Les derniers avis (47905 avis)

Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Missy
Missy

Attention, on entre dans le conceptuel. En effet ce qui frappe d'entrée à la lecture de "Missy", ou même en feuilletant l'album, c'est que les personnages n'ont pas de visage. Le but ? Renforcer l'émotion, due à la seule histoire, les formes rondes dessinées par Hallain Paluku et les couleurs de Svart. Sur ce plan, le pari est réussi. On oublie très vite cette absence, pour se concentrer sur l'histoire. Celle-ci nous conte une histoire classique de femme dont le physique généreux lui permet de gagner sa vie, mais lequel physique provoque chez les autres un rejet dédaigneux hors du cadre professionnel. Une histoire d'amour, également, mais un amour impossible. L'originalité n'est donc pas très présente, mis à part peut-être dans le dénouement de l'histoire. Côté visuel, le style de Paluku permet de lire, malgré l'absence de traits, les sentiments des personnages, simplement à leur attitude et à leur environnement. Une manière de prouver l'universalité de la bande dessinée ? Peut-être, d'autant plus qu'on pourrait presque tout comprendre si l'histoire était totalement muette. La qualité de ce dessin rond est aidée par les couleurs de Svart, très bien travaillées, ce qui n'était pas évident avec un pari pareil.

22/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Tounga
Tounga

Note approximative : 2.5/5 Je ne connaissais absolument pas Tounga avant d'en lire aujourd'hui même quelques albums trouvés par hasard. Et je dois dire que j'accroche très peu. Autant j'aimais et j'aime encore bien Rahan quand j'étais jeune, autant je ne trouve pas ici l'intérêt que je trouvais à la série de Lécureux et Chéret. Là où Rahan était fort et intelligent mais surtout là où il trouvait sans arrêt des astuces et des inventions assez modernes, avec Tounga c'est plus l'aventure à l'ancienne qui est mise en avant. Bons sentiments, héros fort et juste, combats à mains nues ou en évitant de faire couler le sang, méchants pardonnés à la fin, etc. Ce type d'intrigue ne me captive vraiment pas. En outre, le récit est alourdi par une narration bavarde et vraiment superflue. J'ai pu vérifier : sans lire du tout les bulles de narration, on comprend complètement l'histoire, elles sont donc inutiles à mes yeux et les ôter aurait rendu la lecture bien plus fluide. Mais je mets cela sur le compte de l'âge de cette BD même si dans les années 60-70, d'autres BDs avait une narration nettement plus moderne. Quant au dessin, assez vieillot pour la toute première histoire, il devient ensuite très proche du style de Chéret à mes yeux. Il est plutôt bien maîtrisé et rend donc les histoires assez plaisantes à regarder. Par contre, je n'aime la colorisation. Mais je le répète, je ne suis pas très amateur de ce type de récits d'aventure à l'ancienne.

22/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Hate (Buddy Bradley)
Hate (Buddy Bradley)

J'ai lu cette grosse BD (environ 350 pages) dans l'idée d'y retrouver un récit proche de De mal en pis que j'avais beaucoup aimé. On trouve en effet des points communs entre ces deux pavés issus du monde du comics : dans les deux cas nous suivons une petite bande de jeunes un peu paumés qui vivent en colocation, qui débutent dans la vie d'adulte et qui ont des relations sentimentales tumultueuses. Mais ce sont peut-être les seuls liens entre ces deux oeuvres. Car sans vraiment connaître l'oeuvre de Robert Crumb, je trouve que Buddy Bradley se situe quelque part entre De mal en pis et certains ouvrages de cet auteur culte dans le domaine de l'underground américain. Cela se voit au niveau du dessin. Proche de la caricature, il abonde en déformations et visages rendus grotesques par leurs expressions outrées. Les corps sont plutôt stylisés, avec des membres "mous", afin de les rendre encore plus abusément expressifs. Les mises en page sont assez brouillons, pas très agréable au premier coup d'oeil. Sincèrement, j'ai cru avoir beaucoup de mal à me faire à ce dessin et c'est même ce qui m'a fait repousser plusieurs fois l'achat de cette BD. Mais, même si je continue à penser que j'aurais préféré un autre style de dessin, je m'y suis fait et en suis même venu à plutôt l'apprécier par moments. Il faut également dire qu'en réalité le récit tient davantage à mes yeux sur ses textes et dialogues que sur son dessin. Ce sont les échanges entre de jeunes désoeuvrés ou vivotant de petits boulots. Chacun a sa personnalité très affirmée voire exacerbée. Le héros, Buddy, est le plus proche de la "normalité" : simple gars débrouillard mais plutôt paresseux et peu désireux de s'engager, il est relativement attachant. Autour de lui, un ami d'enfance égocentrique et sans gêne plein d'ambition et de mauvaises combines, un colocataire asocial et misanthrope, une amie au caractère oscillant entre douceur et moments de hargne furieuse, une autre amie complètement lunatique et sans estime de soi, et d'autres du même genre. Le récit est structuré en histoires courtes formant un récit global et une vision de l'intérieur de l'univers rock et grunge des jeunes paumés de Seattle dans les années 90. L'ambiance est parfois assez trash, ou disons du moins rock n' roll. C'est en cela également que cette oeuvre se rapproche plutôt de Crumb ou du moins d'une certaine part du comics underground US à mes yeux. J'ai lu ce pavé avec un certain interêt mais sans jamais véritablement réussir à entrer dedans. Les moments d'humour n'ont pas tellement su me toucher. Et contrairement à ma lecture de De mal en pis, je dois dire qu'au bout de 350 pages, je me suis relativement peu attaché aux personnages et je les ai quittés sans aucun pincement au coeur. Il représente assez bien l'ambiance d'une époque mais je n'ai pas suffisamment vécu cette époque (de cette manière là du moins) pour m'y retrouver moi-même et pour m'y intéresser plus que ça. Au final, ce ne fut donc pas une lecture déplaisante pour moi mais je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.

22/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Hassan et Kaddour
Hassan et Kaddour

Hassan et Kadour, une bien belle ancienne série qui mêle contes exotiques et fantastique. Elle débute dans l'hebdo Tintin n° 13, 3ème année, du 29 Avril 1948 et s'y termine dans le n° 36, 17ème année, du 4 Septembre 1962. C'est vrai, le postulat de départ est un peu simpliste, mais l'originalité du thème tient au fait que nos deux "garnements du temps" vivent leurs (més)aventures avec le sourire, en restant également très farceurs. Ce qui m'a surtout attiré, c'est le graphisme. Etonné par le style, le trait, j'ai -au départ- cru à une série créée par Jacobs (Blake et Mortimer) tant le dessin m'y faisait penser. Même "mise en place" des cases, planches d'une certaine forme "standard" et -surtout- les personnages dont les traits, le physique, la "pose" parfois un peu raide ressemblent au "style Jacobs". Fallu que je vérifie !... Ca y est : Laudy connaissait Jacobs. Il prête d'ailleurs ses traits au personnage de Lord Calder dans Le Rayon U. Content. J'ai "refermé une boucle". Joli style personnel pourtant. Laudy, peu connu -hélas- y va d'un graphisme réaliste d’où ressort une réelle poésie "de ce temps-là" (ça va faire 60 ans !). L'ensemble, scénarios + dessin, confère à "Hassan et Kadour" une oeuvre imaginative et sensible, hélas oubliée. Les albums : Un opus édité chez RTP en 1975. 5 albums cartonnés chez Bédéscope, de 1978 à 1983. In fine : une bien belle série, une véritable épopée fantastique -assez tôt disparue- qui vous emmènera au pays des (beaux) rêves.

22/10/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Cuervos
Cuervos

Note approximative : 3,5/5 Voilà une série qui marquera probablement les amateurs du genre. Mais quel genre ? Celui de l'action, de la réalité sans concession, du reportage-vérité... Personnellement, je n'ai pas aimé l'histoire de "Cuervos". Trop noire, trop dénuée de concessions, elle ne m'a vraiment pas touché. Non que je dénie ou rejette le monde qu'elle décrit (qui existe), mais cela ne m'a pas intéressé. Pourtant cette BD a des qualités. Elle bénéficie d'une écriture nerveuse, dynamique, très moderne. Et même si le tome 3 est plus faible que les autres, ces qualités courent sur l'ensemble de la série. Michel Durand en a fait un modèle de découpage et de cardages audacieux. Mais je n'aime pas son dessin. Je le trouve trop proche de l'esquisse, pas assez encré... Et puis les couleurs sont quand même fades, c'est dommage. "Cuervos" est une série qui a des qualités, mais pas celle de toucher tout le monde.

21/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série La Nuit du Croissant
La Nuit du Croissant

La Nuit du Croissant prend pour décor une époque rare dans le monde de la BD : le monde Arabe, entre Irak et Perse, dans les années qui ont précédé les premières croisades, alors que c'était un vaste empire aux nombreuses factions et influences. L'auteur, d'origine algérienne, s'est bien documenté sur cette période historique et la restitue avec sérieux et respect. Les personnages y sont relativement originaux, allant du poète rebelle à la fille de chef de tribu en quête de vengeance, en passant par le noble maître caravanier. Le dessin est plutôt bon. Les couleurs par contre l'aplatissent un peu et leur palette me plait moyennement. L'ennui qui apparaît cependant très vite, c'est à quel point le récit est rendu complexe. Les factions sont nombreuses, les manigances des uns et des autres compliquées car il faut savoir se replacer dans la géopolitique de l'époque, et les dialogues, quoique bons, ne facilitent pas toujours la compréhension du fait de l'aspect assez raffiné que l'auteur cherche à leur conférer. Pour résumer, en dehors de la simple aventure du personnage principal, j'ai eu une certaine difficulté à comprendre tout ce qui se passait autour de lui (mais il faut dire que je n'ai pas de culture). C'est sans doute cette complexité relative qui a mené à l'abandon de cette BD dès le premier tome. Dommage car un récit aussi historiquement scrupuleux a tout pour me plaire d'autant que l'intrigue qui se dessinait à côté n'était pas dénuée d'intérêt. Mais il n'en reste qu'un premier tome qui ne se suffit pas du tout à lui-même.

21/10/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Percevan
Percevan

Une série que j’aimais beaucoup, quand j’étais jeune. L’univers heroïc fantasy était très agréable et représentait quelque chose de plutôt novateur. Maintenant, je trouve les aventures de Percevan moins intéressantes. Les premières aventures jusqu’aux clefs de feu jouent beaucoup sur l’humour, grâce aux personnages de Polémic et de Kervin. J’aime beaucoup certains albums comme les 3 étoiles d’Ingaar et le tombeau des glaces. Les autres me plaisent moins. A signaler que les auteurs n’hésitent pas à mettre des femmes dénudées dans leur histoire et ne nient pas les relations amoureuses entre les protagonistes de la série. Cela était plutôt rare dans la BD jeunesse de l’époque. Avec les clefs de feu, Percevan est entraîné dans son premier grand cycle qui durera trois albums. Le personnage gagne en gravité, mais les histoires perdent en fraîcheur. Depuis cette trilogie, Luguy avance doucement : un album tous les 3 ans, environ ; soit 12 albums en 25 ans. Il m’arrive de les emprunter à la bibliothèque. Les histoires sont devenues plus sombres, les traits des personnages semblent plus réalistes, mais je n’accroche plus trop à cet univers.

21/10/2006 (modifier)
Couverture de la série Islandia
Islandia

Un bon premier tome qui se compose en deux parties: le voyage en bateau et la découverte de l'Islande. Si la première partie ne m'a pas emballé plus que ça, la seconde retraçant les premières pas de Jacques en Islande m'ont plus passionné. Au final, l'histoire de cette malédiction m'intrigue, et je poursuivrai donc ma lecture à la sortie du prochain tome. Les dessins de Vedrines sont différents de ce qu'il avait pu faire dans Phenomenum (moins anguleux). Par moment ils me font un peu penser à du Blain (idem pour les couleurs). En conclusion un premier tome pas extraordinaire, mais agréable à lire.

21/10/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
Couverture de la série Petites hontes enfantines
Petites hontes enfantines

Je m'attendais à un catalogue de poncifs éculés sur les "petites hontes enfantines", belle expression qui peut recouvrir un peu tout et n'importe quoi. Et au final, l'album de Laureline Mattiussi est surprenant. Par son originalité dans les situations abordées, qui sentent peut-être le vécu, mais qui ont le mérite d'être plausibles, et même si pas forcément spectaculaires, se montrent à la fois variées et intéressantes. Personnellement, l'une des historiettes m'a rappelé un épisode honteux de mon enfance, mais je ne dirai pas lequel. Laureline a un trait qui ne plaira pas à tout le monde, dans un style que je qualifierai de "triste", mais qui finalement colle bien à l'ambiance de l'album. Au final ce style aux yeux blafards et aux attitudes penaudes fait sourire, tout comme le contenu de l'album. C'est frais, c'est sympa, et la Boîte à Bulles continue à proposer des albums originaux. La Boîte à Bulles c'est bon, mangez-en !

21/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Durga Râni
Durga Râni

Ouf !... J'allais l'oublier. J'avais préparé cette série en même temps que celle de Jim la Jungle... et puis... et puis... j'ai emmené les albums au travail (ben oui !) et m'y suis replongé avec délices... Voici donc Durga Rani !... Une sorte de Tarzan au féminin qui, tout comme son "cousin", possède une grande notoriété dans les jungles où elle vit. Grande amie des animaux, elle n'a cesse de les défendre -ainsi que leurs territoires- contre des trafiquants, des tribus douteuses, des prédateurs de tous genres... Durga Rani exhibe pour la première fois sa plastique (osée pour l'époque) dans l'hebdo "Fillette" n° 24 du 19 Décembre 1946. Elle s'en retourne dans la jungle au n° 383 du 19 Novembre 1953. Curieuse série !... Ce n'est ni de la BD comme on peut la concevoir de nos jours, ni de l'illustration. Il n'y a en effet pas de phylactères. Les cases, les planches sont "agrémentées" d'un texte récitatif (comme les premiers "Epervier Bleu) -parfois longuet d'ailleurs-. Mais c'est tout bon, du moins pour ceux qui apprécient ces histoires de "jungles" de l'immédiate après-guerre. Un magnifique graphisme noir et blanc de Pellos (pseudo de René Pellarin) fait ressortir la moiteur ou la luxuriance des jungles, suppléant un bien beau texte de Jean Sylvère (en réalité Jean Thévenin). Les puristes pourraient parler de copiage éhonté de Tarzan. Dans ce cas, supprimons alors "Sheena, reine de la jungle" et autres consoeurs ; ainsi que "Durango" parce que "Blueberry" existe. Personnellement, ça ne me dérange aucunement. J'ai bien aimé, et relu avec un réel plaisir, ces albums remplis d'histoires pour lesquelles le lectorat d'époque ne demandait qu'une chose : le dépaysement, l'évasion... Et dans ce cas, c'est vraiment réussi. Les albums : Il en existe trois originaux, édités par la S.P.E. en 1949. Je ne possède que le Tome 2, un vieux broché réalisé avec du mauvais papier non épuré d'après-guerre. Je ne vous dis pas cette bonne vieille odeur "d'ancien"... HEUREUSEMENT : en 1976, les Editions S.E.R.G. ont eu la bonne idée d'éditer 2 albums ; lesquels reprennent les 3 histoires originelles. Ce sont ces albums que j'avise, les autres étant introuvables... Durga Rani ?... Une très bonne série d'aventures exotiques avec son quota de jungles sournoises, d'animaux exotiques, de méchants, comme on aimait en lire il y a... bien longtemps...

20/10/2006 (modifier)