C'est une histoire qui montre les profondeurs de l'âme humaine, les bons côtés comme les plus sombres et comment une vie étrange peut évoluer.
Ce n'est pas un manga où la situation est posée directement au premier tome.
Effectivement au début cela semble assez "ennuyeux" dans le tome 2 mais je vous conseille de continuer (juste par curiosité).
Car à la fin je trouve que l'histoire tourne bizarrement et ça peut valoir le coup d'aller plus loin que les deux premiers tomes...
Surtout que j'ai bien apprécié les tomes 3 et 4.
Mon avis est très proche de celui de Iannick. J’aime beaucoup le dessin, que je trouve original et bien adapté à la noirceur du récit… L’histoire est un polar classique mais efficace, et la narration est agréable…
Mais voilà, le dessin approximatif des visages des personnages les rend difficiles à reconnaître, et en conséquence j’ai eu beaucoup de mal à saisir toutes les subtilités de l’intrigue… Je n’irai pas jusqu’à dire que ça m’a complètement gâché mon plaisir de lecture, mais quand même, je trouve ça frustrant.
Dommage…
Une chouette série qui mérite quand même une lecture attentive et soutenue.
Evidemment, le graphisme est une arme incontestable. Les couches de couleur jetées sur le papier rendent le décor plus crédible, l'épaississent, comme elles épaississent le caractère des personnages.
Du côté des FBIstes, le trio n'est pas des plus classiques. Un vieux pro revenu de tout, un jeunot trop sensible et une femme aussi jolie qu'imperturbable constituent cette équipe d'enquête qui n'a pas fini d'aller au-devant des surprise... J'aime bien !...
Dusk ?... des ouvrages au graphisme "magique" et aux scénarios finement ciselés... comme au scalpel...
Un petit bijou qui mène -à son aise- vers une "grande" série.
Avis perso : 3,5/5.
Une belle série qui me promène dans le Grand Nord américain...
Le postulat ?... une jeune fille de bonne famille, transie d'amour pour un va-nu-pieds au passé chargé. Un départ précipité de la maison familiale... Un objectif : la ruée vers l'or de l'autre côté de la frontière canadienne.
Philippe Thirault, au scénario, s'est déjà fait connaître en signant quelques récits très biens construits.
Cette fois il s'est associé à Sinisa Radovic, un dessinateur quasi inconnu.
Et tous deux offrent le récit d'une saga qui s'annonce particulièrement captivante : parce que le jeune couple intéresse pas mal de monde, parce que le scénario est très valable, et parce que le dessinateur -pour une première- fait montre d'une superbe maîtrise, parfois époustouflante. Trois bons points !...
C'est vrai que Radovic possède un trait nerveux, réaliste et juste, qui devrait -je pense sincèrement- lui valoir une belle carrière.
Deux albums pour l'instant, mais vraiment prometteurs ! Ma cote : 3,5/5.
Tiens, ça doit être une habitude chez les auteurs scandinaves, de représenter les humains par des animaux...
Après Jason, voici donc Martin Kellermann, qui déboule avec son "Rocky", sorte d'autobiographie désabusée et un peu romancée. Rocky est un chien (ou un ours ?) qui va de petits boulots pour survivre en contrats foireux pour ses strips qui racontent la société qui l'entoure. C'est transparent, et assumé dans la préface, Rocky, c'est Kellermann, à l'époque où il galérait à mort. Et puis un jour ses strips ont été pris par le quotidien gratuit Métro (le même qu'en France, mais en suédois).
Et le succès a été immense dans son pays et même sur l'ensemble de la Scandinavie. "Rocky" a même été publié par le 20 minutes suisse, concurrent direct de... Métro.
L'histoire ? celle d'un jeune qui n'arrive pas à grandir, qui vole de relations semi-sérieuses à des thons rencontrés un soir de biture, de plans de boulot foireux à des apparts sous-loués. Rocky a presque 25 ans, mais n'arrive pas à se stabiliser. Pourtant il en a envie. Mais il a envie aussi de se faire un max de meufs, de s'éclater, de se bourrer la gueule.
C'est un portrait sans concession de cet âge d'"adulescent", celui qui n'est plus en âge d'être étudiant oisif, mais qui n'arrive pas encore à se stabiliser sur le plan personnel et le plan professionnel.
C'est très sympa, fort révélateur d'une société suédoise pas si éloignée de la nôtre. Il y a beaucoup de références à la pop culture, et un certain nombre aux traditions locales suédoises, "défaut" que les traducteurs ont tenté d'atténuer sans dénaturer le propos général des strips.
C'est vraiment sympa, et j'ai ri à de nombreuses reprises pour des répliques à hurler ou des situations tellement authentiques. Cela devrait plaire à pas mal de jeunes trentenaires...
Je réserve ma note finale pour les tomes suivants.
L'auteur me raconte ici -en quelques cases à la fois- diverses scènes de la vie quotidienne en entreprise.
Après lecture, je me suis fait la réflexion qu'il y a -au-moins- un "Dilbert" sur chaque lieu de travail. Non ?...
Pas mal réalisé, l'humour est rendez-vous et -souvent- les thèmes et scènes décortiqués sont criants de vérité.
Le graphisme ?... un trait simple, direct, "carré" et qui ne s'embarrasse pas de détails. On aime... ou pas. J'aime pas trop...
Bonne série ?... oui... mais il ne faut pas oublier que ces strips sont américains et que, pour les savourer pleinement, il faut connaître quelque peu les méandres des entreprises US. Néanmoins, je m'y suis retrouvé grâce à une bonne traduction.
Une Bd étonnante dans laquelle les auteurs se mettent en scène pour essayer d’expliquer leurs échanges afin de construire cette œuvre. Cette approche à au moins le mérite d’être originale.
Pour ma part, si j’ai apprécié les dessins ainsi que la petite histoire de ce conte, j’ai trouvé la mise en scène des auteurs un peu trop présente dans le récit ce qui m’a donné l’impression d’être souvent dérangé. Je n’irai pas jusqu’à dire que cela m’a gâché la lecture mais j’ai trouvé cela un peu gênant.
Sinon c’est tout de même pas mal et original dans son approche.
L'histoire se passe en grande partie en huis-clos dans une voiture. Un couple embarque un auto-stoppeur assez taré et on va au fil des pages en apprendre plus sur les personnages, ce qu'ils sont dans la vie mais également derrière les apparences avec leurs pensées les moins avouables. Les réactions des 3 protagonistes sont parfois étranges, ils peuvent passer d'un tempérament à son contraire en un éclair.
L'album de près de 200 pages se lit assez rapidement car les mises en pages sont faites de peu de cases comme on peut le voir dans la galerie. Pour ma part j'apprécie bien ce dessin avec l'outrance de ses expressions ainsi que des physiques des personnes et une perspective déformée.
Voilà un début de série plein de qualités, surtout pour un amateur de SF et de Space Opera comme moi. Un bon dessin, des couleurs informatiques mais discrètes (je dis "mais" car je déplore toujours l'utilisation visible de l'informatique pour les couleurs de BD), un univers complexe et fouillé, et surtout, surtout, une intrigue TRES dense.
La Terre représentée ici vit à l'heure des vols interstellaires, côtoie des cyborgs et de nombreuses races aliens, tout en ayant gardé de nombreuses similitudes avec la Terre de nos jours. La SF représentée ici n'est pas très crédible : c'est le genre space-opera où un vaisseau navigue dans l'espace comme on fait du tourisme, croisant moultes beautés et créatures exotiques sans tenir compte du réalisme scientifique. Assez peu vraisemblable non plus la façon dont l'héroïne du 24e siècle a une culture tellement proche des jeunes des années 2000.
Mais c'est de la SF qui ne se prend pas la tête et reprend avec réussite de nombreuses idées et concepts, mélangeant informatique, robotique, voyages spatiaux, exobiologie et archéologie, géopolitique totalitaire ou non, etc. J'y retrouve en cours de lecture de nombreuses références à différentes oeuvres de SF, romans, films ou BD, tant sur le plan graphique que scénaristique, mais cela passe sans problème car ce ne sont que de petits emprunts ou clins d'oeil par-ci par-là et ils s'incluent sans soucis ou font très bien fonctionner le récit.
J'adore quand, en l'espace d'un album standard de 48 pages, il se passe énormément de choses et que le récit avance grandement en ne perdant pas de temps en narration superflue et planches vides d'intérêt. Et c'est vraiment le cas pour le tome 1 de cette série.
Pourtant, je croyais ne jamais avoir à dire cela mais je trouve cette intrigue trop dense, justement. Cela aurait été parfait pour moi si une véritable trame principale prenait forme. Mais j'ai vraiment eu le sentiment qu'une nouvelle trame se formait toutes les deux ou trois pages : ce sont à chaque fois des intrigues qui me donnent envie de savoir leur propre suite, mais j'ai eu l'impression que le scénariste changeait d'idée ou de pied à plusieurs reprises au cours des pages. Je suis parti sur un type d'intrigue, mais me retrouve rapidement avec une autre, puis une autre, etc... Tout semble lié, enfin je l'espère, mais cela parait fouillis et je vois mal le rapport entre les actions de l'héroïne et de ce qui l'entoure avec telle ou telle partie du scénario.
Tant et si bien que le moment de suspens de la dernière page me laisse sur un véritable sentiment de "mais qu'est-ce que ça vient faire encore là ce nouveau truc là ?".
Je trouve que le scénario aurait mérité d'être un peu plus épuré, même si ça me fait un peu mal de dire ça quand il s'agit de SF et de SF assez réussie.
J'ai lu cette BD avec plaisir mais je dois admettre avoir un peu de mal à la résumer et à en saisir la substantifique moelle tant tout parait s'additionner sans un suivi assez solide. J'attendrais la suite pour me faire une opinion plus concrète.
Une histoire imaginée par Hervé Richez, un nom qui -doucement- commence à se faire une place dans le monde des scénaristes. Et c'est tant mieux.
Il me balance ici une chouette histoire "americano-américaine" où il met en scène le sujet -encore mystérieux- de cette fameuse "zone 51" ; et ce de manière assez innovante.
Bon, c'est vrai, c'est plus un "polar" qu'une histoire de science-fiction; mais c'est ça qui -pour moi- en fait son attrait et son charme.
Beau graphisme aussi de Dzialowski où certaines vignettes me font parfois penser à de petites toiles peintes tant le dessin -et un certain surlignage des contours- est assez en dehors des "standards" habituels.
Belle mise en page et découpe des planches qui attire l'oeil et, aussi, le retient.
Belle entrée en matière d'une série qui s'annonce prometteuse. Enfin, je l'espère...
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L'Infirmerie après les cours
C'est une histoire qui montre les profondeurs de l'âme humaine, les bons côtés comme les plus sombres et comment une vie étrange peut évoluer. Ce n'est pas un manga où la situation est posée directement au premier tome. Effectivement au début cela semble assez "ennuyeux" dans le tome 2 mais je vous conseille de continuer (juste par curiosité). Car à la fin je trouve que l'histoire tourne bizarrement et ça peut valoir le coup d'aller plus loin que les deux premiers tomes... Surtout que j'ai bien apprécié les tomes 3 et 4.
The Mood
Mon avis est très proche de celui de Iannick. J’aime beaucoup le dessin, que je trouve original et bien adapté à la noirceur du récit… L’histoire est un polar classique mais efficace, et la narration est agréable… Mais voilà, le dessin approximatif des visages des personnages les rend difficiles à reconnaître, et en conséquence j’ai eu beaucoup de mal à saisir toutes les subtilités de l’intrigue… Je n’irai pas jusqu’à dire que ça m’a complètement gâché mon plaisir de lecture, mais quand même, je trouve ça frustrant. Dommage…
Dusk
Une chouette série qui mérite quand même une lecture attentive et soutenue. Evidemment, le graphisme est une arme incontestable. Les couches de couleur jetées sur le papier rendent le décor plus crédible, l'épaississent, comme elles épaississent le caractère des personnages. Du côté des FBIstes, le trio n'est pas des plus classiques. Un vieux pro revenu de tout, un jeunot trop sensible et une femme aussi jolie qu'imperturbable constituent cette équipe d'enquête qui n'a pas fini d'aller au-devant des surprise... J'aime bien !... Dusk ?... des ouvrages au graphisme "magique" et aux scénarios finement ciselés... comme au scalpel... Un petit bijou qui mène -à son aise- vers une "grande" série. Avis perso : 3,5/5.
La Fille du Yukon
Une belle série qui me promène dans le Grand Nord américain... Le postulat ?... une jeune fille de bonne famille, transie d'amour pour un va-nu-pieds au passé chargé. Un départ précipité de la maison familiale... Un objectif : la ruée vers l'or de l'autre côté de la frontière canadienne. Philippe Thirault, au scénario, s'est déjà fait connaître en signant quelques récits très biens construits. Cette fois il s'est associé à Sinisa Radovic, un dessinateur quasi inconnu. Et tous deux offrent le récit d'une saga qui s'annonce particulièrement captivante : parce que le jeune couple intéresse pas mal de monde, parce que le scénario est très valable, et parce que le dessinateur -pour une première- fait montre d'une superbe maîtrise, parfois époustouflante. Trois bons points !... C'est vrai que Radovic possède un trait nerveux, réaliste et juste, qui devrait -je pense sincèrement- lui valoir une belle carrière. Deux albums pour l'instant, mais vraiment prometteurs ! Ma cote : 3,5/5.
Rocky
Tiens, ça doit être une habitude chez les auteurs scandinaves, de représenter les humains par des animaux... Après Jason, voici donc Martin Kellermann, qui déboule avec son "Rocky", sorte d'autobiographie désabusée et un peu romancée. Rocky est un chien (ou un ours ?) qui va de petits boulots pour survivre en contrats foireux pour ses strips qui racontent la société qui l'entoure. C'est transparent, et assumé dans la préface, Rocky, c'est Kellermann, à l'époque où il galérait à mort. Et puis un jour ses strips ont été pris par le quotidien gratuit Métro (le même qu'en France, mais en suédois). Et le succès a été immense dans son pays et même sur l'ensemble de la Scandinavie. "Rocky" a même été publié par le 20 minutes suisse, concurrent direct de... Métro. L'histoire ? celle d'un jeune qui n'arrive pas à grandir, qui vole de relations semi-sérieuses à des thons rencontrés un soir de biture, de plans de boulot foireux à des apparts sous-loués. Rocky a presque 25 ans, mais n'arrive pas à se stabiliser. Pourtant il en a envie. Mais il a envie aussi de se faire un max de meufs, de s'éclater, de se bourrer la gueule. C'est un portrait sans concession de cet âge d'"adulescent", celui qui n'est plus en âge d'être étudiant oisif, mais qui n'arrive pas encore à se stabiliser sur le plan personnel et le plan professionnel. C'est très sympa, fort révélateur d'une société suédoise pas si éloignée de la nôtre. Il y a beaucoup de références à la pop culture, et un certain nombre aux traditions locales suédoises, "défaut" que les traducteurs ont tenté d'atténuer sans dénaturer le propos général des strips. C'est vraiment sympa, et j'ai ri à de nombreuses reprises pour des répliques à hurler ou des situations tellement authentiques. Cela devrait plaire à pas mal de jeunes trentenaires... Je réserve ma note finale pour les tomes suivants.
Dilbert
L'auteur me raconte ici -en quelques cases à la fois- diverses scènes de la vie quotidienne en entreprise. Après lecture, je me suis fait la réflexion qu'il y a -au-moins- un "Dilbert" sur chaque lieu de travail. Non ?... Pas mal réalisé, l'humour est rendez-vous et -souvent- les thèmes et scènes décortiqués sont criants de vérité. Le graphisme ?... un trait simple, direct, "carré" et qui ne s'embarrasse pas de détails. On aime... ou pas. J'aime pas trop... Bonne série ?... oui... mais il ne faut pas oublier que ces strips sont américains et que, pour les savourer pleinement, il faut connaître quelque peu les méandres des entreprises US. Néanmoins, je m'y suis retrouvé grâce à une bonne traduction.
Leela et Krishna
Une Bd étonnante dans laquelle les auteurs se mettent en scène pour essayer d’expliquer leurs échanges afin de construire cette œuvre. Cette approche à au moins le mérite d’être originale. Pour ma part, si j’ai apprécié les dessins ainsi que la petite histoire de ce conte, j’ai trouvé la mise en scène des auteurs un peu trop présente dans le récit ce qui m’a donné l’impression d’être souvent dérangé. Je n’irai pas jusqu’à dire que cela m’a gâché la lecture mais j’ai trouvé cela un peu gênant. Sinon c’est tout de même pas mal et original dans son approche.
Dérapage
L'histoire se passe en grande partie en huis-clos dans une voiture. Un couple embarque un auto-stoppeur assez taré et on va au fil des pages en apprendre plus sur les personnages, ce qu'ils sont dans la vie mais également derrière les apparences avec leurs pensées les moins avouables. Les réactions des 3 protagonistes sont parfois étranges, ils peuvent passer d'un tempérament à son contraire en un éclair. L'album de près de 200 pages se lit assez rapidement car les mises en pages sont faites de peu de cases comme on peut le voir dans la galerie. Pour ma part j'apprécie bien ce dessin avec l'outrance de ses expressions ainsi que des physiques des personnes et une perspective déformée.
Eclipse
Voilà un début de série plein de qualités, surtout pour un amateur de SF et de Space Opera comme moi. Un bon dessin, des couleurs informatiques mais discrètes (je dis "mais" car je déplore toujours l'utilisation visible de l'informatique pour les couleurs de BD), un univers complexe et fouillé, et surtout, surtout, une intrigue TRES dense. La Terre représentée ici vit à l'heure des vols interstellaires, côtoie des cyborgs et de nombreuses races aliens, tout en ayant gardé de nombreuses similitudes avec la Terre de nos jours. La SF représentée ici n'est pas très crédible : c'est le genre space-opera où un vaisseau navigue dans l'espace comme on fait du tourisme, croisant moultes beautés et créatures exotiques sans tenir compte du réalisme scientifique. Assez peu vraisemblable non plus la façon dont l'héroïne du 24e siècle a une culture tellement proche des jeunes des années 2000. Mais c'est de la SF qui ne se prend pas la tête et reprend avec réussite de nombreuses idées et concepts, mélangeant informatique, robotique, voyages spatiaux, exobiologie et archéologie, géopolitique totalitaire ou non, etc. J'y retrouve en cours de lecture de nombreuses références à différentes oeuvres de SF, romans, films ou BD, tant sur le plan graphique que scénaristique, mais cela passe sans problème car ce ne sont que de petits emprunts ou clins d'oeil par-ci par-là et ils s'incluent sans soucis ou font très bien fonctionner le récit. J'adore quand, en l'espace d'un album standard de 48 pages, il se passe énormément de choses et que le récit avance grandement en ne perdant pas de temps en narration superflue et planches vides d'intérêt. Et c'est vraiment le cas pour le tome 1 de cette série. Pourtant, je croyais ne jamais avoir à dire cela mais je trouve cette intrigue trop dense, justement. Cela aurait été parfait pour moi si une véritable trame principale prenait forme. Mais j'ai vraiment eu le sentiment qu'une nouvelle trame se formait toutes les deux ou trois pages : ce sont à chaque fois des intrigues qui me donnent envie de savoir leur propre suite, mais j'ai eu l'impression que le scénariste changeait d'idée ou de pied à plusieurs reprises au cours des pages. Je suis parti sur un type d'intrigue, mais me retrouve rapidement avec une autre, puis une autre, etc... Tout semble lié, enfin je l'espère, mais cela parait fouillis et je vois mal le rapport entre les actions de l'héroïne et de ce qui l'entoure avec telle ou telle partie du scénario. Tant et si bien que le moment de suspens de la dernière page me laisse sur un véritable sentiment de "mais qu'est-ce que ça vient faire encore là ce nouveau truc là ?". Je trouve que le scénario aurait mérité d'être un peu plus épuré, même si ça me fait un peu mal de dire ça quand il s'agit de SF et de SF assez réussie. J'ai lu cette BD avec plaisir mais je dois admettre avoir un peu de mal à la résumer et à en saisir la substantifique moelle tant tout parait s'additionner sans un suivi assez solide. J'attendrais la suite pour me faire une opinion plus concrète.
Groom Lake
Une histoire imaginée par Hervé Richez, un nom qui -doucement- commence à se faire une place dans le monde des scénaristes. Et c'est tant mieux. Il me balance ici une chouette histoire "americano-américaine" où il met en scène le sujet -encore mystérieux- de cette fameuse "zone 51" ; et ce de manière assez innovante. Bon, c'est vrai, c'est plus un "polar" qu'une histoire de science-fiction; mais c'est ça qui -pour moi- en fait son attrait et son charme. Beau graphisme aussi de Dzialowski où certaines vignettes me font parfois penser à de petites toiles peintes tant le dessin -et un certain surlignage des contours- est assez en dehors des "standards" habituels. Belle mise en page et découpe des planches qui attire l'oeil et, aussi, le retient. Belle entrée en matière d'une série qui s'annonce prometteuse. Enfin, je l'espère...