imagine pas pouvoir scinder ma conscience en deux, je suis totalement réfractaire à l'idée de polyamour car je n'imagine pas pouvoir scinder mon amour et mon attention pour une personne en deux. Les autrices suggèrent que c'est bien possible avec ses propres enfants que l'on aime tout autant les uns que les autres, mais pour autant il est bien clair qu'on ne peut pas s'occuper de tous à la fois avec la même passion et la même disponibilité, et justement cela crée des jalousies dans les fratries. Alors imaginer vivre pleinement une vie entière d'amour avec une personne tout en vivant pleinement une autre vie d'amour avec une autre, ça me parait insensé. Et c'est bien cela qui est glorifié dans cet album et auquel je n'adhère pas, quelque soit le piédestal de beauté et de compassion mystique sur lequel tout cela est mis en scène, surtout sur la fin. Bref, il y a de belles idées dans cet album, un très beau graphisme, et tout cela est joliment raconté, mais je n'adhère pas aux thèmes abordés et à la conclusion des autrices même si je reconnais que l'album pousse à la réflexion.
La Fabrique pornographique
Excellente cette collection Sociorama ! Elle aborde dans des livres petit format divers pans du monde du travail (travailleur de chantier, imam...) qui intriguent et dont le fonctionnement reste flou si l'on ne connaît personne du secteur. Eh bien là on aborde le monde du cinéma dont je pense de très nombreuses personnes ont voulu un jour ou l'autre savoir comment cela se passe. On ne toque pas au studio de Marc Dorcel comme à la boutique d'optique du coin. On découvre ce petit monde en même temps que le personnage principal qui réalise son gros phantasme, participer à un tournage, et divient un régulier. C'est rigolo, c'est frais (et pas graveleux) mais reste léger niveau information. Des acteurs se confient, on comprend que les budgets sont serrés, il y a des techniques à assimiler mais on reste en surfance et on n'en apprend pas beaucoup sur cette industrie à l'échelle macro. Ici on est au niveau de l'humain, avec des tranches de vie comme dans les autres volumes de cette série qui offrent de belles entrées en matière.
Wagner - L'histoire secrète des mercenaires de Poutine
Sur un groupe de mercenaires qui a fait la une de l’actualité depuis quelques mois, on a là un album extrêmement clair et complet. Sans doute plus d’ailleurs sur le volet le moins mis en avant par les médias, c’est-à-dire l’implication de Wagner en Afrique, alors que la partie plus récente et plus connue en Ukraine est moins développée. Mais ce « déséquilibre » (qui s’explique car une bonne partie de ce travail est paru en plusieurs parties dans « Jeune Afrique ») permet de mieux comprendre l’action souterraine de Wagner, qui défend les intérêts de ses dirigeants, comme n’importe quelle entreprise capitaliste prédatrice, mais aussi ceux de la Russie. Un peu comme le faisait ELF aquitaine en Afrique avec l’assentiment des services français liés à la Françafrique. Et d’ailleurs, les passages montrant la passivité, la naïveté des services français (Quai d’Orsay et services secrets) face à l’action de Wagner laisse pantois. On comprend mieux les déboires récents de la France dans les pays de son ancien pré carré, suite aux coups d’État soutenus par Wagner et la Russie (même si on suppose que les populations ne vont pas être mieux traitées par les Russes que par les Français). La narration est fluide, s’appuie sur des faits précis, étayés (on sent le solide travail de documentation des auteurs). Le dessin est un peu ampoulé et statique (et je ne suis pas fan de l'effacement des traits de certains visages), mais il est très lisible et finalement pas désagréable. Maintenant, l’action d’entreprises liant mercenariat et capitalisme prédateur ordinaire (visant les ressources des pays pauvres « aidés »), on retrouve ça ailleurs, il n’y a qu’à voir l’américain Blackwater en Irak… C’est en tout cas du très bon travail documentaire, et une lecture évidemment recommandée, en complément (et en moins « aride ») d’articles parus dans des revues, comme le Monde diplomatique ou Jeune Afrique par exemple. Mon seul regret, c’est que j’aurais bien aimé voir quelques pages supplémentaires pour décrire un peu plus l’ascension de Prigojine (même si les grandes lignes nous sont données).
L'Incroyable Mademoiselle Bang
Un conte pour jeunes qui reste sympathique à lire pour les adultes. Le point fort est le dessin que j'ai aimé et qui est bien adapté pour ce type de récit. Les couleurs sont très belles. Quant au scénario, c'est un conte qui se lit sans déplaisir, mais qui a le défaut d'être un peu décousu et certains éléments ne sont qu'effleurer. Par exemple, après un moment le fait que l'héroïne se fait passer pour un garçon perd de l'importance. Mais bon je me dis que ces défauts étaient aussi présents dans des contes et des fables que j'ai lus étant jeune et que cela me dérangeait moins. C'est vraiment un album pour les jeunes et que je conseille aux parents parce que je pense que je l'aurais adoré si je l'avais lu enfant. Même adulte la lecture reste agréable grâce à des bons dialogues savoureux. C'est tout de même dommage que le récit semble se terminer subitement sans vraie fin, comme si l'autrice ne savait plus quoi raconter pour continuer les aventures de son héroïne.
La France vue par Madame Hibou
Je n'ai pas lu Ma voisine est indonésienne et je découvre donc avec cet album la relation entre l'auteur et sa voisine, une drôle de relation visiblement très proche où ils s'appellent, discutent et s'invitent régulièrement. A travers les saynètes en une ou deux planches de cette BD nous est donné à voir l'opinion que se fait cette dernière sur la France et les Français. J'aime beaucoup le trait d'Emmanuel Lemaire. Il est doux et rond mais soigné et détaillé. Il a beaucoup de charme, charme accentué par la colorisation sobre où ne ressort généralement que le rouge de Madame Hibou, comme il l'appelle. Je regrette juste la très faible gamme d'expression des visages des deux protagonistes : ils sont tellement constants et figés qu'on dirait parfois qu'ils portent un masque. Madame Hibou vit depuis de nombreuses années en France. Comme elle est traductrice, elle connait bien la langue française. Et elle a aussi beaucoup voyagé aux quatre coins de l'Hexagone. Donc on ne parle pas du tout d'une nouvelle venue qui découvre un pays complètement neuf. Elle a déjà eu le temps de se forger une opinion claire, nuancée, avec des choses qu'elle aime et d'autres qu'elle n'aime pas. On peut donc s'amuser ou s'intéresser à ses réflexions et ses observations sur les français et leur comportement. En même temps, c'est aussi beaucoup la personnalité de cette dame qui est mise en scène dans ces pages, une personnalité assez originale, faite d'un mélange d'ouverture d'esprit et de peurs, d'agacement et d'affection. A travers elle, on aperçoit aussi brièvement un peu de l'état d'esprit Indonésien et ça ajoute à l'intérêt de la lecture. Toutefois, l'ensemble manque un peu d'humour et l'intérêt de chaque historiette n'est que relatif. Pas sûr donc que cela passionne tout le monde.
Underground - Wombat renégat et autres opposants australiens à la guerre du Vietnam
J’ai emprunté cet album au vu du sujet, mais aussi et surtout parce que j’avais été intrigué par le très long sous-titre, qui me paraissait suffisamment loufoque pour que je m’y intéresse. En fait rien de loufoque dans ce récit, même si le wombat joue ici sur la fin un petit rôle – d’ailleurs révélateur de l’absurdité d’un système. C’est au contraire un récit tout ce qu’il y a de plus sérieux, qui suit certains personnages durant les années 1960-70 surtout, essentiellement dans leurs rapports au Vietnam, leur opposition à la guerre s’y déroulant (même si sur la fin nous nous intéressons aussi à une boat-people vietnamienne réfugiée en Australie, et son adaptation difficile à son nouveau pays). Si le sujet est intéressant, et si beaucoup des personnages que nous suivons sont attachants – par leur anticonformisme et leur antimilitarisme, j’ai trouvé qu’il y avait des longueurs, et j’avais du mal à rester captivé par ce que je lisais, alors même que je partage les idées développées. Le dessin est simple, mais très lisible, il fait le boulot. Le principal intérêt – pour moi en tout cas – c’est de m’avoir révélé que l’Australie avait participé à la guerre du Vietnam au côté des États-Unis (que je croyais seuls embarqués dans cette dérive). En tout cas l’hystérie anticommuniste sévissait aussi en Australie, avec les mêmes résultats. J’ai appris des choses, et la lecture est globalement intéressante. Mais il aurait peut-être fallu resserrer un peu le récit.
Mezkal
Je me range plutôt dans le camp de ceux qui sont ressortis un chouia déçu de cette lecture. Album que j’aurais d’ailleurs davantage vu publié chez Ankama, pour le style et le rythme assez vitaminés entre autres. C’est de l’aventure vaguement polar un peu foutraque, parsemée – surtout dans la première moitié – de touches humoristiques (les deux chiens dont celui qui clope ; des commentaires off de diverses bestioles, apparition de Will E. Coyote, etc.). De même, actions et certaines expressions des visages jouent sur une certaine caricature, surjouent (voir les passages avec les Hell’s Angels !). Pourquoi pas ? Mais peu à peu ça retombe sur un certain réalisme – même s’il est encore relatif (voir le nabot sensé être le super patron des troupes anti-drogue) – autour des cartels mexicains. Il y a aussi pas mal de longueurs, et des passages franchement obscurs – j’e n’ai pas tout compris de la fin, en particulier le personnage de Leila, dont le comportement a brusquement fortement changé. Bref, un récit très dynamique, pas toujours clair dans sa narration, qui a le cul entre deux chaises, hésitant entre une parodie délirante et un récit de gangsters testostéronés réaliste.
La Jeune Femme et la Mer
C'est le type de série que je lis avec plaisir mais qui ne me fait pas vibrer. Catherine Meurisse réussit très bien à nous transmettre graphiquement son admiration pour la nature japonaise si différente de sa Meuse natale. Ses planches de fleurs, collines, champs ou bords de mer sont vraiment d'une grande beauté avec une belle finesse des détails et un gros travail sur une mise en couleur à base de verts et de bleus. L'auteure y ajoute un petit côté comique et d'autodérision avec son personnage un peu toon incongru qui se ballade à la recherche de son inspiration au contact d'un peintre poète et d'un tanuki philosophe. C'est cette partie que j'ai le moins apprécié. Il y a bien un langage de qualité avec quelques réflexions sur l'éphémère ou le rapport à la création qui sont vraiment intéressantes. Malgré cela l'histoire de Nami m'a laissé un peu indifférent. Une lecture paisible et dépaysante pour les amateurs de culture japonaise.
Mushoku Tensei - Les Aventures de Roxy
2.5 J'ai lu quelques tomes de ce spin-off de Mushoku Tensei et mon impression est un peu le même que celle que j’ai pour la série mère. J'aime bien le personnage de Roxy quoique ce n'est pas fille préféré de la série. Il faut dire que comme beaucoup trop de filles qu'on retrouve dans les médias japonais modernes, on dirait qu'elle a arrêté de vieillir à l'âge de 10-12 ans et ce détail n'empêche pas qu'elle soit victime de fanservice par moment. Bon au moins elle ne se promène pas à poil toutes les 10 pages. Le scénario mets surtout en avant les relations entre Roxy et les autres personnages, il ne faut pas s'attendre à de la fantasy avec de l'action à chaque chapitre. Il y a des scènes sympathique, mais globalement le scénario ne me captive pas et m'ennui même un peu par moment. Les personnages sont attachants, mais au final le scénario est trop banal pour moi. Contrairement à d'autres light novels qui se passent dans un monde de fantasy, il y a aucuns éléments dans le scénario qui retient vraiment mon attention en dehors des personnages. En fait, le seul élément vraiment accrocheur pour moi est que pour une fois le héros-otaku se rends compte qu’il y a des comportements toxiques sauf qu’ici ce n’est pas lui qu’on suit alors mon intérêt est encore plus bas. Disons que j'ai passé l'âge de lire des dizaines de tomes d'un manga que je trouve moyen juste pour voir ce qui arrive aux quelques persos que j'aime.