Les derniers avis (47938 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Tir Nan Og
Tir Nan Og

Cette nouvelle série avait beaucoup de choses pour me plaire et m'attirer : son titre déjà, que tout amateur de Celtisme reconnaitra, sa couverture assez jolie et bien colorisée, et son sujet. Mélanger le New York de 1899, avec ses guerres de gangs et son immigration, avec le petit peuple des elfes Irlandais, il fallait oser. Et cela pouvait donner quelque chose d'excellent (quelque chose qui n'était pas sans me rappeler certains livres steampunks et le jeu de rôles Shadowrun d'ailleurs). Mais pour le coup, je suis légèrement déçu. Le dessin me déçoit pour commencer. Je trouve les décors de cette série assez réussis, mais la dessinatrice est visiblement assez jeune et ne maîtrise pas encore bien son trait ni son encrage. Les personnages ont une touche assez amateur, tant pour leurs visages que pour leurs postures. L'encrage est presque inexistant par moment, donnant un aspect inachevé aux planches. En outre, on sent nettement dans ce style et ces personnages des inspirations mangas qui ne sont pas pour me plaire quand il s'agit de parler de New York et de légendes celtiques. Et pour finir, même si j'apprécie la colorisation de ces planches, je trouve que le dessin manque nettement de profondeur et de force. Ca manque de relief. Bref, il faudrait encore que la dessinatrice améliore sa technique à mes yeux. Concernant le scénario ensuite, je le répête, il part sur une base intéressante. On peut lui reprocher une quantité de personnages un peu trop grandes et une narration assez confuses, mais l'idée n'est pas mauvaise. De la même manière que le dessin, le scénario semble un peu amateur pour une première BD de cet auteur qui semble s'être cantonné au roman jusqu'à présent : cela implique quelques défauts de rythme, de fluidité et de capacité à captiver le lecteur. Mais, passé le classique récit des orphelins voyous du 19e siècle et de guerres de gangs qu'on a déjà vu un peu partout, le reste du scénario est assez prometteur. Je pense qu'on peut laisser sa chance à ces deux auteurs qui débutent dans la BD. La suite de cette série peut valoir le coup à condition qu'ils affinent l'un et l'autre leurs techniques respectives.

15/05/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Du Rififi chez les clébards
Du Rififi chez les clébards

Jean-Christophe Pol se pose beaucoup de questions. Sur la vie, l'amour, l'amitié, la mort... Dans Une Ame à l'amer, chez Carabas, il avait déjà posé les bases d'un univers à la fois sombre et complexe, qui interroge notre quotidien et interpelle nos convictions profondes. Mais cet album était bien barré. "Du rififi chez les clébards" est moins barré, mais reflète tout de même les obsessions de l'auteur, dans un récit noir, appliqué au monde animalier qui avait perdu une telle intensité depuis que Macherot avait arrêté Sibylline... On voit également les influences de Franquin dans ce récit. pas le Franquin de Gaston Lagaffe, non, celui des Idées Noires, dans la mesure où cela se déroule dans un environnement pourri et sans espoir... Une bonne lecture, mais à éviter les jours de déprime...

15/05/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Fille perdue
Fille perdue

Note approximative : 2.5/5 Un roman graphique sur une adolescente qui se pose des questions sur elle-même, qui est fascinée par une délinquante à peine plus âgée qu'elle mais tellement cool et libre et qui se fait quelques films en imaginant parfois le pire sur ce dont est vraiment capable cette fille. L'ambiance "puberté et questionnements" est assez bien rendue. Le récit se lit assez bien et même s'il ne s'y passe pas grand chose, on ne s'y ennuie pas trop car le rythme est plutôt bien. Mais hormis cela, sincèrement, il n'y a pas grand chose qui ressort de ce récit. L'héroïne n'est pas franchement attachante et la fille qui la fascine a l'air d'une vraie paumée qui se la joue. Le dessin pour sa part est assez stylisé, légèrement épuré et au trait très anguleux. On y sent un certain manque de maîtrise technique mais cela passe assez bien et ce n'est pas désagréable à lire. Bref, même si je ne suis pas adepte des histoires d'adolescentes qui se cherchent (je n'avais pas aimé Ghost World sur le même thème), ça se laisse lire.

14/05/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série My street
My street

La 3e BD chinoise que je lis et la 2e série de Nie Jun. Encore une fois, cette série est une vraie curiosité. Gros coup de coeur sur le dessin en ce qui me concerne. C'est un style que je n'ai jamais vu ailleurs et je le trouve assez excellent. Je ne saurais comment le définir : un peu dans le style manga sans en être vraiment, des décors un peu cartoonesques, des poses de personnages étranges et tout en longueur, des yeux surprenants notamment pour les deux héros... C'est un dessin que je trouve très esthétique, très beau, même si un peu étonnant. Les compositions et les mises en page me semblent superbes. Et encore, quand je vois les couvertures en couleurs, je me dis que si les pages de cette BD étaient colorisées de la même manière, cela srait encore plus remarquable. Sincèrement, ce dessin à lui seul a suffi à me donner envie de mettre cette BD en avant : c'est le genre de dessin qu'il me plairait de posséder, d'avoir encadré sur un mur, même si je le répête, il est très spécial et ne plaira surement pas à tout le monde. A côté de cela, je dois admettre que le scénario est également spécial mais moins attirant à mes yeux. Le décor de base est une ville-ghetto où règne la violence et où les jeunes s'organisent en bandes pour survivre par quelques rapines et pas mal de violences. Mais cette violence ne ressort pas de manière aussi noire du fait du dessin qui reste étrangement léger en comparaison. C'en serait presque dérangeant. Outre ce décor du monde "réel", le récit nous emmène dans le conte raconté par une vieille femme aux deux héros, un garçon et une fille, conte qui met en scène des personnages identiques à ces deux-là dans un monde un peu science-fiction où ils cherchent le remède à une maladie qui transforme les hommes en essaims d'abeille. Un cocktail franchement étrange que le lecteur a un peu de mal à combiner. J'en suis encore circonspect, ne sachant pas par quel bout prendre cette série qui n'en est qu'au tome 2 pour le moment. De plus, la narration est un peu spéciale et pas toujours facile à suivre pour un lecteur occidental... ou peut-être pour n'importe quel lecteur. Ce n'est pas que cette narration soit confuse et qu'on ne comprenne pas, c'est juste le rythme de lecture qui est très changeant, parfois très rapide, d'autre fois comme passé au ralenti. Surprenant. Au final, une série qui vaut vraiment le coup de la lecture par son dessin et son scénario étonnants, mais il est probable que cela ne plaise pas à tout le monde et que beaucoup en restent assez perplexes.

14/05/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Le Voeu de...
Le Voeu de...

Sympa ce petit album. Sur une idée toute simple de conte classique, les auteurs se sont amusés à trouver des développements sinon originaux, du moins sympathiques. Le genre du conte, dans son sens classique, est ainsi remis au goût du jour, illustré par le trait -proche de la carte à gratter- de Lucie Albon, parfait pour ce type d'histoire.

14/05/2006 (modifier)
Par watchoom
Note: 3/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Un jour, ne sachant pas quoi prendre comme nouveau titre chez mon bouquiniste préféré, je lui ai demandé conseil. Il m'a dit : "Prends Blaksad, c'est ce qui fait de mieux actuellement." Bien m'en a pris, j'ai suivi son conseil et j'ai pris les deux derniers tomes. D'un point de vue graphique, j'ai tout de suite accroché. Le fait que cela soit des animaux qui interprètent des rôles tout à fait humains m'a beaucoup plu. Je trouve que ça donne un coté Walt Disney pour adulte très agréable. En plus, étant généralement bon client des ambiances « Amérique des années 50 », je n’ai pu qu’apprécier (je trouve qu'en Bd, les voitures américaines, les affiches et les pin-up désuètes ça a toujours la classe). Mais malheureusement, au fil de la lecture j’ai trouvé que le plaisir était gâché par un enchaînement de faits trop rapide. Dans chacun des tomes, j’ai l’impression qu’il y a un tournant dans l’histoire toutes les deux pages. Et pour ne pas arranger les choses, le scénariste entrecoupe souvent le récit par de violentes ellipses narratives (pour reprendre l'avis de Grosrobert ci-dessous) qui m’ont obligé à 3 ou 4 reprises à revenir en arrière pour bien tout comprendre. Pour moi, Blaksad aurait pu être Culte si la narration avait été plus facile, parce que, hormis ce gros défaut, tout est bon, intrigue, dessin, couleur, etc. Au lieu de cela elle n’est que « pas mal ».

13/05/2006 (modifier)
Par watchoom
Note: 3/5
Couverture de la série Les Krashmonsters
Les Krashmonsters

Une Bédé, qui comme sa note l'indique est "Pas mal". Le dessin est super clean, les couleurs et les effets photoshopés agréables. Bref, rien à dire du travail de pro, et merci Lys pour les couleurs. La lecture est super fluide, ça se laisse lire très facilement et c’est assez divertissant. Le rythme est soutenu et l’action a la part belle. Malheureusement, ce titre est trop "impersonnel". Beaucoup de gags sont artificiels et un peu trop orientés teenagers. Il faut réellement avoir 14 ans pour rentrer dans la peau des héros et avoir un peu d'apathie pour eux. La plupart des dialogues sont adressés à la génération Playstation et c'est bien dommage. Ca se laisse donc lire, le travail est correct, mais l'ensemble manque d'âme. A acheter seulement si vous êtes un fan inconditionnel de Lanfeust et du dessin Soleil en général, à lire dans tous les cas si vous voulez passer un bon moment.

13/05/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 3/5
Couverture de la série Les Mauvaises Gens
Les Mauvaises Gens

Sur cet album, mon impression est très mitigée, car il génère chez moi des sentiments très contradictoires. D'un coté, j'ai reçu une éducation qui ressemble à s'y méprendre à celle de Davodeau: parents ouvriers en province, syndicalistes et catholiques, réunions pour refaire le monde jusqu'à pas d'heures, messe tous les dimanches, confessions, communions, participation à la vie associative et sportive du village, etc. C'est donc avec nostalgie, et un sourire aux lèvres, que j'ai "redécouvert", grâce au talent incontournable de Davodeau, des anecdotes et de petites situations qui m'ont rappelé ma jeunesse, comme par exemple l'invention de petits péchés à confesse pour masquer les gros (Moi, j'avouais piquer du chocolat en cachette...). D'un autre coté, comme Davodeau semble vouloir le dire en fin d'album pour son cas à lui, cette éducation ne m'a pas laissé que de bons souvenirs, et j'en ai gardé une aversion certaine pour tout ce qui touche au religieux, ainsi qu'une méfiance à l'égard de tous ces grands mouvements (Syndicats, partis politiques, associations de consommateurs,...), humanistes en principe, souvent décevants et consommateurs de bonnes volontés en pratique. Pour conclure, je dirais que je ne suis pas déçu, puisque c'est ce à quoi je m'attendais. En fait, j'ai lu cette bd surtout car elle a été primée à Angoulême et parce qu'elle est de Davodeau, qui est sans aucun doute un des auteurs les plus doués du moment. J'espère juste qu'il va un peu laisser tomber les documentaires en bd, genre que je n'apprécie guère, pour reprendre des fictions telles que l'excellent Chute de Vélo.

13/05/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Table de Vénus
La Table de Vénus

Je poursuis ma découverte de l'auteur Roosevelt en remontant en sens inverse la chronologie de ses oeuvres. J'avais grandement apprécié son oeuvre la plus récente, Derfal le magnifique; j'avais ensuite moins aimé A l'ombre des coquillages que je trouvais plus fouillis et moins concis; et je trouve que La Table de Vénus est encore un cran en dessous hélas. Au dessin, je retrouve ce style que j'ai bien apprécié. Un trait fin, assez proche à mes yeux du style de Moebius tout en étant très loin d'avoir la même maîtrise technique. Certaines cases sont très jolies, travaillées, presque trop confuses tant elles sont emplies de détails. Mais d'autres sont nettement plus hésitantes, notamment au niveau des visages des personnages qui sont changeants et parfois ratés. Un peu trop inégal hélas, même si j'ai envie de l'aimer, ce dessin, et que je le trouve globalement plaisant à lire. Le scénario, basé en 7 chapitres sensés reprendre les 7 sceaux de l'Apocalypse, est une allégorie, à mi-chemin entre le conte social, la SF et la philosophie, du Nouveau Testament, de la vie de Jésus et de l'apparition de l'Antéchrist annonçant l'Apocalypse. On y retrouve les 3 héros fêtiches de Roosevelt, Juanalberto, Vi et Ian, plongés dans une vie urbaine avec un groupe d'amis un peu intellectuels. Mais l'ennui, c'est qu'à partir de ce thème d'histoire et de ces personnages, le récit devient ensuite très confus. Les références se mélangent en permanence : référence à la Bible, à la littérature classique, à la SF (notamment Fahrenheit 451). Le message sensé ressortir de cette BD au discours philosophique manifeste mais obscur semble voir en la Télévision l'Antéchrist (même si ce même Antéchrist est également vu en au moins 2 autres personnages de la BD suivant les circonstances). La dénonciation de l'abrutissement de la télé me rappelle d'ailleurs beaucoup certains passages de l'Incal de Jodorowsky et Moebius avec des présentateurs façon Diavaloo et des téléspectateurs collés dans leurs fauteuils tandis qu'on leur annonce de grandes catastrophes hors de chez eux. Hélas, il ressort bien peu de tout ce récit trop embrouillé. Et arrivé en fin de récit, au bout de près de 150 pages, j'ai eu l'impression de ne pas avoir compris où l'auteur voulait en venir et quel était l'interêt de ces intrigues diverses qu'on suit au fil des pages sans jamais vraiment y accrocher. Ca se laisse lire, il y a quelques idées intéressantes, le dessin est souvent joli et lui aussi intéressant par la représentation d'une ville très vivante, mais dans l'ensemble, il est difficile d'accrocher à ce récit et d'en sortir quelque chose de vraiment appréciable.

13/05/2006 (modifier)
Par SlavacK
Note: 3/5
Couverture de la série Imaginaire
Imaginaire

Cette BD, comme toutes celles d'Altuna où il est à la fois dessinateur et scénariste, a un scénario limité, même si le dessin suit toujours ces critères de qualité (détails et couleurs qui se suivent et se fondent...). La note de 3/5 est de 2 pour le dessin et de 1 pour le scénario...

13/05/2006 (modifier)