2.5
Une série fantastique correcte sans plus. On retrouve le schéma classique d'un duo de héros qui combat les menaces fantastiques (principalement des sorcières, mais pas que), l'un est un homme mystérieux avec de l'expérience et l'autre est une femme qui veut se venger des sorcières qui ont détruit sa vie lorsqu'elle était jeune.
On a donc droit à des arcs où les héros affrontent des méchants et j'ai souvent eu l'impression de retrouver des éléments de scénarios ou des scènes que j'avais déjà vus avant. Cela me dérangerait moins si j'avais trouvé les scénarios captivants, mais au mieux je trouvais que c'était sympa sans plus. Rien n'a vraiment retenu mon attention et j'ai lu une dizaine de tomes sans grande passion. Il faut dire que le scénario est parfois un peu confus, à moins que ça soit moi qui étais tellement peu passionné que j'oubliais facilement des détails. Le dessin est bon, mais comme c'est souvent le cas avec les mangas, les scènes de combats sont parfois un peu dures à suivre.
Un autre manga fantastique avec des scènes de bastons qui ne renouvelle pas le genre.
Je me suis essayée à la lecture de cet album car, d'une part j'ai beaucoup d'affection pour les récits jeunesse et prend plaisir à en lire de temps en temps, et d'autre part car le style m'avait semblé être au premier abord dans la veine de Benjamin Renner (dont j'apprécie énormément le travail tant en bande dessinée qu'en animation).
Bon, malheureusement, la comparaison avec les albums de Benjamin Renner ne va pas faire briller cet album-ci…
Ce n'est pas mauvais, j'ai retrouvé dans cette histoire une prémisse intéressante, des idées fantaisistes et quelques répliques et tournures de phrases qui, normalement, auraient dû me plaire. Pourtant, j'avoue être restée… circonspecte, tout le long de ma lecture.
En fait, selon moi, le problème vient surtout de l'humour. Qu'il s'agisse du rythme ne laissant pas toujours les moments comiques respirer ou pleinement s'installer, les expressions bien trop souvent neutre des personnages qui n'appuient pas les phrases et réactions comiques, ou même d'un mélange des deux, je ne sais pas. En tout cas, bien que je comprenais ou se trouvait la blague, je n'ai jamais vraiment ris ou souris, rien n'a réussi à accrocher pleinement mon attention.
Peut-être suis-je trop dure ? Sans doute que je ne suis critique avec cet album que parce que je le compare avec tant d'autres passés avant lui et ayant réussi avec plus de talent et de prises de risques. En tout cas je n'ai pas cessé de me dire qu'il y a du bon là-dedans, que même si les gags n'ont pas fait mouche sur moi j'ai tout de même trouvé qu'il y avait deux/trois tournures de phrases bien trouvées, qu'il y avait de bonnes idées de péripéties loufoques aussi. Je déplore seulement le fait que le résultat soit, finalement, passable.
Mais bon, comme dit au début, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux œuvres de Renner dès l'ouverture de cet album et l'histoire ici présente souffre la comparaison. C'est trop mou, trop convenu, les moments comiques ou émotions ne sont pas assez appuyés, … Bref, je n'ai pas retrouvé la fantaisie et l'énergie auxquelles je m'attendais. Une bonne base ne fait pas tout, malheureusement.
J'ai peur d'être trop sévère avec l'album. Je me suis ennuyée à la lecture, le rythme m'a semblé imparfait mais je reconnais que le fond reste bon.
Bon, on va dire que je lui mets la moyenne.
Peut-être l'histoire saura toucher davantage d'autres lecteur-ice-s.
(Note réelle 2,5)
Une courte série en deux tomes basée sur un pitch un peu convenu, mais qui surprend quand même par son traitement qui prend à rebrousse poil le lecteur en proposant un développement inattendu.
En effet, la population apprend de bon matin par courrier qu'une météorite se dirige vers la Terre et qu'elle va éradiquer toute la planète de façon inéluctable. Là on s'attend au virage post apo à suivre, mais au contraire c'est à travers plusieurs personnages développés au fil des deux tomes qu'on va découvrir des personnes cherchant à "positiver" et "faire le bien" dans cette année singulière qu'ils vont traverser.
Les travers de l'humanité ne sont pas évincés, loin de là, mais pour autant, ce qui fait aussi sa singularité et ses bons côtés sont mis en exergue pour une fois.
Le dessin hyper réaliste est bon (réalisé d'après photos ?) et nous immerge pleinement dans cette ambiance surréaliste de fin du monde programmée.
Rojava est une jeune tireuse d'élite kurde qui s'est engagée dans les brigades féminines YPJ pour lutter contre Daesh. Bien malgré elle, son talent et sa beauté attirent l'attention des médias, la propulsant au rang d'icône sur les réseaux sociaux alors qu'elle n'aspire qu'à combattre aux côtés des siennes pour défendre son pays et son peuple. Envoyée sur le front au sein d'une petite escouade, elle découvre la dure réalité du terrain : l'affrontement direct avec l'ennemi, mais aussi une lutte intérieure pour canaliser son ardeur juvénile et affirmer son engagement en faveur de l'émancipation des femmes.
Malgré la gravité de son sujet, cette BD séduit par son graphisme et par la vitalité de ses personnages. Le dessin de Sébastien Morice est chaleureux, porté par un trait souple et dynamique, avec des visages expressifs qui rappellent parfois le comics ou l'animation. Les décors, qu'ils soient désertiques ou faits de villes en ruine, sont sublimés par un travail sur la lumière et la couleur qui leur donne vie, tout autant qu'aux personnages. Seule une certaine ressemblance entre les protagonistes, forcément toutes femmes kurdes brunes en uniforme, peut parfois nuire à la clarté du visuel.
L'intrigue repose sur la rencontre d'un petit groupe de combattantes aux personnalités marquées : l'héroïne douée mais encore immature, la commandante autoritaire mais bienveillante, la blagueuse, la figure maternelle et cuisinière, ou encore la fillette rebelle et souriante qui déborde d'énergie. Leurs interactions et leur coordination au combat constituent le cœur du récit, tout en mettant en avant la thématique incontournable de l'émancipation des femmes, entre un ennemi qui les réduit en esclavage et des traditions kurdes encore fortement conservatrices.
La dimension militaire est également prenante, entre exploration du terrain et description des affrontements. Sur ce point, difficile cependant de juger de la crédibilité : voir trois ou quatre combattantes tenir tête à des dizaines de djihadistes fait parfois penser à un film hollywoodien où seules les balles des héros atteignent leur cible. C'est presque une ode au combat, comme des enfants qui jouent à la guerre des gentils contre les méchants. Et d'ailleurs la présence de la fillette, aussi attachante soit-elle, surprend dans ce contexte violent... mais je n'en dirai pas plus sur la conclusion du premier tome.
En définitive, ce mélange entre volonté de réalisme sur la condition des femmes et mise en scène spectaculaire d'une guerre où une poignée de justes triomphent d'une horde de méchants laisse une impression mitigée même si globalement positive. J'ai beaucoup apprécié le graphisme et les personnages, et l'action m'a happé, mais je reste dubitatif quant au réalisme global et au message de fond. Il me faudra lire le second tome pour affiner mon jugement.
Simon Hureau est un auteur qui m’intéresse et a déjà produit pas mal d’albums qui m’ont plu, assez originaux, tout en restant finalement assez simples. Cet album, qui reprend des choses que l’auteur avait publié en auto-édition. C’est donc quelque chose de relativement ancien.
C’est un recueil d’histoire courtes, sans gaufrier, avec un personnage qui monopolise quasiment toutes les images, et dont les monologues – rares sont les échanges avec d’autres protagonistes – envahissent l’espace. C’est en effet parfois très bavard, comme notre vieillard, qui semble avoir encore une petite réserve d’énergie à dépenser.
Il le fait en vociférant, en râlant, en invectivant passants ou même l’humanité. Notre vieillard peut s’avérer retors, faisant un croque-en-jambe à un passant, mais aussi attendrissant. Mais c’est quand même sa misanthropie qui domine.
Le dessin est simple, mais agréable. Sans prétention, cet album est sympathique, même si Hureau a fait plus captivant ailleurs.
Du Ito classique, dans sa bonne moyenne, ce qui devrait plaire à ses lecteurs habituels. La récente rééditions – chez Mangetsu, mais pas seulement – de l’œuvre de ce mangaka permet aussi à de nouveaux lecteurs de découvrir cet auteur, dont pas mal d’albums étaient épuisés, même si parfois certaines histoires sont reprises d’un recueil à l’autre suivant les éditeurs.
On retrouve donc ici quelques fondamentaux d’Ito. D’abord son dessin, avec un trait fin et précis, qui pourrait être sensuel, mais qu’il utilise essentiellement pour créer un contraste entre des personnages parfois presque « mignons » et des situations qui le sont nettement moins.
Car c’est avant tout ça Ito, un créateur d’ambiances où le malaise s’immisce progressivement, où l’étrange s’invite et sature peu à peu l’espace, avec du fantastique plus ou moins noir et dérangeant. Qui vire même parfois au gore, au glauque. Je pense ici à l’histoire intitulée « Lipidémie », avec cette graisse et ces pustules qui éclatent, mais d’autres histoires dans ce recueil – dont la dernière, la plus récente, « Stratophobie » – relèvent d’une horreur gore.
Si Ito arrive très bien à faire monter le malaise et l’horreur, il peine toutefois à l’entretenir sur la durée, et ses histoires, malgré leur taille relativement réduite (même si pas tant que ça finalement) souffrent parfois de longueurs, et les chutes sont aussi parfois brutales, comme si Ito se débarrassait d’un sujet pour en attaquer un autre.
Je commence maintenant à avoir lu beaucoup d’histoires d’Ito, et je suis quand même admiratif de son imagination. Car, s’il reste dans un style reconnaissable, il renouvèle quand même ses sujets.
Passionnée d'accordéon depuis son enfance, Amandine est devenue une musicienne célèbre, mais elle ressent un vide, comme si ses concerts s'enchaînaient sans plus de magie. Invitée à jouer bénévolement dans un petit village de montagne, elle y trouvera peut-être l'occasion de redonner du sens à sa musique et à sa magie, au sens propre comme au figuré.
C'est un joli conte intemporel. Une jeune musicienne arrive dans un village mystérieux, coupé du monde, où les habitants l'accueillent chaleureusement et lui font bien comprendre qu'ils comptent sur elle pour quelque chose en particulier mais sans en dire davantage. Comme souvent dans ce type de récits, une chape de mystère se cache derrière les sourires affables des villageois, tandis que l'héroïne se laisse doucement porter par l'atmosphère du lieu. Elle est happée par la beauté de la montagne, par la nature, par ce retour aux sources qui réveille les émotions de sa jeunesse et les origines de son amour pour la musique. Malgré l'évocation d'un mystérieux danger si elle échoue, il n'y a jamais de réelle impression d'antagonisme. C'est une histoire douce, à l'ambiance légèrement onirique, en harmonie avec ses personnages souriants et son graphisme tout en charme et fluidité.
Lorsque la révélation survient sur la véritable raison du comportement des villageois, on constate le motif classique pan-européen de la cité perdue, qu’on retrouve de la Bretagne à la Baltique. Cela mène à une conclusion satisfaisante, mais un peu prévisible et sans réel approfondissement. Cela peut laisser une légère impression de frustration, mais ce n'est pas là l'essentiel de cette histoire en bande dessinée qui aborde plutôt la thématique du retour aux sources de son être et de son art, tout en offrant un agréable séjour dans la nature montagnarde.
Un western qui sort des sentiers battus, intéressant, haletant & captivant. C'est globalement bien foutu, les dialogues et les personnages sont convaincants, on y croit et on s'immerge aisément dans ce qui va être une chasse au trésor.
Le dessin de Brüno est particulier mais admirablement maitrisé et ne vous fiez pas à ses traits, ils n'empêchent nullement de retrouver les vices si caractéristiques de l'ouest. Il y a de la bagarre, des dépravés, des meurtres, du sang, de la misère, de la traîtrise, etc...
Petit bémol, la fin. Il manque d'un twist, d'un dénouement, d'une surprise (cohérente) mais à la place rien de tel. Nous avons droit à un personnage mystère, qui agit aléatoirement pour conclure l'album… mais quelle frustration. C'est incompréhensible, comment peut-on pondre un si bon diptyque pour terminer sur une fin qui n'a aucun sens ? C'est comme si le scénariste avait volontairement décidé de maltraiter son lectorat, de le frustrer, de ne pas le satisfaire… une expérience dont je me serrai volontiers passé.
Moins séduite que mon prédécesseur mais c'est pas mal.
Ce qui m'a plu, c'est le dessin avec des personnages bien campés aidés par des dialogues sympathiques. Les décors de la ruralité sont aussi bien décrits, depuis le beau patrimoine et sa belle église vide, les intérieurs désuets et les jardins abandonnés des mamies jusqu'à la France moche avec ses gendarmeries, ses petits commerces, ses ehpad et ses laboratoires d'analyse, ses intérieurs de bureaux ou de salles des fêtes, les clôtures de maisonnettes et les portails opaques...
Bref tout cela est bien observé mais le scénario est un peu court.
Le fils qui ne déclare pas la mort de sa mère et continue à lui apporter ses courses pendant des années... et meurt du covid. Pourquoi pas mais on voudrait un peu plus de grain à moudre, des liens entre ces personnages, une vieille histoire, je ne sais pas. Cela m'a semblé gratuit et n'a pas beaucoup résonné avec ce que je connais. L'histoire est racontée du point de vue du maire et on reste à l'extérieur, à fleur des articles du journal local. On n'a pas vraiment envie de connaître ce petit monde et finalement on n'en connaît rien que la surface.
Le côté enquête policière n'est pas non plus poussé, on abandonne vite comme si tout cela était normal : on ne cherche pas vraiment à qui aurait pu profiter le crime s'il y en avait eu. On ne connait les tenants et aboutissants financiers que par des suppositions avinées au bistro. La disparition du corps ne trouve pas d'explication : Circulez, il n'y a rien à voir.
L'idée de l'éditeur de le sortir en grand format avec une couverture grenue ne me semble pas adaptée, ça donne une sorte de grandiloquence inutile.
Bref des qualités, mais l'album vire plutôt à mettre en valeur les difficultés du travail des maires ruraux qu'à nous tenir en haleine !
Bien qu'il soit théoriquement possible de donner mon avis individuel sur chacun des cinq albums, je préfère donner mon avis sur la série dans sa totalité, les albums étant trop courts pour pleinement en parler sans se répéter toutes les trois lignes.
Richard, ce sont les aventures d'un type un peu con, extrêmement chiant aussi, qui cherche continuellement la petite bête chez les gens. Il ne peut pas s'en empêcher : dès qu'il croise quelqu'un il faut qu'il le titille, qu'il l'emmerde, qu'il lui sorte toutes les âneries qui lui passent par la tête pour être sûr d'énerver les gens.
Ce qui marche dans cette série, surtout, ce sont les dialogues, toujours vifs et amusants. "Richard au cimetière" et "Richard et les quasars" m'ont tout particulièrement fait rire avec leur montée progressive de l'énervement et la surenchère de phrases débiles. C'est très drôle ou a minima divertissant.
Bon, un petit point a tout de même entaché ma lecture cependant, à savoir la simplification de la pensée et un raccourcis dans l'un des albums, "Richard et les enfants d'Abraham". Je ne sais pas si c'est parce qu'en ce moment-même le conflit israélo-palestinien et les atrocités de l'état d'Israël sont de nouveau sous le feu des projecteurs et comme jamais auparavant présent dans le débat publique, mais j'ai l'impression d'y trouver une formulation maladroite faisant un raccourcis entre juif et pro-Israël.
Je m'explique : dans cet album Richard se fait alpaguer pour une association récoltant des signatures pour soutenir le peuple palestinien et faire cesser les massacres et, comme à son habitude, Richard agit comme un con et énerve progressivement la militante qui lui a adressé la parole. Que Richard disent des conneries, voire même des propos antisémites dans le cas présent, ça me parait cohérent avec le personnage tel qu'il nous a été présenté jusque là. Par contre, que la militante fasse à deux reprises le raccourcis de désigner comme juive toute personne cherchant à nuire à son action et parte du principe que tous-tes les juifs-ves sont de-facto en soutien à Israël ça me gène déjà un peu plus. Je ne dis pas que ce genre de raisonnement n'existe pas, dès lors qu'il y a un soulèvement pour dénoncer les pratiques barbares d'un groupe d'individus vous trouverez toujours des couillons pour rejoindre la lutte dans le simple but de taper sur les innocents qui auraient malheureusement des points communs avec elleux (fussent-ils même prétendus). Ce qui me gène c'est que si Richard dit des conneries antisémites et que la militante en dit aussi, sans distinction ni nuance, qu'en retire-t-on ?
Bon, pour venir contredire tout ça l'album se termine par une personne juive venant justement dénoncer Israël et exprimer ouvertement son souhait de voir l'état en question disparaître, mais pourtant je garde tout de même un goût étrange dans la bouche. Vois-je le mal partout ? Est-ce que je cherche constamment la petite bête ? Peut-être. Je ne sais pas.
En tout cas ça m'a parasité la lecture du reste de la mini-série.
Je laisse cet album de côté dans la considération de cette série, je ne sais toujours pas quoi en penser et il est indéniable que les concerné-e-s et les personnes mieux informé-e-s que moi en sauront bien plus sur la question.
Cet album mis à part la série est très divertissante et même amusante.
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The Witch and the Beast
2.5 Une série fantastique correcte sans plus. On retrouve le schéma classique d'un duo de héros qui combat les menaces fantastiques (principalement des sorcières, mais pas que), l'un est un homme mystérieux avec de l'expérience et l'autre est une femme qui veut se venger des sorcières qui ont détruit sa vie lorsqu'elle était jeune. On a donc droit à des arcs où les héros affrontent des méchants et j'ai souvent eu l'impression de retrouver des éléments de scénarios ou des scènes que j'avais déjà vus avant. Cela me dérangerait moins si j'avais trouvé les scénarios captivants, mais au mieux je trouvais que c'était sympa sans plus. Rien n'a vraiment retenu mon attention et j'ai lu une dizaine de tomes sans grande passion. Il faut dire que le scénario est parfois un peu confus, à moins que ça soit moi qui étais tellement peu passionné que j'oubliais facilement des détails. Le dessin est bon, mais comme c'est souvent le cas avec les mangas, les scènes de combats sont parfois un peu dures à suivre. Un autre manga fantastique avec des scènes de bastons qui ne renouvelle pas le genre.
Betty et Polo
Je me suis essayée à la lecture de cet album car, d'une part j'ai beaucoup d'affection pour les récits jeunesse et prend plaisir à en lire de temps en temps, et d'autre part car le style m'avait semblé être au premier abord dans la veine de Benjamin Renner (dont j'apprécie énormément le travail tant en bande dessinée qu'en animation). Bon, malheureusement, la comparaison avec les albums de Benjamin Renner ne va pas faire briller cet album-ci… Ce n'est pas mauvais, j'ai retrouvé dans cette histoire une prémisse intéressante, des idées fantaisistes et quelques répliques et tournures de phrases qui, normalement, auraient dû me plaire. Pourtant, j'avoue être restée… circonspecte, tout le long de ma lecture. En fait, selon moi, le problème vient surtout de l'humour. Qu'il s'agisse du rythme ne laissant pas toujours les moments comiques respirer ou pleinement s'installer, les expressions bien trop souvent neutre des personnages qui n'appuient pas les phrases et réactions comiques, ou même d'un mélange des deux, je ne sais pas. En tout cas, bien que je comprenais ou se trouvait la blague, je n'ai jamais vraiment ris ou souris, rien n'a réussi à accrocher pleinement mon attention. Peut-être suis-je trop dure ? Sans doute que je ne suis critique avec cet album que parce que je le compare avec tant d'autres passés avant lui et ayant réussi avec plus de talent et de prises de risques. En tout cas je n'ai pas cessé de me dire qu'il y a du bon là-dedans, que même si les gags n'ont pas fait mouche sur moi j'ai tout de même trouvé qu'il y avait deux/trois tournures de phrases bien trouvées, qu'il y avait de bonnes idées de péripéties loufoques aussi. Je déplore seulement le fait que le résultat soit, finalement, passable. Mais bon, comme dit au début, je n'ai pas pu m'empêcher de penser aux œuvres de Renner dès l'ouverture de cet album et l'histoire ici présente souffre la comparaison. C'est trop mou, trop convenu, les moments comiques ou émotions ne sont pas assez appuyés, … Bref, je n'ai pas retrouvé la fantaisie et l'énergie auxquelles je m'attendais. Une bonne base ne fait pas tout, malheureusement. J'ai peur d'être trop sévère avec l'album. Je me suis ennuyée à la lecture, le rythme m'a semblé imparfait mais je reconnais que le fond reste bon. Bon, on va dire que je lui mets la moyenne. Peut-être l'histoire saura toucher davantage d'autres lecteur-ice-s. (Note réelle 2,5)
Le Dernier Écho de notre existence
Une courte série en deux tomes basée sur un pitch un peu convenu, mais qui surprend quand même par son traitement qui prend à rebrousse poil le lecteur en proposant un développement inattendu. En effet, la population apprend de bon matin par courrier qu'une météorite se dirige vers la Terre et qu'elle va éradiquer toute la planète de façon inéluctable. Là on s'attend au virage post apo à suivre, mais au contraire c'est à travers plusieurs personnages développés au fil des deux tomes qu'on va découvrir des personnes cherchant à "positiver" et "faire le bien" dans cette année singulière qu'ils vont traverser. Les travers de l'humanité ne sont pas évincés, loin de là, mais pour autant, ce qui fait aussi sa singularité et ses bons côtés sont mis en exergue pour une fois. Le dessin hyper réaliste est bon (réalisé d'après photos ?) et nous immerge pleinement dans cette ambiance surréaliste de fin du monde programmée.
Rojava
Rojava est une jeune tireuse d'élite kurde qui s'est engagée dans les brigades féminines YPJ pour lutter contre Daesh. Bien malgré elle, son talent et sa beauté attirent l'attention des médias, la propulsant au rang d'icône sur les réseaux sociaux alors qu'elle n'aspire qu'à combattre aux côtés des siennes pour défendre son pays et son peuple. Envoyée sur le front au sein d'une petite escouade, elle découvre la dure réalité du terrain : l'affrontement direct avec l'ennemi, mais aussi une lutte intérieure pour canaliser son ardeur juvénile et affirmer son engagement en faveur de l'émancipation des femmes. Malgré la gravité de son sujet, cette BD séduit par son graphisme et par la vitalité de ses personnages. Le dessin de Sébastien Morice est chaleureux, porté par un trait souple et dynamique, avec des visages expressifs qui rappellent parfois le comics ou l'animation. Les décors, qu'ils soient désertiques ou faits de villes en ruine, sont sublimés par un travail sur la lumière et la couleur qui leur donne vie, tout autant qu'aux personnages. Seule une certaine ressemblance entre les protagonistes, forcément toutes femmes kurdes brunes en uniforme, peut parfois nuire à la clarté du visuel. L'intrigue repose sur la rencontre d'un petit groupe de combattantes aux personnalités marquées : l'héroïne douée mais encore immature, la commandante autoritaire mais bienveillante, la blagueuse, la figure maternelle et cuisinière, ou encore la fillette rebelle et souriante qui déborde d'énergie. Leurs interactions et leur coordination au combat constituent le cœur du récit, tout en mettant en avant la thématique incontournable de l'émancipation des femmes, entre un ennemi qui les réduit en esclavage et des traditions kurdes encore fortement conservatrices. La dimension militaire est également prenante, entre exploration du terrain et description des affrontements. Sur ce point, difficile cependant de juger de la crédibilité : voir trois ou quatre combattantes tenir tête à des dizaines de djihadistes fait parfois penser à un film hollywoodien où seules les balles des héros atteignent leur cible. C'est presque une ode au combat, comme des enfants qui jouent à la guerre des gentils contre les méchants. Et d'ailleurs la présence de la fillette, aussi attachante soit-elle, surprend dans ce contexte violent... mais je n'en dirai pas plus sur la conclusion du premier tome. En définitive, ce mélange entre volonté de réalisme sur la condition des femmes et mise en scène spectaculaire d'une guerre où une poignée de justes triomphent d'une horde de méchants laisse une impression mitigée même si globalement positive. J'ai beaucoup apprécié le graphisme et les personnages, et l'action m'a happé, mais je reste dubitatif quant au réalisme global et au message de fond. Il me faudra lire le second tome pour affiner mon jugement.
Filandreux
Simon Hureau est un auteur qui m’intéresse et a déjà produit pas mal d’albums qui m’ont plu, assez originaux, tout en restant finalement assez simples. Cet album, qui reprend des choses que l’auteur avait publié en auto-édition. C’est donc quelque chose de relativement ancien. C’est un recueil d’histoire courtes, sans gaufrier, avec un personnage qui monopolise quasiment toutes les images, et dont les monologues – rares sont les échanges avec d’autres protagonistes – envahissent l’espace. C’est en effet parfois très bavard, comme notre vieillard, qui semble avoir encore une petite réserve d’énergie à dépenser. Il le fait en vociférant, en râlant, en invectivant passants ou même l’humanité. Notre vieillard peut s’avérer retors, faisant un croque-en-jambe à un passant, mais aussi attendrissant. Mais c’est quand même sa misanthropie qui domine. Le dessin est simple, mais agréable. Sans prétention, cet album est sympathique, même si Hureau a fait plus captivant ailleurs.
Carnage
Du Ito classique, dans sa bonne moyenne, ce qui devrait plaire à ses lecteurs habituels. La récente rééditions – chez Mangetsu, mais pas seulement – de l’œuvre de ce mangaka permet aussi à de nouveaux lecteurs de découvrir cet auteur, dont pas mal d’albums étaient épuisés, même si parfois certaines histoires sont reprises d’un recueil à l’autre suivant les éditeurs. On retrouve donc ici quelques fondamentaux d’Ito. D’abord son dessin, avec un trait fin et précis, qui pourrait être sensuel, mais qu’il utilise essentiellement pour créer un contraste entre des personnages parfois presque « mignons » et des situations qui le sont nettement moins. Car c’est avant tout ça Ito, un créateur d’ambiances où le malaise s’immisce progressivement, où l’étrange s’invite et sature peu à peu l’espace, avec du fantastique plus ou moins noir et dérangeant. Qui vire même parfois au gore, au glauque. Je pense ici à l’histoire intitulée « Lipidémie », avec cette graisse et ces pustules qui éclatent, mais d’autres histoires dans ce recueil – dont la dernière, la plus récente, « Stratophobie » – relèvent d’une horreur gore. Si Ito arrive très bien à faire monter le malaise et l’horreur, il peine toutefois à l’entretenir sur la durée, et ses histoires, malgré leur taille relativement réduite (même si pas tant que ça finalement) souffrent parfois de longueurs, et les chutes sont aussi parfois brutales, comme si Ito se débarrassait d’un sujet pour en attaquer un autre. Je commence maintenant à avoir lu beaucoup d’histoires d’Ito, et je suis quand même admiratif de son imagination. Car, s’il reste dans un style reconnaissable, il renouvèle quand même ses sujets.
La Valse des Montagnes
Passionnée d'accordéon depuis son enfance, Amandine est devenue une musicienne célèbre, mais elle ressent un vide, comme si ses concerts s'enchaînaient sans plus de magie. Invitée à jouer bénévolement dans un petit village de montagne, elle y trouvera peut-être l'occasion de redonner du sens à sa musique et à sa magie, au sens propre comme au figuré. C'est un joli conte intemporel. Une jeune musicienne arrive dans un village mystérieux, coupé du monde, où les habitants l'accueillent chaleureusement et lui font bien comprendre qu'ils comptent sur elle pour quelque chose en particulier mais sans en dire davantage. Comme souvent dans ce type de récits, une chape de mystère se cache derrière les sourires affables des villageois, tandis que l'héroïne se laisse doucement porter par l'atmosphère du lieu. Elle est happée par la beauté de la montagne, par la nature, par ce retour aux sources qui réveille les émotions de sa jeunesse et les origines de son amour pour la musique. Malgré l'évocation d'un mystérieux danger si elle échoue, il n'y a jamais de réelle impression d'antagonisme. C'est une histoire douce, à l'ambiance légèrement onirique, en harmonie avec ses personnages souriants et son graphisme tout en charme et fluidité. Lorsque la révélation survient sur la véritable raison du comportement des villageois, on constate le motif classique pan-européen de la cité perdue, qu’on retrouve de la Bretagne à la Baltique. Cela mène à une conclusion satisfaisante, mais un peu prévisible et sans réel approfondissement. Cela peut laisser une légère impression de frustration, mais ce n'est pas là l'essentiel de cette histoire en bande dessinée qui aborde plutôt la thématique du retour aux sources de son être et de son art, tout en offrant un agréable séjour dans la nature montagnarde.
Junk
Un western qui sort des sentiers battus, intéressant, haletant & captivant. C'est globalement bien foutu, les dialogues et les personnages sont convaincants, on y croit et on s'immerge aisément dans ce qui va être une chasse au trésor. Le dessin de Brüno est particulier mais admirablement maitrisé et ne vous fiez pas à ses traits, ils n'empêchent nullement de retrouver les vices si caractéristiques de l'ouest. Il y a de la bagarre, des dépravés, des meurtres, du sang, de la misère, de la traîtrise, etc... Petit bémol, la fin. Il manque d'un twist, d'un dénouement, d'une surprise (cohérente) mais à la place rien de tel. Nous avons droit à un personnage mystère, qui agit aléatoirement pour conclure l'album… mais quelle frustration. C'est incompréhensible, comment peut-on pondre un si bon diptyque pour terminer sur une fin qui n'a aucun sens ? C'est comme si le scénariste avait volontairement décidé de maltraiter son lectorat, de le frustrer, de ne pas le satisfaire… une expérience dont je me serrai volontiers passé.
Albertine a disparu
Moins séduite que mon prédécesseur mais c'est pas mal. Ce qui m'a plu, c'est le dessin avec des personnages bien campés aidés par des dialogues sympathiques. Les décors de la ruralité sont aussi bien décrits, depuis le beau patrimoine et sa belle église vide, les intérieurs désuets et les jardins abandonnés des mamies jusqu'à la France moche avec ses gendarmeries, ses petits commerces, ses ehpad et ses laboratoires d'analyse, ses intérieurs de bureaux ou de salles des fêtes, les clôtures de maisonnettes et les portails opaques... Bref tout cela est bien observé mais le scénario est un peu court. Le fils qui ne déclare pas la mort de sa mère et continue à lui apporter ses courses pendant des années... et meurt du covid. Pourquoi pas mais on voudrait un peu plus de grain à moudre, des liens entre ces personnages, une vieille histoire, je ne sais pas. Cela m'a semblé gratuit et n'a pas beaucoup résonné avec ce que je connais. L'histoire est racontée du point de vue du maire et on reste à l'extérieur, à fleur des articles du journal local. On n'a pas vraiment envie de connaître ce petit monde et finalement on n'en connaît rien que la surface. Le côté enquête policière n'est pas non plus poussé, on abandonne vite comme si tout cela était normal : on ne cherche pas vraiment à qui aurait pu profiter le crime s'il y en avait eu. On ne connait les tenants et aboutissants financiers que par des suppositions avinées au bistro. La disparition du corps ne trouve pas d'explication : Circulez, il n'y a rien à voir. L'idée de l'éditeur de le sortir en grand format avec une couverture grenue ne me semble pas adaptée, ça donne une sorte de grandiloquence inutile. Bref des qualités, mais l'album vire plutôt à mettre en valeur les difficultés du travail des maires ruraux qu'à nous tenir en haleine !
Richard
Bien qu'il soit théoriquement possible de donner mon avis individuel sur chacun des cinq albums, je préfère donner mon avis sur la série dans sa totalité, les albums étant trop courts pour pleinement en parler sans se répéter toutes les trois lignes. Richard, ce sont les aventures d'un type un peu con, extrêmement chiant aussi, qui cherche continuellement la petite bête chez les gens. Il ne peut pas s'en empêcher : dès qu'il croise quelqu'un il faut qu'il le titille, qu'il l'emmerde, qu'il lui sorte toutes les âneries qui lui passent par la tête pour être sûr d'énerver les gens. Ce qui marche dans cette série, surtout, ce sont les dialogues, toujours vifs et amusants. "Richard au cimetière" et "Richard et les quasars" m'ont tout particulièrement fait rire avec leur montée progressive de l'énervement et la surenchère de phrases débiles. C'est très drôle ou a minima divertissant. Bon, un petit point a tout de même entaché ma lecture cependant, à savoir la simplification de la pensée et un raccourcis dans l'un des albums, "Richard et les enfants d'Abraham". Je ne sais pas si c'est parce qu'en ce moment-même le conflit israélo-palestinien et les atrocités de l'état d'Israël sont de nouveau sous le feu des projecteurs et comme jamais auparavant présent dans le débat publique, mais j'ai l'impression d'y trouver une formulation maladroite faisant un raccourcis entre juif et pro-Israël. Je m'explique : dans cet album Richard se fait alpaguer pour une association récoltant des signatures pour soutenir le peuple palestinien et faire cesser les massacres et, comme à son habitude, Richard agit comme un con et énerve progressivement la militante qui lui a adressé la parole. Que Richard disent des conneries, voire même des propos antisémites dans le cas présent, ça me parait cohérent avec le personnage tel qu'il nous a été présenté jusque là. Par contre, que la militante fasse à deux reprises le raccourcis de désigner comme juive toute personne cherchant à nuire à son action et parte du principe que tous-tes les juifs-ves sont de-facto en soutien à Israël ça me gène déjà un peu plus. Je ne dis pas que ce genre de raisonnement n'existe pas, dès lors qu'il y a un soulèvement pour dénoncer les pratiques barbares d'un groupe d'individus vous trouverez toujours des couillons pour rejoindre la lutte dans le simple but de taper sur les innocents qui auraient malheureusement des points communs avec elleux (fussent-ils même prétendus). Ce qui me gène c'est que si Richard dit des conneries antisémites et que la militante en dit aussi, sans distinction ni nuance, qu'en retire-t-on ? Bon, pour venir contredire tout ça l'album se termine par une personne juive venant justement dénoncer Israël et exprimer ouvertement son souhait de voir l'état en question disparaître, mais pourtant je garde tout de même un goût étrange dans la bouche. Vois-je le mal partout ? Est-ce que je cherche constamment la petite bête ? Peut-être. Je ne sais pas. En tout cas ça m'a parasité la lecture du reste de la mini-série. Je laisse cet album de côté dans la considération de cette série, je ne sais toujours pas quoi en penser et il est indéniable que les concerné-e-s et les personnes mieux informé-e-s que moi en sauront bien plus sur la question. Cet album mis à part la série est très divertissante et même amusante.