Tarek, le scénariste, aime l'Histoire, et surtout aime jouer avec l'Histoire. Après Sir Arthur Benton, sa série phare, voici donc l'histoire de Raspoutine. (la Sainte Russie est par ailleurs le théâtre d'une autre de ses productions, Le Tsar Fou, publié récemment chez le même éditeur)
Dans ce premier volume, c'est un aspect assez méconnu du Tsaretz qui nous est relaté : son ascension dans la famille impériale.
Malgré un dessin assez simple et des transitions parfois abruptes entre deux scènes, j'ai accroché à cet opus.
Car il ne s'agit pas d'une simple biographie mais plutôt une enquête sur un manuscrit volé, celui de la prophétie d'Isaïe, tant protégé par le Vatican. Ce qui n'est pas sans rappeler le "Nahik" du Décalogue, ou encore "le testament du fou" du Triangle Secret. (mais la série, contrairement à celles citées ne s'étendra que sur trois volumes)
Un reproche par contre au niveau du scénario, c'est le grand nombre de personnages ou d'intermédiaires envoyés par le Vatican. A chaque "missi dominici"correspond un double chargé de le surveiller. Cela en fait du monde, et parfois on s'y perd.
Histoire bien menée et prenante.
A suivre avec intérêt.
J'aime les dessins de Coyote et cet album nous permet de voir que la couleur leur va bien, son style est vraiment efficace. Coyote n'y va pas de main morte dans la représentation, on se retrouve avec une galerie de portraits brossés avec beaucoup d'exagération. Ce qui sied très bien à cette histoire d'humour légère.
Cet album qui prend pour cadre un H.L.M amuse gentiment sans chercher à faire passer de message particulier concernant les lieux de l'action. L'immeuble sert juste de décor favorisant la proximité entre les différents voisins, tous un peu fondus et farfelus. Mon coup de coeur pour le gardien, un mastodonte style facho, qui en fait a l'air plutôt sympa.
Les différents sketches présentent de nombreux personnages et sont la plupart du temps réussis.
"Les Voisins du 109" est un petit album sympa aux jolis dessins, pas de raison de s'en priver.
JJJ
C'est un polar en noir & blanc avec des personnages aux pouvoirs télépathiques et de prédiction.
Le scénario tient la route, on ne se lasse pas en tournant les pages et on s'attache vite aux personnages principaux, avec leurs doutes, leurs peurs et leurs défauts.
Les dessins ne sont pas mal, à souligner tout particulièrement la découpe des cases, et les plans en perspectives très réussis et réaliste ce qui donne une dynamique, un renouveau à la bd traditionnelle. Les courses de voitures sont extra. On s'y croit presque.
A suivre...
C'est une bonne BD mais elle est tirée du film. Donc c'est le même scénario que le film. Par contre je ne sais pas qui a fait les dessins mais ils sont extra, c’est vraiment les mêmes que le film. Les couleurs sont sublimes, cette peinture, c'est autre chose que les crayons feutre ou couleur.
Je la conseille à ceux qui ont aimé le film.
On assiste d’abord à une succession de moments banals dans la vie de deux adolescents qui traînent leur ennui à deux et tuent le temps en rêvant à leur avenir, en pensant aux filles et à ceux “qui l’ont fait”, en lisant des comics de superhéros, et ainsi de suite, ça sonne juste même si parfois quelques détails échappent à la compréhension.
Et puis tout bascule en un instant, à cause d’un mot, anodin, deux malheureuses syllabes, qui donne son titre à l’album, titre on ne peut mieux trouvé, d’ailleurs. Cet épisode-clef est raconté, comme tout ce qui va suivre, avec une économie de moyens, tant sur le plan narratif que strictement graphique, qui confère à cet album une véritable force.
Le dessin d'ailleurs, assez rigide en plus d'être sobre, me plait très très moyennement, même si je reconnais qu'il s'harmonise bien au sujet. Les incursions de la mort, lui ajoute une dimension fantastique, qui tranche avec le caractère plus réaliste du propos, mais sans lui nuire.
C’est donc une lecture forte, originale, mais dont je ne conseille pas forcément l’achat.
(Je n'ai pas lu tous les tomes)
L'histoire est originale.
Les dessins sont pas mal.
Les personnages sont attachants comme Mr. Hubert. Le méchant est trop classique, il veut être maître du monde en quelque sorte, c'est trop classique dans toute les histoires, c'est comme ça.
Globalement, cette BD a beaucoup d'intérêt, surtout pour ceux qui aiment les histoires de chats et chiens.
Côté scénario :
Pour ceux qui ont déjà vu le film, vous n'aurez pas trop de surprise sur la mise en place des éléments. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'histoire d'un homme qui se fait séquestrer pendant 10 ans de sa vie. Il ne sait pas qui le séquestre ni la raison de cet acte. Son seul compagnon de chambre est... une télévision. Un beau jour, il se retrouve dehors. Alors une nouvelle vie pour lui commence, ainsi que son enquête pour savoir pourquoi il a été enfermé si longtemps. Je n'en dis pas plus.
Le scénario de Tsuchiya Garon est bien pensé et l'histoire est vraiment très prenante car on apprend tout ce qui s'est passé en même temps que le personnage. Pour ceux qui ont déjà vu le film, je peux vous dire que vous ne perdrez pas votre temps à lire cette série car la fin est tout à fait différente que ce que vous avez pu voir au cinéma.
Côté dessins :
Les dessins de Minegishi Nobuaki sont assez spéciaux et risquent d'en rebuter quelques uns car nous ne sommes pas dans le style manga pur. Malgré tout, ils collent très bien à l'ambiance polar/thriller. On pourrait croire que parfois, les personnages manquent d'expression, mais en réalité, ces dessins traduisent plutôt une sorte de vide de l'esprit de ces mêmes personnages. Du coup, ça colle parfaitement avec le reste de la bande dessinée.
Côté personnages :
Les personnages sont assez intéressants. Bien sûr, l'action ne tourne qu'autour de deux ou trois perso, malgré tout, des personnages secondaires sont présents et servent véritablement à quelque chose. Le héros est assez mystérieux et charismatique pour intriguer les lecteurs, c'est un bon point.
Mon impression après avoir lu la série complète :
J'ai été assez content de voir le produit qui a inspiré le film du même nom. Si je compare les deux Old Boy (BD/film), je dois avouer que j'ai un lourd penchant vers le film que je trouve plus profond et plus dramatique. Malgré tout, certains détails de la bande dessinée sont vraiment bien trouvés comme cette idée de créer le petit bar de l'ami du héros (ceux qui ont lu au moins un volume comprendre de quoi je parle). J'adore cet endroit. En revanche, j'ai été très déçu par la toute fin du dernier volume. La résolution de l'histoire n'est pas vraiment pas à la hauteur de mes attentes et du reste du manga (surtout quand on sait ce qui arrive dans le film).
Mais Old Boy reste tout de même un super manwha (oui manga c'est pour le Japon et manwha, c'est pour la Corée) et je ne peux que le conseiller aux fans de thriller car l'ambiance y est extra.
Pfouhhh... j'ai eu du mal à le retrouver mais :
Jérôme K. Jérôme Bloche fait sa première apparition dans le "Spirou album +", n° 4, supplément de l'hebdo Spirou n° 2329 du 2 Décembre 1982.
Jérôme ?... C'est un détective privé, amateur des "privés d'Hollywood" des années 40. Comme eux, il porte un imperméable mastic et est coiffé d'un chapeau "stetson". Et tant que faire se peut, il essaie de résoudre des énigmes un tantinet compliquées.
Son problème ?... C'est un grand distrait.
Américain ?... Ben non... Français, et qui aime les tartines au beurre et le café au lait... et qui circule sur un Solex. Il a une sorte d'ange gardien : la jolie Babette qui veille...
Jérôme ?... Tout à fait l'opposé d'un superflic. C'est quelqu'un qui déborde de tendresse et qui n'aspire qu'à la tranquillité. Curieux pour un "privé", non ?...
Après son éphémère apparition, Jérôme investit -pour de bon cette fois - les pages de Spirou dès Décembre 1983.
Les deux premiers épisodes seront scénarisés par Makyo (=Fournier) et Le Tendre. Les 3 suivants par l'un et l'autre. Alain Dodier reprendra quasi seul (scénario de Makyo au n° 10) la série dès l'opus 6.
Jérôme K. ?... Une série policière bien sympathique qui poursuit agréablement son rythme.
Pour les puristes :
Le "Spirou album +" était un supplément trimestriel de l'hebdomadaire. Sous forme d'un fascicule, il proposait l'équivalent d'un ouvrage entier complété par de petites histoires brèves. Chapeau si vous le trouvez !
Les (mes)aventures amoureuses de Lucie ont une nouvelle fraîcheur à chaque tome, avec un tel sujet ce n'était pas forcément évident au départ, il faut bien l'admettre.
Si c'est habile, ce n'est pas non plus un exploit, car cette série traite son thème avec humour et légèreté en prenant bien soin d'éviter de fouiller les tréfonds de l'âme humaine, rendant pour le coup cet exercice assez facile.
Lucie une adulte à l'esprit adolescent et aux réactions primesautières, dont la principale préoccupation est de vivre un amour éternel et passionné, est un personnage tantôt attachant, tantôt agaçant, que l'on ne prend jamais au sérieux. Pas plus que son entourage qui est plus représenté par des éléments placés là pour mettre Lucie en valeur, que par de vrais personnages construits et fouillés.
"Lucie" est une BD qui se lit volontiers, joliment dessinée, mais pas vraiment exaltante.
Si vous avez du temps à passer en salle d'attente vous pouvez emprunter un des albums de la série, l'achat ne me parait vraiment pas nécessaire. Si elle ne m'a pas déplu, je ne pense pas pour autant relire cette série avant longtemps.
JJJ
Jonathan fait sa première apparition dans l'hebdo Tintin n° 6, 30ème année, du 4 Février 1975.
Surprise... et appréciation des lecteurs.
Jonathan nous embarque dans un voyage initiatique au coeur des grands plateaux himalayens. Avec lui, on participe à sa quête mystique, à ses rencontres avec Drolma, Neal et son ami invisible et -surtout- Kate dont il va tomber amoureux.
Chacun de ces personnages possède une dimension faite de symboles, où spiritualité et philosophie ne sont d'ailleurs pas oubliés.
Jonathan ?... Une série ou Cosey nous en met plein la vue. Il multiplie les cadrages audacieux -comme au cinéma- et décrit de bien belle façon ces espaces enneigés ainsi que que ceux -par la suite- de l'Amérique du Nord.
Cette série se veut un hymne à l'amitié ; amitié que Cosey parvient à faire passer entre ses personnages ainsi qu'entre lui et nous.
Série profondément humaniste, Jonathan est une des plus originales de la fin du siècle dernier. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il a fallu 10 ans pour la voir éditée en albums !...
L'auteur :
Bernard COSENDAI, dit COSEY, dessinateur-scénariste suisse, est né à Lausanne le 14 Juin 1950.
Outre "Jonathan", on lui connaît : Le Voyage en Italie, Orchidea, Saigon-hanoi et autres réalisations à la fois originales, fortes, sensibles et réalistes.
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Raspoutine
Tarek, le scénariste, aime l'Histoire, et surtout aime jouer avec l'Histoire. Après Sir Arthur Benton, sa série phare, voici donc l'histoire de Raspoutine. (la Sainte Russie est par ailleurs le théâtre d'une autre de ses productions, Le Tsar Fou, publié récemment chez le même éditeur) Dans ce premier volume, c'est un aspect assez méconnu du Tsaretz qui nous est relaté : son ascension dans la famille impériale. Malgré un dessin assez simple et des transitions parfois abruptes entre deux scènes, j'ai accroché à cet opus. Car il ne s'agit pas d'une simple biographie mais plutôt une enquête sur un manuscrit volé, celui de la prophétie d'Isaïe, tant protégé par le Vatican. Ce qui n'est pas sans rappeler le "Nahik" du Décalogue, ou encore "le testament du fou" du Triangle Secret. (mais la série, contrairement à celles citées ne s'étendra que sur trois volumes) Un reproche par contre au niveau du scénario, c'est le grand nombre de personnages ou d'intermédiaires envoyés par le Vatican. A chaque "missi dominici"correspond un double chargé de le surveiller. Cela en fait du monde, et parfois on s'y perd. Histoire bien menée et prenante. A suivre avec intérêt.
Les Voisins du 109
J'aime les dessins de Coyote et cet album nous permet de voir que la couleur leur va bien, son style est vraiment efficace. Coyote n'y va pas de main morte dans la représentation, on se retrouve avec une galerie de portraits brossés avec beaucoup d'exagération. Ce qui sied très bien à cette histoire d'humour légère. Cet album qui prend pour cadre un H.L.M amuse gentiment sans chercher à faire passer de message particulier concernant les lieux de l'action. L'immeuble sert juste de décor favorisant la proximité entre les différents voisins, tous un peu fondus et farfelus. Mon coup de coeur pour le gardien, un mastodonte style facho, qui en fait a l'air plutôt sympa. Les différents sketches présentent de nombreux personnages et sont la plupart du temps réussis. "Les Voisins du 109" est un petit album sympa aux jolis dessins, pas de raison de s'en priver. JJJ
Small Gods
C'est un polar en noir & blanc avec des personnages aux pouvoirs télépathiques et de prédiction. Le scénario tient la route, on ne se lasse pas en tournant les pages et on s'attache vite aux personnages principaux, avec leurs doutes, leurs peurs et leurs défauts. Les dessins ne sont pas mal, à souligner tout particulièrement la découpe des cases, et les plans en perspectives très réussis et réaliste ce qui donne une dynamique, un renouveau à la bd traditionnelle. Les courses de voitures sont extra. On s'y croit presque. A suivre...
Les Indestructibles
C'est une bonne BD mais elle est tirée du film. Donc c'est le même scénario que le film. Par contre je ne sais pas qui a fait les dessins mais ils sont extra, c’est vraiment les mêmes que le film. Les couleurs sont sublimes, cette peinture, c'est autre chose que les crayons feutre ou couleur. Je la conseille à ceux qui ont aimé le film.
Attends
On assiste d’abord à une succession de moments banals dans la vie de deux adolescents qui traînent leur ennui à deux et tuent le temps en rêvant à leur avenir, en pensant aux filles et à ceux “qui l’ont fait”, en lisant des comics de superhéros, et ainsi de suite, ça sonne juste même si parfois quelques détails échappent à la compréhension. Et puis tout bascule en un instant, à cause d’un mot, anodin, deux malheureuses syllabes, qui donne son titre à l’album, titre on ne peut mieux trouvé, d’ailleurs. Cet épisode-clef est raconté, comme tout ce qui va suivre, avec une économie de moyens, tant sur le plan narratif que strictement graphique, qui confère à cet album une véritable force. Le dessin d'ailleurs, assez rigide en plus d'être sobre, me plait très très moyennement, même si je reconnais qu'il s'harmonise bien au sujet. Les incursions de la mort, lui ajoute une dimension fantastique, qui tranche avec le caractère plus réaliste du propos, mais sans lui nuire. C’est donc une lecture forte, originale, mais dont je ne conseille pas forcément l’achat.
Billy the cat
(Je n'ai pas lu tous les tomes) L'histoire est originale. Les dessins sont pas mal. Les personnages sont attachants comme Mr. Hubert. Le méchant est trop classique, il veut être maître du monde en quelque sorte, c'est trop classique dans toute les histoires, c'est comme ça. Globalement, cette BD a beaucoup d'intérêt, surtout pour ceux qui aiment les histoires de chats et chiens.
Old Boy
Côté scénario : Pour ceux qui ont déjà vu le film, vous n'aurez pas trop de surprise sur la mise en place des éléments. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est l'histoire d'un homme qui se fait séquestrer pendant 10 ans de sa vie. Il ne sait pas qui le séquestre ni la raison de cet acte. Son seul compagnon de chambre est... une télévision. Un beau jour, il se retrouve dehors. Alors une nouvelle vie pour lui commence, ainsi que son enquête pour savoir pourquoi il a été enfermé si longtemps. Je n'en dis pas plus. Le scénario de Tsuchiya Garon est bien pensé et l'histoire est vraiment très prenante car on apprend tout ce qui s'est passé en même temps que le personnage. Pour ceux qui ont déjà vu le film, je peux vous dire que vous ne perdrez pas votre temps à lire cette série car la fin est tout à fait différente que ce que vous avez pu voir au cinéma. Côté dessins : Les dessins de Minegishi Nobuaki sont assez spéciaux et risquent d'en rebuter quelques uns car nous ne sommes pas dans le style manga pur. Malgré tout, ils collent très bien à l'ambiance polar/thriller. On pourrait croire que parfois, les personnages manquent d'expression, mais en réalité, ces dessins traduisent plutôt une sorte de vide de l'esprit de ces mêmes personnages. Du coup, ça colle parfaitement avec le reste de la bande dessinée. Côté personnages : Les personnages sont assez intéressants. Bien sûr, l'action ne tourne qu'autour de deux ou trois perso, malgré tout, des personnages secondaires sont présents et servent véritablement à quelque chose. Le héros est assez mystérieux et charismatique pour intriguer les lecteurs, c'est un bon point. Mon impression après avoir lu la série complète : J'ai été assez content de voir le produit qui a inspiré le film du même nom. Si je compare les deux Old Boy (BD/film), je dois avouer que j'ai un lourd penchant vers le film que je trouve plus profond et plus dramatique. Malgré tout, certains détails de la bande dessinée sont vraiment bien trouvés comme cette idée de créer le petit bar de l'ami du héros (ceux qui ont lu au moins un volume comprendre de quoi je parle). J'adore cet endroit. En revanche, j'ai été très déçu par la toute fin du dernier volume. La résolution de l'histoire n'est pas vraiment pas à la hauteur de mes attentes et du reste du manga (surtout quand on sait ce qui arrive dans le film). Mais Old Boy reste tout de même un super manwha (oui manga c'est pour le Japon et manwha, c'est pour la Corée) et je ne peux que le conseiller aux fans de thriller car l'ambiance y est extra.
Jérôme K. Jérôme Bloche
Pfouhhh... j'ai eu du mal à le retrouver mais : Jérôme K. Jérôme Bloche fait sa première apparition dans le "Spirou album +", n° 4, supplément de l'hebdo Spirou n° 2329 du 2 Décembre 1982. Jérôme ?... C'est un détective privé, amateur des "privés d'Hollywood" des années 40. Comme eux, il porte un imperméable mastic et est coiffé d'un chapeau "stetson". Et tant que faire se peut, il essaie de résoudre des énigmes un tantinet compliquées. Son problème ?... C'est un grand distrait. Américain ?... Ben non... Français, et qui aime les tartines au beurre et le café au lait... et qui circule sur un Solex. Il a une sorte d'ange gardien : la jolie Babette qui veille... Jérôme ?... Tout à fait l'opposé d'un superflic. C'est quelqu'un qui déborde de tendresse et qui n'aspire qu'à la tranquillité. Curieux pour un "privé", non ?... Après son éphémère apparition, Jérôme investit -pour de bon cette fois - les pages de Spirou dès Décembre 1983. Les deux premiers épisodes seront scénarisés par Makyo (=Fournier) et Le Tendre. Les 3 suivants par l'un et l'autre. Alain Dodier reprendra quasi seul (scénario de Makyo au n° 10) la série dès l'opus 6. Jérôme K. ?... Une série policière bien sympathique qui poursuit agréablement son rythme. Pour les puristes : Le "Spirou album +" était un supplément trimestriel de l'hebdomadaire. Sous forme d'un fascicule, il proposait l'équivalent d'un ouvrage entier complété par de petites histoires brèves. Chapeau si vous le trouvez !
Lucie
Les (mes)aventures amoureuses de Lucie ont une nouvelle fraîcheur à chaque tome, avec un tel sujet ce n'était pas forcément évident au départ, il faut bien l'admettre. Si c'est habile, ce n'est pas non plus un exploit, car cette série traite son thème avec humour et légèreté en prenant bien soin d'éviter de fouiller les tréfonds de l'âme humaine, rendant pour le coup cet exercice assez facile. Lucie une adulte à l'esprit adolescent et aux réactions primesautières, dont la principale préoccupation est de vivre un amour éternel et passionné, est un personnage tantôt attachant, tantôt agaçant, que l'on ne prend jamais au sérieux. Pas plus que son entourage qui est plus représenté par des éléments placés là pour mettre Lucie en valeur, que par de vrais personnages construits et fouillés. "Lucie" est une BD qui se lit volontiers, joliment dessinée, mais pas vraiment exaltante. Si vous avez du temps à passer en salle d'attente vous pouvez emprunter un des albums de la série, l'achat ne me parait vraiment pas nécessaire. Si elle ne m'a pas déplu, je ne pense pas pour autant relire cette série avant longtemps. JJJ
Jonathan
Jonathan fait sa première apparition dans l'hebdo Tintin n° 6, 30ème année, du 4 Février 1975. Surprise... et appréciation des lecteurs. Jonathan nous embarque dans un voyage initiatique au coeur des grands plateaux himalayens. Avec lui, on participe à sa quête mystique, à ses rencontres avec Drolma, Neal et son ami invisible et -surtout- Kate dont il va tomber amoureux. Chacun de ces personnages possède une dimension faite de symboles, où spiritualité et philosophie ne sont d'ailleurs pas oubliés. Jonathan ?... Une série ou Cosey nous en met plein la vue. Il multiplie les cadrages audacieux -comme au cinéma- et décrit de bien belle façon ces espaces enneigés ainsi que que ceux -par la suite- de l'Amérique du Nord. Cette série se veut un hymne à l'amitié ; amitié que Cosey parvient à faire passer entre ses personnages ainsi qu'entre lui et nous. Série profondément humaniste, Jonathan est une des plus originales de la fin du siècle dernier. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il a fallu 10 ans pour la voir éditée en albums !... L'auteur : Bernard COSENDAI, dit COSEY, dessinateur-scénariste suisse, est né à Lausanne le 14 Juin 1950. Outre "Jonathan", on lui connaît : Le Voyage en Italie, Orchidea, Saigon-hanoi et autres réalisations à la fois originales, fortes, sensibles et réalistes.