Sir Arthur Benton

Note: 3.41/5
(3.41/5 pour 17 avis)

L'histoire véridique de Sir Arthur Benton, agent anglais qui a "travaillé" pour les nazis...


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale 1939 - 1945 : La Seconde Guerre Mondiale [Seconde Guerre mondiale] Europe de l'Ouest

Après la défaite d'Hitler, les services secrets alliés traquent les nazis en fuite. Dans la salle des interrogatoires, un véritable gentleman. Le colonel Kensington, alias Sir Arthur Benton passe aux aveux : agent anglais, il a été chargé de contacter les membres du NSDAP ("le parti nazi") pour les aider à prendre le pouvoir. Le but étant d'amener l'Allemagne à combattre les Soviétiques et à déranger la puissance française. Sir Arthur Benton raconte cette guerre secrète qui commence à Istanbul en 1929.. et qui s'achèvera pour lui à Berlin, en 1945.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Février 2005
Statut histoire Série terminée (2 Cycles de 3 tomes) 6 tomes parus

Couverture de la série Sir Arthur Benton © Nouveau Monde 2005
Les notes
Note: 3.41/5
(3.41/5 pour 17 avis)
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16/06/2005 | iannick
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Sir Arthur Benton fait partie, à coup sûr, des classiques du genre en bande dessinée. C'est le récit d'un combat de l'intérieur, d'une traque, d'une chasse à l'homme très bien menés. Mes camarades ont bien su en parler en détail. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas mettre une note plus positive ? Eh bien parce que malgré son ambition louable et son sujet plutôt bien traité (mention spéciale aux dossiers de fin d'albums), cette série souffre de menus défauts. Une narration un peu chaotique sur le premier et le troisième tome, un dessin un peu difficile dans la première moitié du tome 1... C'est dommage, parce que j'ai globalement bien apprécié cette série. En effet elle montre, au travers d'un personnage fictif, les à-côtés de la guerre, et certains de ses rouages. La lecture du second cycle n'est intervenue que 7 ans plus tard, ayant eu personnellement du mal à réunir les trois tomes du second cycle. Les recettes sont les mêmes, on nous montre l'arrière-cuisine de le guerre froide, au travers des opérations d'une organisation ultra-secrète dirigé par le Benton du titre. Mais... Le récit est difficile à suivre, on a une suite d'anecdotes très rapides, dont la continuité et la cohérence sont mis à mal par ce choix de narration, un Benton qui disparaît presque totalement de l'histoire, sa plus grande scène est à la toute fin, alors qu'on se penche sur ses collaborateurs et les grands acteurs de l'Histoire. Le dessinateur a changé, Vincent Pompetti a succédé à Stéphane Perger ; une eprte de qualité à mon avis, les personnages de Pompetti étant étrangement déformés, les ambiances et les cadrages partant dans tous les sens. Le dessinateur se cherchait alors encore, mais les difficultés de lecture ne sont pas de son dû. Dommage que la série se termine ainsi...

02/01/2010 (MAJ le 22/12/2017) (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je n’ai lu que le premier cycle de trois albums de cette série. Je lirai peut-être le suivant, si l’occasion se présente, mais je n’en fais pas une priorité. Je ne suis a priori pas fan de militaria, mais Tarek traite ici la guerre par le petit bout de la lorgnette, par le biais du combat à la fois ingrat, dégueulasse, secret et pourtant sans doute nécessaire que se livrent les officines des services secrets entre elles, au cœur de la seconde guerre mondiale. L’arrière-plan historique est plutôt bien utilisé, et s’imbrique bien avec les apports romanesques, les personnages fictifs. Quelques passages importants (comme la conférence de Wannsee par exemple) jalonnent ces aventures. Et à la fin de chaque album, un dossier présente les personnages principaux, pour mieux ancrer l’intrigue dans la grande Histoire. L’histoire (avec un petit « h ») quant à elle se laisse lire, au milieu de cet arrière-plan bien connu de tous. Mais je pense que Tarek en fait un peu trop avec son chasseur d’agent double français (et sa proie, Arthur Benton donc), leurs trajectoires, les risques qu’ils prennent – et surtout leur baraka d’enfer finissent par manquer de crédibilité. Le dessin de Stéphane Perger est globalement bon, voire très bon. Mais il n’est pas toujours à mon goût. Et n’est pas non plus toujours très clair, en particulier en ce qui concerne les visages. Une série à emprunter éventuellement.

03/05/2017 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5
L'avatar du posteur McClure

Je viens d'avaler les 2 intégrales grand format de chez EP. Les objets sont déjà bien jolis, et ils redent service à cette BD dont un format tassé pourrait à mon avis nuire fortement. En effet, le dessin est le point faible de l'oeuvre, très inégal d'une part et assez particulier. Certaines cases son très belles quand d'autres, notammnt certains visages, peuvent être assez moches. Enfin, les personnages secondaires sont assez durs à reconnaitre et donc allourdissent un propos déjà bien dense. Par contre, le scénario, le background historique, la narration sont de très bonne facture et donnent au lecteur passionné d'histoire contemporaine que je suis un vrai grand plaisir de lecture, l'hstoire fut elle vraie ou inventée, peu importe. Je retrouve enfin un bouquin où la géopolitique est complexe, loin du manichéise habituel. Les bons, s'il y en a, sont obligés de se rougir les mains, les faux semblants sont nombreux, les idéologies mises à mal.... bref on sort des trop nombreux récits linéaires et c'est tant mieux. Très belle oeuvre, lecture vivement conseillée, l'achat selon son addiction à ce type d'oeuvre.

12/06/2012 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
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Avis sur le premier cycle (tomes 1 à 3) : Il m’est difficile de rester objectif lorsque je lis des récits historiques parce que c’est un genre que j’apprécie énormément. « Sir Arthur Benton » a pour cadre l’avant et pendant la seconde guerre mondiale. Son originalité est de nous faire découvrir les dessous de l’espionnage à travers le personnage réel de Sir Arthur Benton. Cet anglais qui a rallié la cause nazie sera l’un des principaux agents qui contribueront à mettre Hitler et son parti au pouvoir. A travers cet homme, c’est la rivalité entre les nations européennes, français et anglais au premier rang, qui sera montrée du doigt et qui favorisera indirectement la montée du fascisme dans le vieux continent. Le dénouement m'a fait froid au dos en voyant pourquoi certaine(s) nation(s) a (ont) poussé le nazisme à prendre le pouvoir en Allemagne. Étant moi-même féru de faits historiques, je ne pouvais qu’être passionné par ce récit. Toutefois, j’ai été souvent gêné par l’emplacement des bulles disposées à contresens de la lecture. Le découpage manque parfois de fluidité et quelques cadrages sont mal adaptés. J’apprécie énormément la couleur directe de Perger. Des (gros) reproches sont cependant à signaler au niveau des visages où j’ai eu du mal à distinguer qui sont ces personnages mais ça s'améliore au fil des tomes. « Opération Marmara » est finalement une bédé captivante pour tous ceux qui aiment les récits historiques à condition d’apprécier le graphisme de Perger et de faire l’impasse sur le manque de fluidité dans le découpage. Le scénario de Tarek est un des plus original que j'ai pu lire parmi les récits historiques jusqu'à maintenant.

16/06/2005 (MAJ le 05/07/2010) (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Je suis plutôt un passionné de bande dessinée ayant un cadre historique. Celle-ci traite d'un personnage trouble ayant joué un rôle dans la montée des nazis au pouvoir avec la conséquence funeste que nous connaissons à savoir la Seconde guerre mondiale et son cortège de millions de victimes à travers le monde. L'angle de cette histoire fictive s'inscrit dans la réalité historique. Nous nous intéresserons ici surtout au service secret des puissances occidentales. J'avoue avoir été gêné par la multiplication des personnages et par le manque de fluidité de ce scénario pourtant captivant. On se perd dans les méandres des discours dont les bulles peuvent paraître quelque fois mal disposées. Le rythme est saccadé ce qui rend la lecture d'autant plus pénible par moment. Au final, cette série est plutôt pas mal car bien documentée. Cela ne sera pourtant pas l'une de mes préférées en raison de la multiplication des trames qui perd le lecteur en chemin. Certes, il faut s'accrocher pour comprendre. On aurait aimé plus d'aisance.

04/07/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 3/5

Mon avis porte sur le premier cycle. Sir Arthur Benton est une BD qui nous plonge dans la Seconde Guerre Mondiale aux côtés d'un agent secret français et de son équipe, traquant sans relâche un dénommé Benton. Celui ci est un anglais passé du côté des nazis et qui souhaite, à l'inverse de la majorité nazie, combattre la menace communiste en priorité avant de penser à éradiquer les "untermunschen" (ou sous-hommes). Cette divergence d'idéologie est intéressante et m'a fait découvrir une branche différente de l'histoire que je ne connaissais pas. Cela montre en tous cas que certains nazis ou assimilés n'avaient pas cette haine farouche envers les peuples juifs, tziganes... Tarek, dont l'ambition est de rétablir une vérité historique, fait plutôt bien son boulot sur ce point et ne nous ressert pas une version éculée de l'allemand fanatique qui souhaite porter aux nues la race arienne. Mais bien que le cours d'histoire soit réussi et complété par diverses annexes bienvenues à la fin de chaque album, je n'ai pas vraiment accroché à cette BD. Tout le long de ma lecture, j'ai eu l'impression d'assister à un cours d'histoire sans toujours réunir tous les bons éléments pour arriver à comprendre la situation. En fait, il manque à cette BD un aspect romancé pour être plus agréable. La lecture aurait été ainsi moins difficile. De même, je n'ai pas réussi à éprouver d'empathie ou d'antipathie envers tel ou tel protagoniste. Bien qu'ils correspondent parfaitement à leur rôle, Tarek ne s'attarde pas suffisamment sur eux pour que j'éprouve des sentiments à leur égard. Quant au dessin, s'il peut paraître original, voire rebutant à première vue, je dois avouer que j'ai parfois éprouvé quelques difficultés à situer graphiquement les personnages, surtout au début. Visuellement ce n'est pas désagréable, mais ce n'est pas non plus ce que je préfère. il nuit quelquefois à la lisibilité de l'action. A signaler aussi que quelques plans en plongée et en contre-plongée m'ont semblé quelque peu hasardeux. Somme toute, c'est là un bon exposé historique que l'on a là. J'en conseille l'achat du bout des lèvres puisque ce n'est pas tellement divertissant qu'intéressant. Cette BD, assez dense, possède une valeur historique apparemment intéressante, c'est pourquoi la relecture n'est pas forcément un problème, mais aide plutôt à une meilleure compréhension. Je remets en garde contre son aspect manuel d'histoire.

12/01/2010 (modifier)

Dessins superbes, mise en page aussi. Très belle intégrale ! :o Je reste un peu sur ma faim par contre côté narration. J'ai eu vraiment du mal à accrocher à l'intrigue en fait J'ai eu l'impression de vivre une série de "non" évènements, et le plus souvent la gravité des situations ne passent pas... Les enjeux ne sont pas très poignants. Bref, j'ai vécu l'histoire de façon très superficielle du coup je suis passé un peu à côté. C'est dommage :( mais ca reste une très belle BD Ca mérite sans doute une seconde lecture ?!

10/01/2010 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
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Cycle 1 A l'heure où l'ensemble de la presse (y compris moi-même) s'extasie devant "les bienveillantes" de Jonathan Littell, Tarek promène ses héros, tel le Dr Aue, sur les divers fronts de la seconde guerre mondiale. Après la Turquie dans le premier volume (foyer d'espions, tel "Casablanca" dans le film éponyme), la Pologne dans le précédent opus, c'est au coeur d'une Allemagne assiégée et dévastée que se livre le duel final entre Sir Arthur Benton, personnage ô combien énigmatique, et Marchand, membre du deuxième bureau français. L'intrigue est excellente et j'avoue qu'il faut lire les trois volumes à la suite pour pouvoir démêler les différentes trames de cette histoire. Récompensé par de nombreux prix, cette série mérite une attention particulière, à la fois pour les amoureux de l'Histoire, et pour les amateurs de bande dessinée. Car, non seulement Tarek a signé là un scénario formidable mais le dessin (sans oublier les couleurs) de Stéphane Perger est d'une beauté à couper le souffle, même s'il faut un moment pour s'y habituer. (Et même si le Général de Gaulle, difficilement reconnaissable, semble flotter dans sa vareuse) Comme les précédents volumes, ce troisième et dernier volume est suivi d'un dossier sur la petite histoire de l'Histoire. Un bonus appréciable. Au final de ce dernier opus, on ne sait où est l'ombre, où est la lumière, tant les coulisses, parfaitement illustrées, de cette fin de guerre sont difficilement appréciables à posteriori. Tarek signe encore une fois (mis à part le récit sur Baudelaire, que je n'avais pas du tout aimé) un superbe récit. Cycle 2 : j'avais peur de la reprise par Pompetti,dessinateur de Raspoutine(Edition E.Proust)de la série initiée par Tarek et Perger, dont le dessin était si particulier. Et bien, je ne suis pas déçu, on reconnait facilement les personnages d'un cycle à l'autre et les figures historiques sont toujours aussi mal dessinées! Comme Perger, Pompetti a vraiment raté le général de Gaulle, mais passons. Par contre, j'ai été un peu décu par l'intrigue de ce premier volume: l'explication du nouveau rôle joué par Benton, au sein des services secrets alliés est vite expédiée. En outre on ne fait que survoler sur l'ensemble de ce premier tome la guerre froide entre Russes et occidentaux sans qu'une réélle intrigue fasse le lien entre les années, les lieux et les personnages...sauf vers la fin avec Helmut, qui semble focaliser l'ensemble de l'attention des nombreux protagonistes de ce premier opus et, sans faire de jeu de mot, représente le fil rouge de ce nouveau cycle. Esperons que le prochain volume soit plus dense et nous permette de s'attacher plus aux personnages qu'aux évènements.

12/12/2006 (MAJ le 22/10/2008) (modifier)
Par pol
Note: 2/5
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Cette BD aurait pu (aurait dû) me plaire. J'apprécie généralement beaucoup les histoires d'espionnage et on est en plein dedans. Mais hélas, vraiment hélas, je ne suis pas arrivé à accrocher à cette série. Malgré deux tentatives, je n'ai pas dépassé le tome 1. La faute à un dessin qui n'est pas du tout ma tasse de thé. Je n'y arrive pas... Lorsque j'ai un doute sur l'identité du personnage qui prononce une phrase clé ou accomplit un acte de la plus haute importance pour l'intrigue, je lâche prise. C'est hélas ce qui se passe avec "Sir Arthur Benton". Et c'est d'autant plus gênant avec une histoire d'espionnage. Surtout quand l'histoire est rythmée et avance rapidement et qu'il faut faire passer un message au lecteur en quelques cases seulement.

21/08/2008 (modifier)
Par Chelmi
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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"Sir Arthur Benton" L’ennemi de mon ennemi est-il mon allié ? Tarek traite de la Seconde Guerre Mondiale par le biais d’un personnage historique que je ne connaissais pas : Arthur Benton, un anglais rallié aux Nazis dans lesquels il voit le meilleur rempart face à la montée du communisme en Europe. Ça m’a paru très bien documenté, j’ai été agréablement surpris d’apprendre des éléments nouveaux sur ce sujet dont je pensais être plutôt bien avisé. Le récit n’est pas exposé à coup de grandes scènes d’action mais le côté espionnage et manipulation garde le lecteur en éveil avec un suspens latent sans pour autant tomber dans les retournements de situations à outrance qui discréditeraient la véracité des faits. La narration se fait à coup de flashbacks et par moment, on peut se perdre un peu car il n’y a pas toujours d’indication textuelle pour savoir à quelle époque on se situe. Bon ce n’est pas très gênant, car au bout de deux trois cases, on se repère vite, mais un petit coup d’assistanat de ce côté n’aurait pas forcément été du superflu. En revanche, j’ai trouvé que l’auteur se répétait sur certaines idées, de peur, j’imagine, de ne pas se faire comprendre sur des points cruciaux qui me paraissaient clairement exprimés la première fois. Dommage, ça apporte quelques lourdeurs. Les dessins de Perger en couleur directe ne sont pas forcément très facile d’accès, mais personnellement, j’ai beaucoup apprécié ce rendu où les personnages apparaissent comme des statues de verre dont la lumière illumine les formes. Les planches restent tout de même très réalistes, les visages sont souvent très sévères mais ça va de pair avec les évènements. La palette de couleurs tourne beaucoup autour d’une sorte de gris clair pastel qui sied parfaitement à l’ambiance du récit. Et encore une fois chez EP Edition, les couvertures brillent par leur efficace sobriété.

11/03/2008 (MAJ le 11/03/2008) (modifier)