Ultimate Agency

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Festival Polar de Cognac 2004 : Prix Polar de la meilleure série BD Les enquêtes d'un "privé" pour cas désespérés...


Détectives privés Les prix du Festival Polar de Cognac New York

Aux USA, de nos jours... L'histoire débute à Central Park, en plein coeur de Manhattan... Au milieu de la nuit, un clochard se fait tuer par une bande armée. Ca ne pourrait être qu'un "bête" clodo ; un de plus... oui, mais... Il s'appelle Louis Bama et est propriétaire de "l'Ultimate Agency", une agence de détectives pour cas désespérés. Ce jour là, un client l'attend dans son bureau. L'homme n'est autre que le capitaine Jack Draghana, son supérieur hiérarchique alors qu'il travaillait dans la police. Et il informe Bama d'une histoire étrange... Son frère -qu'il sait clochard- a été retrouvé mort dans Central Park. Or, si le cadavre découvert porte bien ses papiers, il ne s'agit pas de lui... Quelle est donc cette histoire ?... Qui est l'inconnu assassiné ?... où est son frère ?... Il charge Bama de cette enquête au moment où il voit quelqu'un lui voler sa voiture... Aussitôt démarrée, celle-ci explose !... Pourquoi ?... Qui en veut à Draghana ?... où est son frère ?... C'est ce que Bama va tenter de découvrir...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 23 Juin 2004
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Ultimate Agency © Glénat 2004
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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23/02/2007 | L'Ymagier
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je me retrouve très bien dans l’avis de Ro. Le début est assez classique, avec un détective privé bonnasse et revenu de tout (et forcément ancien flic), sa secrétaire bimbo et désoeuvrée. Sans réels clients, il se trouve embarqué dans une affaire bizarre et violente via un ancien collègue flic. Rapidement, ça va prendre des proportions inquiétantes, et dépasser le cadre du polar poisseux classique, pour basculer dans le thriller international. Le mélange des deux est maladroit et la greffe peine à prendre. D’autant que les facilités scénaristiques, les incohérences vont se multiplier (surtout dans le deuxième tome). A commencer par les rapports entre le privé et sa secrétaire : au départ c’est elle qui lui fait du gringue et lui qui la rembarre, et par la suite, c’est inversé ? Mais c’est surtout la facilité avec laquelle notre privé échappe aux tueurs surentrainés lancés à ses trousses qui fait perdre de la crédibilité à l’histoire : plusieurs tireurs d’élite le mitraillent avec sa secrétaire dans un coin paumé au fond des bois, puis attendent des heures sans rien faire alors qu’ils auraient pu les achever sans problème (et/ou les toucher dès le départ), jusqu’à l’arrivée tout aussi improbable de la police. De même, la façon avec laquelle il échappe à d’autres tueurs grâce à un gilet pare-balles et l’arrivée opportune d’un sauveur, puis au gros bonnet sur la fin (pourquoi n’a-t-il pas été abattu ? Le bluff du privé est un peu gros – et comment et pourquoi a-t-il piégé le CD pour tuer le commanditaire ???), tout ça m’est apparu hautement improbable. Enfin, toute la partie thriller autour de Ben Laden n’est pas du tout convaincante, sur le fond et sur la forme (en plus de détonner dans un récit partant au départ sur un petit polar classique). Bref, un scénario qui a vu trop grand, qui s’est écarté de la crédibilité nécessaire pour convaincre le lecteur d’avaler des couleuvres d’habitude pas trop grosses. Au niveau du dessin, j’ai trouvé que c’était lisible, avec un trait gras et inégal dans le premier tome, et quelques visages ratés. Dans le deuxième tome, le trait devient plus fin et plus précis (au point que j’ai cru à un changement de dessinateur ou de coloriste, mais ça n’est pas le cas). A noter que le second album conclut une sorte de cycle, et qu’un troisième était annoncé (« Le vaudou est toujours dehors »), mais il n’a semble-t-il jamais été publié.

04/01/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

A la lecture du premier tome, je trouvais que cette série s'entamait plutôt bien. L'ambiance était sympathique, pas trop prise de tête, fortement influencée par les polars noirs façon Humphrey Bogart avec le détective privé cliché, un peu looser et la bouteille de whisky jamais loin. J'ai eu un peu de mal à situer l'époque au départ car malgré des références à des personnalités récentes, les décors et véhicules donnaient l'impression de dater des années 70 ou 80. Le scénario se chargera cependant bien de rappeler par la suite que l'action se passe en 2004. Ceci dit, j'ai quand même plusieurs fois eu l'impression d'être emmené en visite touristique de New York tant les auteurs nous fournissent de noms de lieux, de références et d'anecdotes du cru. Quoiqu'il en soit, cela ne me déplaisait pas. J'ai bien aimé au départ suivre les petites aventures de ce détective, de sa pulpeuse secrétaire et des loustics qui les entouraient. Certes, j'avais souvent l'impression qu'ils surjouaient leurs rôles et leurs dialogues, et que leurs personnalités manquaient de naturel, mais je ne trouvais pas ça désagréable et même plutôt amusant. Le dessin non plus n'était pas déplaisant. Je lui ai trouvé quand même pas un bon nombre de petits ratés, un trait un peu figé, des visages bizarres, comme déformés par moment, un manque d'aisance générale. Néanmoins, ça passait sans soucis. Mais le second tome m'a gâché mon plaisir de lecture. Les invraisemblances s'y font de plus en plus présentes jusqu'à un final où j'ai complètement décroché. Le héros s'en sort trop facilement. Après tous les petits coups de chance parfois un peu gros du tome 1, le premier exemple qui m'est resté en travers de la gorge dès le début du tome 2 c'est quand les gentils se retrouvent seuls contre trois tueurs armés de M16. Ces derniers tirent partout sauf sur eux et puis s'arrêtent complètement alors que les gentils sont pris au piège. Les grosses ficelles scénaristiques continuent à s'aligner par la suite, jusqu'à la pirouette finale du détective qui s'en sort sur un coup de bluff qui n'explique en rien que les méchants le laissent s'échapper aussi rapidement. Et je ne parle pas de la séquence "explication" de l'intrigue que j'ai trouvée poussive et presque hors de propos comparée à l'ambiance du reste de l'histoire : mélanger un récit de "bon vieux détective des familles" avec un "thriller politico-complotesque" moderne à la "24h Chrono", ça ne colle pas.

13/09/2009 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

L'Ultimate Agency ?... elle a été créée par un "privé" assez caricatural. Et cette agence, tout comme la série, ne fait pas dans la dentelle. La série puise ici dans le quotidien des Etats-Unis ; on y parle le plus souvent de terrorisme ou on critique la Maison-Blanche et ses coups tordus. Et c'est vrai que certains malades y employés ont l'art de créer des complots... L'Ultimate Agency ?... vous y mettez un peu d'Al-Qaida, de Ben Laden, de terrorisme, de trafics en tout genre et autres "facéties"... vous secouez et obtenez ainsi un cocktail qui -même s'il a un goût un peu connu- ne s'en montre pas moins savoureux. Corteggiani utilise de grosses ficelles ?... Oui, mais c'est ce qui en a fait mon plaisir de lecture. Ses scénarios sont bien construits -même si un peu alambiqués- et la tension dramatique augmente au fil des pages. Le dessin ?... petit bémol de ma part. Ce n'est pas que Verdier dessine mal, non, mais ses personnages me paraissent souvent fort "statiques" ou légèrement disproportionnés. Le graphisme est clair, bien lisible, minutieux mais il manque une sorte de "trait coulé" qui aurait apporté beaucoup plus de dynamisme à l'ensemble. Cette "Ultimate Agency" devrait normalement se décomposer en cycles. Mais avec 2 albums depuis 2004, j'ai bien peur de devoir composer avec une longue attente entre les tomes.

23/02/2007 (modifier)