Orchidea

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 18 avis)

2 fréres et une soeur partent sur les traces de leur pére


Aire Libre Auteurs suisses Cosey Road movie Troisième âge

Virgil, la cinquantaine, Seymour, la trentaine et Ruby, la vingtaine, sont frères et soeur. Virgil s'occupe seul des sept enfants que lui ont laissé ses épouses, Seymour fait de la pub et drague tous azimuts, et Ruby essaie de percer au cinéma. Pour les 80 ans de leur père, ils essaient de mettre de coté les griefs qu'ils peuvent avoir contre lui et lui rendent une visite surprise à sa maison de retraite. Mais le vieil Ellsworth a mis les voiles ! Il n'a emporté que sa brosse à dents. Les deux frères et la soeur décident de tenter de retrouver sa trace. Pendant que la route défile, chacun fait le point sur sa vie. Mais lorsque le spleen et la morosité s'installent, la vie réserve parfois d'improbables surprises qui redonnent l'envie de rêver et de construire.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1990
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Orchidea © Dupuis 1990
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 18 avis)
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Par gruizzli
Note: 4/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai retrouvé ici les petits rien qui font tout le sel de ce que j'aime chez Cosey : un road-trip en famille à la recherche d'un paternel qui a disparu, trois enfants qui se dévoilent petit à petit dans ce qu'ils sont réellement (un père un peu dépassé par ses enfants, un publicitaire beauf et une jeune actrice sans emploi). Si le récit est surtout une errance à la recherche de soi-même, j'ai trouvé que très vite on s'attache à ces personnages avec leurs défauts (nombreux) et leurs vies. C'est surtout dans les échanges qu'on sent à la fois la fraternité, puisqu'il y a les vacheries qu'on s'envoie en famille mais aussi les mots importants qu'on doit dire aux autres, et il y a aussi une vraie tendresse que l'on sent poindre. La BD a un tempo assez rapide et pourtant j'ai eu un sentiment de suivre une épopée lente, montrant que le rythme et la vitesse sont deux choses bien différentes. Le scénario prend un tournant lorsqu'ils retrouvent le père et les surprises s'enchainent. A ce titre, j'étais complètement surpris du résultat, puisque ça n'a absolument pas fini là où je l'aurais pensé. Mais en même temps, cette fin m'a semblée logique, naturelle et en même temps très jolie. Une belle ode à la vie et la possibilité de toujours vivre à nouveau, un peu. Les dernières pages sont touchantes, montrant l'amour entre eux d'une belle façon et surtout se concluant sur un beau message. Je dois dire que je suis sorti touché de la BD. Le graphisme de Cosey dans ce désert de l'Arizona et cette façon de faire les histoires me plait. Ca n'est jamais ennuyant, mais c'est aussi tout en retenu et non-dit. Ce qui en ressort est purement de l'ordre du ressenti et ça me convient parfaitement. C'est pudique et sensible, mais avec un beau message. Une bien belle BD.

06/10/2023 (modifier)
Par Benjie
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Benjie

Une très belle ambiance dans cet album qui nous entraine dans un voyage introspectif familial. Deux frères et leur sœur partent à la recherche de leur père qui a quitté sa maison de retraite sans explication. Ils prennent la route, ne sachant pas ce qui lui est arrivé. A la fois inquiets et agacés par l’attitude du vieil homme - qui a quand même pris soin d’emporter sa brosse à dents - ils roulent sur une autoroute américaine croisant tous les éléments que l’on connaît bien : les diners, les motels, les stations-service et les paysages désertiques écrasés de soleil. Mais le trio n’est pas au bout de ses surprises… Au premier abord, c’est assez classique mais très vite on est emporté par le récit de Cosey qui, comme dans « Le voyage en Italie », nous confronte aux souvenirs de famille dans un superbe décor aux couleurs lumineuses. Le père va donner à ses enfants une très belle leçon de vie et de résilience. J’ai retrouvé dans cet album tout ce que j’aime chez Cosey : la lenteur du récit, les questions laissées en suspens, le temps long du voyage qui laisse aux personnages le temps de se retrouver, de redécouvrir les failles de chacun et de révéler leurs propres fêlures. Un très beau moment de lecture.

27/04/2022 (modifier)
L'avatar du posteur bamiléké

Orchidea c'est une étoile dans la nuit de notre vie pleine de misères. Que ce soit dans la vieillesse ou parmi les accidents de la vie il existe des lueurs qui nous invitent au bonheur et à la liberté. Encore faut-il être disponible pour les voir. C'est ainsi que je lis cette belle série de Cosey. Cosey nous emmène dans un road trip assez classique mais très soigné. Comme souvent dans les scénarii de ce genre il s'agit souvent de sortir des faux semblants que l'on s'impose dans notre vie cadrée pour se redécouvrir ou découvrir ceux que l'on devrait aimer. Cosey peint magnifiquement bien cette ambiance américaine des highways interminables avec leurs trucks, leurs restoroutes sympas et les paysages somptueux, arides ou quelquefois monotones des grands espaces américains. Comme toujours, c'est une véritable invitation au voyage que nous propose cette fratrie à la recherche d'un père qui ne va pas arrêter de les surprendre. Le thème de la recherche du bonheur, si cher à Cosy, est bien le fil rouge de l'ouvrage. Les dessins, découpages et couleurs sont toujours d'un excellent niveau à mon goût. Les personnages sont tous vraiment attachants avec un plus pour une Ruby tourmentée par ses contradictions. Une fin à rebondissements pleine de tendresse et d'espoir. A lire sans retenue.

05/01/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Comme pour Joyeux Noël, May ! que je viens de lire, « Orchidéa » nous raconte une histoire de retrouvailles, d’êtres qui se (re)découvrent. Nous suivons ainsi une fratrie, partie retrouver, puis rechercher leur père, disparu de sa maison de retraite. Cela permet à Cosey, dans une sorte de road movie, de nous peindre de bien beaux paysages américains – il excelle toujours dans ces décors, et aime visiblement voyager ! Et nous découvrons aussi ces deux frères, leur sœur, réunis dans leur quête, qui se déroule sur un rythme assez lent (c’est récurrent chez Cosey de toute façon), mais ici c’est plus intéressant et dynamique que pour l’album cité plus haut. L’histoire se laisse lire très agréablement, sans esbroufe, tranquillement. Cosey exalte les petits riens, les rencontres, et redonne du souffle à des êtres qui en manquaient. Album que les amateurs de l’auteur suisse apprécieront certainement – et les autres aussi je pense.

04/02/2019 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5
L'avatar du posteur McClure

Décidément, plus je lis Cosey, plus j'aime Cosey. Graphiquement c'est pur jus, encore des beaux paysages, passant du Texas à l'Arizona et au Colorado. Cosey aime à nous présenter les étendues de ce midwest US empli de nos images d'Epinal. L'action est comme toujours, simple, légère, un concentré de rapports humains. On avance dans l'intrigue par bribes, chacune resserrant un peu plus les liens familiaux. Les fêlures de chaque personnage ressortent doucement, et c'est les rapports humains qui vont tout simplement cauteriser ces plaies. C'est toujours un régal que de lire et relire ces planches. Cosey arrive aussi admirablement à faire parler les silences.

03/03/2012 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
L'avatar du posteur herve

C'est avec Le Voyage en Italie,une belle réussite de Cosey. Comme Mac Arthur, je viens de relire, plusieurs années après l'avoir acheté, ce one shot et le charme opère toujours autant. Le thème de cette histoire (qui prend la forme de road-movie), des enfants (plutôt des adultes) à la recherche de leur vieux père parti en vadrouille, est traitée souvent de façon drôle (les dialogues entre les 2 frères et leur petite soeur sont savoureux et font mouche à chaque fois). L'histoire prend un tournant avec l'apparition du père (qui d'ailleurs ressemble étrangement à Hemingway), à la fois fantasque, insouciant et touchant. Tout l'univers de Cosey est là dans ce personnage émouvant. Comme d'habitude avec cet auteur, une vague impression de quiétude ressort après avoir reposé ce livre. Sur 80 pages, Cosey nous offre un portrait d'une famille à la recherche du temps perdu... A lire et surtout à relire.

28/03/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Hier, je me suis offert un petit plaisir : j’ai relu Orchidea. Ce road-movie à la Cosey, tout en lenteur et en non-dits reste, à mes yeux, une très belle réussite de l’auteur. Je me suis embarqué avec plaisir et avec cette fratrie (2 frères et 1 sœur) (et ce même s’il n’y a pas beaucoup de place à l’arrière) à la recherche de ce père qui refuse de vieillir. L’histoire est simple : le père disparaît de sa maison de retraite en laissant entendre qu’il est sur le point de percer le plus grand mystère de l’humanité. Ses trois enfants, venus lui rendre visite pour son anniversaire, se lancent à sa recherche, et finissent par découvrir qu’il a acquis un petit observatoire. Ce que j’adore chez Cosey, ce sont ses non-dits. Lorsqu’une personne parle d’une autre, on en apprend parfois plus sur celle qui parle que sur celle dont elle parle. Idem pour les regards, les silences. On se retrouve alors embarqué dans un jeu de piste. On suppute, on subodore, on pense, on estime, on croit comprendre la psychologie d’un personnage, et là, l’auteur distille un nouvel élément qui viendra enrichir l’analyse et ouvrir d’autres pistes. Il ne se passe rien, et pourtant c’est énorme. Orchidea est une ode à la vie, à la force vitale qui nous fait avancer, créer, agir, à cette fuite en avant qui permet, au terme de notre vie, de se dire « j’ai vécu » (Oulah, je m’emballe, moi). Pour le dessin, c’est du Cosey, classique et de qualité. On aime ou on n’aime pas, personnellement, j’aime. La structure est linéaire et découpée en petits chapitres qui aèrent un récit qui n’en avait pas vraiment besoin, car dans le cas présent, j’ai du mal à interrompre ma lecture. Sans doute inférieur à A la recherche de Peter Pan ou Le Voyage en Italie mais de peu, Orchidea devrait ravir les fans de l’auteur et les amateurs de récits lents, simples et touchants.

17/02/2009 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai jamais lu un contenu aussi creux ou suis-je passé à côté de quelque chose ? Mais qu'est ce que c'est plat : la platitude parfaite ! C'est à l'image de la mystification de la vie de ce vieil homme pour épater ses enfants. Je crois que cette BD aux intentions bien louables est à réserver aux fans de l'auteur. On va dire que c'est un style que je n'affectionne pas du tout et que donc mon avis est très subjectif. Je reconnais que le dessin est tout à fait à la hauteur et qu'il restitue bien les paysages traversés lors de ce road-movie familial.

10/07/2007 (MAJ le 19/01/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai eu un peu de mal à accrocher au début de cette BD. Il m'a fallu quelques pages pour m'attacher aux personnages, pour comprendre leurs dialogues qui sont un peu difficiles à appréhender en début d'histoire car ils parlent en se connaissant et le lecteur, lui, ne comprend pas toujours de quoi ils parlent. Mais dès le départ, j'ai aimé le dessin. Les décors sont légèrement épurés mais Cosey est vraiment bon. Les images sont belles, les décors réussis, les personnages vivants et esthétiques, les couleurs agréables. J'aime. Et au fil de ma lecture, j'ai fini par rentrer dans le récit, à m'attacher. L'histoire est douce, relativement simple mais assez belle et pleine d'émotion. L'aspect Road-Movie de l'histoire m'a paru légèrement artificiel au début (comment une simple lettre publicitaire a pu pousser ces 3 frères et soeur à partir en Arizona sur un coup de tête ?) mais j'ai beaucoup aimé la fin du récit. Une belle histoire qui a juste un peu peiné à se lancer pour ma part.

03/01/2006 (modifier)
Par okilebo
Note: 3/5

Orchidéa est avant tout une tranche de vie comme Cosey aime les écrire. L'auteur nous convie, ici, à faire la connaissance de deux hommes et une femme. Etant frères et soeur, ceux-ci décident de prendre la route pour l'Arizona afin de revoir leur père à l'occasion de son anniversaire. A travers leurs confidences, on apprend à mieux les connaître, ce qui les rend attachants. Les trois personnages principaux ont des caractères assez différents et ne manquent pas de personnalité, surtout Ruby. Le dessin de Cosey est superbe. On devine que l'auteur connaît bien les Etats-Unis car ses décors sont vraiment très réussis. Ceux-ci sont criants de vérité, ce qui donne beaucoup de réalisme au récit. Voici donc une histoire simple et sans prétention qui se laisse lire sans retenue. A suivre !

29/02/2004 (modifier)