Sombre, bien sûr. Mais aussi, efficace et réglé avec une froide précision. Ce polar en trois tomes, relatant les destins tragiquement mêlés d'un couple new-yorkais englué dans la haine et la rancœur, et d'un indien brisé, est une belle pièce de 9ème art, où tout m'a semblé finement pesé et construit.
Le jeu de l'intrigue croisée, perçue du point de vue d'un des protagonistes pour chaque opus, est admirablement maîtrisé. Néanmoins, les poncifs du genre ne sont pas toujours évités et on verse parfois dans une certaine forme de caricature du genre Noir à l'américaine.
Sur le plan du dessin, c'est remarquable. Le trait est précis et sans défaut, et le choix de la bichromie (avec quelques taches, toujours symboliques, de jaune) cadre bien avec le ton du récit.
Un (petit) bémol quand même. Le dernier tome, qui fait sortir l'histoire du champ de la rivalité entre Martha et Telenko pour y inclure un troisième larron, m'a paru en décalage par rapport aux deux premiers, qui sont vraiment étroitement imbriqués et interdépendants.
Bunker,
perché à 7000m d'altitude dans les contreforts d'une chaîne de montagne (on suppose l'Himalaya), un contingent de l'armée russe surveille et défend ces lignes des Ieretiks (peuple hostile).
Bon, le scénar, outre le fait que Sanctuaire ait largement servi de trame à ce début de série : un groupe de militaires isolés dans un environnement extrême, une tension entre les personnages effrayés par les rumeurs, des monstres venus du cœur de la terre...
Bref, le scénar est à peu près identique, j'espère que ça va changer un peu. Par contre, les personnages se distinguent plus aisément et la lecture est mieux découpée.
Je regrette quand même la copie avec Sanctuaire. Encore que ce dernier présentait une SF proche du possible ; alors que "Bunker", moins.
Les dessins relèvent la série avec plus particulièrement (à mon goût) les hélicoptères, stupéfiant de réalisme. Les personnages sont bien maîtrisés mais manquent un peu de mouvement, de vitesse, les images paraissent parfois statiques.
Les couleurs, je mitige entre super et dommage. Pour les scènes se déroulant à l'extérieur (clairs) ok, super, par contre, dès que l'on entre dans le bunker ou dans la montagne c'est moins bon, enfin je trouve trop noir.
Pour conclure, cette série sera soit très classique, soit, je l'espère, très bonne ; tout dépend du scénario.
Cette bd plaira à ceux qui ont lu Sanctuaire, mais sans plus (pour l'instant). J'ai mis 'non' pour l'achat, car tout dépend de la suite (je changerai ou pas au prochain tome).
C'est mignon tout plein ! Vraiment...
Des scénarios qui pétillent d'imagination.
Bailly et Mathy co-dessinent habilement, chacun avec leur "patte", ces aventures de notre petit héros rêveur mais néanmoins fonceur.
Lapière a imaginé l'univers de Ludo.
Bailly le dessine, ainsi que son quotidien poétique.
Mathy, lui, construit jour après jour, page après page, le petit monde de "Castar Magazine".
Le dessin est beau, les histoires sympas.
Francesca, la coloriste, ajoute des tons sensibles à cette série originale.
Un bien bon quatuor !...
C'est attachant, imaginatif, rempli de petits traits humoristiques, et se révèle plein de trouvailles.
Une bien belle série, pas trop connue, mais qui mérite le détour et l'attention.
Une série aussi qui évite toute mièvrerie.
Ludo ?... un univers dont je ne sors qu'à regret.
Jeune, en vacances à l'étranger, il m'arrivait parfois de rater un hebdo (Spirou ou Pilote) par faute de distribution. C'était un véritable drame, je n'avais pas "mon" hebdo. Tout comme Ludo.
On ne se refait pas !... Cote perso : 3,5/5.
Une série qui ressemble un peu à certains films français d'aujourd'hui ; des films dépeignent l'époque et la société au travers de portraits de personnes à priori ordinaires.
Une série qui me décrit des personnes avec leurs doutes, leurs faiblesses, et ce face aux étapes importantes de la vie.
Mais ici, tout est traité au filtre de l'humour, avec -surtout- quelques personnages des plus pittoresques.
Le trait est simpliste mais cette naïveté voulue s'avère accrocheuse et efficace.
Une belle et attachante chronique humaine.
Donald Duck ... un nom quasi mondialement connu. Le nom d'un "bête" canard. Mais quel canard !...
Sa première apparition se fait sous forme de dessin animé, dans "the hise littlle hen" ; un court-métrage sorti aux Etats-Unis le 9 Juin 1934.
Sur "papier", il débute sa carrière -distribué par le King Feature Syndicate- le 16 Septembre de la même année. Il n'est pas encore "le" Donald que nous connaissons actuellement. Son bec est fort allongé, ses yeux sont inexpressifs, l'arrière-train est assez lourd et encombrant.
Il reste ainsi "inachevé" jusqu'au 30 Août 1936. A cette date de parution, le lectorat découvre un Donald transformé. Al Taliaferro, "son" dessinateur lui a réduit le bec, lui a donné un regard expressif, lui a "raboté" le derrière.
A cette date charnière, Donald a quasi acquis l'apparence que nous lui connaissons maintenant.
Les histoires, quant à elles, sont scénarisées par Bob Karp.
Donald va connaître deux dessinateurs (Taliaferro, Grundeen) jusqu'en 1942.
Cette année-là, Carl Banks reprend le dessin. Et c'est lui qui va réellement donner ses lettres de noblesse à notre canard. Il va encore lui adjoindre de nouveaux -et incontournables- personnages : Grandma Duck, le cousin Gus, Géo Trouvetou.
Donald ?.. on va le trouver partout. Et nombre de personnes (dont votre serviteur) le préfèrent nettement à Mickey ; lequel est quand même un personnage un peu "pâle", sans trop d'épaisseur.
Donald ?... c'est la folie à l'état pur. Râleur, impertinent, irrévérencieux, colérique, énervé, gesticulateur ; un mélange de comportements explosifs qui ont fait la joie et le bonheur de plusieurs générations de spectateurs et lecteurs : toutes couches sociales confondues.
Les albums :
Donald va d'abord paraître, aux éditions Hachette, dans des albums cartonnés aux histoires narratives : de grands dessins par page avec texte au-dessous (un peu comme les "Martine). J'avoue que je suis fier de posséder une vraie rareté : sa première édition en langue française -"Donald et Hortense"- de 1938. Dommage que vous ne puissiez "sentir" cet album : un moyen format à la couverture en carton épais, aux 48 épaisses pages d'un épais papier rugueux reliées "à la ficelle", au dos encollé à la colle de poisson et -surtout- à cette odeur d'ancienne encre d'imprimerie...
Mais c'est vrai, ce n'est pas un album tel qu'on le conçoit.
Les "vrais" albums (je ne note ici que ceux encore trouvables assez facilement).
1. Ed. Edi-Monde : 6 tomes cartonnés de 1975 à 1986
2. Ed. Hachette : 5 cartonnés de 1977 à 1983.
3. Ed. Dargaud : 7 cartonnés de 1980 à 1996.
4. Ed. Zenda : 1 cartonné de 1989 (avec le dessin de Barks).
5. Ed. Wat Disney Production : 2 brochés "Gags de Poche" en 1981.
Tout ceci, bien entendu, hors ses parutions en périodiques, journaux, petits formats, albums Disney (Silly Symphonies). Enorme !...
Donald ?... immortel je vous dis !
Ma cote : je n'ai mis "que" 3 car je préfère nettement le personnage en dessins animés.
Marrant, cette série...
Tom-Tom et Nana ?... un malicieux tandem -composé d'un frère et d'une soeur- qui fait ses débuts dans la revue "J'aime lire" n° 1 de Février 1977.
Bon, c'est vrai, c'est à réserver aux plus "djeunes", mais il se dégage de ces histoires une véritable bonne humeur mêlée de gentillesse qui fait plaisir à tou(te)s..
Et c'est vrai que j'ai regardé -avec mes souvenirs d'enfant- ces deux jeunots commettre les pires bêtises à l'encontre de leurs parents, voisins ou autres personnes de la famille.
Ce n'est pas méchant, bien que parfois un peu "démesuré".
Curieux aussi : quatre femmes en sont aux commandes ; assez rare pour que cela soit mentionné.
Alors, même si vous n'êtes plus un "djeune" ; fermez les yeux, replongez quelques années en arrière (quand vous étiez un "ch'tit tchot") et respirez un vraiment plein pot de souvenirs mêlés de nostalgie.
Chouette série, toujours dans l'air du temps.
Mon opinion : 3,5/5.
Si on a des enfants, on peut se permettre de les acheter parce qu’on ne les trouve pas dans toutes les bibliothèques municipales.
Il fallait oser parodier la création et la mettre à la portée des enfants sans pour autant tomber dans la niaiserie.
Pas de danger « d’hérésie », la BD est écrite et dessinée par 2 hommes d’Eglise.
Le titre choisi ne laisse aucune équivoque possible : on sent que Mathis a puisé son inspiration dans les fables médiévales. Les références y sont en effet nombreuses avec un soupçon de modernisme en sus. On y retrouve le fameux Renart (avec un "t") dont sa renommée donna son nom (avec un "d") au goupil. Ysengrin, le loup bête et méchant est également de la partie.
Ce premier opus rassemble plusieurs récits reposant sur une trame similaire. Ces histoires bénéficient d’une narration enlevée avec des dialogues piquants et des réparties bien senties. Malheureusement, l’effet de surprise n’est plus une fois la première fable passée. Ces dernières deviennent en effet répétitives dans leur propos et finissent donc par lasser. Dommage car les dessins plutôt sympathiques et les couleurs douces flattent le regard.
Un joli album mais qui manque de diversité dans sa trame de fond, ce qui me fait craindre pour la suite de la série...
Toi aussi, tu aimes les films de gladiateurs, les muscles bien huilés, et les jeunes corps virils dénudés ? Alors cette bédé est faite pour toi !
Non, trêve de plaisanterie, voilà une bédé franchement plaisante et bien foutue, au format original et chic, pleine de puissance et de virilité. Un must pour les amateurs d'histoire antique (même s'il faut bien l'admettre, l'auteur prend de larges libertés avec l'histoire) et de bédés où l'on ne rigole pas avec la guerre. Un récit plein de tension, d'héroïsme à l'ancienne, et surtout, y'a du sang partout et c'est ça qu'on aime :)
Bon sentiment sur ce one shot. Pourtant Jiro Taniguchi se renouvelle assez peu dans ses scénarios autant que dans le dessin de ses personnages. Il raconte dans une histoire complète le "transfert de l'esprit" entre 2 hommes qui se sont heurtés dans un accident de la route mortel pour l'un d'eux. L'un est un jeune homme qui va alors délivrer un message à la famille orpheline de l'autre. Cet homme était le typique salary men japonais qui répond à l'idée de bosseur acharné qu'on s'en fait en Occident. Il a alors une sorte de dernière chance de faire passer ses regrets de ne pas être présent à sa famille et de partir en paix en quelque sorte.
Petite touche de fantastique donc comme dans Quartier lointain, et une petite réflexion sur le temps qui passe qui me fait penser au Carpe diem d'Horace.
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Berceuse assassine
Sombre, bien sûr. Mais aussi, efficace et réglé avec une froide précision. Ce polar en trois tomes, relatant les destins tragiquement mêlés d'un couple new-yorkais englué dans la haine et la rancœur, et d'un indien brisé, est une belle pièce de 9ème art, où tout m'a semblé finement pesé et construit. Le jeu de l'intrigue croisée, perçue du point de vue d'un des protagonistes pour chaque opus, est admirablement maîtrisé. Néanmoins, les poncifs du genre ne sont pas toujours évités et on verse parfois dans une certaine forme de caricature du genre Noir à l'américaine. Sur le plan du dessin, c'est remarquable. Le trait est précis et sans défaut, et le choix de la bichromie (avec quelques taches, toujours symboliques, de jaune) cadre bien avec le ton du récit. Un (petit) bémol quand même. Le dernier tome, qui fait sortir l'histoire du champ de la rivalité entre Martha et Telenko pour y inclure un troisième larron, m'a paru en décalage par rapport aux deux premiers, qui sont vraiment étroitement imbriqués et interdépendants.
Bunker
Bunker, perché à 7000m d'altitude dans les contreforts d'une chaîne de montagne (on suppose l'Himalaya), un contingent de l'armée russe surveille et défend ces lignes des Ieretiks (peuple hostile). Bon, le scénar, outre le fait que Sanctuaire ait largement servi de trame à ce début de série : un groupe de militaires isolés dans un environnement extrême, une tension entre les personnages effrayés par les rumeurs, des monstres venus du cœur de la terre... Bref, le scénar est à peu près identique, j'espère que ça va changer un peu. Par contre, les personnages se distinguent plus aisément et la lecture est mieux découpée. Je regrette quand même la copie avec Sanctuaire. Encore que ce dernier présentait une SF proche du possible ; alors que "Bunker", moins. Les dessins relèvent la série avec plus particulièrement (à mon goût) les hélicoptères, stupéfiant de réalisme. Les personnages sont bien maîtrisés mais manquent un peu de mouvement, de vitesse, les images paraissent parfois statiques. Les couleurs, je mitige entre super et dommage. Pour les scènes se déroulant à l'extérieur (clairs) ok, super, par contre, dès que l'on entre dans le bunker ou dans la montagne c'est moins bon, enfin je trouve trop noir. Pour conclure, cette série sera soit très classique, soit, je l'espère, très bonne ; tout dépend du scénario. Cette bd plaira à ceux qui ont lu Sanctuaire, mais sans plus (pour l'instant). J'ai mis 'non' pour l'achat, car tout dépend de la suite (je changerai ou pas au prochain tome).
Ludo
C'est mignon tout plein ! Vraiment... Des scénarios qui pétillent d'imagination. Bailly et Mathy co-dessinent habilement, chacun avec leur "patte", ces aventures de notre petit héros rêveur mais néanmoins fonceur. Lapière a imaginé l'univers de Ludo. Bailly le dessine, ainsi que son quotidien poétique. Mathy, lui, construit jour après jour, page après page, le petit monde de "Castar Magazine". Le dessin est beau, les histoires sympas. Francesca, la coloriste, ajoute des tons sensibles à cette série originale. Un bien bon quatuor !... C'est attachant, imaginatif, rempli de petits traits humoristiques, et se révèle plein de trouvailles. Une bien belle série, pas trop connue, mais qui mérite le détour et l'attention. Une série aussi qui évite toute mièvrerie. Ludo ?... un univers dont je ne sors qu'à regret. Jeune, en vacances à l'étranger, il m'arrivait parfois de rater un hebdo (Spirou ou Pilote) par faute de distribution. C'était un véritable drame, je n'avais pas "mon" hebdo. Tout comme Ludo. On ne se refait pas !... Cote perso : 3,5/5.
Monsieur Jean
Une série qui ressemble un peu à certains films français d'aujourd'hui ; des films dépeignent l'époque et la société au travers de portraits de personnes à priori ordinaires. Une série qui me décrit des personnes avec leurs doutes, leurs faiblesses, et ce face aux étapes importantes de la vie. Mais ici, tout est traité au filtre de l'humour, avec -surtout- quelques personnages des plus pittoresques. Le trait est simpliste mais cette naïveté voulue s'avère accrocheuse et efficace. Une belle et attachante chronique humaine.
365 histoires de Donald (Donald Duck par Al Talafierro)
Donald Duck ... un nom quasi mondialement connu. Le nom d'un "bête" canard. Mais quel canard !... Sa première apparition se fait sous forme de dessin animé, dans "the hise littlle hen" ; un court-métrage sorti aux Etats-Unis le 9 Juin 1934. Sur "papier", il débute sa carrière -distribué par le King Feature Syndicate- le 16 Septembre de la même année. Il n'est pas encore "le" Donald que nous connaissons actuellement. Son bec est fort allongé, ses yeux sont inexpressifs, l'arrière-train est assez lourd et encombrant. Il reste ainsi "inachevé" jusqu'au 30 Août 1936. A cette date de parution, le lectorat découvre un Donald transformé. Al Taliaferro, "son" dessinateur lui a réduit le bec, lui a donné un regard expressif, lui a "raboté" le derrière. A cette date charnière, Donald a quasi acquis l'apparence que nous lui connaissons maintenant. Les histoires, quant à elles, sont scénarisées par Bob Karp. Donald va connaître deux dessinateurs (Taliaferro, Grundeen) jusqu'en 1942. Cette année-là, Carl Banks reprend le dessin. Et c'est lui qui va réellement donner ses lettres de noblesse à notre canard. Il va encore lui adjoindre de nouveaux -et incontournables- personnages : Grandma Duck, le cousin Gus, Géo Trouvetou. Donald ?.. on va le trouver partout. Et nombre de personnes (dont votre serviteur) le préfèrent nettement à Mickey ; lequel est quand même un personnage un peu "pâle", sans trop d'épaisseur. Donald ?... c'est la folie à l'état pur. Râleur, impertinent, irrévérencieux, colérique, énervé, gesticulateur ; un mélange de comportements explosifs qui ont fait la joie et le bonheur de plusieurs générations de spectateurs et lecteurs : toutes couches sociales confondues. Les albums : Donald va d'abord paraître, aux éditions Hachette, dans des albums cartonnés aux histoires narratives : de grands dessins par page avec texte au-dessous (un peu comme les "Martine). J'avoue que je suis fier de posséder une vraie rareté : sa première édition en langue française -"Donald et Hortense"- de 1938. Dommage que vous ne puissiez "sentir" cet album : un moyen format à la couverture en carton épais, aux 48 épaisses pages d'un épais papier rugueux reliées "à la ficelle", au dos encollé à la colle de poisson et -surtout- à cette odeur d'ancienne encre d'imprimerie... Mais c'est vrai, ce n'est pas un album tel qu'on le conçoit. Les "vrais" albums (je ne note ici que ceux encore trouvables assez facilement). 1. Ed. Edi-Monde : 6 tomes cartonnés de 1975 à 1986 2. Ed. Hachette : 5 cartonnés de 1977 à 1983. 3. Ed. Dargaud : 7 cartonnés de 1980 à 1996. 4. Ed. Zenda : 1 cartonné de 1989 (avec le dessin de Barks). 5. Ed. Wat Disney Production : 2 brochés "Gags de Poche" en 1981. Tout ceci, bien entendu, hors ses parutions en périodiques, journaux, petits formats, albums Disney (Silly Symphonies). Enorme !... Donald ?... immortel je vous dis ! Ma cote : je n'ai mis "que" 3 car je préfère nettement le personnage en dessins animés.
Tom-Tom et Nana
Marrant, cette série... Tom-Tom et Nana ?... un malicieux tandem -composé d'un frère et d'une soeur- qui fait ses débuts dans la revue "J'aime lire" n° 1 de Février 1977. Bon, c'est vrai, c'est à réserver aux plus "djeunes", mais il se dégage de ces histoires une véritable bonne humeur mêlée de gentillesse qui fait plaisir à tou(te)s.. Et c'est vrai que j'ai regardé -avec mes souvenirs d'enfant- ces deux jeunots commettre les pires bêtises à l'encontre de leurs parents, voisins ou autres personnes de la famille. Ce n'est pas méchant, bien que parfois un peu "démesuré". Curieux aussi : quatre femmes en sont aux commandes ; assez rare pour que cela soit mentionné. Alors, même si vous n'êtes plus un "djeune" ; fermez les yeux, replongez quelques années en arrière (quand vous étiez un "ch'tit tchot") et respirez un vraiment plein pot de souvenirs mêlés de nostalgie. Chouette série, toujours dans l'air du temps. Mon opinion : 3,5/5.
Arkel
Si on a des enfants, on peut se permettre de les acheter parce qu’on ne les trouve pas dans toutes les bibliothèques municipales. Il fallait oser parodier la création et la mettre à la portée des enfants sans pour autant tomber dans la niaiserie. Pas de danger « d’hérésie », la BD est écrite et dessinée par 2 hommes d’Eglise.
Le Roman de Renart
Le titre choisi ne laisse aucune équivoque possible : on sent que Mathis a puisé son inspiration dans les fables médiévales. Les références y sont en effet nombreuses avec un soupçon de modernisme en sus. On y retrouve le fameux Renart (avec un "t") dont sa renommée donna son nom (avec un "d") au goupil. Ysengrin, le loup bête et méchant est également de la partie. Ce premier opus rassemble plusieurs récits reposant sur une trame similaire. Ces histoires bénéficient d’une narration enlevée avec des dialogues piquants et des réparties bien senties. Malheureusement, l’effet de surprise n’est plus une fois la première fable passée. Ces dernières deviennent en effet répétitives dans leur propos et finissent donc par lasser. Dommage car les dessins plutôt sympathiques et les couleurs douces flattent le regard. Un joli album mais qui manque de diversité dans sa trame de fond, ce qui me fait craindre pour la suite de la série...
300
Toi aussi, tu aimes les films de gladiateurs, les muscles bien huilés, et les jeunes corps virils dénudés ? Alors cette bédé est faite pour toi ! Non, trêve de plaisanterie, voilà une bédé franchement plaisante et bien foutue, au format original et chic, pleine de puissance et de virilité. Un must pour les amateurs d'histoire antique (même s'il faut bien l'admettre, l'auteur prend de larges libertés avec l'histoire) et de bédés où l'on ne rigole pas avec la guerre. Un récit plein de tension, d'héroïsme à l'ancienne, et surtout, y'a du sang partout et c'est ça qu'on aime :)
Un ciel radieux
Bon sentiment sur ce one shot. Pourtant Jiro Taniguchi se renouvelle assez peu dans ses scénarios autant que dans le dessin de ses personnages. Il raconte dans une histoire complète le "transfert de l'esprit" entre 2 hommes qui se sont heurtés dans un accident de la route mortel pour l'un d'eux. L'un est un jeune homme qui va alors délivrer un message à la famille orpheline de l'autre. Cet homme était le typique salary men japonais qui répond à l'idée de bosseur acharné qu'on s'en fait en Occident. Il a alors une sorte de dernière chance de faire passer ses regrets de ne pas être présent à sa famille et de partir en paix en quelque sorte. Petite touche de fantastique donc comme dans Quartier lointain, et une petite réflexion sur le temps qui passe qui me fait penser au Carpe diem d'Horace.