Une très belle BD.
J’avoue que j’ai lu cet album avec un a priori un peu méfiant, tant le côté « auteurisant art & essai » de Futuropolis me fait un peu peur. Mais plus je lis des BD de cet éditeur, plus mes convictions s’émoussent.
"Abdallahi" est donc un récit sous forme initiatique, qui nous emmène sur les pas de René Caillié, qui décida en 1824 de devenir l’un des derniers grands défricheurs de territoires en Afrique. Si l’intrigue manque un peu de souffle, il faut reconnaître qu’elle ne manque pas d’ambition. Bien écrite, bien découpée, elle bénéficie en outre du dessin très inspiré de Jean-Denis Pendanx. Proche de la peinture, celui-ci nous permet de découvrir une autre Afrique, chaleureuse, riante, mais aussi dure, avec ses propres lois.
Ne vous fiez pas à sa couverture un peu austère, "Abdallahi" est probablement un futur classique.
Je n'ai lu que le premier tome de cette série. Mon avis portera donc sur le seul "Tambour Magique", que j'avais trouvé sympa étant petit.
C'est un tome de présentation, une histoire qui semble n'être présente que pour poser la trame de nombreuses aventures dans ce contexte. Entre "Le dernier des Mohicans" et "Les histoires de père castor", le scénario est attirant mais reste léger. Le dessin respecte la donne en nous plaçant dans une sorte de "grande traversée" sans pour autant avoir la finesse d'Astérix.
Quant à l'achat, pour les nostalgiques des bd d'antan peut-être, mais je pense que les créations plus récentes satisferont plus facilement les goûts des enfants d'aujourd'hui: les couleurs sont un peu passées avec l'âge, et le tout manque un peu de charme.
J'ai apprécié cette série dont le ressort principal, un traitement médical périodique pour atteindre l'immortalité, est assez original. Je trouve la série d'une qualité assez constante d'un tome à l'autre ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. Seul petit point qui m'a chagriné, le côté "société de consommation" un peu trop présent.
NB : Comme j'apprécie tout particulièrement les BD de science fiction, mon avis est peut-être un peu indulgent.
Ce qui m'a plu dans ces 2 tomes c'est surtout le scénario et en particulier ses liens entre la Sérénissime et la Chine à l'époque de la Renaissance. C'est original.
J'ai un peu moins adhéré au dessin en général et à la mise en couleur. Le côté "intrigue" que j'aime bien retrouver dans les histoires liées à Venise est bien présent.
Enfin, le fait que la série se termine en 2 tomes est très appréciable. Il y en a tellement d'autres qui se développent sur de trop nombreux tomes tout en voyant leur intérêt diminuer inexorablement tomes après tomes.
Bon comme tout le monde je ne trouve pas cette série super. Alors pourquoi j'ai mis "pas mal", parce que c'est vrai que les dessins ne sont pas top, mais moi ils me plaisent bien (c'est pas horrible quand même, non ?) et des fois je ris.
Bon c'est vrai que c'est assez répétitif mais bon ça passe et le coté caricatural extrême est pas mal.
Enfin j'ai acheté un tome (à un vide grenier)... hé bé maintenant je prends les tomes à la bibliothèque.
Comanche fait son apparition dans l'hebdo Tintin N° 50, 24ème année, du 16 Décembre 1969.
Comanche ?... Ben non, ce n'est pas un indien ! C'est la jolie propriétaire -entourée d'une solide équipe- du ranch Triple-Six bâti en plein coeur du Wyoming.
"Encore un western..." ai-je pensé en achetant les premiers tomes de la série. Oui ! Mais une "série-western" qui se démarque des autres. Au contraire des grandes sagas telles Blueberry, Jerry Spring... l'action de ces histoires "tourne" ici autour du ranch. Un peu comme au théâtre : une unité de lieu ; une sorte de répère dans l'esprit.
Et ça m'a plu.
Surtout qu'un personnage va se détacher du lot : Red Dust, le contremaître irlandais ; un rouquin qui va -assez vite- devenir indépendant par rapport à ses "amis".
Histoire dans l'histoire, Greg -le scénariste- semble bien se marrer à lui compliquer drôlement l'existence. Au fur et à mesure des opus, les scénarios vont devenir de plus en plus dramatiques et "notre" Dust va encaisser des problèmes dont il ne saura s'en sortir qu'avec l'aide des autres compagnons.
"Comanche" ?... J'aime bien. Une très bonne série que j'ai classée dans les meilleurs westerns réalistes réalisés en francophonie.
Lorsqu'il "s'attaque" à ce qui deviendra plus tard une sorte de sommet du genre, Hermann n'en est qu'à ses débuts. Mais son graphisme va vite acquérir un dynamisme très personnel dont j'ai constaté l'évolution au gré des parutions.
Pourtant, il abandonnera cette très belle série après dix albums pour se consacrer à d'autres thèmes (dont Jeremiah).
Michel Rouge a repris le flambeau, dès 1990 déjà. Mais j'ai ressenti comme une cassure graphique. "Comanche", dès cette époque ne sera plus "comme avant", bien que les scénarios soient toujours signés par Greg.
"Comanche" ?... C'est un peu les deux saisons de la vie. Une qui démarre pour arriver en pleine force de l'âge ; l'autre qui -doucement- commence à décliner...
C'est sûr, Zalozabal a un style unique, à rapprocher toutefois de certains auteurs américains.
Bref, si on se retrouve dans une histoire post-apocalyptique assez intéressante, le côté "post-apo" n'est toutefois pas si développé que ça. Et ce n'est peut-être pas plus mal, ça permet de se concentrer sur la trame principale, à savoir le rapt d'enfants malades pour en faire... quelque chose d'autre. Et dans la seconde moitié de l'album, on se retrouve dans une grosse BD d'action, très nerveuse, à la limite de la confusion, jusqu'à un final relativement classique dans le premier tome.
Le style de l'auteur est à la limite du caricatural, avec ses couleurs saturées, ses personnages hypertrophiés, mais finalement on s'y fait très bien, et l'album est très lisible.
Pour l'instant "Zone sinistrée" est loin d'être une mauvaise série, mais elle n'offre tout de même pas grand chose d'original...
La Légende de Cassidy ne raconte pas, comme je le pensais au départ, la biographie de Butch Cassidy. Ce n'est pas non plus un Western pur et dur comme le titre et les premières couvertures le laissent penser car cette vision historique des Etats-Unis va s'étaler de 1892 jusqu'à l'époque du McCarthysme, au début de la Guerre Froide. Seul le premier cycle, actuellement en cours de publication, sera vraiment western, mais plutôt "western social" puisque plutôt que de simplement aborder le récit sous la forme d'une suite d'aventures et de pillages de banques, l'auteur s'attache beaucoup à l'aspect social et lutte des classes entre riches propriétaires américains qui asservissent le peuple et petits exploitants obligés de se tourner vers l'illégalité pour survivre. Une représentation de moments noirs de l'Amérique comme le scénariste nous l'avait déjà présentée sous un autre aspect dans Amerikkka.
Historiquement parlant, cette BD est donc particulièrement intéressante et constructive. Elle permet en outre de découvrir la transition entre l'époque du Far-West et l'Amérique moderne du début du 20e siècle, et cela en s'attachant à la vie d'un homme plongé dans l'action.
Par contre, je dois m'estimer heureux d'avoir lu les deux premiers tomes d'un coup car le seul premier tome n'est vraiment pas encore au point à mes yeux. Ce sont surtout la narration graphique et le dessin qui pêchent.
Asaf Hanuka, le dessinateur, a pourtant un style assez plaisant dans une de ses oeuvres plus anciennes, La Journée de la Terre. Mais dans le premier tome de la Légende de Cassidy, son dessin parait pataud, amateur, avec des personnages figés et un encrage trop gras. La colorisation pêche aussi beaucoup car elle a tendance à davantage assombrir les planches plutôt que mettre le dessin en valeur.
Heureusement, les choses changent avec le second tome. Un nouveau coloriste apparait, avec des couleurs plus simples mais plus agréables. Le dessin d'Hanuka devient aussi plus épuré, son style plus assuré. Et au fil des pages, l'encrage se fait de plus en plus fin jusqu'à donner un style vraiment sympathique au dessin.
Par contre, Hanuka n'arrive vraiment toujours pas à dessiner ses vaches et ses chevaux : ils sont le plus souvent presque ridicules. Les vaches sont parfois semblables à de gros cochons et les chevaux à des poneys aux pattes atrophiées. C'est assez ennuyeux quand il s'agit de raconter un western... Heureusement, les personnages et les décors, eux, sont tout à fait corrects ce qui permet de garder une bonne qualité aux planches.
Si je devais résumer : le dessin est vraiment trop amateur pour le premier tome mais devient tout à fait agréable en fin de deuxième tome, permettant ainsi à l'histoire de devenir nettement plus plaisante et prenante.
Le récit de chaque album, et surtout du tome 2, est très dense. Il se passe énormément de choses en 48 pages, presque trop de choses. J'ai été un peu noyé sous la somme d'informations délivrées dans le 2e tome. Nous suivons pas à pas toutes les étapes de l'époque Western de Sean Cassidy, avec peut-être trop d'étapes car certaines sont assez dispensables tandis que d'autres mériteraient d'être racontées un peu plus longuement.
La narration est donc améliorable. Le dessin, lui, s'améliore de lui-même. Mais les sujets historiques abordés dans cette BD sont vraiment intéressants et les personnages deviennent attachants au fil des pages. C'est donc avec intérêt que j'ai lu ces 2 premiers tomes et c'est sur une petite touche d'émotion que je les ai quittés en fin de 2e tome.
Pour les amateurs de l'histoire pas toujours rose des Etats-Unis.
Je n'ai lu que les 4 premiers tomes de cette série et si je lis les suivants, ce sera seulement s'ils me tombent sous la main.
Un peu surpris de voir Swolfs au scénario plutôt qu'au dessin, j'ai ensuite reconnu le dessin de Griffo. Son style n'est pas aussi bon ici à mes yeux que dans une BD comme Monsieur noir : il se rapprocherait plutôt de Beatifica Blues avec des personnages "musclés" et des décors dans un style post-apocalyptique. J'aime bien ce dessin pour les scènes rapprochées, personnages et décors vus de l'intérieur. Je l'apprécie moins pour les paysages aux bâtiments en forme de briques et pour les véhicules trop carrés et simplifiés à mon goût. Dans l'ensemble, ça reste un dessin tout à fait plaisant à lire.
L'histoire ne casse pas trop de briques. Dans un décor de Russie d'anticipation, sorte de Far-West d'Asie Centrale, nous suivons un héros combattant filant avec sa voiture blindée à la manière d'un Mad Max local. Sa recherche de son frère jumeau sert surtout de prétexte à une succession de courses-poursuites et d'étapes dans des lieux où il vivra de dangereuses aventures. Cela se lit bien mais ne m'a pas vraiment captivé. Seul l'entrée dans la zone rouge du tome 3 a un peu relevé mon intérêt mais il est assez vite retombé avec le tome suivant.
Pour autant, ce n'est pas une lecture déplaisante du tout pour qui aime l'action et un peu de SF, mais ça ne marquera pas mon esprit.
La série animée (à laquelle a participé Arthur Qwak) à l'origine de cette BD n'est pas mal du tout. Cependant les "adaptations BD" en tout genre ont tendance à proliférer, ces adaptations tiennent hélas souvent plus du filon commercial supplémentaire à exploiter que de l'oeuvre sincèrement réalisée, je n'étais pas très chaud pour me lancer dans cette lecture.
En plus je trouve la couverture assez laide... Mais mon fils voulait absolument lire cette BD alors... je l'ai acheté et lue après lui.
La surprise est plutôt bonne je dois l'avouer. Cette BD n'est pas une adaptation des épisodes de la série animée originelle, mais propose de nouvelles aventures de nos deux héros, Gwizdo et Lian-Chu, chasseurs de dragons de leurs états.
Ces deux personnages que tout oppose, forment un duo aussi savoureux qu'insolite, tout deux ont leur part d'importance et aucun ne fait office de simple faire valoir. Lian-Chu est discret et brave, son apparence est imposante, son regard rêveur, une force tranquille évidente se dégage de sa personne. Gwizdo est exubérant et bavard, il est petit et faible, c'est un couard qui prend volontiers la poudre d'escampette et il est assez vénal. Ces deux chasseurs de dragons sont toujours en quête d'un "coup fumant" à réaliser. Bien évidemment leurs buts sont différents. Ils ne réfléchissent jamais bien longtemps, Gwizdo en tant que chef autoproclamé est très sensible à l'appât du gain.
Cette première aventure est réussie, le scénario est vraiment simple, juste une mission banale pour les deux mercenaires. Il y a beaucoup de rythme et d'humour mais c'est surtout de ses personnages y compris les secondaires et de son univers que cette série tire sa richesse.
Les bases sont vite posées, une simple phrase introductive "Quelque part dans un autre univers" nous plonge dans ce monde différent, constitué de petites îles parsemées dans les cieux, aux formes et tailles différentes, aux décors fantaisistes et fantasy. Il est plaisant de s'y promener au fil des pages.
Les dialogues ne manquant pas d'esprit sont plaisants, les scènes d'actions sont épiques, on est là pour s'amuser et on s'amuse, ça fuse en tous sens, c'est plutôt réussi.
Chapeau pour les dessins, imaginatifs et drôles, ils respectent le style de la série tout en l'enrichissant fortement de formes plus travaillées, en plus ça bouge! C'est vraiment agréable à regarder, les couleurs sont pétantes. Il faut voir les différents visages, à titre d'exemple, Gwizdo est à lui tout seul un festival de grimaces en tous genres.
Un premier album duquel je n'attendais rien, qui a su me séduire malgré un à priori de départ plutôt négatif. "Chasseurs de Dragons" est une série qui commence de façon fort sympathique. A lire sans hésiter pour ceux qui aiment la fantaisie teintée d'humour et aussi, bien sûr, par les plus jeunes d'entre nous.
JJJ
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Abdallahi
Une très belle BD. J’avoue que j’ai lu cet album avec un a priori un peu méfiant, tant le côté « auteurisant art & essai » de Futuropolis me fait un peu peur. Mais plus je lis des BD de cet éditeur, plus mes convictions s’émoussent. "Abdallahi" est donc un récit sous forme initiatique, qui nous emmène sur les pas de René Caillié, qui décida en 1824 de devenir l’un des derniers grands défricheurs de territoires en Afrique. Si l’intrigue manque un peu de souffle, il faut reconnaître qu’elle ne manque pas d’ambition. Bien écrite, bien découpée, elle bénéficie en outre du dessin très inspiré de Jean-Denis Pendanx. Proche de la peinture, celui-ci nous permet de découvrir une autre Afrique, chaleureuse, riante, mais aussi dure, avec ses propres lois. Ne vous fiez pas à sa couverture un peu austère, "Abdallahi" est probablement un futur classique.
Les Mémoires de Mathias
Je n'ai lu que le premier tome de cette série. Mon avis portera donc sur le seul "Tambour Magique", que j'avais trouvé sympa étant petit. C'est un tome de présentation, une histoire qui semble n'être présente que pour poser la trame de nombreuses aventures dans ce contexte. Entre "Le dernier des Mohicans" et "Les histoires de père castor", le scénario est attirant mais reste léger. Le dessin respecte la donne en nous plaçant dans une sorte de "grande traversée" sans pour autant avoir la finesse d'Astérix. Quant à l'achat, pour les nostalgiques des bd d'antan peut-être, mais je pense que les créations plus récentes satisferont plus facilement les goûts des enfants d'aujourd'hui: les couleurs sont un peu passées avec l'âge, et le tout manque un peu de charme.
Dallas Barr
J'ai apprécié cette série dont le ressort principal, un traitement médical périodique pour atteindre l'immortalité, est assez original. Je trouve la série d'une qualité assez constante d'un tome à l'autre ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas. Seul petit point qui m'a chagriné, le côté "société de consommation" un peu trop présent. NB : Comme j'apprécie tout particulièrement les BD de science fiction, mon avis est peut-être un peu indulgent.
L'immortel
Ce qui m'a plu dans ces 2 tomes c'est surtout le scénario et en particulier ses liens entre la Sérénissime et la Chine à l'époque de la Renaissance. C'est original. J'ai un peu moins adhéré au dessin en général et à la mise en couleur. Le côté "intrigue" que j'aime bien retrouver dans les histoires liées à Venise est bien présent. Enfin, le fait que la série se termine en 2 tomes est très appréciable. Il y en a tellement d'autres qui se développent sur de trop nombreux tomes tout en voyant leur intérêt diminuer inexorablement tomes après tomes.
Les Zappeurs
Bon comme tout le monde je ne trouve pas cette série super. Alors pourquoi j'ai mis "pas mal", parce que c'est vrai que les dessins ne sont pas top, mais moi ils me plaisent bien (c'est pas horrible quand même, non ?) et des fois je ris. Bon c'est vrai que c'est assez répétitif mais bon ça passe et le coté caricatural extrême est pas mal. Enfin j'ai acheté un tome (à un vide grenier)... hé bé maintenant je prends les tomes à la bibliothèque.
Comanche
Comanche fait son apparition dans l'hebdo Tintin N° 50, 24ème année, du 16 Décembre 1969. Comanche ?... Ben non, ce n'est pas un indien ! C'est la jolie propriétaire -entourée d'une solide équipe- du ranch Triple-Six bâti en plein coeur du Wyoming. "Encore un western..." ai-je pensé en achetant les premiers tomes de la série. Oui ! Mais une "série-western" qui se démarque des autres. Au contraire des grandes sagas telles Blueberry, Jerry Spring... l'action de ces histoires "tourne" ici autour du ranch. Un peu comme au théâtre : une unité de lieu ; une sorte de répère dans l'esprit. Et ça m'a plu. Surtout qu'un personnage va se détacher du lot : Red Dust, le contremaître irlandais ; un rouquin qui va -assez vite- devenir indépendant par rapport à ses "amis". Histoire dans l'histoire, Greg -le scénariste- semble bien se marrer à lui compliquer drôlement l'existence. Au fur et à mesure des opus, les scénarios vont devenir de plus en plus dramatiques et "notre" Dust va encaisser des problèmes dont il ne saura s'en sortir qu'avec l'aide des autres compagnons. "Comanche" ?... J'aime bien. Une très bonne série que j'ai classée dans les meilleurs westerns réalistes réalisés en francophonie. Lorsqu'il "s'attaque" à ce qui deviendra plus tard une sorte de sommet du genre, Hermann n'en est qu'à ses débuts. Mais son graphisme va vite acquérir un dynamisme très personnel dont j'ai constaté l'évolution au gré des parutions. Pourtant, il abandonnera cette très belle série après dix albums pour se consacrer à d'autres thèmes (dont Jeremiah). Michel Rouge a repris le flambeau, dès 1990 déjà. Mais j'ai ressenti comme une cassure graphique. "Comanche", dès cette époque ne sera plus "comme avant", bien que les scénarios soient toujours signés par Greg. "Comanche" ?... C'est un peu les deux saisons de la vie. Une qui démarre pour arriver en pleine force de l'âge ; l'autre qui -doucement- commence à décliner...
Zone sinistrée
C'est sûr, Zalozabal a un style unique, à rapprocher toutefois de certains auteurs américains. Bref, si on se retrouve dans une histoire post-apocalyptique assez intéressante, le côté "post-apo" n'est toutefois pas si développé que ça. Et ce n'est peut-être pas plus mal, ça permet de se concentrer sur la trame principale, à savoir le rapt d'enfants malades pour en faire... quelque chose d'autre. Et dans la seconde moitié de l'album, on se retrouve dans une grosse BD d'action, très nerveuse, à la limite de la confusion, jusqu'à un final relativement classique dans le premier tome. Le style de l'auteur est à la limite du caricatural, avec ses couleurs saturées, ses personnages hypertrophiés, mais finalement on s'y fait très bien, et l'album est très lisible. Pour l'instant "Zone sinistrée" est loin d'être une mauvaise série, mais elle n'offre tout de même pas grand chose d'original...
La Légende de Cassidy
La Légende de Cassidy ne raconte pas, comme je le pensais au départ, la biographie de Butch Cassidy. Ce n'est pas non plus un Western pur et dur comme le titre et les premières couvertures le laissent penser car cette vision historique des Etats-Unis va s'étaler de 1892 jusqu'à l'époque du McCarthysme, au début de la Guerre Froide. Seul le premier cycle, actuellement en cours de publication, sera vraiment western, mais plutôt "western social" puisque plutôt que de simplement aborder le récit sous la forme d'une suite d'aventures et de pillages de banques, l'auteur s'attache beaucoup à l'aspect social et lutte des classes entre riches propriétaires américains qui asservissent le peuple et petits exploitants obligés de se tourner vers l'illégalité pour survivre. Une représentation de moments noirs de l'Amérique comme le scénariste nous l'avait déjà présentée sous un autre aspect dans Amerikkka. Historiquement parlant, cette BD est donc particulièrement intéressante et constructive. Elle permet en outre de découvrir la transition entre l'époque du Far-West et l'Amérique moderne du début du 20e siècle, et cela en s'attachant à la vie d'un homme plongé dans l'action. Par contre, je dois m'estimer heureux d'avoir lu les deux premiers tomes d'un coup car le seul premier tome n'est vraiment pas encore au point à mes yeux. Ce sont surtout la narration graphique et le dessin qui pêchent. Asaf Hanuka, le dessinateur, a pourtant un style assez plaisant dans une de ses oeuvres plus anciennes, La Journée de la Terre. Mais dans le premier tome de la Légende de Cassidy, son dessin parait pataud, amateur, avec des personnages figés et un encrage trop gras. La colorisation pêche aussi beaucoup car elle a tendance à davantage assombrir les planches plutôt que mettre le dessin en valeur. Heureusement, les choses changent avec le second tome. Un nouveau coloriste apparait, avec des couleurs plus simples mais plus agréables. Le dessin d'Hanuka devient aussi plus épuré, son style plus assuré. Et au fil des pages, l'encrage se fait de plus en plus fin jusqu'à donner un style vraiment sympathique au dessin. Par contre, Hanuka n'arrive vraiment toujours pas à dessiner ses vaches et ses chevaux : ils sont le plus souvent presque ridicules. Les vaches sont parfois semblables à de gros cochons et les chevaux à des poneys aux pattes atrophiées. C'est assez ennuyeux quand il s'agit de raconter un western... Heureusement, les personnages et les décors, eux, sont tout à fait corrects ce qui permet de garder une bonne qualité aux planches. Si je devais résumer : le dessin est vraiment trop amateur pour le premier tome mais devient tout à fait agréable en fin de deuxième tome, permettant ainsi à l'histoire de devenir nettement plus plaisante et prenante. Le récit de chaque album, et surtout du tome 2, est très dense. Il se passe énormément de choses en 48 pages, presque trop de choses. J'ai été un peu noyé sous la somme d'informations délivrées dans le 2e tome. Nous suivons pas à pas toutes les étapes de l'époque Western de Sean Cassidy, avec peut-être trop d'étapes car certaines sont assez dispensables tandis que d'autres mériteraient d'être racontées un peu plus longuement. La narration est donc améliorable. Le dessin, lui, s'améliore de lui-même. Mais les sujets historiques abordés dans cette BD sont vraiment intéressants et les personnages deviennent attachants au fil des pages. C'est donc avec intérêt que j'ai lu ces 2 premiers tomes et c'est sur une petite touche d'émotion que je les ai quittés en fin de 2e tome. Pour les amateurs de l'histoire pas toujours rose des Etats-Unis.
Vlad
Je n'ai lu que les 4 premiers tomes de cette série et si je lis les suivants, ce sera seulement s'ils me tombent sous la main. Un peu surpris de voir Swolfs au scénario plutôt qu'au dessin, j'ai ensuite reconnu le dessin de Griffo. Son style n'est pas aussi bon ici à mes yeux que dans une BD comme Monsieur noir : il se rapprocherait plutôt de Beatifica Blues avec des personnages "musclés" et des décors dans un style post-apocalyptique. J'aime bien ce dessin pour les scènes rapprochées, personnages et décors vus de l'intérieur. Je l'apprécie moins pour les paysages aux bâtiments en forme de briques et pour les véhicules trop carrés et simplifiés à mon goût. Dans l'ensemble, ça reste un dessin tout à fait plaisant à lire. L'histoire ne casse pas trop de briques. Dans un décor de Russie d'anticipation, sorte de Far-West d'Asie Centrale, nous suivons un héros combattant filant avec sa voiture blindée à la manière d'un Mad Max local. Sa recherche de son frère jumeau sert surtout de prétexte à une succession de courses-poursuites et d'étapes dans des lieux où il vivra de dangereuses aventures. Cela se lit bien mais ne m'a pas vraiment captivé. Seul l'entrée dans la zone rouge du tome 3 a un peu relevé mon intérêt mais il est assez vite retombé avec le tome suivant. Pour autant, ce n'est pas une lecture déplaisante du tout pour qui aime l'action et un peu de SF, mais ça ne marquera pas mon esprit.
Chasseurs de dragons
La série animée (à laquelle a participé Arthur Qwak) à l'origine de cette BD n'est pas mal du tout. Cependant les "adaptations BD" en tout genre ont tendance à proliférer, ces adaptations tiennent hélas souvent plus du filon commercial supplémentaire à exploiter que de l'oeuvre sincèrement réalisée, je n'étais pas très chaud pour me lancer dans cette lecture. En plus je trouve la couverture assez laide... Mais mon fils voulait absolument lire cette BD alors... je l'ai acheté et lue après lui. La surprise est plutôt bonne je dois l'avouer. Cette BD n'est pas une adaptation des épisodes de la série animée originelle, mais propose de nouvelles aventures de nos deux héros, Gwizdo et Lian-Chu, chasseurs de dragons de leurs états. Ces deux personnages que tout oppose, forment un duo aussi savoureux qu'insolite, tout deux ont leur part d'importance et aucun ne fait office de simple faire valoir. Lian-Chu est discret et brave, son apparence est imposante, son regard rêveur, une force tranquille évidente se dégage de sa personne. Gwizdo est exubérant et bavard, il est petit et faible, c'est un couard qui prend volontiers la poudre d'escampette et il est assez vénal. Ces deux chasseurs de dragons sont toujours en quête d'un "coup fumant" à réaliser. Bien évidemment leurs buts sont différents. Ils ne réfléchissent jamais bien longtemps, Gwizdo en tant que chef autoproclamé est très sensible à l'appât du gain. Cette première aventure est réussie, le scénario est vraiment simple, juste une mission banale pour les deux mercenaires. Il y a beaucoup de rythme et d'humour mais c'est surtout de ses personnages y compris les secondaires et de son univers que cette série tire sa richesse. Les bases sont vite posées, une simple phrase introductive "Quelque part dans un autre univers" nous plonge dans ce monde différent, constitué de petites îles parsemées dans les cieux, aux formes et tailles différentes, aux décors fantaisistes et fantasy. Il est plaisant de s'y promener au fil des pages. Les dialogues ne manquant pas d'esprit sont plaisants, les scènes d'actions sont épiques, on est là pour s'amuser et on s'amuse, ça fuse en tous sens, c'est plutôt réussi. Chapeau pour les dessins, imaginatifs et drôles, ils respectent le style de la série tout en l'enrichissant fortement de formes plus travaillées, en plus ça bouge! C'est vraiment agréable à regarder, les couleurs sont pétantes. Il faut voir les différents visages, à titre d'exemple, Gwizdo est à lui tout seul un festival de grimaces en tous genres. Un premier album duquel je n'attendais rien, qui a su me séduire malgré un à priori de départ plutôt négatif. "Chasseurs de Dragons" est une série qui commence de façon fort sympathique. A lire sans hésiter pour ceux qui aiment la fantaisie teintée d'humour et aussi, bien sûr, par les plus jeunes d'entre nous. JJJ