"Une de plus !" diront certains, "Une de plus..." diront les autres. Et c'est effectivement une série de plus dans l'univers des stryges - qui n'a pas fini de s'étendre puisqu'une nouvelle série est en préparation avec M. Suro.
Après le Moyen-Âge, l'époque contemporaine, un court récit au cours de la préhistoire, ce nouveau spin-off nous fait faire un bond de quinze siècles dans le futur et nous emmène cette fois-ci dans l'espace sur la planète rouge. On s'éloigne une fois encore de la série originale pour découvrir un univers et des personnages radicalement différents, mais toujours en toile de fond un sombre mystère.
Le côté SF cependant accorde beaucoup plus de liberté à la série, mais ôte également à mon sens la question principale de l'univers des stryges, que les autres séries laissent supposer : les stryges existent-ils ?
Comme pour Le Clan des chimères, il n'y a pas de lien évident avec les stryges dans ce premier opus (encore que si vous avez l'oeil... :)). Du point de vue scénaristique, c'est donc surtout la mise en place d'un nouvel univers et les premiers indices d'un nouveau mystère.
Côté dessin, c'est un premier album pour Alexis Sentenac, qui s'en sort plutôt bien, avec un grand souci du détail et de petits clins d'oeil sympathiques (comme le visage imprimé sur les billets). Ce n'est pas encore parfait, mais ça présage de bonnes choses pour la suite :)
Les couleurs réalisées par Svart et Sentenac sont naturellement aux teintes rouge/orangé (je rappelle que ça se passe sur Mars ;)) et sombres. Par contre je trouve qu’elles écrasent un peu trop le trait dans certaines scènes...
Difficile de juger ce que sera cette nouvelle série juste sur ce premier tome, mais elle s'annonce plutôt bien. A ne surtout pas manquer si vous avez aimé Le Chant des Stryges et que vous appréciez la SF :)
Tamara ?... une adolescente comme les autres. Quoi que : elle a un physique plutôt ingrat, ainsi que des problèmes à l'école ou dans sa famille.
Tamara ?... c'est la vie, les petits tracas au jour le jour de cette ado un peu banale.
En BD, il en faut pour tous les goûts ; et les enfants l'adorent.. ce qui n'est pas mon cas.
N'empêche ; Zidrou et Darasse parviennent ici à croquer les états d'âme et les réactions -parfois infantiles- d'une "fifille" de notre époque.
C'est léger, sans prétention, sans surprises non plus.
Des histoires distrayantes, qui ne demandent rien à personne ; abordées avec gentillesse et tendresse par ces deux auteurs.
Achat : pour les "ch'tits" : OUI. Pour les autres.. ben, à vous de voir.
Et si Christophe Colomb n'avait jamais découvert l'Amérique ?... Si les Indiens, eux, avaient découvert l'Europe ?... Curieux postulat pour une très belle série hors des Sentiers Battus.
Branko, l'auteur ukrainien, s'aventure ici dans les terres indiennes avec beaucoup de réussite. Avec lui j'ai (re)découvert au départ- certains us et coutumes d'une tribu des "American Natives" qui "sentent" la recherche et une documentation précise.
Seulement voilà : de la combinaison de son esprit un peu "fou" et des traditions ancestrales des premiers américains résulte une fable mystique à la fois inquiétante... et aussi désopilante. Un curieux "délire indien" qui, au gré du développement de la saga, devient un véritable conte infernal.
Beau graphisme, un peu "taillé à la hache" parfois... tout comme celle des Indiens.
Série curieuse, attachante sur bien des points. Et je me demande où elle va m'emmener...
Cote perso : 3,5/5
"Songes" ou Caroline la voluptueuse.
Le scénario de Filippi n’est pas très relevé, tout du moins sur le premier tome, l’auteur s’amuse à mettre son héroïne pulpeuse dans des situations embarrassantes et dangereuses, mais ça n’a pas l’air de la déranger plus que ça. Caroline ! Coquine ! :8 La succession de scénettes rêvées, fantasmées, n’est qu’un prétexte pour nous faire contempler la magnifique plastique de la pin up. Alors voilà, ça c’est dit, après on a deux possibilités ; soit on voit ça comme du gâchis et on est déçu, soit on s’en contente en prenant ça pour du second degré jouant sur les clichés et on en prend plein les mirettes. Moi j’ai opté pour la seconde solution. Et puis il faut aussi ajouter que l’univers mis en place tout autour, ce mélange de futur à vapeur et de fantastique, est plutôt réussi et très intriguant. Et bien sûr il faut aussi voir que ce n’est qu’un tome 1 qui annonce peut être les prémisses de quelque chose de plus conséquent mais pour ça il faut attendre la suite.
Les dessins et les couleurs de Dodson (assisté par Rendon pour la couleur) sont, comme vous l’aurez déjà sûrement compris, l’atout majeur de cette série. Et c’est franchement très joli. L’anatomie de la femme n’a pas de secret pour l’auteur, que de rondeurs et de sensualité. Les prises de vue et les statures sont soigneusement choisies. C’est très volage mais c’est ravissant. A cela, il faut ajouter de bons décors et des machineries astucieusement belles. La mise en couleur pastel ajoute au tout un côté très glamour.
A noter, la magnifique couverture avec son esthétique rétro et kitsch, bien tape à l’œil.
Qualités :
Un scénario bien construit, un rythme qui va grandissant au fil des pages, tenant le lecteur en haleine et amenant curiosité, intérêt et envie d'en savoir plus. Bref, la construction d'un bon film fantastique à suspens, type Au-delà du Réel ou films d'horreur/suspens léger. Une lecture qui devient donc très vite prenante.
Défauts :
Le scénario est un peu trop léger à mon goût, non pas dans sa structure qui est tout à fait correcte ni dans l'idée de son intrigue, mais dans son déroulement : dialogues souvent trop immatures à mon goût, surtout au début, les habituels manques de communications entre personnages de ce type de récit qui font rager le "lecteur qui sait" quand ils voient les personnages agir bêtement, réactions assez caricaturales des personnages, etc. Rien de répréhensible par rapport au côté captivant du récit, mais l'impression de ne pas avoir lu quelque chose de complètement ficelé et adulte.
Et surtout, je n'aime vraiment pas le dessin que je trouve tout simplement amateur et raté. Perspectives, anatomies, platitudes, véhicules affreux, visages déformés et moches, tout y passe. Et même si je fus assez surpris d'assez bien assimiler l'utilisation abusive de flous de profondeurs de champs, même si certains plans rapprochés sont très proches d'une jolie animation, je trouve les planches de Girls laides. Et cela m'a gêné en début de lecture car j'ai mis un peu de temps à m'y faire, puis ensuite, une fois que je m'y étais plus ou moins fait, lors de mauvais cadrages ou de séquences visuelles ratées qui plombaient la narration graphique.
Malgré ces deux défauts à mes yeux, j'ai passé un agréable moment de lecture. Mais je doute relire cette histoire qui se regarde comme un film pop-corn, prenant sur le moment mais pas regardable une deuxième fois. C'est pourquoi je n'en conseille pas l'achat.
Drôle de titre, drôle de format, drôle de collection. Cette bande dessinée s'inscrit clairement entre le manga et la bande dessinée franco-belge. La nouvelle (?) collection Discover des éditions Paquet s'inspire directement de la collection "Mirages "de Delcourt eu égard à son format.
Sinon, sur le fond, l'histoire est assez étrange. Elle se situe dans le monde de l'adolescence, celle qui n'est pas encore parvenue dans la réalité du monde adulte mais se comportant comme (voire pire) que les adultes. Je ne dirai pas que Tony Sandoval décrit une "guerre des boutons en plus glauque" mais cette histoire mêle fantastique, réalité, sordide et histoire d'amour en à peine une centaine de pages.
Cette histoire se lit vite, un peu trop vite d'ailleurs (ce qui donc, rend le marque-page, style la pléaïde, parfaitement inutile). Différents styles graphiques se côtoient curieusement le long de ces 94 pages : planches bi-chromiques et couleurs alternent ici.
Cette bande dessinée se lit bien, elle est prenante et l'histoire oscille sans cesse entre réalité sordide et mythe rêvé par un gosse dont on arrive difficilement à connaître l'âge.
De belles pleines pages, un scénario bien construit, cette bande dessinée certes n'est pas indispensable à tout bdphiles mais mérite tout de même une attention particulière.
Pas mal, mais sans plus. Je m'explique :
L'histoire est assez originale avec cette sirène qui a envie de vivre dans le monde des humains et qui devient la muse d'un peintre parisien.
J'ai bien aimé l'amour naïf du début de la sirène et le nombrilisme et la vanité du peintre.
La première moitié de l'histoire a retenu mon attention, mais hélas, je n'ai pas réussi à m'intéresser à la suite (j'ai honte : j'avoue ne plus me souvenir de la fin alors que je l'ai lu il y a à peine 5 jours). Du même scénariste, je dirai que j'ai préféré le rythme de Miss Pas Touche.
J'ai apprécié le dessin, mais sans plus.
Donc pour moi, c'est une BD pas mal, mais sans plus... (je me répète là, non ? :) )
2.5
Je suis généreux avec cette série. Non pas qu'elle soit mauvaise intrinsèquement, mais la comparaison avec les romans d'Agatha Christie souffre énormément.
Réussir à faire tenir la relative densité et complexité de ses bouquins dans 48 pages de bande dessinée est un pari difficile et hasardeux, et malheureusement celui-ci n'est pas tenu. C'est donc au niveau du scénario que ça pêche, la meilleure preuve étant que j'ai moi-même lu les romans (heureusement) et c'est à peine si j'ai réussi à comprendre quoi que ce soit ; ça va beaucoup trop vite, les descriptions sont succinctes, des passages sont carrément zappés, le portait psychologique des personnages brossés par la Reine du Crime sont inexistants. Je n'imagine même pas le résultat pour un lecteur qui découvre Agatha Christie par ce biais, même si je pense qu'ils doivent être rares. Il est en effet impératif d'avoir déjà lu les livres avant de s'attaquer à ces albums, pour parvenir à comprendre l'intrigue et apprécier l'ensemble de l'histoire, sans quoi vous passerez à côté de quelque chose de super...
Les dessinateurs sont dans l'ensemble assez bons bien que différents (en gros : crayonné, ligne claire, old school...) et, je pense, fidèles à l'univers décrit par Agatha Christie. Seul le dessin de Leclerc me rebute vraiment.
Bref, c'est le format qui veut cette rapidité et c'est vraiment dommage, nul doute que les scénaristes fourniraient une bien meilleure adaptation s'ils disposaient de quelques pages en plus, ne serait-ce que 56 (seul le Meurtre de Roger Ackroyd en dispose, ça tombe bien c'est mon préféré), et c'est encore trop peu...
Pas mal cette série...
A première vue, elle ne se démarque pas trop de certaines autres, sorties depuis 2004 ou 2005, telles que Narvalo, et qui semblent être des resucées à peine voilées de séries comme I.R.$. ou XIII.
Comme dans une BD Soleil, ça doit taper, ça doit exploser, ça doit charcler. Et il doit y avoir une héroïne dont on voit les seins, aussi. Pas trop gros, mais sympathiques. Il y a tout ça dans cette série.
Mais il y a plus, et surtout mieux. Les couleurs sont plutôt bonnes, pas trop flashies, bien réparties. Le dessinateur, québécois, est dans la même mouvance graphique que pas mal d'auteurs de séries d'action/baston/thriller/SF apparus ces dernières années chez Soleil et Delcourt, mais il est plus doué que la moyenne, aidé à l'encrage par Serge Lapointe. Deux habitués des comics, puisque Clément Sauve a notamment travaillé pour DC Comics.
Le premier tome n'est pas très original, mais il a l'avantage de surfer sur la vague de l'après-11 septembre, et par là même de proposer un scénario complexe, très axé sur la géopolitique internationale, et du coup d'exclure une bonne frange (les moins de 15/20 ans, disons) de l'électorat habituel chez cet éditeur. Et du coup, ça peut s'avérer véritablement intéressant.
Une petite découverte, pas tout à fait un coup de coeur.
Jean-Luc Cornette, peintre décalé du quotidien, nous montre cette fois-ci la vie sentimentale et sexuelle de Kyra, une jeune fille libérée, mais aussi un peu perdue dans ses sentiments. Elle craque pour celui qui a été gentil avec elle, celle qui la complimente sur son cul, celui qui lui parle d'art... Kyra est une fille indécise, qui a souvent besoin de MGC (Méga gros câlins), mais qui aspire à bien plus. Ses rencontres la font hésiter, tourner, valser.
C'est donc à un récit très moderne, très actuel que nous convient ses auteurs, et cette histoire révèle une grande sensibilité, aussi bien chez le scénariste que chez la dessinatrice, novice à ce niveau. Les influences manga de Karo sont explicites et assumées, avec notamment ces intermèdes où l'on voit une Kyra à la grosse tête s'entraîner au Tai-Chi-Chuan. Mais son dessin est très sympa, et mérite de revenir et d'évoluer dans le futur. Je trouve d'ailleurs la couverture très belle...
Rien de révolutionnaire dans ce roman graphique, mais un album sympathique, légèrement érotique, dont on ferait bien son quatre heures...
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Les Hydres d'Arès
"Une de plus !" diront certains, "Une de plus..." diront les autres. Et c'est effectivement une série de plus dans l'univers des stryges - qui n'a pas fini de s'étendre puisqu'une nouvelle série est en préparation avec M. Suro. Après le Moyen-Âge, l'époque contemporaine, un court récit au cours de la préhistoire, ce nouveau spin-off nous fait faire un bond de quinze siècles dans le futur et nous emmène cette fois-ci dans l'espace sur la planète rouge. On s'éloigne une fois encore de la série originale pour découvrir un univers et des personnages radicalement différents, mais toujours en toile de fond un sombre mystère. Le côté SF cependant accorde beaucoup plus de liberté à la série, mais ôte également à mon sens la question principale de l'univers des stryges, que les autres séries laissent supposer : les stryges existent-ils ? Comme pour Le Clan des chimères, il n'y a pas de lien évident avec les stryges dans ce premier opus (encore que si vous avez l'oeil... :)). Du point de vue scénaristique, c'est donc surtout la mise en place d'un nouvel univers et les premiers indices d'un nouveau mystère. Côté dessin, c'est un premier album pour Alexis Sentenac, qui s'en sort plutôt bien, avec un grand souci du détail et de petits clins d'oeil sympathiques (comme le visage imprimé sur les billets). Ce n'est pas encore parfait, mais ça présage de bonnes choses pour la suite :) Les couleurs réalisées par Svart et Sentenac sont naturellement aux teintes rouge/orangé (je rappelle que ça se passe sur Mars ;)) et sombres. Par contre je trouve qu’elles écrasent un peu trop le trait dans certaines scènes... Difficile de juger ce que sera cette nouvelle série juste sur ce premier tome, mais elle s'annonce plutôt bien. A ne surtout pas manquer si vous avez aimé Le Chant des Stryges et que vous appréciez la SF :)
Tamara
Tamara ?... une adolescente comme les autres. Quoi que : elle a un physique plutôt ingrat, ainsi que des problèmes à l'école ou dans sa famille. Tamara ?... c'est la vie, les petits tracas au jour le jour de cette ado un peu banale. En BD, il en faut pour tous les goûts ; et les enfants l'adorent.. ce qui n'est pas mon cas. N'empêche ; Zidrou et Darasse parviennent ici à croquer les états d'âme et les réactions -parfois infantiles- d'une "fifille" de notre époque. C'est léger, sans prétention, sans surprises non plus. Des histoires distrayantes, qui ne demandent rien à personne ; abordées avec gentillesse et tendresse par ces deux auteurs. Achat : pour les "ch'tits" : OUI. Pour les autres.. ben, à vous de voir.
La Danse du temps
Et si Christophe Colomb n'avait jamais découvert l'Amérique ?... Si les Indiens, eux, avaient découvert l'Europe ?... Curieux postulat pour une très belle série hors des Sentiers Battus. Branko, l'auteur ukrainien, s'aventure ici dans les terres indiennes avec beaucoup de réussite. Avec lui j'ai (re)découvert au départ- certains us et coutumes d'une tribu des "American Natives" qui "sentent" la recherche et une documentation précise. Seulement voilà : de la combinaison de son esprit un peu "fou" et des traditions ancestrales des premiers américains résulte une fable mystique à la fois inquiétante... et aussi désopilante. Un curieux "délire indien" qui, au gré du développement de la saga, devient un véritable conte infernal. Beau graphisme, un peu "taillé à la hache" parfois... tout comme celle des Indiens. Série curieuse, attachante sur bien des points. Et je me demande où elle va m'emmener... Cote perso : 3,5/5
Songes
"Songes" ou Caroline la voluptueuse. Le scénario de Filippi n’est pas très relevé, tout du moins sur le premier tome, l’auteur s’amuse à mettre son héroïne pulpeuse dans des situations embarrassantes et dangereuses, mais ça n’a pas l’air de la déranger plus que ça. Caroline ! Coquine ! :8 La succession de scénettes rêvées, fantasmées, n’est qu’un prétexte pour nous faire contempler la magnifique plastique de la pin up. Alors voilà, ça c’est dit, après on a deux possibilités ; soit on voit ça comme du gâchis et on est déçu, soit on s’en contente en prenant ça pour du second degré jouant sur les clichés et on en prend plein les mirettes. Moi j’ai opté pour la seconde solution. Et puis il faut aussi ajouter que l’univers mis en place tout autour, ce mélange de futur à vapeur et de fantastique, est plutôt réussi et très intriguant. Et bien sûr il faut aussi voir que ce n’est qu’un tome 1 qui annonce peut être les prémisses de quelque chose de plus conséquent mais pour ça il faut attendre la suite. Les dessins et les couleurs de Dodson (assisté par Rendon pour la couleur) sont, comme vous l’aurez déjà sûrement compris, l’atout majeur de cette série. Et c’est franchement très joli. L’anatomie de la femme n’a pas de secret pour l’auteur, que de rondeurs et de sensualité. Les prises de vue et les statures sont soigneusement choisies. C’est très volage mais c’est ravissant. A cela, il faut ajouter de bons décors et des machineries astucieusement belles. La mise en couleur pastel ajoute au tout un côté très glamour. A noter, la magnifique couverture avec son esthétique rétro et kitsch, bien tape à l’œil.
Girls
Qualités : Un scénario bien construit, un rythme qui va grandissant au fil des pages, tenant le lecteur en haleine et amenant curiosité, intérêt et envie d'en savoir plus. Bref, la construction d'un bon film fantastique à suspens, type Au-delà du Réel ou films d'horreur/suspens léger. Une lecture qui devient donc très vite prenante. Défauts : Le scénario est un peu trop léger à mon goût, non pas dans sa structure qui est tout à fait correcte ni dans l'idée de son intrigue, mais dans son déroulement : dialogues souvent trop immatures à mon goût, surtout au début, les habituels manques de communications entre personnages de ce type de récit qui font rager le "lecteur qui sait" quand ils voient les personnages agir bêtement, réactions assez caricaturales des personnages, etc. Rien de répréhensible par rapport au côté captivant du récit, mais l'impression de ne pas avoir lu quelque chose de complètement ficelé et adulte. Et surtout, je n'aime vraiment pas le dessin que je trouve tout simplement amateur et raté. Perspectives, anatomies, platitudes, véhicules affreux, visages déformés et moches, tout y passe. Et même si je fus assez surpris d'assez bien assimiler l'utilisation abusive de flous de profondeurs de champs, même si certains plans rapprochés sont très proches d'une jolie animation, je trouve les planches de Girls laides. Et cela m'a gêné en début de lecture car j'ai mis un peu de temps à m'y faire, puis ensuite, une fois que je m'y étais plus ou moins fait, lors de mauvais cadrages ou de séquences visuelles ratées qui plombaient la narration graphique. Malgré ces deux défauts à mes yeux, j'ai passé un agréable moment de lecture. Mais je doute relire cette histoire qui se regarde comme un film pop-corn, prenant sur le moment mais pas regardable une deuxième fois. C'est pourquoi je n'en conseille pas l'achat.
Le Cadavre et le Sofa
Drôle de titre, drôle de format, drôle de collection. Cette bande dessinée s'inscrit clairement entre le manga et la bande dessinée franco-belge. La nouvelle (?) collection Discover des éditions Paquet s'inspire directement de la collection "Mirages "de Delcourt eu égard à son format. Sinon, sur le fond, l'histoire est assez étrange. Elle se situe dans le monde de l'adolescence, celle qui n'est pas encore parvenue dans la réalité du monde adulte mais se comportant comme (voire pire) que les adultes. Je ne dirai pas que Tony Sandoval décrit une "guerre des boutons en plus glauque" mais cette histoire mêle fantastique, réalité, sordide et histoire d'amour en à peine une centaine de pages. Cette histoire se lit vite, un peu trop vite d'ailleurs (ce qui donc, rend le marque-page, style la pléaïde, parfaitement inutile). Différents styles graphiques se côtoient curieusement le long de ces 94 pages : planches bi-chromiques et couleurs alternent ici. Cette bande dessinée se lit bien, elle est prenante et l'histoire oscille sans cesse entre réalité sordide et mythe rêvé par un gosse dont on arrive difficilement à connaître l'âge. De belles pleines pages, un scénario bien construit, cette bande dessinée certes n'est pas indispensable à tout bdphiles mais mérite tout de même une attention particulière.
La Sirène des pompiers
Pas mal, mais sans plus. Je m'explique : L'histoire est assez originale avec cette sirène qui a envie de vivre dans le monde des humains et qui devient la muse d'un peintre parisien. J'ai bien aimé l'amour naïf du début de la sirène et le nombrilisme et la vanité du peintre. La première moitié de l'histoire a retenu mon attention, mais hélas, je n'ai pas réussi à m'intéresser à la suite (j'ai honte : j'avoue ne plus me souvenir de la fin alors que je l'ai lu il y a à peine 5 jours). Du même scénariste, je dirai que j'ai préféré le rythme de Miss Pas Touche. J'ai apprécié le dessin, mais sans plus. Donc pour moi, c'est une BD pas mal, mais sans plus... (je me répète là, non ? :) )
Agatha Christie
2.5 Je suis généreux avec cette série. Non pas qu'elle soit mauvaise intrinsèquement, mais la comparaison avec les romans d'Agatha Christie souffre énormément. Réussir à faire tenir la relative densité et complexité de ses bouquins dans 48 pages de bande dessinée est un pari difficile et hasardeux, et malheureusement celui-ci n'est pas tenu. C'est donc au niveau du scénario que ça pêche, la meilleure preuve étant que j'ai moi-même lu les romans (heureusement) et c'est à peine si j'ai réussi à comprendre quoi que ce soit ; ça va beaucoup trop vite, les descriptions sont succinctes, des passages sont carrément zappés, le portait psychologique des personnages brossés par la Reine du Crime sont inexistants. Je n'imagine même pas le résultat pour un lecteur qui découvre Agatha Christie par ce biais, même si je pense qu'ils doivent être rares. Il est en effet impératif d'avoir déjà lu les livres avant de s'attaquer à ces albums, pour parvenir à comprendre l'intrigue et apprécier l'ensemble de l'histoire, sans quoi vous passerez à côté de quelque chose de super... Les dessinateurs sont dans l'ensemble assez bons bien que différents (en gros : crayonné, ligne claire, old school...) et, je pense, fidèles à l'univers décrit par Agatha Christie. Seul le dessin de Leclerc me rebute vraiment. Bref, c'est le format qui veut cette rapidité et c'est vraiment dommage, nul doute que les scénaristes fourniraient une bien meilleure adaptation s'ils disposaient de quelques pages en plus, ne serait-ce que 56 (seul le Meurtre de Roger Ackroyd en dispose, ça tombe bien c'est mon préféré), et c'est encore trop peu...
Black Bank
Pas mal cette série... A première vue, elle ne se démarque pas trop de certaines autres, sorties depuis 2004 ou 2005, telles que Narvalo, et qui semblent être des resucées à peine voilées de séries comme I.R.$. ou XIII. Comme dans une BD Soleil, ça doit taper, ça doit exploser, ça doit charcler. Et il doit y avoir une héroïne dont on voit les seins, aussi. Pas trop gros, mais sympathiques. Il y a tout ça dans cette série. Mais il y a plus, et surtout mieux. Les couleurs sont plutôt bonnes, pas trop flashies, bien réparties. Le dessinateur, québécois, est dans la même mouvance graphique que pas mal d'auteurs de séries d'action/baston/thriller/SF apparus ces dernières années chez Soleil et Delcourt, mais il est plus doué que la moyenne, aidé à l'encrage par Serge Lapointe. Deux habitués des comics, puisque Clément Sauve a notamment travaillé pour DC Comics. Le premier tome n'est pas très original, mais il a l'avantage de surfer sur la vague de l'après-11 septembre, et par là même de proposer un scénario complexe, très axé sur la géopolitique internationale, et du coup d'exclure une bonne frange (les moins de 15/20 ans, disons) de l'électorat habituel chez cet éditeur. Et du coup, ça peut s'avérer véritablement intéressant.
Câlinée sous X
Une petite découverte, pas tout à fait un coup de coeur. Jean-Luc Cornette, peintre décalé du quotidien, nous montre cette fois-ci la vie sentimentale et sexuelle de Kyra, une jeune fille libérée, mais aussi un peu perdue dans ses sentiments. Elle craque pour celui qui a été gentil avec elle, celle qui la complimente sur son cul, celui qui lui parle d'art... Kyra est une fille indécise, qui a souvent besoin de MGC (Méga gros câlins), mais qui aspire à bien plus. Ses rencontres la font hésiter, tourner, valser. C'est donc à un récit très moderne, très actuel que nous convient ses auteurs, et cette histoire révèle une grande sensibilité, aussi bien chez le scénariste que chez la dessinatrice, novice à ce niveau. Les influences manga de Karo sont explicites et assumées, avec notamment ces intermèdes où l'on voit une Kyra à la grosse tête s'entraîner au Tai-Chi-Chuan. Mais son dessin est très sympa, et mérite de revenir et d'évoluer dans le futur. Je trouve d'ailleurs la couverture très belle... Rien de révolutionnaire dans ce roman graphique, mais un album sympathique, légèrement érotique, dont on ferait bien son quatre heures...