Les derniers avis (47905 avis)

Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Griffu
Griffu

Tardi a collaboré avec Jean Patrick Manchette pour réaliser "Griffu". Manchette est considéré comme un des plus grands auteurs contemporains français de polar. L'action se passe dans les années 70. La violence des romans de Manchette est parfaitement bien retranscrite. L’enquêteur est un pauvre type, qui se retrouve coincé dans une affaire mettant en cause des notables du monde des affaires et de la politique. Le message social de Manchette et Tardi est intéressant et il n’y a pas de concession. L’œuvre est donc aboutie, mais elle a un peu mal vieilli.

28/10/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 3/5
Couverture de la série Le Secret de l'Étrangleur
Le Secret de l'Étrangleur

En 1959, Paris a peur, un étrangleur sévit alors qu'une grève très suivie touche la police. J’aime toujours le dessin de Tardi qui n’a pas son pareil pour dépeindre la ville de Paris. Par contre, le scénario, adaptation d’un roman de Pierre Siniac, m’a un peu déçu. Je le trouve un peu trop fouillis, et par moment très embrouillé. Le support est cependant intéressant, puisque Tardi propose 3 fins alternatives, que l’on peut découper au couteau. Les articles de presse (de la première version) se retrouvent au début de l’ouvrage. A mon avis, une œuvre plus intéressante par toutes ses annexes que par son propre contenu.

28/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Les Héritiers du soleil
Les Héritiers du soleil

La série débute dans le mensuel "Vécu" n° 11 de Janvier 1986. Une série d'ailleurs constituée de deux histoires parallèles : celle du peuple hébreu qui -pour fuir les exactions de Ramsès- décide de suivre Moïse vers la Terre Promise, celle de l'amour tendre qui unit Nethi et Néphérouré. Problème, ces jeunes gens sont frère et soeur ; et leur amour va susciter bien des jalousies. Convard mêle ici adroitement des faits véridiques à la mythologie, décrivant le tableau d'une antique civilisation en pleine mutation. Mais cette longue aventure se veut surtout une histoire d'amour. Je m'étonne quand même un peu de la longévité de cette série. Il faut un certain temps... et même quelques albums pour qu'elle se "mette en place". Qui plus est, le postulat de départ est quand même tiré en longueur. Le graphisme ?.. C'est "du Convard", du moins dans les 5 premiers tome car, par la suite, il ne s'occupera plus que des scénarios. Un graphisme réaliste, pointilleux, précis qui décrit de bien belle façon cette période antique. Mais dubitatif je suis, dubitatif je reste. Cette épopée, car c'en est une, aurait peut-être -mais c'est une opinion personnelle- mérité quelques "raccourcis pour en avoir plus d'impact. Mais ce n'est que l'avis d'un simple lecteur. Une série de bonne tenue, bien réalisée graphiquement mais pour laquelle je n'éprouve pas une réelle affection. Bien "foutu" quand même...

28/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Wolverine - Saudade
Wolverine - Saudade

Je ne suis pas un grand amateur des X-Men mais j'étais curieux de savoir ce que les auteurs de Sillage étaient capables de faire avec le personnage de Wolverine. Le résultat est sympathique sans être exceptionnel. Il faut dire que ce type de récit s'adapte très bien au style de ces deux auteurs. Le dessin de Buchet est idéal pour des scènes d'action, dynamique et joli à la fois. Et quand il s'agit de raconter une histoire pleine d'action et de combat, Morvan est tout à fait dans son élément. L'histoire donne une touche assez exotique à l'univers X-Men habituels, une ambiance sud américaine assez bien rendue, à tel point que les lecteurs américains se demanderont sans doute si les auteurs de cette histoire sont eux-mêmes sud-américains ou non. Maintenant, passée la réussite du dessin et de la narration, l'histoire ne m'a guère captivé. Même si on retrouve un Wolverine tout à fait crédible, l'intrigue est une suite d'action jusqu'à un combat final, certes original vu les pouvoirs du méchant mais qui ne m'a pas plus intéressé que ça. Une bonne BD d'action.

28/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Bouldaldar et Colégram
Bouldaldar et Colégram

J'ai (re)découvert Bouldaldar -alors dénommé Polochon- en triant un paquet de "Bravo" de 1943. C'est vrai que c'était signé Sirius. "Sirius" ?... Ben oui, l'auteur de L'Epervier Bleu, de Timour. Bouldaldar ?... Une "brave petite série"... Elle débute dans le journal "Le Patriote Illustré" n° 48, 54ème année, du 27 Novembre 1938. C'est tout simple : nos deux "héros" se baladent, font des rencontres, découvrent le "merveilleux" qui régit en partie la forêt. Pas de bagarres, de quête au trésor, de situations dangereuses ou de castagne... non... plutôt un ensemble de découvertes, de petites joies, d'aventures comme peut en vivre (ou en rêver) un petit gamin... mêlées à un peu de mystère. Le dessin ?.. C'est du Sirus, un trait reconnaissable qui -ici- n'est pas sans me faire rappeler le graphisme de Pemberton qui sera créé... 35 ans plus tard. Une petite série, tôt disparue, d'une réelle finesse poétique et dans la meilleure tradition des "histoires pour jeunes" de l'époque. Les albums : Il en existe 3. - Le premier est édité sous les presses du quotidien belge "La Libre Belgique", en 1951. - L'éditeur Michel Deligne en édité un second en 1979. - Dupuis édite un n° 3 en 1981. Il existe un 4ème album : "La forêt menacée", paru en 1991. Il s'agit de la réédition du Tome 1 de 1951. Autres infos : auteur, parutions dans journaux divers, hebdos... Vous référer à la fenêtre "série".

28/10/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Papa
Papa

Coup de coeur pour cette BD, ou plutôt coup au coeur. Car l'émotion suinte de cet album et vient toucher avec force le lecteur tant il ressent la perte du père de l'auteur comme si c'était le sien. Cette BD ne marquera sans doute pas par son dessin. Ce sont d'ailleurs des planches composées d'une seule image avec généralement un petit texte ou une phrase accompagnatrice. Ces images sont tracées comme des croquis au crayon fin, des petits personnages pas très jolis et quelques formes hachurées autour d'eux. Mais il se dégage une vraie âme de ce dessin, et le visage de la narratrice hurlant sa tristesse touchera directement le coeur du lecteur. Divisé en quatre chapitres, cet album se lit assez vite mais rend avec force l'émotion engendrée par la perte d'un parent, par le manque, l'absence, l'insupportable tristesse. Et pourtant ce n'est pas noir. C'est une longue plainte déchirante qui sert d'exorcisme et permet de mettre à plat sa douleur pour mieux rebondir et voir la vie qui continue. Très touché par ma lecture, et je pense que j'en aurais été bouleversé si j'avais vraiment perdu mon père ou ma mère.

27/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Godaille et Godasse
Godaille et Godasse

Ce drôle de couple fait sa joyeuse entrée dans l'hebdo Spirou n° 1938 du 5 juin 1975. Il y fait un dernier salut dans le n° 2395 du 0 Mars 1984. Ca m'a fait bien marrer, à l'époque. Un peu moins maintenant... Le postulat de départ ?... Très simple : "ça" se passe au temps de Napoléon. Un hussard doit vivre avec son cheval -Godasse-, un animal d'ailleurs un peu capricieux. C'est tout bête non ?... Et pourtant : les deux auteurs -en réelle connivence- créent ici une petite "saga" fantaisiste remplie d'humour débonnaire. De la Russie à l'Espagne, j'ai ainsi suivi les tribulations de ces deux "héros" qui vont participer à une partie de la grande aventure bonapartiste. Pas de vérité historique réelle, mais des histoires et des situations "pétantes de santé", bien mises en scène par un graphisme efficace, rapide et -surtout- bien expressif. Il faudra -curieusement- attendre dix ans pour voir édité le premier album d'une série de 5. In fine : une bonne série, au charme certain -mais maintenant un peu désuet- encore dans la mémoire de nombreux lecteurs.

27/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Le Baron
Le Baron

J'ai découvert le Baron dans l'hebdo Spirou, ce à partir du n° 1107 du 2 Juillet 1959. L'histoire formait un "mini-récit". Un quoi ?... Il s'agissait d'une double page intérieure qu'il fallait dégrafer, plier suivant des pointillés dessinés, couper à l'aide d'une lame pour ainsi obtenir un "mini album". Cette idée -géniale- a duré pendant de très longues années, formant ainsi une véritable collection de "petits livres" (7,5x5 environ) actuellement très recherchés (il faut dire que de très grosses "pointures" y firent leurs premières armes). Mais... et le Baron ?... Du mini-récit, il occupera par la suite une mise en page "normale", ce dès le Spirou 1135 du 14 Janvier 1960. Ses histoires ?... Toutes simples, mais bien comiques. Ce qui a surtout retenu mon attention sont les cases : vraiment minimalistes (c'est vrai, elles font quelque 2x3 cms), mais Bissot parvient toujours à y intégrer un graphisme original, épuré, à faire ressentir par son trait et ses ambiances ce petit univers loufoque. Et pourtant, il n'y a pour ainsi dire pas de décor : parfois quelques pavés, le coin d'un mur, le haut d'un créneau... C'est absurde, décalé, et en même temps attirant... Qui plus est, les petits scénarios sont vraiment originaux, tous quasi relatifs à la vie de (du) château... que l'on ne voit d'ailleurs jamais. Un album sera édité en 1981 ; un "broché" qui vous fera parcourir un petit monde bien imaginé, bien mis en scène, d'une réelle -autant que simple- finesse graphique. Vraiment jubilatoire par moments. Les "mini-récits" ?... A ma connaissance, il en existe 7. Leur seule "édition" est celle que l'on trouve encore -mais de plus en plus rarement- dans des hebdos Spirou de seconde main. Notes sur l'auteur : voir fenêtre "série".

27/10/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5
Couverture de la série Georges Frog
Georges Frog

Comme l'on déjà dit tous les autres, difficile de ne pas penser aux BDs de Renaud Dillies à la lecture de cet album : la recette que l'auteur de Betty Blues applique lui-même à chacun de ses albums se retrouve ici. Une histoire animalière avec un petit héros mignon, sympa et timide, qui joue du jazz et vit des amours contrariées, un ton doux-amer, un peu d'humour bon enfant... Ce n'est pas du plagiat, n'exagérons rien, mais disons que pour l'originalité, on repassera. Après, ben, faut reconnaître que ce premier tome est joliment dessiné et écrit, et constitue une lecture plaisante, divertissante, avec laquelle on passe un bon moment. Maintenant, pour que "George Frog" sorte du lot, il faut clairement que l'auteur tente de s'éloigner de ce côté "j'applique sagement une recette qui a fait ses preuves" dans les prochains tomes s'il veut qu'on se souvienne de sa série comme autre chose que de "la petite BD bien sympa qui fait vachement penser à Betty Blues".

27/10/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5
Couverture de la série Ragnar
Ragnar

Ragnar hisse les voiles dans l'hebdo Vaillant n° 515 du 27 Mars 1955. Il les ramène dans "Pif Gadget" n° 30 du 20 Septembre 1969. J'ai paginé -voici peu- un paquet de "Vaillant". Je me suis ainsi amusé à "refaire" Ragnar, épisodes par épisodes. C'était quand même bien bon ! Je croyais retrouver le style fougueux d'Erik le Viking de Don Lawrence, une fantastique épopée faite de haines, d'âpres combats, de luttes sanglantes et d'assauts féroces... Ben non... Ragnar est ce que j'appelle une "histoire narrative". En effet, il n'y a pas de phylactères. L'histoire est une suite de cases, qui semblent même paraître des vignettes tant elles sont standardisées de format. Mais ici, le texte, la narration des faits est inscrite dans le bas de chaque image. Le dessin ?... C'est "dessiné comme un conte". Teixeira (dessinateur portugais) fait ici montre d'un style réaliste, use d'un trait très fin, minutieux, diaphane même par moment. Pas vraiment de réalité historique : ne recherchez pas de détails concrets dans les costumes "d'époque" dessinés, il n'y en a pas. Ragnar, c'est comme un vieux livre d'images -faussement didactique- que je me suis plu à feuilleter avec plaisir. J'ai apprécié ces belles illustrations en noir et blanc qui -vraiment curieusement- font suite à des épisodes initialement colorisés. Ses aventures ne feront l'objet que d'un album broché édité en 1979. ATTENTION : en 2004, Glénat éditera un (bel) opus intitulé "Ragnar". C'est le même que le précédent ; mais avec autres couverture et titre. In fine : une belle série d'artisans. Et dans "artisans", il y a "art".

26/10/2006 (modifier)