Une bonne série qui mêle enquêtes policières et science-fiction.
Jacques Flash arme pour la première fois son appareil photo dans l'hebdo Vaillant, n° 567, du 25 Mats 1956. Il use sa dernière bobine dans "Pif Gadget" n° 237 du 12 Septembre 1973.
Un postulat de départ vraiment des plus simplistes : ami d'un savant, et sous l'effet de l'injection d'un sérum, le héros -détective- devient invisible et aide la police.
On pourrait croire que l'ensemble en fait une série bébête. C'est vrai qu'elle a 50 ans. Mais à l'époque, le lectorat ne demandait que du divertissement, et non pas des intrigues au développement plus que gordien.
Ce qui m'a surtout plu, c'est le dessin. Un très bon graphisme -en noir et blanc- où Leguen a un certain don pour "croquer" des personnages plus vrais que nature. Il travaille "à l'américaine", vraiment comme les strips des meilleurs comics US. Un bon sens de la narration graphique, un excellent découpage des planches forment un tout bien bâti, solide, bien lisible, qui embellit de bien bonne façon les scénarios.
Inconnu Jacques Flash ?... Il est pourtant paru en épisodes pendant 17 ans ! Pas mal hein ?...
Une bonne série "populaire" dont pourtant seulement deux albums seront édités en 1960 et 1961. Je ne possède que le second, un broché d'une soixantaine de pages, imprimé sur papier "brut" un peu jauni... mais qui sent si bon "l'ancien".
Jacques Flash ?... un héros tombé dans l'oubli de beaucoup. Mais peut-être est-il là, invisible, tout près de vous ?!...
A noter : pour les divers auteurs et parutions diverses de la série, vous reporter à la fenêtre "série".
J’aime bien en général l’humour de Larcenet mais je ne suis pas un inconditionnel non plus.
L’idée de départ est excellente. Plutôt que de parodier des superhéros existants, Larcenet invente de nouveaux superpouvoirs tous plus inutiles les uns que les autres qui donnent matière à faire tourner le moulin à blagues inépuisable de l’auteur. Le plus gros reproche qu’on peut lui faire est une certaine inconstance dans la qualité des récits. Autant les dernières histoires (agrikultor et hyperdéfoncé man) m’ont bien amusé, autant je suis resté perplexe devant les premières (super timide boy, wonder mecanicien). Bref, ça se laisse lire mais ce n’est pas exceptionnel non plus.
Mais nul doute que cette bd est faite pour vous si vous êtes larcenien de corps et d’esprit. ;)
J’étais très curieux de lire ce Wolverine scénarisé et dessiné par l’équipe de Sillage. J’en ressors ni déçu, ni fasciné, c’est du Wolverine assez basique, limite bourrin augmenté d’une petite touche mélancolique assez bienvenue et qui justifie le titre de l’aventure.
Je ne suis pas un grand connaisseur des x-men, ni de Wolverine, mais le cahier des charges me semble avoir été respecté. La personnalité de Wolverine est bien là, les auteurs ont gardé le côté un peu brute épaisse du personnage et n’ont pas tenté d’en faire inutilement autre chose…
Certains passages de cette bd ont un côté limite gore, tant et si bien que cela m’a fait penser à du Geof Darrow par moment, le grand spécialiste du comics qui gicle et castagne dans tous les sens (Hard Boiled). Autre bon point : ça ne se prend pas trop au sérieux, y’a pas le côté solennel des 3 films…
Une des plus grandes légendes de ce "bon vieil Ouest" dessinée... par un Français !...
"Buffalo Bill" débute sa carrière dans l'hebdo " Tarzan " n° 1, du 19 Septembre 1946. Il tire un dernier coup de fusil dans l'hebdo "L'intrépide", n° 570, du 28 Septembre 1960.
Qu'en dire ?... Ben, c'est quand même pas mal réalisé.
Possédant une (très) grosse partie de ces publications, je m'étais amusé à relire ces histoires en paginant chaque hebdo. Ca m'a pris quelques soirées... mais quelles soirées !...
J'ai plongé, avec une joie -teintée de nostalgie- dans ces "histoires de cow-boys".
C'est vrai, cette présente fiction ne représente pas l'homme qu'il était mais, le lectorat de l'époque, au sortir de la seconde guerre mondiale, ne demandait pas trop à réfléchir.
Et ici, Giffrey s'en donne à coeur joie ! Le dessin est un peu simpliste, au trait hachuré, les décors sont minimalistes et certains personnages semblent avoir été dessinés "à la va-vite". Mais tout cela forme un bel ensemble sous des scénarios "pétants de santé" ! Ca se bagarre, se cogne, se flingue dans quasi chaque planche. Je n'ai eu cesse de suivre de grandes chevauchées, des galopades, des combats rapprochés, des embuscades, des prises d'assaut de fortins ; ce dans une véritable "course graphique".
La mise en page ?... parfois standard, parfois débordant des cases ; le tout pour mieux souligner l'action.
Le dessin ?... du noir et blanc tracé à la plume, sans vraiment d'effets d'épaisseur.
Qu'eut donné ce long scénario bondissant sous la "patte" d'un Giraud où d'un Swolfs ?... J'y ai parfois rêvé...
Vous aimez les "cavalcades héroïques", les héros qui n'ont pas froid aux yeux, les grandes chevauchées de l’Ouest ?... Alors, cette série est faite pour vous. Oubliez -si vous le voulez- le vrai Cody, et entrez de bon coeur dans cette "romance" mouvementée ; vous ne la regretterez pas.
Les albums :
J'ai avisé les 3 beaux opus brochés édités par Futuropolis en 1979. L'ensemble retrace quasi la grande histoire contée par Giffey.
Auteur, autres publications, infos diverses : voir encadré "série".
Arthur fait ses débuts dans l'hebdo "Vaillant" n° 449 du 20 Décembre 1953.
J'ai bien aimé, dans les années 60, les histoires de cet ectoplasme qui possède la particularité de voyager dans le temps.
Surtout, aussi, le fait qu'Arthur "vivait" au milieu de comparses bien campés : le Père Passe-Passe -un magicien-, ses propres parents...
Le cadre du début aussi : un château en Ecosse où il jouait des tours aux visiteurs.
J'ai bien aimé MAIS : les histoires -gentillettes- forment une sorte de "première version". Ce sont des historiettes en épisodes, lesquels relançaient à chaque fois l'intérêt. Tout cela va durer jusqu'en 1960. A partir de cette époque -et comme pour Achille Talon plus tard- les récits vont devenir beaucoup plus longs. Et là, il faut un certain courage pour terminer un album. Non pas que c'est mal réalisé, mais j'ai l'impression de plusieurs scénarios divers, noués par un gros fil, pour composer un ensemble -assez indigeste- d'une quarantaine de pages.
Et il va en être ainsi, personnellement "tant bien que mal", jusqu'à la mort de son créateur -le 8 Avril 1977-.
En 1982, Marc Arapu reprend la série. Oubliez !...
J'ai coté "3" pour l'oeuvre créée par Cézard.
J'ai trouvé ce bouquin assez étonnant. Le découpage en chapitre casse un peu l'ambiance mais le dessin se laisse regarder.
D'un point de vue technique, la mise en scène tient la route.
Seul le scénario me paraît assez simpliste ou trop linéaire à mon goût.
En tout cas, un livre étrange et régional rempli de mystères et d'anecdotes.
Dans cette toute petite BD (11x16 cm), Liz Prince nous raconte tous ces petits moments d’intimité que l’on partage avec son/sa partenaire une fois qu’on a été ensemble suffisamment longtemps pour être complètement à l’aise et honnête l’un envers l’autre. Petit jeux débiles au lit, expressions faites maison (« les pieds qui se font câlin » par exemple) et brossage de dents pendant que son autre moitié fait ses besoins dans la même pièce… sont tous au rendez-vous.
Oui, on est vraiment dans l’intimité pure, presque pipi-caca, et contrairement à ce que clame le site de l’éditeur, je trouve que ça tombe un peu trop souvent dans la mièvrerie. Enfin à vous de voir, lisez donc les extraits de la galerie pour vous faire une idée sur le genre d’anecdotes décrites sur chacune des 80 pages de cette BD.
A signalez quand même un prix assez bas (7 euros) … peut-être un cadeau pour votre copine ? (Au risque de me faire traiter de sexiste par ces demoiselles:))
Jean-Luc Cornette reprend un peu de ce qui a fait le succès de "Garou Garou passe-muraille" de Jean Boyer avec l’inimitable Bourvil. La bd est constituée par des histoires courtes mettant en scène à chaque fois des personnages différents.
Ce choix scénaristique se révèle plutôt réussi car il évite ainsi de tomber dans l’écueil qui consisterait à faire porter tous les clichés du passe-muraille sur un seul homme. Les récits sont diversifiés, ce qui procure un plaisir certain de lecture. Pourtant, l’exercice n’est pas facile. Pour chaque histoire, il faut en effet poser le contexte et définir le caractère des personnages sans cesse renouvelés.
Quant au trait de Stéphane Oiry, surfant sur celui des auteurs dits de "nouvelle génération", il se cherche encore un peu et manque parfois de précision mais la composition d’ensemble est plutôt bonne. A lire !
Je ne pensais pas que cette série serait si mal cotée ! En effet il y a un cachet début de siècle et british très bien rendu, avec un dessin minutieux et élégant. Un peu figé certes mais le style homogène prend le dessus.
Pour les histoires, il faut aimer l'espionnage et se replonger dans les décors des villes et du contexte du début du siècle.
Pour le reste, tout les ingrédients de la ligne claire et du classicisme sont là : méchant caricatural, héros, etc...
A réserver aux amateurs du genre selon moi, car il ne s'agit pas d'un sous-Tintin ou Mortimer...
Gemelos utilise la trame classique des jumeaux séparés à la naissance qui se retrouvent, ignorant leur fraternité, et profitent de leur parfaite ressemblance. Mais Gemelos complique cette trame en plaçant le décor dans un pays semblable à la Colombie, où les enfants défavorisés vivent dans la rue au milieu de la violence et de sinistres affaires.
Le jeune tueur sans pitié qu'est César rappellera sans doute l'enfant de Cuervos. La dureté de son monde est la même, mais César a un peu plus de morale même s'il doit se débrouiller seul contre tous pour faire vivre sa famille. Meurtres, drogues, enfants des rues, parents brutaux, absents ou paumés, le décor des favelas de Colombie est bien là.
L'intrigue autour de son frère jumeau, Fernando, élevé par leur vrai père, riche médecin et homme d'affaires, n'est pas mauvaise car elle amène une certaine nouveauté. En effet, pas de "monde des gentils riches" contre le "monde dangereux des pauvres" : le mystère qui entoure les activités du père de nos deux héros et sa relation avec Fernando est trouble et pourrait cacher quelque chose de pire et plus insidieux que les meurtres de sang froid de César. En outre, Fernando n'est pas le petit agneau, gosse de riche sans défense, qu'il parait être : du fait de ses cours de kendo, il sait se battre dans la rue et sa rage de vivre l'empêchera de sombrer quand César voudra prendre sa place dans sa vie aisée.
Le récit n'est donc pas mauvais même s'il parait légèrement déjà vu à certains moments à ceux qui auront déjà lu Cuervos ou quelques récits d'échange entre jumeaux ou sosies (Golden City par exemple).
Quant au dessin, il est plutôt bon et les couleurs informatiques assez discrètes.
Je reprocherai cependant une certaine abondance de traits dans les visages des personnages ce qui brouillent un peu leur apparence : déjà que César et Fernando sont jumeaux, ils ne sont pas les seuls à avoir un visage assez similaire, tant et si bien que je me suis un peu embrouillé à tenter de savoir qui était le garçon brun que nous suivions sur chaque planche.
Un récit à base d'aventure et de thriller plutôt bien mené et intéressant qui plaira aux amateurs du genre.
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Jacques Flash
Une bonne série qui mêle enquêtes policières et science-fiction. Jacques Flash arme pour la première fois son appareil photo dans l'hebdo Vaillant, n° 567, du 25 Mats 1956. Il use sa dernière bobine dans "Pif Gadget" n° 237 du 12 Septembre 1973. Un postulat de départ vraiment des plus simplistes : ami d'un savant, et sous l'effet de l'injection d'un sérum, le héros -détective- devient invisible et aide la police. On pourrait croire que l'ensemble en fait une série bébête. C'est vrai qu'elle a 50 ans. Mais à l'époque, le lectorat ne demandait que du divertissement, et non pas des intrigues au développement plus que gordien. Ce qui m'a surtout plu, c'est le dessin. Un très bon graphisme -en noir et blanc- où Leguen a un certain don pour "croquer" des personnages plus vrais que nature. Il travaille "à l'américaine", vraiment comme les strips des meilleurs comics US. Un bon sens de la narration graphique, un excellent découpage des planches forment un tout bien bâti, solide, bien lisible, qui embellit de bien bonne façon les scénarios. Inconnu Jacques Flash ?... Il est pourtant paru en épisodes pendant 17 ans ! Pas mal hein ?... Une bonne série "populaire" dont pourtant seulement deux albums seront édités en 1960 et 1961. Je ne possède que le second, un broché d'une soixantaine de pages, imprimé sur papier "brut" un peu jauni... mais qui sent si bon "l'ancien". Jacques Flash ?... un héros tombé dans l'oubli de beaucoup. Mais peut-être est-il là, invisible, tout près de vous ?!... A noter : pour les divers auteurs et parutions diverses de la série, vous reporter à la fenêtre "série".
Les Superhéros Injustement Méconnus
J’aime bien en général l’humour de Larcenet mais je ne suis pas un inconditionnel non plus. L’idée de départ est excellente. Plutôt que de parodier des superhéros existants, Larcenet invente de nouveaux superpouvoirs tous plus inutiles les uns que les autres qui donnent matière à faire tourner le moulin à blagues inépuisable de l’auteur. Le plus gros reproche qu’on peut lui faire est une certaine inconstance dans la qualité des récits. Autant les dernières histoires (agrikultor et hyperdéfoncé man) m’ont bien amusé, autant je suis resté perplexe devant les premières (super timide boy, wonder mecanicien). Bref, ça se laisse lire mais ce n’est pas exceptionnel non plus. Mais nul doute que cette bd est faite pour vous si vous êtes larcenien de corps et d’esprit. ;)
Wolverine - Saudade
J’étais très curieux de lire ce Wolverine scénarisé et dessiné par l’équipe de Sillage. J’en ressors ni déçu, ni fasciné, c’est du Wolverine assez basique, limite bourrin augmenté d’une petite touche mélancolique assez bienvenue et qui justifie le titre de l’aventure. Je ne suis pas un grand connaisseur des x-men, ni de Wolverine, mais le cahier des charges me semble avoir été respecté. La personnalité de Wolverine est bien là, les auteurs ont gardé le côté un peu brute épaisse du personnage et n’ont pas tenté d’en faire inutilement autre chose… Certains passages de cette bd ont un côté limite gore, tant et si bien que cela m’a fait penser à du Geof Darrow par moment, le grand spécialiste du comics qui gicle et castagne dans tous les sens (Hard Boiled). Autre bon point : ça ne se prend pas trop au sérieux, y’a pas le côté solennel des 3 films…
Buffalo Bill
Une des plus grandes légendes de ce "bon vieil Ouest" dessinée... par un Français !... "Buffalo Bill" débute sa carrière dans l'hebdo " Tarzan " n° 1, du 19 Septembre 1946. Il tire un dernier coup de fusil dans l'hebdo "L'intrépide", n° 570, du 28 Septembre 1960. Qu'en dire ?... Ben, c'est quand même pas mal réalisé. Possédant une (très) grosse partie de ces publications, je m'étais amusé à relire ces histoires en paginant chaque hebdo. Ca m'a pris quelques soirées... mais quelles soirées !... J'ai plongé, avec une joie -teintée de nostalgie- dans ces "histoires de cow-boys". C'est vrai, cette présente fiction ne représente pas l'homme qu'il était mais, le lectorat de l'époque, au sortir de la seconde guerre mondiale, ne demandait pas trop à réfléchir. Et ici, Giffrey s'en donne à coeur joie ! Le dessin est un peu simpliste, au trait hachuré, les décors sont minimalistes et certains personnages semblent avoir été dessinés "à la va-vite". Mais tout cela forme un bel ensemble sous des scénarios "pétants de santé" ! Ca se bagarre, se cogne, se flingue dans quasi chaque planche. Je n'ai eu cesse de suivre de grandes chevauchées, des galopades, des combats rapprochés, des embuscades, des prises d'assaut de fortins ; ce dans une véritable "course graphique". La mise en page ?... parfois standard, parfois débordant des cases ; le tout pour mieux souligner l'action. Le dessin ?... du noir et blanc tracé à la plume, sans vraiment d'effets d'épaisseur. Qu'eut donné ce long scénario bondissant sous la "patte" d'un Giraud où d'un Swolfs ?... J'y ai parfois rêvé... Vous aimez les "cavalcades héroïques", les héros qui n'ont pas froid aux yeux, les grandes chevauchées de l’Ouest ?... Alors, cette série est faite pour vous. Oubliez -si vous le voulez- le vrai Cody, et entrez de bon coeur dans cette "romance" mouvementée ; vous ne la regretterez pas. Les albums : J'ai avisé les 3 beaux opus brochés édités par Futuropolis en 1979. L'ensemble retrace quasi la grande histoire contée par Giffey. Auteur, autres publications, infos diverses : voir encadré "série".
Arthur le fantôme justicier
Arthur fait ses débuts dans l'hebdo "Vaillant" n° 449 du 20 Décembre 1953. J'ai bien aimé, dans les années 60, les histoires de cet ectoplasme qui possède la particularité de voyager dans le temps. Surtout, aussi, le fait qu'Arthur "vivait" au milieu de comparses bien campés : le Père Passe-Passe -un magicien-, ses propres parents... Le cadre du début aussi : un château en Ecosse où il jouait des tours aux visiteurs. J'ai bien aimé MAIS : les histoires -gentillettes- forment une sorte de "première version". Ce sont des historiettes en épisodes, lesquels relançaient à chaque fois l'intérêt. Tout cela va durer jusqu'en 1960. A partir de cette époque -et comme pour Achille Talon plus tard- les récits vont devenir beaucoup plus longs. Et là, il faut un certain courage pour terminer un album. Non pas que c'est mal réalisé, mais j'ai l'impression de plusieurs scénarios divers, noués par un gros fil, pour composer un ensemble -assez indigeste- d'une quarantaine de pages. Et il va en être ainsi, personnellement "tant bien que mal", jusqu'à la mort de son créateur -le 8 Avril 1977-. En 1982, Marc Arapu reprend la série. Oubliez !... J'ai coté "3" pour l'oeuvre créée par Cézard.
Madelin - Le Clown tournaisien
J'ai trouvé ce bouquin assez étonnant. Le découpage en chapitre casse un peu l'ambiance mais le dessin se laisse regarder. D'un point de vue technique, la mise en scène tient la route. Seul le scénario me paraît assez simpliste ou trop linéaire à mon goût. En tout cas, un livre étrange et régional rempli de mystères et d'anecdotes.
Tu m'aimeras encore si je fais pipi au lit ?
Dans cette toute petite BD (11x16 cm), Liz Prince nous raconte tous ces petits moments d’intimité que l’on partage avec son/sa partenaire une fois qu’on a été ensemble suffisamment longtemps pour être complètement à l’aise et honnête l’un envers l’autre. Petit jeux débiles au lit, expressions faites maison (« les pieds qui se font câlin » par exemple) et brossage de dents pendant que son autre moitié fait ses besoins dans la même pièce… sont tous au rendez-vous. Oui, on est vraiment dans l’intimité pure, presque pipi-caca, et contrairement à ce que clame le site de l’éditeur, je trouve que ça tombe un peu trop souvent dans la mièvrerie. Enfin à vous de voir, lisez donc les extraits de la galerie pour vous faire une idée sur le genre d’anecdotes décrites sur chacune des 80 pages de cette BD. A signalez quand même un prix assez bas (7 euros) … peut-être un cadeau pour votre copine ? (Au risque de me faire traiter de sexiste par ces demoiselles:))
Les Passe-Murailles
Jean-Luc Cornette reprend un peu de ce qui a fait le succès de "Garou Garou passe-muraille" de Jean Boyer avec l’inimitable Bourvil. La bd est constituée par des histoires courtes mettant en scène à chaque fois des personnages différents. Ce choix scénaristique se révèle plutôt réussi car il évite ainsi de tomber dans l’écueil qui consisterait à faire porter tous les clichés du passe-muraille sur un seul homme. Les récits sont diversifiés, ce qui procure un plaisir certain de lecture. Pourtant, l’exercice n’est pas facile. Pour chaque histoire, il faut en effet poser le contexte et définir le caractère des personnages sans cesse renouvelés. Quant au trait de Stéphane Oiry, surfant sur celui des auteurs dits de "nouvelle génération", il se cherche encore un peu et manque parfois de précision mais la composition d’ensemble est plutôt bonne. A lire !
Victor Sackville
Je ne pensais pas que cette série serait si mal cotée ! En effet il y a un cachet début de siècle et british très bien rendu, avec un dessin minutieux et élégant. Un peu figé certes mais le style homogène prend le dessus. Pour les histoires, il faut aimer l'espionnage et se replonger dans les décors des villes et du contexte du début du siècle. Pour le reste, tout les ingrédients de la ligne claire et du classicisme sont là : méchant caricatural, héros, etc... A réserver aux amateurs du genre selon moi, car il ne s'agit pas d'un sous-Tintin ou Mortimer...
Gemelos
Gemelos utilise la trame classique des jumeaux séparés à la naissance qui se retrouvent, ignorant leur fraternité, et profitent de leur parfaite ressemblance. Mais Gemelos complique cette trame en plaçant le décor dans un pays semblable à la Colombie, où les enfants défavorisés vivent dans la rue au milieu de la violence et de sinistres affaires. Le jeune tueur sans pitié qu'est César rappellera sans doute l'enfant de Cuervos. La dureté de son monde est la même, mais César a un peu plus de morale même s'il doit se débrouiller seul contre tous pour faire vivre sa famille. Meurtres, drogues, enfants des rues, parents brutaux, absents ou paumés, le décor des favelas de Colombie est bien là. L'intrigue autour de son frère jumeau, Fernando, élevé par leur vrai père, riche médecin et homme d'affaires, n'est pas mauvaise car elle amène une certaine nouveauté. En effet, pas de "monde des gentils riches" contre le "monde dangereux des pauvres" : le mystère qui entoure les activités du père de nos deux héros et sa relation avec Fernando est trouble et pourrait cacher quelque chose de pire et plus insidieux que les meurtres de sang froid de César. En outre, Fernando n'est pas le petit agneau, gosse de riche sans défense, qu'il parait être : du fait de ses cours de kendo, il sait se battre dans la rue et sa rage de vivre l'empêchera de sombrer quand César voudra prendre sa place dans sa vie aisée. Le récit n'est donc pas mauvais même s'il parait légèrement déjà vu à certains moments à ceux qui auront déjà lu Cuervos ou quelques récits d'échange entre jumeaux ou sosies (Golden City par exemple). Quant au dessin, il est plutôt bon et les couleurs informatiques assez discrètes. Je reprocherai cependant une certaine abondance de traits dans les visages des personnages ce qui brouillent un peu leur apparence : déjà que César et Fernando sont jumeaux, ils ne sont pas les seuls à avoir un visage assez similaire, tant et si bien que je me suis un peu embrouillé à tenter de savoir qui était le garçon brun que nous suivions sur chaque planche. Un récit à base d'aventure et de thriller plutôt bien mené et intéressant qui plaira aux amateurs du genre.