Les derniers avis (47905 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Les Sept nains et demi
Les Sept nains et demi

Pour situer cette BD jeunesse, j'ai l'impression qu'il faut la considérer comme étant dans la lignée de la série Les Aventures d'Irial des mêmes auteurs chez un autre éditeur. Irial fait d'ailleurs une large apparition au début des Sept nains et demi et son rat Mù fera partie du même jury que les nains. Et comme dans la série précédente, les deux auteurs vont s'attacher à parodier et détourner des contes classiques (ici Blanche-Neige) pour rigoler bien sûr mais aussi pour mettre en avant quelques défauts du monde moderne. A l'aide d'un dessin sympathique tout aussi sympathiquement mis en couleurs, Tarek et Morinière nous content l'élection de la "Nouvelle Princesse du Royaume Enchanté" à la manière bien évidemment de "à la recherche la Nouvelle Star" ou autres Star Academy. Mais c'est surtout sur les conséquences de cette élection pour celle qui a gagné et finalement sur l'intérêt de gagner un tel concours que va nous amener à réfléchir le récit. Pour cela, nous suivrons le chemin de la parodie moderne de Blanche Neige, avec la méchante reine jalouse de la beauté de la gentille et qui va tout faire pour lui ravir sa place, sa manigance prenant bien sûr la forme d'une pomme empoisonnée. Mais avant cela, Blanch... heu non Amélie va vivre quelques temps avec les 7 nains, pour le meilleur et pour le pire. Plaisant à lire, mais hélas parfois un peu fouillis. Les auteurs semblent en effet prendre pour acquis que leurs lecteurs connaissent déjà bien Les Aventures d'Irial et n'hésitent pas à insérer des personnages et situations qui dérouteront vraiment le lecteur novice qui se demandera quel est leur rapport avec le scénario de base. Du fait de cela, je n'ai pas su savourer complètement le récit et l'humour ne m'a pas tellement touché. Une BD qui plaira tout de même à un lectorat jeune et amateur de contes de fées détournés avec intelligence.

24/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Talijanska
Talijanska

Note approximative : 2.5/5 J'ai été séduit d'emblée par le petit format souple et solide de cet album ainsi que par le dessin de ses planches. Pour la première BD de Fabcaro que je lis, je dois avouer être charmé par son dessin que j'oserais qualifier de rondouillard et gai. Fluide et agréable à lire, c'est le genre de dessin que j'aime à lire pour une BD d'humour et qui convient très bien à des planches en noir et blanc et sans contours. Sur ce bon à-priori, j'ai entamé ma lecture et découvert ces gags en une page. Hélas, à mon grand regret, je n'ai guère rigolé. Ces gags jouent un tout petit peu sur la corde de l'absurde, et largement plus sur celle de l'inattendu : normalement il devrait se passer telle chose, mais en fait c'est l'inverse qui a lieu. Et même si j'ai bien ri quelques fois, le reste du temps, je suis resté malheureusement de marbre. La trame des gags est relativement répétitive, les chutes sans grande surprise ou alors sans que la surprise ne m'ait permis de faire échapper un rire étonné. Dommage... Dommage pour moi pour le coup...

24/10/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 3/5
Couverture de la série From outer space
From outer space

Plutôt 3,5/5. L’histoire se passe en 2446 où le héros, Everett Scool, VRP intergalactique en peignes, se crache sur Prott à cause d’un quiproquo. Prott est une sorte d’ancienne planète réserve qui a acquis son indépendance, où ont été parquées toutes les exceptions culturelles de notre bonne vieille Terre. A sa tête, Siphon Shluss est un dictateur dont le but est d’éradiquer les autres exceptions culturelles afin d’imposer sa vision personnelle, c'est-à-dire le régime ‘choucroute-salopette’. Notre héros débarque donc en pleine révolution et se retrouvera contraint de rejoindre les opposants au régime qui, bien qu’opprimés, ne s’entraident pas pour autant si ce n’est pour combattre leur ennemi commun Cet album fait écho à la diversité culturelle que l’on peut avoir dans nos régions par exemple, où chacun protège ses particularités en critiquant les autres. Le dessin est simple et expressif, les dialogues eux, sont absurdes dans le bon sens du terme. Chaque page où presque présente une note d’humour léger qui a le don de rendre la lecture de cet album fluide et agréable. Côté colorisation, la bichromie utilisée est pertinente et ajoute un plus non négligeable aux ambiances. Un bon premier album.

24/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Le Baron Noir
Le Baron Noir

Derrière ce vautour prédateur se cache une bien belle satire de notre société... Le "Baron noir" fait ses débuts dans l'Echo des Savanes n° 17 du 1er trimestre 1976. J'aime sa tactique, son instinct, lorsqu'il pourchasse des brebis protégées par des rhinocéros-policiers !... Un univers animalier qui -il est vrai- rappelle un peu Le Génie des alpages de F'Murr. Il faut dire qu'avec ses "parrains" (Mandryka, Veyron et Godard se sont associés à Got et Pétillon), cette ignoble bête ne pouvait avoir qu'un caractère hors du commun. Le graphisme ?... Ben, un style minimaliste mais diablement efficace qui permet surtout d'apprécier -en s'y collant- l'actualité politique de l'époque. Acide et subtil, simple et fort ; un juteux cocktail -souvent explosif- à vous faire dérider les mandibules.

24/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Step
Step

Cette BD chinoise n'est pas facile à cerner. Dans un style très proche du manga, elle est composée d'histoires courtes, voire très courtes, racontant les aventures ou des anecdotes annexes concernant une jeune vampire et son étrange protecteur, un vampire jeune d'aspect mais très puissant. Ces histoires, teintées de beaucoup de fantastique, d'une touche de SF voire d'un peu de contes de fées, sont globalement orientées vers l'humour mais n'hésitent pas à d'autres moments à tendre vers la vraie aventure avec complots et manigances. Le dessin est assez surprenant en première lecture. Sincèrement, son style dans les premières pages semble à peine meilleur que celui d'un amateur issu de fanzine. Malgré une jolie couverture, ce dessin n'est donc pas vraiment beau. Mais il est rehaussé par des couleurs bien réussies. Manifestement l'auteur maîtrise l'outil informatique et n'hésite pas à mélanger des palettes de couleurs assez étonnantes. Cela donne parfois un patchwork chromatique digne d'un tissu écossais mais mine de rien je trouve que cela donne un vrai charme à ces planches. Il ne faut donc pas se fier aux premières planches qui sont objectivement médiocres, car le style s'améliore au fil des pages pour prendre une allure assez sympathique et attachante au fur et à mesure de la lecture. Le récit lui aussi est surprenant. La brièveté des premières histoires a de quoi dérouter, d'autant plus qu'on ne sait déterminer facilement si elles sont destinées à être humoristiques ou à tendre vers l'aventure sombre et fantastique. Certaines chutes d'histoires sont en effet plutôt burlesques. Mais d'autres moments sont plus sanglants et plus lugubres. Et les personnages eux-mêmes oscillent entre le clown rigolo et le vampire inquiétant. C'est le cas notamment de Mr Han dont on ne sait pas si c'est un gentil petit gars costaud mais destiné à faire rire le lecteur ou si c'est un puissant personnage qui complote et tue pour mieux manipuler la jeune Dynasty-Tang. Une lecteur assez fraîche qui surprend et amène le sourire. Sans jamais vraiment captiver, un peu rebutant en début de lecture par son dessin de moyenne qualité, on en vient malgré tout à s'attacher à ce récit, à s'en amuser tout en cherchant à en percer les mystères.

24/10/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série Au centre du Nowhere
Au centre du Nowhere

J’avais hésité à l’acheter à sa sortie. Finalement trouvé en occasion, ce fut pour moi le bon prétexte d’en faire l’acquisition (histoire de se donner bonne conscience). J’avoue avoir du mal à cerner où voulait en venir Jean-Luc Cornette. Avec un début des plus classiques, le récit plonge rapidement dans le farfelu avec une quête abracadabrantesque où Elmore se voit confier la rude tâche de retrouver le bouton de pantalon de son père taillé dans le cartilage d’une oreille de saumon (en référence à la quête du Graal ?) avec pour seule compagnie, un mulet misanthrope (en référence à Shrek ?). Toutefois, on a l’impression que l’auteur ne se lâche pas complètement et que, du coup, les loufoqueries paraissent un peu vaines. Cela donne quelque chose de décalé mais pas trop, de sympathique mais pas trop. Bref, on ne sait pas sur quel pied danser. L’histoire se lit gentiment, doucement, banalement... Le récit pourrait trouver son épilogue dans ce premier opus car il forme une histoire complète. Cela étant dit, on aurait apprécié en savoir d’avantage sur ce fameux bouton. De son côté, Michel Constant fournit un travail sympathique avec un trait qui navigue entre du Dupuy et Berberian et du Jouvray. De plus, les planches sont rehaussées par de belles couleurs chatoyantes... Une réussite visuelle incontestable mais une petite déception scénaristique. A noter que le tome 2 vient de sortir mais je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire (et comme je ne pense pas l’acheter).

24/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Bob l'aviateur
Bob l'aviateur

Série oubliée, mais quelle série !... 17 Mars 1930. "Scorchy Smith" (traduit par "Bob l'aviateur") fait ses débuts -sous forme de strips- dans divers journaux américains distribués par l'Associated Press. Une série qui débute "calmement" où les kids US vibrent un peu aux exploits de cet aviateur "standard". 4 Décembre 1933. Toujours dans ses parutions, "Scorchy/Bob" se transforme soudain en redoutable pilote, grand défenseur de la veuve, de l'orphelin et des spoliés de tous genres... Là, ça "déménage" !... 22 Mai 1939. La vraie guerre mondiale éclate en Europe. Et "Scorchy" devient pilote de guerre aux USA (prémonitoire ?...) Dès 1940, les strips sont "agrémentés" d'une planche dominicale. 1961. Ses aventures se terminent. Elles auront duré plus de 30 ans !... Un peu fou "Scorchy Smith". Un véritable "ping-pong" de dessinateurs différents qui -heureusement- sont parvenus à "tenir" ce héros (méconnu en francophonie) sous le quasi même graphisme ; ce au long de sa carrière. C'est du "made in USA" et cela se voit : des cases "standard" où -en fin de strip- l'auteur retient l'attention du lecteur en attendant la suite du lendemain. N'empêche ; pour l'époque, les plans sont audacieux, les détails techniques étant même fort réalistes. L'utilisation du noir et blanc fait ressortir de bien belle façon les illustrations. En France ?... "Scorchy Smith" sera traduit par "Bob l'aviateur" (on ne s'est vraiment pas foulé !...). La série paraîtra dans de nombreux périodiques. C'est en en reclassant un "gros paquet" d'époque que j'ai refait une importante partie des ses aventures. Je les ai photocopiées, en ai réalisé quelques "albums" perso et -je dois dire- la lecture ainsi faite m'a conforté dans mon idée de départ : si cette série n'a pas révolutionné la BD d'aviation, elle annonçait déjà, à sa façon, Buck Danny et ses suivants... Un seul album sera édité par Futuropolis en 1981. De format "à l'italienne" il permet de s'offrir une belle vision ainsi qu'un agréable plaisir de lecture d'un héros oublié. In fine : pour détails des parutions dans les hebdos francophones, notations sur auteurs, etc... consulter la fenêtre "série".

23/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Sophie
Sophie

Sophie débute sa carrière dans l'hebdo Spirou n° 1345 du 23 Janvier 1964. Une série "jeunesse", mais très bien structurée et dessinée par le tout grand Jidéhem. Cette petite brune -qui ne compte pas pour des prunes- remplie d'astuce et de malice, doit souvent faire face à de nombreux malfrats. Dans quel but ?... protéger les inventions de son génial de père. Simple comme postulat de départ, non ?... Pourtant ça marche. Et bien !.. Et pourquoi ?... Parce que ces inventions, l'air de rien, ont une technicité telle qu'elles pourraient réellement fonctionner. Et c'est cette technicité qui est la partie prenante de l'action. Elle ne sert pas d'éventuel "faire-valoir" aux divers personnages, mais est bien le centre d'intérêt de chacune des histoires. Comme toute bonne série "Spirou" des années 60 qui se respecte, les gentils sont gentils et les méchants sont... plutôt bêtes. Mais l'ensemble, planté dans de chouettes décors, forme une série que j'ai bien aimé lire, page par page, lorsque je dévorais "mon Spirou" chaque Jeudi. Maintenant ?... L'âge aidant, je trouve cela un peu désuet, mais néanmoins rempli de créativité. Une bonne série, avec sa dose de surprises, d'inventions, poétique aussi par moments, dotée de scénarios solides. Que demander de plus ?...

23/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Moustache et Trottinette
Moustache et Trottinette

Une bien belle série -ancienne il est vrai- encore dans l'esprit de nombre de lecteurs ("anciens", eux aussi). Elle débute dans l'hebdo féminin "Femmes d'Aujourd'hui" (qui existe toujours) n° 385 du 21 Septembre 1952. Elle se termine, au n° 14 de Décembre 1960 dans le fascicule qui porte leurs noms. Réjouissant. Une série où Calvo intègre une sorte de réalisme caricatural d'un bien bel effet. Il s'y moque d'ailleurs de toute chronologie éventuelle : on retrouve nos amis au Far-West, au temps de Napoléon, chez les Mousquetaires, pendant la Restauration. Et le lecteur -dont moi-même- s'en moque bien... Ces "Tom et Jerry français" m'ont bien amusé -étant gamin- de leurs frasques. Il faut les voir, à deux, puis trois, s'ingénier à créer et organiser des tours pendables ou multiples facéties qui n'ont qu'un but : égayer le lecteur. Et ça marche !... Humour gentillet -parfois un peu corrosif-, scénarios simples mais bien "ficelés" ; l'ensemble fait toujours référence dans ce style de BD d'après-guerre. Bien lancée, appréciée d'un nombreux lectorat, elle s'arrêtera -doucement- quelques temps après la mort de son créateur (11 Octobre 1957) ; alors que reprise par Mat (Marcel Turlin) et Jean Trubert. Les albums : 2 opus édités chez MJC en 1975. 12 albums, sortis "en Rafales" chez Futuropolis ; de 1976 à 1978. Enfin, une intégrale de 5 albums -chez Futuropolis- qui reprend la période 1955 à 1960. Je vous la conseille. "Moustache et Trottinette" ?... Du Calvo "pur jus" ; un auteur qui a donné ses lettres de noblesse à la BD dite "animalière".

23/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Serge Morand
Serge Morand

Un ersatz de Ric Hochet ?... C'est vrai que les histoires y ressemblent, car dues au même scénariste. Mais autant les aventures de Ric sont "proprettes", autant celles-ci sont "balancées" dans un autre registre. Et c'est ce que j'ai apprécié. Morand est plongé dans de drôles (si l'on peut dire) de milieux, est confronté à des fous psychopathes ou des politiciens vénaux. Qui plus est, à l'opposé de Hochet, Morand ne dédaigne pas les superbes créatures qu'il rencontre au cours de ses "missions". Néanmoins, ça reste "de l'André-Paul Duchâteau", un grand scénariste que j'estime beaucoup -et c'est peu dire- mais qui officie comme le grand chef d'un restaurant. Bien que les sauces et préparations soient différentes, c'est souvent le même plat qui est présenté. Mais je n’ai pas pour autant boudé mon plaisir de savourer cette bonne série policière aux fils complexes. Le tout est bien "mis en musique" par un bon graphisme de Sanahujas, qui fait ici oeuvre d'un trait réaliste bien expressif et tout en efficacité. Les albums : 4 opus cartonnés paraîtront de 1985 à 1987.

23/10/2006 (modifier)