La collection "grand angle" (Bamboo) annonce qu’elle veut faire "la BD comme au cinéma". Ce premier tome se présente effectivement comme un thriller d’Hollywood et campe des personnages bien typés : les femmes sont toutes de jeunes poupées aux fesses fermes et à la poitrine généreuse, avec pour seule ambition de partir à la ville avec le premier venu qui le leur proposera. Les hommes sont soit de beaux gosses mais des losers (une joueur de poker en manque de veine et un garagiste un peu trop naïf), soit des gros vieux salauds de la pire espèce (laissez libre cours à votre imagination, vous serez probablement en deçà de la vérité).
Si cet album était olfactif, il dégagerait une odeur de mauvaises cigarettes, de bière tiède, de rots, de poussière, de fumier et de sang. Tous les principaux protagonistes de l’album cherchent à se barrer de "Hope", un trou perdu dans le Midwest, et de fuir leurs existences minables en faisant confiance à la bonne personne ou en essayant de faire fortune rapidement sur le dos des autres par diverses arnaques tellement foireuses qu’elles se présentent très mal et que le deuxième tome devrait méchamment chauffer, avec force de rebondissements à la clé.
Ca promet... et ça risque même d'en faire "un peu trop" (à confirmer au prochain numéro).
Forts de leur expérience, les auteurs de Fly lancent une nouvelle série 100% shonen sur le même principe. Accompagné d'un jeu de cartes, de différents jeux vidéos, ce manga prend la base ultra-classique du shonen heroic-fantasy issu de jeu vidéo avec monstres, boss de fin de niveau, héros gagnant des points d'expérience et évoluant en gagnant en puissance et en matériel. Un pur manga marketing japan-made.
De quoi dégoûter les puristes ?
Oui, mais...
Mais pourtant sa lecture est tout à fait plaisante pour qui aime le genre shonen qui ne se prend pas la tête. Le dessin, dans la lignée de Dragon Ball et bien sûr de Fly, est simple et bon. La narration est tout à fait maîtrisée. Les scènes et dialogues, même s'ils sont franchement prévisibles, se lisent avec un plaisir simple.
Persuadé que ce manga plaira à un lectorat adolescent ou pré-adolescent, j'avoue l'avoir moi-même lu avec un certain bonheur, celui de l'adulte fatigué à qui ça ne déplait pas de lire un manga facile à suivre et suffisamment bien construit pour devenir assez prenant au bout de quelques dizaines de pages.
Pas de surprise pour le lecteur blasé, celui qui a déjà lu Fly et autres Dragon Ball, mais c'est un manga plaisant qui intéressera le jeune public adepte de jeux vidéos rpg.
J'aime l'univers de Fred, j'adore Philémon, et le Petit Cirque nage dans le même univers loufoque, fantastique et poétique. C'est donc avec un plaisir simple que j'ai parcouru ces pages, ces petites scénettes de deux pages chacune, toutes pleines d'imagination. J'ai rigolé devant l'humour absurde et la façon décalée dont le patriarche Léopold traite sa docile femme Carmen. J'ai aimé les idées variées de Fred.
Au niveau du dessin, j'apprécie l'esthétisme et la composition de ces planches. Et même si la technique graphique utilisée n'est pas toujours la même, j'aime surtout les planches à l'encre très mouillée comme une aquarelle en teintes de gris.
Bref, c'est un album que j'ai aimé, même si je n'en pense pas qu'il me marquera vraiment.
Je possède trois albums d'Achille Talon que j'ai reçu quand je devais avoir plus ou moins 11 ans, eh bien j'ai dû attendre d'en avoir 3 de plus pour bien comprendre le scénario et les dialogues.
Le dessin est bon, les dialogues très bons mais le scénario ne tient pas vraiment la route et on ne comprend pas vraiment le sens de l'histoire.
Je met tout de même 3/5 mais je ne conseille pas l'achat (du moins pas avant 13 ans). Ce n'est pas une bd à avoir selon moi bien que je puisse comprendre que certaines personnes apprécient ce genre de bd.
Je partage l'avis précédent, Cédric c'est la vie quotidienne d'un enfant de 8 ans avec ses petits problèmes, ses peines, ses joies, etc...
Les gags sont en général rigolos, les personnages très attachants (les disputes entre son pépé et son père sont délirantes).
C'est en même temps une belle leçon de vie sur l'amour, l'amitié, la famille, etc... à travers un dessin qui s'améliore d'album en album.
A lire.
Je pense que Boule et Bill doit-être la première série que j'ai lue. Pour ne rien vous cacher j'ai découvert ces deux personnages à l'école quand nous apprenions l'orthographe, la conjugaison, la lecture, etc... grâce à la bande dessinée et plus précisément grâce à Boule et Bill.
J'en possède 5 albums que j'ai dévorés quand j'avais 8-9 ans grâce à son dessin accessible et ses gags compréhensibles eux aussi pour les enfants.
Mais je dois avouer que même si j'accroche un peu moins maintenant, qu'il m'arrive de relire quelques planches de Boule et Bill de temps à autres même si il ne me viendrait plus à l'idée d'en racheter maintenant.
Lecture tout de même conseillée pour les enfants et aussi pour les plus grands mais les plus jeunes auront plus de plaisir à lire cette série sympathique.
Valentin débouche dans l'hebdo Pilote n° 123 du 1er Mars 1962. Il disparaît, au détour d'un chemin, dans le mensuel Lucky Luke de Novembre 1974.
Un bon postulat de départ : narrer les (més)aventures d'un vagabond sur les routes de la France profonde. Concept attirant. J'ai été attiré. Quelque temps...
Si les scénarios -bien que d'une ligne assez simple- sont bien construits, c'est au niveau du dessin que je n'ai pas accroché.
Je ne sais vraiment dire pourquoi, mais j'ai parfois ressenti une certaine aversion pour le dessin de Tabary. Je reconnais que son trait est nerveux et expressif, mais il me semble utiliser un peu trop les poncifs de "l'ancienne" narration graphique (des traits pour souligner la vitesse quand il court, des courbes dessinées pour accentuer un geste, des gouttelettes qui "éclatent" de son visage quand il est surpris, etc...). Un peu trop "appuyé" pour moi...
Hors cela, une série divertissante et poétique ; un "jeu de chat et de souris" sur des chemins souvent ensoleillés qui -occasionnellement- m'a diverti.
Sept recueils seront édités chez Dargaud de 1973 à 1977.
Alors j’ai vraiment accroché par rapport au graphisme. Brown arrive vraiment à donner une vie propre aux armures de métal qui sont les vrais héroïnes de cette série.
L’histoire quant à elle est (selon moi) un peu en dessous. Je m’explique : dans une société technologiquement avancée, les combats se font en armure histoire de ne pas avoir de morts. Cependant cette société à un mode de fonctionnement très médiéval avec des vassaux qui veulent le pouvoir. Et là, au milieu de querelles intestines, arrive un ennemi extérieur qui semble être extrêmement puissant. Et là, au lieu de faire corps, les protagonistes redoublent de coups fourrés et de trahison.
Mais comme je le dis c’est pas mal mais pas aussi bien que le graphisme.
L’ambiance est, je le répète, est vraiment très attirante. Il faudra attendre les prochains tomes pour voir si l’histoire (qui pose de très bonnes bases, et me fait penser à un style proche du trône de fer) est à la hauteur du dessin.
Inspirée par les romans d'espionnage des années 60, Modesty Blaise fait son entrée en 1963 dans le quotidien anglais "The Evening Standard".
Fait curieux et chose rare : des romans qui traitent de ce personnage seront écrits par la suite et paraîtront dès 1965.
J'avoue avoir une certaine sympathie pour la BD en elle-même. Les scénarios sont bien construits, d'une grande lisibilité malgré le grand nombre d'actions diverses qui s'y passent.
Mais quand j'écris "action" il s'agit plutôt de jeux psychologiques subtils entre les divers intervenants. Modesty Blaise effectue plutôt un travail d'investigation mentale, jouant également de son sens de la déduction et de la persuasion.
Et c'est là que, pour moi, le grand art graphique intervient. De ces histoires, réalisées en un magnifique trait noir et blanc, je n'ai -de prime abord- pas constaté qu'il n'y avait pour ainsi dire JAMAIS de décors. Les personnages se suffisent à eux-mêmes, meublent les cases. Impressionnant dans le sens où le dessinateur interprète une histoire en ne jouant que sur l'aspect des intervenants.
Il parvient ainsi à créer une véritable atmosphère faussement feutrée.
Très bonne série, dont on tirera un film -en 1966- avec Monica Vitti et Terence Stamp.
Jim Holdaway meurt début 1970. Mais la série se poursuivra sous la plume de Enrique Romero, John Burns et Neville Colvin.
Trois albums seront édités en langue française : le premier chez Hachette en 1975 ; les deux suivants chez Glénat en 1981.
Une très bonne série, bien construite, très bien dessinée, au véritable style du début des "sixties".
La force de cette bd tient essentiellement dans son dessin et son découpage. Kibuishi a du talent pour simplifier ses décors avec le sens de la belle épure, et pour mettre en avant l’action, grâce à une maîtrise du découpage assez exceptionnelle. J’ai bien aimé également les liens qui unissent les personnages et la tendresse un peu cruelle que l’on sent entre eux. Dommage que tout ce talent ne soit au service que d’un scénario de série B., certes divertissant, mais sans grande ambition.
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Welcome to Hope
La collection "grand angle" (Bamboo) annonce qu’elle veut faire "la BD comme au cinéma". Ce premier tome se présente effectivement comme un thriller d’Hollywood et campe des personnages bien typés : les femmes sont toutes de jeunes poupées aux fesses fermes et à la poitrine généreuse, avec pour seule ambition de partir à la ville avec le premier venu qui le leur proposera. Les hommes sont soit de beaux gosses mais des losers (une joueur de poker en manque de veine et un garagiste un peu trop naïf), soit des gros vieux salauds de la pire espèce (laissez libre cours à votre imagination, vous serez probablement en deçà de la vérité). Si cet album était olfactif, il dégagerait une odeur de mauvaises cigarettes, de bière tiède, de rots, de poussière, de fumier et de sang. Tous les principaux protagonistes de l’album cherchent à se barrer de "Hope", un trou perdu dans le Midwest, et de fuir leurs existences minables en faisant confiance à la bonne personne ou en essayant de faire fortune rapidement sur le dos des autres par diverses arnaques tellement foireuses qu’elles se présentent très mal et que le deuxième tome devrait méchamment chauffer, avec force de rebondissements à la clé. Ca promet... et ça risque même d'en faire "un peu trop" (à confirmer au prochain numéro).
Beet the Vandel Buster
Forts de leur expérience, les auteurs de Fly lancent une nouvelle série 100% shonen sur le même principe. Accompagné d'un jeu de cartes, de différents jeux vidéos, ce manga prend la base ultra-classique du shonen heroic-fantasy issu de jeu vidéo avec monstres, boss de fin de niveau, héros gagnant des points d'expérience et évoluant en gagnant en puissance et en matériel. Un pur manga marketing japan-made. De quoi dégoûter les puristes ? Oui, mais... Mais pourtant sa lecture est tout à fait plaisante pour qui aime le genre shonen qui ne se prend pas la tête. Le dessin, dans la lignée de Dragon Ball et bien sûr de Fly, est simple et bon. La narration est tout à fait maîtrisée. Les scènes et dialogues, même s'ils sont franchement prévisibles, se lisent avec un plaisir simple. Persuadé que ce manga plaira à un lectorat adolescent ou pré-adolescent, j'avoue l'avoir moi-même lu avec un certain bonheur, celui de l'adulte fatigué à qui ça ne déplait pas de lire un manga facile à suivre et suffisamment bien construit pour devenir assez prenant au bout de quelques dizaines de pages. Pas de surprise pour le lecteur blasé, celui qui a déjà lu Fly et autres Dragon Ball, mais c'est un manga plaisant qui intéressera le jeune public adepte de jeux vidéos rpg.
Le Petit Cirque
J'aime l'univers de Fred, j'adore Philémon, et le Petit Cirque nage dans le même univers loufoque, fantastique et poétique. C'est donc avec un plaisir simple que j'ai parcouru ces pages, ces petites scénettes de deux pages chacune, toutes pleines d'imagination. J'ai rigolé devant l'humour absurde et la façon décalée dont le patriarche Léopold traite sa docile femme Carmen. J'ai aimé les idées variées de Fred. Au niveau du dessin, j'apprécie l'esthétisme et la composition de ces planches. Et même si la technique graphique utilisée n'est pas toujours la même, j'aime surtout les planches à l'encre très mouillée comme une aquarelle en teintes de gris. Bref, c'est un album que j'ai aimé, même si je n'en pense pas qu'il me marquera vraiment.
Achille Talon
Je possède trois albums d'Achille Talon que j'ai reçu quand je devais avoir plus ou moins 11 ans, eh bien j'ai dû attendre d'en avoir 3 de plus pour bien comprendre le scénario et les dialogues. Le dessin est bon, les dialogues très bons mais le scénario ne tient pas vraiment la route et on ne comprend pas vraiment le sens de l'histoire. Je met tout de même 3/5 mais je ne conseille pas l'achat (du moins pas avant 13 ans). Ce n'est pas une bd à avoir selon moi bien que je puisse comprendre que certaines personnes apprécient ce genre de bd.
Cédric
Je partage l'avis précédent, Cédric c'est la vie quotidienne d'un enfant de 8 ans avec ses petits problèmes, ses peines, ses joies, etc... Les gags sont en général rigolos, les personnages très attachants (les disputes entre son pépé et son père sont délirantes). C'est en même temps une belle leçon de vie sur l'amour, l'amitié, la famille, etc... à travers un dessin qui s'améliore d'album en album. A lire.
Boule & Bill
Je pense que Boule et Bill doit-être la première série que j'ai lue. Pour ne rien vous cacher j'ai découvert ces deux personnages à l'école quand nous apprenions l'orthographe, la conjugaison, la lecture, etc... grâce à la bande dessinée et plus précisément grâce à Boule et Bill. J'en possède 5 albums que j'ai dévorés quand j'avais 8-9 ans grâce à son dessin accessible et ses gags compréhensibles eux aussi pour les enfants. Mais je dois avouer que même si j'accroche un peu moins maintenant, qu'il m'arrive de relire quelques planches de Boule et Bill de temps à autres même si il ne me viendrait plus à l'idée d'en racheter maintenant. Lecture tout de même conseillée pour les enfants et aussi pour les plus grands mais les plus jeunes auront plus de plaisir à lire cette série sympathique.
Valentin le vagabond
Valentin débouche dans l'hebdo Pilote n° 123 du 1er Mars 1962. Il disparaît, au détour d'un chemin, dans le mensuel Lucky Luke de Novembre 1974. Un bon postulat de départ : narrer les (més)aventures d'un vagabond sur les routes de la France profonde. Concept attirant. J'ai été attiré. Quelque temps... Si les scénarios -bien que d'une ligne assez simple- sont bien construits, c'est au niveau du dessin que je n'ai pas accroché. Je ne sais vraiment dire pourquoi, mais j'ai parfois ressenti une certaine aversion pour le dessin de Tabary. Je reconnais que son trait est nerveux et expressif, mais il me semble utiliser un peu trop les poncifs de "l'ancienne" narration graphique (des traits pour souligner la vitesse quand il court, des courbes dessinées pour accentuer un geste, des gouttelettes qui "éclatent" de son visage quand il est surpris, etc...). Un peu trop "appuyé" pour moi... Hors cela, une série divertissante et poétique ; un "jeu de chat et de souris" sur des chemins souvent ensoleillés qui -occasionnellement- m'a diverti. Sept recueils seront édités chez Dargaud de 1973 à 1977.
Métal (Guice/Brown)
Alors j’ai vraiment accroché par rapport au graphisme. Brown arrive vraiment à donner une vie propre aux armures de métal qui sont les vrais héroïnes de cette série. L’histoire quant à elle est (selon moi) un peu en dessous. Je m’explique : dans une société technologiquement avancée, les combats se font en armure histoire de ne pas avoir de morts. Cependant cette société à un mode de fonctionnement très médiéval avec des vassaux qui veulent le pouvoir. Et là, au milieu de querelles intestines, arrive un ennemi extérieur qui semble être extrêmement puissant. Et là, au lieu de faire corps, les protagonistes redoublent de coups fourrés et de trahison. Mais comme je le dis c’est pas mal mais pas aussi bien que le graphisme. L’ambiance est, je le répète, est vraiment très attirante. Il faudra attendre les prochains tomes pour voir si l’histoire (qui pose de très bonnes bases, et me fait penser à un style proche du trône de fer) est à la hauteur du dessin.
Modesty Blaise
Inspirée par les romans d'espionnage des années 60, Modesty Blaise fait son entrée en 1963 dans le quotidien anglais "The Evening Standard". Fait curieux et chose rare : des romans qui traitent de ce personnage seront écrits par la suite et paraîtront dès 1965. J'avoue avoir une certaine sympathie pour la BD en elle-même. Les scénarios sont bien construits, d'une grande lisibilité malgré le grand nombre d'actions diverses qui s'y passent. Mais quand j'écris "action" il s'agit plutôt de jeux psychologiques subtils entre les divers intervenants. Modesty Blaise effectue plutôt un travail d'investigation mentale, jouant également de son sens de la déduction et de la persuasion. Et c'est là que, pour moi, le grand art graphique intervient. De ces histoires, réalisées en un magnifique trait noir et blanc, je n'ai -de prime abord- pas constaté qu'il n'y avait pour ainsi dire JAMAIS de décors. Les personnages se suffisent à eux-mêmes, meublent les cases. Impressionnant dans le sens où le dessinateur interprète une histoire en ne jouant que sur l'aspect des intervenants. Il parvient ainsi à créer une véritable atmosphère faussement feutrée. Très bonne série, dont on tirera un film -en 1966- avec Monica Vitti et Terence Stamp. Jim Holdaway meurt début 1970. Mais la série se poursuivra sous la plume de Enrique Romero, John Burns et Neville Colvin. Trois albums seront édités en langue française : le premier chez Hachette en 1975 ; les deux suivants chez Glénat en 1981. Une très bonne série, bien construite, très bien dessinée, au véritable style du début des "sixties".
Daisy Kutter
La force de cette bd tient essentiellement dans son dessin et son découpage. Kibuishi a du talent pour simplifier ses décors avec le sens de la belle épure, et pour mettre en avant l’action, grâce à une maîtrise du découpage assez exceptionnelle. J’ai bien aimé également les liens qui unissent les personnages et la tendresse un peu cruelle que l’on sent entre eux. Dommage que tout ce talent ne soit au service que d’un scénario de série B., certes divertissant, mais sans grande ambition.