Les derniers avis (47910 avis)

Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série On a tué Wild Bill
On a tué Wild Bill

Ce western se passe à la fin du 19ème siècle et cette époque est plutôt bien rendue dans la BD, que ce soit les chercheurs d’or, les diligences ou encore les bagarres au saloon. Les aventures du jeune Melvin se lisent bien, plutôt rapidement, c’est distrayant mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Les péripéties sont un peu trop répétitives : un ou plusieurs meurtre, puis prendre la fuite, et enfin nouveau lieu, nouvelles rencontres et nouveau amis. Et on repart calqué sur le même schéma : un règlement de compte, Melvin part se faire oublier dans l’état voisin et rencontre de nouveaux amis, etc.….. Toutes les 15 pages, on a droit à un nouveau cycle. Certes Hermann a du talent, mais je ne suis pas un très grand fan de son dessin. Particulièrement ici, où son trait léger et ses couleurs claires donnent une impression que l’ensemble manque de netteté. Au final j'ai trouvé cette BD pas mal, mais pas fantastique. Si vous voulez découvrir le western en BD, tournez vous plutôt du coté de Western de Van Hamme et Rosinski.

29/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Comme tout le monde
Comme tout le monde

Adaptation libre du film homonyme sorti en Juin 2006, Comme tout le monde part sur une idée originale : celle d'un homme qui a le don de toujours donner la même réponse que la majorité des gens, ce qui représente une perle rare pour un institut de sondage ou de médiamétrie. Coïncidence, le même postulat de départ a été utilisé dans la BD Kern parue cette année également. Mais là où la première utilise cette idée pour bâtir une intrigue policière, Comme tout le monde choisit la voie du roman graphique et de la relation entre les êtres. La vie tranquille du sympathique Jalil est en effet discrètement mise à mal par les manigances d'un institut de sondage qui n'hésite pas à jeter dans ses bras une belle jeune femme pour le séduire et lui extorquer à son insu les réponses qu'il désire. C'est Rudy Spiessert qui est au dessin. Le même Spiessert que pour la série Ingmar au dessin déjà bien agréable. Son style est très légèrement différent ici, différent au niveau de l'encrage plus épais et évidemment aussi au niveau des décors plus modernes. Je situerais sa touche quelque part entre Dupuy/Berbérian et Tirabosco. Sans fioriture, ce dessin est plaisant à lire et très fluide. Ce sont les scénaristes du film eux-mêmes, aidés de Spiessert pour une meilleure adaptation au format BD, qui ont réalisé le scénario de cette série. S'inspirant directement de leur film, ils l'approfondissent et rajoutent quelques scènes avant et après. Mais ça, je n'aurais pu le savoir, n'ayant pas vu le film. Ce qui me permet de découvrir l'oeuvre avec un esprit neuf. Le résultat est intéressant et agréable. On rentre assez vite dans le récit dont la narration est assez fine et les ficelles de l'intrigue intelligemment dispensées. Le postulat de ce personnage exceptionnellement commun qu'est Jalil est traité avec quelques bonnes idées. Mais c'est surtout la relation qu'il vit avec celle qui partage artificiellement sa vie qui est le principal sujet du récit. D'un côté, Jalil est le bon naïf, doté d'une mère au tempérament gentiment méditerranéen qui le couve un peu trop. A l'inverse, Claire, est difficilement attachante tant ce qu'elle fait est critiquable. En effet, en ayant accepté d'entrer ainsi dans la vie de Jalil pour son travail, elle se prostitue littéralement tout en mentant et risquant de faire souffrir celui à qui elle fait croire au grand amour. Et autant elle semble réaliser cela, autant ça ne la rend que d'autant plus froide et sans sentiment. Evidemment, il y a fort à parier que cela ne dure pas et que la carapace se fendille... Mais quand et comment, nous n'en saurons rien dans ce premier tome qui est un peu comme une longue introduction. Le rythme de lecture est assez lent et hormis quelques petites péripéties, il se passe assez peu de choses. En tout cas, voilà un premier tome qui part sur une très bonne idée et bénéficie de personnages intéressants qui donnent envie de savoir la suite.

28/09/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Etreintes barbares
Etreintes barbares

Cet album surprend dans la collection Selen car ce n'est pas un album pornographique, du moins pas seulement. Etreintes barbares raconte une vraie histoire, prend pour décor une région et une période historique documentée, a un véritable héros que l'on suit avec intérêt. Il y a bien des scènes de sexe, sans aucun fard, suffisamment explicites pour cataloguer sans conteste la BD dans le "strictement pour adulte", mais ces scènes s'intègrent bien dans le scénario et sont tout à fait réalistes. Et à vrai dire, c'est vraiment comme ça que je préfère l'érotisme ou le porno car les scènes ne sont pas gratuites ni avilissantes pour le scénario ou les personnages, hommes ou femmes. Le récit de cette BD me rappelle en réalité Vae Victis, sauf que je le trouve plus appréciable car moins hypocrite. Etreintes Barbares et Vae Victis racontent tous deux les débuts de la colonisation des pays gaulois par les romains, mais la deuxième série use abondamment de scènes racoleuses pour appâter hypocritement le lecteur. Ici, pas d'hypocrisie, le sexe est là et bien là, mais l'histoire n'en est pas moins intéressante et prenante tant sur le plan historique que de l'aventure. Le dessin est également très bon et bien colorisé. Bref, même si ce n'est pas un scénario réellement captivant et original, je trouve que c'est une bonne BD qui mélange agréablement aventure, porno et Histoire.

28/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Albany
Albany

Cette série débute dans le Pilote Mensuel n° 35 d'Avril 1977. Curieuse série, mais attirante, qui me semble un mélange d'Agatha Christie et d'Alfred Hitchcock pour les scénarios, et de Jacobs (Blake et Mortimer) pour la forme graphique. Les "héros", aussi, dénotent quelque peu : l'une est une romancière adulée, l'autre rédige des critiques dans un quotidien. Et de cette rencontre entre ces personnages vont naître -avec pertinence- la résolution d'énigmes policières. Pas mal aussi pour les scénarios de Rivière qui multiplie les "clins d'oeil" référentiels (les héros qui prennent le thé avec Agatha Christie). Curieuse aussi, l'édition des albums. Après trois éditions -de 1977 à 1984-, un quatrième opus annoncé ne paraîtra jamais. Ce n'est qu'en 1992 qu'est édité "Une trilogie anglaise" où est expliquée la non-publication du 4ème opus... ainsi qu'un télégramme qui annonce la mort de Francis Albany !... Curieuse série, peu d'albums publiés, mais une série intéressante par ses ambiances ainsi que par le graphisme racé et élégant de Floc'h. J'aime assez.

28/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les Aigles décapitées
Les Aigles décapitées

Une bonne série qui débute dans le périodique "Vécu" n° 5 de Juillet 1985. Une saga historique qui mêle des événements réels et des faits imaginaires. Ces "Aigles" -mot féminin pris au sens héraldique du terme- me promènent dans le milieu du 13ème siècle, où le roi Louis IX ne sera pas encore connu sous le nom de Saint-Louis. Et comme je suis passionné par le Moyen-âge, je ne pouvais que m'intéresser à la série (ce qui ne veut pas dire qu'elle me "botte" vraiment...) J'aime assez ces pérégrinations d'Hugues, de son écuyer Sigwald... sans oublier Nolwenn, qui -avec eux- me font parcourir le royaume de France de ce "temps-là".. Une bonne série réaliste, bien dans la continuité de son thème ; et ce malgré plusieurs "changements de chaises" des auteurs (Pellerin, Kraehn, Pierret, Arnoux...). Bien documentée, bien réalisée graphiquement malgré les différences de styles entre les divers dessinateurs, ces "Aigles" me sont d'une lecture agréable... mais je n'en retire pas une intense satisfaction. Bien fait quand même.

28/09/2006 (modifier)
Par vincent
Note: 3/5
Couverture de la série Lefranc
Lefranc

Même si le texte de Martin surcharge parfois les planches, les personnages sont attachants. Ils ont quelque chose d'Alix des temps modernes. Le scénario est souvent très original, on se laisse porter par un suspense et des rebondissements inattendus.

28/09/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Les Damnés de Nanterre
Les Damnés de Nanterre

Tiens, une survivante. Enfin non, pas tout à fait. Chantal Montellier a un long passé de revendicatrice tous azimuts. Très attachée à la liberté, sous toutes ses formes, elle a souvent inclus ses préoccupations profondes dans ses bandes dessinées. Ici elle se pose en documentariste/journaliste d’investigation en revenant sur une affaire qui a défrayé la chronique il y a déjà 12 ans, l’affaire Rey-Maupin. Un simple fait divers qui à l’époque avait largement débordé de son cadre habituel pour devenir un symbole, un symptôme d’une société en pleine déliquescence. Douze ans plus tard, la société n’a pas avancé d’un poil, et le méchant Pasqua a trouvé un digne successeur en la personne d’un méchant Sarkozy. Cette affaire reste donc d’une actualité brûlante, avec les émeutes de l’automne 2005, et plusieurs autres affaires du même style. Montellier explore la piste du troisième homme, jamais réellement suivie par la justice et les enquêteurs, et pour laquelle il n’y a pas vraiment de preuves. Attention, l'album est assez bavard, mais c'est parce que l'auteur a amassé une somme considérable d'informations, de notes, d'images. Des images soigneusement choisies, qui risquent de hanter les esprits de pas mal de lecteurs... C'est un album qui ne plaira pas à tout le monde, d'autant plus que le style graphique de Montellier est très particulier, certains diront daté, mais sons style correspond assez bien à ce type de brûlot (toutes proportions gardées) politique. L’album s’achève sur un constat d’échec. L’échec d’une société incapable d’offrir un semblant d’espoir à ses enfants, l’échec de la justice à réellement aller au fond de l’affaire, l’échec de tous, surtout, pour poser les bases d’un lendemain qui chante…

27/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Chronique de la maison Le Quéant
Chronique de la maison Le Quéant

Une bonne série sur la France "profonde" du milieu du 19ème siècle. Elle démarre dans le mensuel Vécu n° 0 du 25 Janvier 1985. Bardet et Jusseaume parviennent ici à reconstituer, avec bonheur et réalisme, la dureté de cette époque. Le premier album m'a pourtant déçu. Non pas au niveau du texte, mais plutôt par l'impression que le dessinateur "cherchait" encore son trait. Néanmoins, et assez rapidement, Jusseaume va trouver ses marques et offrir un graphisme épuré ; montre d'un grand professionnel. "Chronique" est une série intéressante, qui m'a plongé dans les jours sombres de la France de 1847 ; une période où la famine sévissait dans les campagnes et où les paysans grondaient... Du bon travail d'auteurs qui me semblent avoir pris plaisir à imaginer les aventures du jeune Baptiste qui, de France, partira pour l'Algérie, reviendra au "pays" pour se voir entraîné dans une sombre conjuration. A noter : publiée depuis 1985, cette saga s'appelait au départ "Souvenirs de la Maison Le Quéant".

27/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Cliff Burton
Cliff Burton

Cliff ?... Une sorte de mélange de Sherlock Holmes et de Harry Dickson. Il fait son apparition dans le "Charlie Mensuel" n° 20 de Novembre 1983. Cet agent de Scotland Yard va, dès ses débuts, se trouver plongé dans une histoire compliquée et n'aura de cesse de sauver une belle jeune fille des griffes de fanatiques hindous. Pas mal ! Des brumes de Londres aux jungles exotico-tropicales, les auteurs m'ont plongé dans une sorte de "revival" des séries d'antan ; celles dite de "l'âge d'or". Et c'est drôlement bien foutu !... Les deux premières histoires sont dessinées par Garcia. Occupé par ses activités au studio Morris ("Ran Tan Plan" et Lucky Luke) il va céder le relais graphique à Michel Durand. Et cette nouvelle équipe -avec toujours Rodolphe au scénario- va transformer le destin de Burton. Plus question de lointains voyages. Ses aventures seront plutôt "intérieures". Qui plus est, l'adjoint Bigelow va prendre de plus en plus d'importance. Le trait de Durand va aussi évoluer vers un graphisme plus réaliste. Rodolphe, de ce fait, éclate son découpage scénaristique. L'ensemble parvient ainsi à une série très aboutie. Une dizaine d'albums édités m'ont ainsi fait revivre ce qu'on peut appeler "la grande aventure", dans le style des romans populaires des années 20/30. Bien fait !

27/09/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Gaspard de la nuit
Gaspard de la nuit

Une belle saga baroque dans la lignée du fantastique flamand. J'ai été agréablement surpris par la qualité des scénarios de Desberg, soutenu par le dessinateur qui se démarque ici de ses influences premières (De Moor avait repris la série Quick et Flupke). Ici, De Moor change radicalement de style et oeuvre d'un trait créatif, plus nerveux, original et talentueux. Une vraie création... Faites un test : fermez les yeux, imaginez vous transporter dans un autre univers. Vous y rencontrez des humains sans fantaisie aucune et des gnomes joyeux qui vivent dans une ambiance féerique. Quel "clan" allez-vous choisir ?... Très bon travail d'un duo d'auteurs qui se complémentarisent ; ce pour une série éditée en 4 tomes chez Casterman. Bien fait mais pas (trop) connu. A découvrir.

27/09/2006 (modifier)