L'Ultimate Agency ?... elle a été créée par un "privé" assez caricatural. Et cette agence, tout comme la série, ne fait pas dans la dentelle.
La série puise ici dans le quotidien des Etats-Unis ; on y parle le plus souvent de terrorisme ou on critique la Maison-Blanche et ses coups tordus. Et c'est vrai que certains malades y employés ont l'art de créer des complots...
L'Ultimate Agency ?... vous y mettez un peu d'Al-Qaida, de Ben Laden, de terrorisme, de trafics en tout genre et autres "facéties"... vous secouez et obtenez ainsi un cocktail qui -même s'il a un goût un peu connu- ne s'en montre pas moins savoureux.
Corteggiani utilise de grosses ficelles ?... Oui, mais c'est ce qui en a fait mon plaisir de lecture. Ses scénarios sont bien construits -même si un peu alambiqués- et la tension dramatique augmente au fil des pages.
Le dessin ?... petit bémol de ma part. Ce n'est pas que Verdier dessine mal, non, mais ses personnages me paraissent souvent fort "statiques" ou légèrement disproportionnés. Le graphisme est clair, bien lisible, minutieux mais il manque une sorte de "trait coulé" qui aurait apporté beaucoup plus de dynamisme à l'ensemble.
Cette "Ultimate Agency" devrait normalement se décomposer en cycles. Mais avec 2 albums depuis 2004, j'ai bien peur de devoir composer avec une longue attente entre les tomes.
La série débute au Japon dans "Shônen Sunday" n° 36 de Août 1987.
Ranma ?... une série manga assez loufoque (si j'ai bien compris !...)
Un bon "paquet" d'ingrédients pour une galerie de personnages bien typés en fait une chouette série "non-sens".
Il est vrai que ces histoires accumulent nombre de situations vraiment invraisemblables.
Mais cette série n'est pas une étude psychologique de la société ou une étude de moeurs éventuelle ; elle n'a qu'un objectif avoué : faire au-moins sourire son lectorat.
Et je crois qu'elle y réussit bien ; même si -j'avoue- ne pas en avoir compris toutes les ficelles...
Assez déroutante au départ, comme beaucoup d'oeuvres de Jason, cette BD m'a finalement bien fait rire.
Il m'a fallu quelques pages pour comprendre que cet album était tout d'abord constitué d'histoires courtes de une à quatre planches; rien n'indiquait effectivement le passage d'une histoire à la suivante. Ces histoires ont pour personnages principaux des créatures fantastiques tels qu'une momie bien sûr, mais aussi des squelettes, un vampire, Frankenstein, un extra-terrestre, des zombies, un homme des cavernes et même Elvis ressuscité. Avec une narration le plus souvent muette, l'humour joue sur la carte du loufoque et de l'absurde. Cela ne marche pas à tous les coups, mais cela m'a quand même fait franchement rire à bien des moments. Jason est un véritable maître de l'inattendu.
Après les histoires courtes qui forment les deux tiers de l'album vient une histoire plus longue qui porte justement le nom de Le Secret de la Momie. Cette histoire là, qui part un peu dans tous les sens et reprend plusieurs des personnages imaginaires des histoires courtes précédentes, m'a laissé relativement de marbre : pas très drôle, pas captivante. Une déception par rapport au plaisir de lecture du début.
Puis viennent quelques planches de strips en 3 cases. Celles-ci sont dans le même esprit que les histoires courtes du début quoiqu'elles m'aient un peu moins fait rire également.
Bref, une lecture sympathique et quoiqu'elle soit inégale, je vous en conseille la lecture si vous aimez Jason et l'humour absurde-loufoque.
Voilà typiquement le genre de bédés qui se trouvent dans la collection de mon papa et avec lesquelles j'ai découvert l'univers de la bande dessinée. Dans mon souvenir, Barelli était une chouette série, que j'ai lue avec plaisir. Maintenant, cela reste de la "bédé de papa", ultra-classique, ligne claire, pas délirante pour un sou... mais chouette tout de même.
Si vous aimez les grands "classiques" des années 50 (Je pense, comme ça, aux Blondin et Cirage et autres Valhardi), Barelli est une série à découvrir.
Note approximative : 2.5/5
Dans un décor inspiré de la mythologie judéo-chrétienne sur la base des anges et du livre d'Enoch, ce récit s'entame dans l'antique Asie Mineure par la guerre entre les armées d'un ange déchu et de ses demi-démons contre les hommes et les anges.
Un récit épique dessiné à la manière des Chroniques de la guerre de Lodoss sur un scénario assez classique mais dont la narration est bonne.
L'introduction de ce récit ne m'aura pourtant guère captivé. Combats multiples, armées qui s'affrontent, père qui se sacrifie pour ses deux fils, grand frère qui protège son petit frère rebelle, apparition rapide d'un golem qui semble directement issu du jeu "Shadow of the Colossus", ennemis et combattants de plus en plus puissants jusqu'au cataclysme final, etc.
Mais ce ne sera là que le prologue destiné à présenter l'univers du récit et ses puissants protagonistes, car nous suivrons 12 ans après ce cataclysme Caïn et Abel, noms originaux (hum) pour les deux frères héros devenus Holy Knights et combattant du côté du Bien et de la bien-pensance contre les hérétiques et les forces du Mal. Ces frères sont d'un cliché absolu, le grand frère sage et fort qui fait la morale à son petit frère, et le plus jeune un peu turbulent et à fleur de peau. Et il ne faut pas aller chercher bien loin pour deviner que quand l'on s'appelle Abel et Caïn, celui qui s'appelle Abel a du souci à se faire à court ou moyen terme pour sa propre existence.
Autour d'eux une intrigue géopolitique matinée d'anges et de démons aux physiques d'humains, de pouvoirs religieux et de remise en question d'une foi sans doute pas aussi inébranlable qu'elle ne le laisse paraître. Et on réalise bien vite que nos Holy-Knights ne sont sans doute pas du bon côté de la barrière, leurs anges ressemblant nettement plus à des fascistes guerriers qu'à des créatures douces et aimantes. Remise en question à prévoir pour le jeune Caïn.
Intrigue guerrière, scénario cousu de fil blanc, personnages caricaturaux, dialogues hélas assez immatures malgré la complexité de certains d'entre eux... Je suis amateur de nombreux shonens mais je dois dire n'avoir vraiment pas été captivé ni inspiré par ce manga à la française.
Pourtant, après la lecture des cinq premiers chapitres et surtout du très intéressant dossier de making-of en fin d'album, on se rend compte de la somme de travail qui accompagne cette histoire. Les jeunes auteurs usent avec intelligence des maigres connaissances Historiques de la mystérieuse Mésopotamie et du légendaire royaume d'Aratta, de la Kabbale (avec quelques explications assez complexes sur ce point d'ailleurs), de notions stratégiques simples mais bien utilisées, etc. Bref, une seconde lecture de ce premier tome m'a permis de mieux cerner la trame globale qui ne manque pas d'intérêt par certains points.
Mais ce travail et cet intérêt ne compensent hélas pas à mes yeux le manque de maturité des personnages, de leurs relations et de leurs dialogues. C'est comme créer un bel univers de jeux de rôles dans lequel le scénario des joueurs serait nettement moins passionnant que le monde qui les entoure.
Holy Wars plaira aux jeunes amateurs de combats épiques entre personnages emprunts de puissance et de magie, aux amateurs des Chroniques de la guerre de Lodoss et des combattants à la "Final Fantasy". Mais il y a fort à parier que les lecteurs plus adultes ou à la recherche de personnages profonds et de relations matures seront peu convaincus.
Anno 2478... l'empire humain s'est répandu au travers du cosmos. Mais la décadence, et aussi la répression, en sont devenus les piliers. Un espoir ?... la venue d'un messie.
Début d'une série au postulat plus que classique.
N'empêche, cette époque assez lointaine est plus que bien imaginée, et surtout illustrée par Ocana. Qui plus, une très belle palette de couleurs est ici employée.
C'est vrai que le scénario imaginé par De Campi ne brille pas par une grande originalité, mais le graphisme exécuté par "son" dessinateur fait qu'un équilibre certain naît de l'ensemble ; permettant ainsi à cet ouvrage de se lire avec plaisir. Ce que j'ai fait.
Pas mal dans le genre, même si le postulat ne casse pas des briques...
J'attends la suite -sans m'énerver du tout- pour me faire une idée plus précise.
Boum, ça y est !... la fin des temps est arrivée... une fois de plus !...
Et je lis quoi ?... l'histoire de Bethany, une petite fille -heureusement débrouillarde- condamnée à rester sur la Terre, dans un monde envahi pat les démons...
Et Bethany va grandir, s'adapter dans cet univers où les créatures du diable ne pensent qu'à rire, boire et se quereller...
Bof, ai-je pensé... et pourtant...
Rick Remender sert ici un scénario assez audacieux, servi par le dessin de Nguyen ; un dessin dont la mise en couleurs m'offre un dynamisme assez imparable. J'ai été propulsé dans un univers de fin du monde saupoudré de magie, d'humour, d'impertinence.
J'ai lu une histoire vraiment décalée ; à mi-chemin entre une fable fantastique et une sorte de post-apocalypse audacieux. Audacieux comme ce récit, ses images, ses couleurs.
A découvrir. Ma cote : 3,5/5.
Pas évident la vie de flic, même dans un coin paradisiaque de cette bonne vieille Terre...
Et le commissaire Delgado en sait quelque chose ! Son paradis aux allures sud-américaines recèle souvent des caïds dont il se passerait bien.
Une bonne série "polar" dont le personnage central ressemble à s'y méprendre à certains hommes d'affaires qui ont défrayé ces dernières années la chronique judiciaire des journaux de l'Hexagone.
Les combines, les contrats douteux, les rétrocessions de commissions qui se chiffrent en milliards... tout cela n'est finalement pas très éloigné d'une certaine réalité. Vous ne trouvez pas ?...
Zambada ?... c'est néanmoins nerveux, inventif, pétant de santé ; de bons albums au graphisme net, appuyé... mais dont les scénarios -quoique inventifs- me laissent quand même un léger goût de "déjà lu" ailleurs... Mais ça ne me fait pas bouder mon réel plaisir de lecture...
Une série qui est aussi une sorte d'exercice de style bien réussi, ce dans des albums très denses.
C'est vrai que le dessin de Bilal est souvent -à mes yeux- fort remarquable.
Mais pour cette série, cet auteur est sorti de "sa" gamme de couleur traditionnelle pour carrément en inventer une autre ; une autre bien marquante... et aussi juste.
Car le mot "juste" est peut-être celui qui convient le mieux à ces albums qui m'ont permis, par un découpage "humain", de pénétrer dans la vie quotidienne de ces trois enfants qui ont grandi sans se connaître.
Et ces enfants sont reliés, aimantés, par une force extérieure plus que puissante qui fait qu'un jour, ils seront inévitablement amenés à se rencontrer.
Mais, forcément, Bilal ne serait pas Bilal si cette future rencontre ne pouvait se faire sans quelques embûches...
Une belle trilogie...
Hé hé hé... Marrant...
Momo ?... c'est un coursier qui, sur sa moto, est lancé dans la jungle de la ville ; une sorte de "héros de l'entreprise moderne".
J'aime bien suivre Momo ; quand il s'énerve, se faufile, stresse, gueule, drague dès qu'il le peut. C'est vrai que j'ai eu l'impression que Margerin "sortait le grand jeu de l'exagération". Et pourtant, cette série dégage un véritable parfum d'authenticité.
Sincèrement, "on" s'y croit ; et ça me fait parfois bien marrer.
Une série qui mélange avec bonheur l'humour et l'humanité, que je savoure tome par tome ; comme d'heureuse retrouvailles avec un copain perdu de vue pendant quelques temps.
Les "gros nez" sont de retour. Et ça n'est pas pour me déplaire !...
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Ultimate Agency
L'Ultimate Agency ?... elle a été créée par un "privé" assez caricatural. Et cette agence, tout comme la série, ne fait pas dans la dentelle. La série puise ici dans le quotidien des Etats-Unis ; on y parle le plus souvent de terrorisme ou on critique la Maison-Blanche et ses coups tordus. Et c'est vrai que certains malades y employés ont l'art de créer des complots... L'Ultimate Agency ?... vous y mettez un peu d'Al-Qaida, de Ben Laden, de terrorisme, de trafics en tout genre et autres "facéties"... vous secouez et obtenez ainsi un cocktail qui -même s'il a un goût un peu connu- ne s'en montre pas moins savoureux. Corteggiani utilise de grosses ficelles ?... Oui, mais c'est ce qui en a fait mon plaisir de lecture. Ses scénarios sont bien construits -même si un peu alambiqués- et la tension dramatique augmente au fil des pages. Le dessin ?... petit bémol de ma part. Ce n'est pas que Verdier dessine mal, non, mais ses personnages me paraissent souvent fort "statiques" ou légèrement disproportionnés. Le graphisme est clair, bien lisible, minutieux mais il manque une sorte de "trait coulé" qui aurait apporté beaucoup plus de dynamisme à l'ensemble. Cette "Ultimate Agency" devrait normalement se décomposer en cycles. Mais avec 2 albums depuis 2004, j'ai bien peur de devoir composer avec une longue attente entre les tomes.
Ranma 1/2
La série débute au Japon dans "Shônen Sunday" n° 36 de Août 1987. Ranma ?... une série manga assez loufoque (si j'ai bien compris !...) Un bon "paquet" d'ingrédients pour une galerie de personnages bien typés en fait une chouette série "non-sens". Il est vrai que ces histoires accumulent nombre de situations vraiment invraisemblables. Mais cette série n'est pas une étude psychologique de la société ou une étude de moeurs éventuelle ; elle n'a qu'un objectif avoué : faire au-moins sourire son lectorat. Et je crois qu'elle y réussit bien ; même si -j'avoue- ne pas en avoir compris toutes les ficelles...
Le Secret de la Momie
Assez déroutante au départ, comme beaucoup d'oeuvres de Jason, cette BD m'a finalement bien fait rire. Il m'a fallu quelques pages pour comprendre que cet album était tout d'abord constitué d'histoires courtes de une à quatre planches; rien n'indiquait effectivement le passage d'une histoire à la suivante. Ces histoires ont pour personnages principaux des créatures fantastiques tels qu'une momie bien sûr, mais aussi des squelettes, un vampire, Frankenstein, un extra-terrestre, des zombies, un homme des cavernes et même Elvis ressuscité. Avec une narration le plus souvent muette, l'humour joue sur la carte du loufoque et de l'absurde. Cela ne marche pas à tous les coups, mais cela m'a quand même fait franchement rire à bien des moments. Jason est un véritable maître de l'inattendu. Après les histoires courtes qui forment les deux tiers de l'album vient une histoire plus longue qui porte justement le nom de Le Secret de la Momie. Cette histoire là, qui part un peu dans tous les sens et reprend plusieurs des personnages imaginaires des histoires courtes précédentes, m'a laissé relativement de marbre : pas très drôle, pas captivante. Une déception par rapport au plaisir de lecture du début. Puis viennent quelques planches de strips en 3 cases. Celles-ci sont dans le même esprit que les histoires courtes du début quoiqu'elles m'aient un peu moins fait rire également. Bref, une lecture sympathique et quoiqu'elle soit inégale, je vous en conseille la lecture si vous aimez Jason et l'humour absurde-loufoque.
Barelli
Voilà typiquement le genre de bédés qui se trouvent dans la collection de mon papa et avec lesquelles j'ai découvert l'univers de la bande dessinée. Dans mon souvenir, Barelli était une chouette série, que j'ai lue avec plaisir. Maintenant, cela reste de la "bédé de papa", ultra-classique, ligne claire, pas délirante pour un sou... mais chouette tout de même. Si vous aimez les grands "classiques" des années 50 (Je pense, comme ça, aux Blondin et Cirage et autres Valhardi), Barelli est une série à découvrir.
Holy Wars
Note approximative : 2.5/5 Dans un décor inspiré de la mythologie judéo-chrétienne sur la base des anges et du livre d'Enoch, ce récit s'entame dans l'antique Asie Mineure par la guerre entre les armées d'un ange déchu et de ses demi-démons contre les hommes et les anges. Un récit épique dessiné à la manière des Chroniques de la guerre de Lodoss sur un scénario assez classique mais dont la narration est bonne. L'introduction de ce récit ne m'aura pourtant guère captivé. Combats multiples, armées qui s'affrontent, père qui se sacrifie pour ses deux fils, grand frère qui protège son petit frère rebelle, apparition rapide d'un golem qui semble directement issu du jeu "Shadow of the Colossus", ennemis et combattants de plus en plus puissants jusqu'au cataclysme final, etc. Mais ce ne sera là que le prologue destiné à présenter l'univers du récit et ses puissants protagonistes, car nous suivrons 12 ans après ce cataclysme Caïn et Abel, noms originaux (hum) pour les deux frères héros devenus Holy Knights et combattant du côté du Bien et de la bien-pensance contre les hérétiques et les forces du Mal. Ces frères sont d'un cliché absolu, le grand frère sage et fort qui fait la morale à son petit frère, et le plus jeune un peu turbulent et à fleur de peau. Et il ne faut pas aller chercher bien loin pour deviner que quand l'on s'appelle Abel et Caïn, celui qui s'appelle Abel a du souci à se faire à court ou moyen terme pour sa propre existence. Autour d'eux une intrigue géopolitique matinée d'anges et de démons aux physiques d'humains, de pouvoirs religieux et de remise en question d'une foi sans doute pas aussi inébranlable qu'elle ne le laisse paraître. Et on réalise bien vite que nos Holy-Knights ne sont sans doute pas du bon côté de la barrière, leurs anges ressemblant nettement plus à des fascistes guerriers qu'à des créatures douces et aimantes. Remise en question à prévoir pour le jeune Caïn. Intrigue guerrière, scénario cousu de fil blanc, personnages caricaturaux, dialogues hélas assez immatures malgré la complexité de certains d'entre eux... Je suis amateur de nombreux shonens mais je dois dire n'avoir vraiment pas été captivé ni inspiré par ce manga à la française. Pourtant, après la lecture des cinq premiers chapitres et surtout du très intéressant dossier de making-of en fin d'album, on se rend compte de la somme de travail qui accompagne cette histoire. Les jeunes auteurs usent avec intelligence des maigres connaissances Historiques de la mystérieuse Mésopotamie et du légendaire royaume d'Aratta, de la Kabbale (avec quelques explications assez complexes sur ce point d'ailleurs), de notions stratégiques simples mais bien utilisées, etc. Bref, une seconde lecture de ce premier tome m'a permis de mieux cerner la trame globale qui ne manque pas d'intérêt par certains points. Mais ce travail et cet intérêt ne compensent hélas pas à mes yeux le manque de maturité des personnages, de leurs relations et de leurs dialogues. C'est comme créer un bel univers de jeux de rôles dans lequel le scénario des joueurs serait nettement moins passionnant que le monde qui les entoure. Holy Wars plaira aux jeunes amateurs de combats épiques entre personnages emprunts de puissance et de magie, aux amateurs des Chroniques de la guerre de Lodoss et des combattants à la "Final Fantasy". Mais il y a fort à parier que les lecteurs plus adultes ou à la recherche de personnages profonds et de relations matures seront peu convaincus.
Messiah Complex
Anno 2478... l'empire humain s'est répandu au travers du cosmos. Mais la décadence, et aussi la répression, en sont devenus les piliers. Un espoir ?... la venue d'un messie. Début d'une série au postulat plus que classique. N'empêche, cette époque assez lointaine est plus que bien imaginée, et surtout illustrée par Ocana. Qui plus, une très belle palette de couleurs est ici employée. C'est vrai que le scénario imaginé par De Campi ne brille pas par une grande originalité, mais le graphisme exécuté par "son" dessinateur fait qu'un équilibre certain naît de l'ensemble ; permettant ainsi à cet ouvrage de se lire avec plaisir. Ce que j'ai fait. Pas mal dans le genre, même si le postulat ne casse pas des briques... J'attends la suite -sans m'énerver du tout- pour me faire une idée plus précise.
Strange Girl
Boum, ça y est !... la fin des temps est arrivée... une fois de plus !... Et je lis quoi ?... l'histoire de Bethany, une petite fille -heureusement débrouillarde- condamnée à rester sur la Terre, dans un monde envahi pat les démons... Et Bethany va grandir, s'adapter dans cet univers où les créatures du diable ne pensent qu'à rire, boire et se quereller... Bof, ai-je pensé... et pourtant... Rick Remender sert ici un scénario assez audacieux, servi par le dessin de Nguyen ; un dessin dont la mise en couleurs m'offre un dynamisme assez imparable. J'ai été propulsé dans un univers de fin du monde saupoudré de magie, d'humour, d'impertinence. J'ai lu une histoire vraiment décalée ; à mi-chemin entre une fable fantastique et une sorte de post-apocalypse audacieux. Audacieux comme ce récit, ses images, ses couleurs. A découvrir. Ma cote : 3,5/5.
Zambada
Pas évident la vie de flic, même dans un coin paradisiaque de cette bonne vieille Terre... Et le commissaire Delgado en sait quelque chose ! Son paradis aux allures sud-américaines recèle souvent des caïds dont il se passerait bien. Une bonne série "polar" dont le personnage central ressemble à s'y méprendre à certains hommes d'affaires qui ont défrayé ces dernières années la chronique judiciaire des journaux de l'Hexagone. Les combines, les contrats douteux, les rétrocessions de commissions qui se chiffrent en milliards... tout cela n'est finalement pas très éloigné d'une certaine réalité. Vous ne trouvez pas ?... Zambada ?... c'est néanmoins nerveux, inventif, pétant de santé ; de bons albums au graphisme net, appuyé... mais dont les scénarios -quoique inventifs- me laissent quand même un léger goût de "déjà lu" ailleurs... Mais ça ne me fait pas bouder mon réel plaisir de lecture...
Le Sommeil du Monstre
Une série qui est aussi une sorte d'exercice de style bien réussi, ce dans des albums très denses. C'est vrai que le dessin de Bilal est souvent -à mes yeux- fort remarquable. Mais pour cette série, cet auteur est sorti de "sa" gamme de couleur traditionnelle pour carrément en inventer une autre ; une autre bien marquante... et aussi juste. Car le mot "juste" est peut-être celui qui convient le mieux à ces albums qui m'ont permis, par un découpage "humain", de pénétrer dans la vie quotidienne de ces trois enfants qui ont grandi sans se connaître. Et ces enfants sont reliés, aimantés, par une force extérieure plus que puissante qui fait qu'un jour, ils seront inévitablement amenés à se rencontrer. Mais, forcément, Bilal ne serait pas Bilal si cette future rencontre ne pouvait se faire sans quelques embûches... Une belle trilogie...
Momo le coursier
Hé hé hé... Marrant... Momo ?... c'est un coursier qui, sur sa moto, est lancé dans la jungle de la ville ; une sorte de "héros de l'entreprise moderne". J'aime bien suivre Momo ; quand il s'énerve, se faufile, stresse, gueule, drague dès qu'il le peut. C'est vrai que j'ai eu l'impression que Margerin "sortait le grand jeu de l'exagération". Et pourtant, cette série dégage un véritable parfum d'authenticité. Sincèrement, "on" s'y croit ; et ça me fait parfois bien marrer. Une série qui mélange avec bonheur l'humour et l'humanité, que je savoure tome par tome ; comme d'heureuse retrouvailles avec un copain perdu de vue pendant quelques temps. Les "gros nez" sont de retour. Et ça n'est pas pour me déplaire !...