Chouette, le postulat : le long de côtes vivent les enfants-rêves ; d'un côté repoussés par la mer, de l'autre rejetés par la terre.
Qui plus est : ils sont atteints d'une terrible maladie. Mais quelqu'un, sensible à ce qu'ils sont, va tenter de les aider...
Et c'est ainsi que j'ai suivi Finkel dans sa quête de la "liqueur d'existence" ; une quête où il aura fort à faire car son chemin sera semé d'embûches... et non des moindres...
Finkel ?... une série de "science-fiction maritime" qui se passe dans un univers bien structuré et cohérent.
C'est vrai, la psychologie éventuelle des personnages n'est pas ici fort de mise. D'un côté : les bons. De l'autre : les méchants ...
Mais l'ensemble est bien agréable à lire, formé d'un mélange d'action et aussi d'émotion.
Le graphisme ?... au départ, il m'a un peu "heurté"... pour ensuite m'attirer. Dans un traitement réaliste, il est d'une vraie souplesse et au trait élégant.
Bonne série, pas trop connue je pense, et qui doit beaucoup aux scénarios concoctés par Convard.
Cette série débute dans l'hebdo "Télé 7 jours" -version Nouvelle-Calédonie- en 1983.
Les histoires -qui n'engendrent pas la mélancolie- pratiquent une véritable autodérision.
Via l'auteur, elles affirment néanmoins des revendications sur l'identité de cet "état" ; lequel auteur jette aussi un vrai regard ironique sur des problèmes qui se montrent parfois un peu complexes.
Le dessin ?... assez classique, dans la lignée de la BD franco-belge.
Il y a un peu de Norbert et Kari dans cette série inspirée ; tant au point de vue scénarios que graphisme.
Une série "de là-bas" à découvrir.
Les albums :
Ben... 18 tomes à ma connaissance. Pas mal, non ?...
La série -espagnole- démarre dans le magazine "Cimoc" n°1 de Mars 1981.
Réalisée d'abord en noir et blanc, la couleur suivant assez vite, elle se présente sous forme de récits complets.
Le graphisme ?... costaud ! vraiment !... un trait fort, nerveux, réaliste qui -parfois- me semble virer vers une sorte de caricature. Un trait qui -par bien des façons- me fait penser au dessinateur Alexis.
"Hombre" ?... une série qui offre pas mal de similitude avec "Simon de Fleuve" -à savoir un "errant" dans une société post-apocalyptique- créé huit ans plus tôt.
Mais c'est fichtrement bien réalisé. Attrayant par son concept, ses développements et -surtout- la qualité graphique indéniable.
Les albums :
je n'en possède pas beaucoup, car rares à trouver dans des bourses BD ou "bacs" de librairies.
Ed. Kesserling : 2 opus.
Ed. Magis-Strip : 2 opus.
Ed. Soleil-Productions : 6 opus.
Il existe aussi une intégrale.
Pas mal, vraiment. Cote perso : 3,5/5.
La série débute dans le magazine "Fresh Jump" en 1983 et se termine dans la revue "Shônen Jump" n° 50 de Décembre 1991.
Une série qui m'a rappelé des souvenirs... Ca y est !... boum !... c'était dans le "Club Dorothée", sur TF1, dès 1990 ; et ce sous le nom de Nicky Larson.
"City Hunter" (chasseur de ville) ?... c'est simple : vous avez de très gros problèmes que vous ne parvenez plus à résoudre ?... vous écrivez "XYZ" dans les petites annonces de la station Shinjûkû. Et bientôt vous verrez débarquer le détective Ryo Seba et son assistante Kaori Nakamura.
City Hunter ?... une longue série "manga-policier" qui, l'air de rien, ne manque pas d'un certain romantisme.
Bien que les divers scénarios ne renouvellent pas le genre, la série n'a pas été imaginée pour une étude psychologique de la nature humaine.
Elle est faite pour divertir, usant d'une construction simple des divers postulats de chaque histoire.
Le dessin ?... bon, c'est pas du Hergé ou du Peyo. Un trait vif, parfois simplifié, surtout axé sur la gestuelle des intervenants.
C'est nippon ni mauvais, mais mon oeil a dû s'exercer à cette ligne un peu dérangeante avant de pouvoir en apprécier les effets.
Bonne série, "pétante" d'action à l'époque, où l'humour n'est pas absent ; mais qui me paraît actuellement un peu dépassée.
Longue vie que celle de Spada. Ses aventures débutent -en Italie- dans l'hebdo "Il Giornalino" n° 16 du 19 Avril 1970 pour s'y terminer dans le n° 22 du 27 Mai 1984.
A l'inverse de l'Italie, Spada est quasi inconnu en francophonie où il ne fera d'ailleurs l'objet que d'un seul album.
Pour l'avoir lu -il y a un bon moment- j'avoue avoir été un peu dérouté. Si l'histoire n'est pas trop conventionnelle -alors que rédigée sur un postulat au départ simple- c'est surtout le graphisme qui m'a intrigué.
En effet, De Luca use ici d'un trait géométrique ; où nombre des dessins -assez statiques- semblent avoir quasi été "tirés au cordeau". Ca m’a un peu rebuté au départ, pour finir par quand même -légèrement- me séduire.
Bon, c'est vrai, cet opus ne sera jamais classé dans mes "best off", mais j'y ai fait la connaissance d'un style graphique autre que celui de mes habitudes.
D'où mon 3/5....
Rouge, loup, impatience.
Bleu, pingouin, persistance.
Noir, licorne, fantaisie.
Blanc, panda, mémoire.
Jaune, escargot, silence.
5 couleurs, 5 symboliques, 5 histoires courtes qui ne s'apparentent que par leur colorisation informatique et leur même ambiance sombre ou du moins mélancolique.
Le dessin de ces histoires est très différent pour chacune. Tous réalisés sur ordinateur par un atelier plutôt doué pour l'infographisme, ils sont assez inégaux, allant du dessin réaliste et digne d'un bon film d'animation adulte pour la dernière histoire à un trait imparfait ou nettement plus simple sur d'autres histoires.
Dans l'ensemble, ce graphisme fait tout de même preuve d'une âme et d'une originalité qui lui donne une vraie saveur. C'est donc avec un certain plaisir visuel que j'ai lu ces histoires.
Les histoires sont également très inégales. Les meilleures à mes yeux, la première et la dernière, pêchent par un fin un peu abrupte. La seconde et la quatrième sont sympathiques mais m'ont laissé un peu sur ma faim. Quant à la troisième, hélas la plus longue, elle m'a paru trop confuse ou mal racontée pour vraiment l'apprécier.
La narration pêche en effet un peu sur certaines de ces histoires dont de larges passages sont muets.
Ca n'en reste pas moins un recueil d'histoires assez originales et dotés de graphismes variés qui valent le coup d'oeil.
Caatinga est western que j’ai trouvé distrayant mais pas génial. C’est dans le plus pur style d’Hermann. Coté dessin, on sent qu’il y du talent, mais comme trop souvent je n’accroche que partiellement. Les personnages ont un peu trop la même gueule et les mêmes fringues. Coté couleur c’est parfois trop sombre, ou plutôt pas assez clair.
Pour le scénario, Hermann s’est vraiment bien renseigné sur le contexte historique. A ce titre les 2 pages explicatives à la fin sont vraiment très intéressantes. Mais l’histoire ne sort pas des sentiers habituels, malheureusement.
On a donc à faire à une histoire assez conventionnelle de vengeance. Cette fois c’est 2 frères, fils de paysans, qui vont venger la mémoire de leur famille, anéantie par un riche propriétaire terrien. La fin n’est de son coté pas géniale et un peu abrupte, et donc l’ensemble est juste pas trop mal.
« Aziyadé » est une adaptation réalisée par Franck Bourgeron du roman de Pierre Loti. Le récit est une histoire d’amour entre Pierre et une jeune femme turc dans une époque, des circonstances culturelles et un lieu où rien ne pouvait réunir ces deux êtres.
Je pense l’intérêt principal de cette bd est dans sa situation à une époque difficile pour la Turquie qui était encore dictée par le colonialisme britannique. La représentation architecturale de « Istanbul » est franchement captivante, les décors sont très beaux et le trait de Franck Bourgeron m’a semblé bien adapté à ce récit.
Hélas, les personnages ne me sont pas apparus assez expressifs, surtout de la part du héros. J’ai trop souvent eu l’impression le personnage principal ne savait pas ouvrir ses yeux... au contraire de sa dulcinée où la retenue, la sensualité et la timidité d’une femme musulmane sont forts bien représentées.
Les couleurs ne me sont pas apparues assez chatoyantes, surtout pour un récit qui se déroule dans un pays où doit se côtoyer des ambiances chaleureuses que je me fais de l’orient. De même, je trouve un peu dommage que les séquences intimes entre Aziyadé et Pierre Loti ne soient si féeriques que ça. A la décharge des auteurs, le papier épais et pâle du livre –d’excellente qualité je l’avoue (ce serait dommage pour une bd qui coûte tout de même 19 euros !)- estompe beaucoup les couleurs vives.
Au final, peut-être que j’attendais un peu trop de cette bd. Je n’ai pas ressenti franchement de l’émotion au fil de ma lecture… Pour ma part, « Aziyadé » a surtout retenu mon attention pour sa situation à une époque où la Turquie était pratiquement un pays stratégique dont les grands pays colons se disputaient leur part du gâteau.
Le mot que je retiendrais de cette BD est "plaisant" même si ce n'est pas un indispensable à mes yeux.
Le dessin est sympathique. Il manque de maturité, pêche par un excès de traits même si ceux-ci sont assez lâchés, offre des lignes de mouvements totalement superflues à plusieurs moments, bénéficie d'un encrage parfois un peu hésitant, mais il est assez joli et agréable à regarder. La colorisation, informatique mais discrète, le met en outre en valeur avec réussite même si l'abondance de traits du dessin laisse à penser que l'auteur est plus habitué au noir et blanc.
L'histoire aussi est plutôt sympathique et bien rythmée. Elle offre une certaine originalité vis-à-vis de ses personnages principaux, sortes de gentils délinquants familiaux qui s'opposent énergiquement à la toute puissante maffia. Pour le reste, c'est de l'action, des secrets de familles ou de vieilles relations entre les protagonistes. Quelques facilités de scénario permettent de maintenir un rythme et une narration assez ébouriffée par moments.
Pas désagréable à lire pour un moment de détente, cette BD manque encore un peu de profondeur et d'intérêt pour se démarquer.
Avant de concevoir « On a tué Wild Bill » en 1999, Hermann avait déjà réalisé un western dans un style plus original où l’action se situe en Amérique du Sud. Cette bd, c’est « Caatinga ».
Graphiquement, « Caatinga » est –semble t-il- un de ses premiers one-shots où Hermann réalise lui-même des couleurs à l’aquarelle. Le résultat assez convaincant puisque la chaleur et l’aridité de la région en question sont bien retranscrites à travers des tons jaune et bleu clair.
Cependant, deux gros défauts me sont apparus dans son dessin : premièrement, les visages se ressemblent trop et par conséquent, j’ai éprouvé beaucoup de difficultés à savoir qui est qui. Deuxièmement, j’aurais aimé un peu plus de contrastes pour que les couleurs puissent mieux « ressortir » au lieu d’être actuellement noyées dans les détails.
Sinon, le découpage, la mise en page et les cadrages sont –ça devient une habitude chez Hermann !- excellents ! C’est simple, j’ai toujours cette impression de regarder un film en lisant les bd de cet auteur !
Au niveau du scénario, je l’ai trouvé assez intéressant. Le thème des Cancageiros, hors la loi qui écumaient la région semi-désertique du Sertao au Nord-Est du Brésil dans les années 30, est original et ne peut -à mon avis- qu’intéresser les fans de faits historiques dont je fais parti. A la fin de l’album, il y a d’ailleurs un petit commentaire de l’auteur qui nous situe la réalité de la vie dans cette région à cette époque : instructif !
Mais, je reconnais que le récit en lui-même ne m’est pas apparu très fascinant. Le scénario se résume à une histoire classique de vengeance entre des paysans et un riche propriétaire terrien. De plus, le dénouement m’a laissé sur la faim étant donné qu’il est très ouvert.
« Caatinga » m’est finalement apparue comme une bd assez intéressante à lire, surtout pour les bédéphiles qui aiment découvrir des faits historiques assez proches de la réalité d’une contrée inconnue de la plupart d’entre nous. Pour les autres, je doute fort qu’ils auront du plaisir à lire cette bd étant donné la difficulté à bien distinguer les visages et son scénario qui m’a semblé très banal.
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Finkel
Chouette, le postulat : le long de côtes vivent les enfants-rêves ; d'un côté repoussés par la mer, de l'autre rejetés par la terre. Qui plus est : ils sont atteints d'une terrible maladie. Mais quelqu'un, sensible à ce qu'ils sont, va tenter de les aider... Et c'est ainsi que j'ai suivi Finkel dans sa quête de la "liqueur d'existence" ; une quête où il aura fort à faire car son chemin sera semé d'embûches... et non des moindres... Finkel ?... une série de "science-fiction maritime" qui se passe dans un univers bien structuré et cohérent. C'est vrai, la psychologie éventuelle des personnages n'est pas ici fort de mise. D'un côté : les bons. De l'autre : les méchants ... Mais l'ensemble est bien agréable à lire, formé d'un mélange d'action et aussi d'émotion. Le graphisme ?... au départ, il m'a un peu "heurté"... pour ensuite m'attirer. Dans un traitement réaliste, il est d'une vraie souplesse et au trait élégant. Bonne série, pas trop connue je pense, et qui doit beaucoup aux scénarios concoctés par Convard.
La Brousse en folie
Cette série débute dans l'hebdo "Télé 7 jours" -version Nouvelle-Calédonie- en 1983. Les histoires -qui n'engendrent pas la mélancolie- pratiquent une véritable autodérision. Via l'auteur, elles affirment néanmoins des revendications sur l'identité de cet "état" ; lequel auteur jette aussi un vrai regard ironique sur des problèmes qui se montrent parfois un peu complexes. Le dessin ?... assez classique, dans la lignée de la BD franco-belge. Il y a un peu de Norbert et Kari dans cette série inspirée ; tant au point de vue scénarios que graphisme. Une série "de là-bas" à découvrir. Les albums : Ben... 18 tomes à ma connaissance. Pas mal, non ?...
Hombre
La série -espagnole- démarre dans le magazine "Cimoc" n°1 de Mars 1981. Réalisée d'abord en noir et blanc, la couleur suivant assez vite, elle se présente sous forme de récits complets. Le graphisme ?... costaud ! vraiment !... un trait fort, nerveux, réaliste qui -parfois- me semble virer vers une sorte de caricature. Un trait qui -par bien des façons- me fait penser au dessinateur Alexis. "Hombre" ?... une série qui offre pas mal de similitude avec "Simon de Fleuve" -à savoir un "errant" dans une société post-apocalyptique- créé huit ans plus tôt. Mais c'est fichtrement bien réalisé. Attrayant par son concept, ses développements et -surtout- la qualité graphique indéniable. Les albums : je n'en possède pas beaucoup, car rares à trouver dans des bourses BD ou "bacs" de librairies. Ed. Kesserling : 2 opus. Ed. Magis-Strip : 2 opus. Ed. Soleil-Productions : 6 opus. Il existe aussi une intégrale. Pas mal, vraiment. Cote perso : 3,5/5.
City Hunter
La série débute dans le magazine "Fresh Jump" en 1983 et se termine dans la revue "Shônen Jump" n° 50 de Décembre 1991. Une série qui m'a rappelé des souvenirs... Ca y est !... boum !... c'était dans le "Club Dorothée", sur TF1, dès 1990 ; et ce sous le nom de Nicky Larson. "City Hunter" (chasseur de ville) ?... c'est simple : vous avez de très gros problèmes que vous ne parvenez plus à résoudre ?... vous écrivez "XYZ" dans les petites annonces de la station Shinjûkû. Et bientôt vous verrez débarquer le détective Ryo Seba et son assistante Kaori Nakamura. City Hunter ?... une longue série "manga-policier" qui, l'air de rien, ne manque pas d'un certain romantisme. Bien que les divers scénarios ne renouvellent pas le genre, la série n'a pas été imaginée pour une étude psychologique de la nature humaine. Elle est faite pour divertir, usant d'une construction simple des divers postulats de chaque histoire. Le dessin ?... bon, c'est pas du Hergé ou du Peyo. Un trait vif, parfois simplifié, surtout axé sur la gestuelle des intervenants. C'est nippon ni mauvais, mais mon oeil a dû s'exercer à cette ligne un peu dérangeante avant de pouvoir en apprécier les effets. Bonne série, "pétante" d'action à l'époque, où l'humour n'est pas absent ; mais qui me paraît actuellement un peu dépassée.
Commissaire Spada - Fantasia au Maroc
Longue vie que celle de Spada. Ses aventures débutent -en Italie- dans l'hebdo "Il Giornalino" n° 16 du 19 Avril 1970 pour s'y terminer dans le n° 22 du 27 Mai 1984. A l'inverse de l'Italie, Spada est quasi inconnu en francophonie où il ne fera d'ailleurs l'objet que d'un seul album. Pour l'avoir lu -il y a un bon moment- j'avoue avoir été un peu dérouté. Si l'histoire n'est pas trop conventionnelle -alors que rédigée sur un postulat au départ simple- c'est surtout le graphisme qui m'a intrigué. En effet, De Luca use ici d'un trait géométrique ; où nombre des dessins -assez statiques- semblent avoir quasi été "tirés au cordeau". Ca m’a un peu rebuté au départ, pour finir par quand même -légèrement- me séduire. Bon, c'est vrai, cet opus ne sera jamais classé dans mes "best off", mais j'y ai fait la connaissance d'un style graphique autre que celui de mes habitudes. D'où mon 3/5....
Five colors
Rouge, loup, impatience. Bleu, pingouin, persistance. Noir, licorne, fantaisie. Blanc, panda, mémoire. Jaune, escargot, silence. 5 couleurs, 5 symboliques, 5 histoires courtes qui ne s'apparentent que par leur colorisation informatique et leur même ambiance sombre ou du moins mélancolique. Le dessin de ces histoires est très différent pour chacune. Tous réalisés sur ordinateur par un atelier plutôt doué pour l'infographisme, ils sont assez inégaux, allant du dessin réaliste et digne d'un bon film d'animation adulte pour la dernière histoire à un trait imparfait ou nettement plus simple sur d'autres histoires. Dans l'ensemble, ce graphisme fait tout de même preuve d'une âme et d'une originalité qui lui donne une vraie saveur. C'est donc avec un certain plaisir visuel que j'ai lu ces histoires. Les histoires sont également très inégales. Les meilleures à mes yeux, la première et la dernière, pêchent par un fin un peu abrupte. La seconde et la quatrième sont sympathiques mais m'ont laissé un peu sur ma faim. Quant à la troisième, hélas la plus longue, elle m'a paru trop confuse ou mal racontée pour vraiment l'apprécier. La narration pêche en effet un peu sur certaines de ces histoires dont de larges passages sont muets. Ca n'en reste pas moins un recueil d'histoires assez originales et dotés de graphismes variés qui valent le coup d'oeil.
Caatinga
Caatinga est western que j’ai trouvé distrayant mais pas génial. C’est dans le plus pur style d’Hermann. Coté dessin, on sent qu’il y du talent, mais comme trop souvent je n’accroche que partiellement. Les personnages ont un peu trop la même gueule et les mêmes fringues. Coté couleur c’est parfois trop sombre, ou plutôt pas assez clair. Pour le scénario, Hermann s’est vraiment bien renseigné sur le contexte historique. A ce titre les 2 pages explicatives à la fin sont vraiment très intéressantes. Mais l’histoire ne sort pas des sentiers habituels, malheureusement. On a donc à faire à une histoire assez conventionnelle de vengeance. Cette fois c’est 2 frères, fils de paysans, qui vont venger la mémoire de leur famille, anéantie par un riche propriétaire terrien. La fin n’est de son coté pas géniale et un peu abrupte, et donc l’ensemble est juste pas trop mal.
Aziyadé
« Aziyadé » est une adaptation réalisée par Franck Bourgeron du roman de Pierre Loti. Le récit est une histoire d’amour entre Pierre et une jeune femme turc dans une époque, des circonstances culturelles et un lieu où rien ne pouvait réunir ces deux êtres. Je pense l’intérêt principal de cette bd est dans sa situation à une époque difficile pour la Turquie qui était encore dictée par le colonialisme britannique. La représentation architecturale de « Istanbul » est franchement captivante, les décors sont très beaux et le trait de Franck Bourgeron m’a semblé bien adapté à ce récit. Hélas, les personnages ne me sont pas apparus assez expressifs, surtout de la part du héros. J’ai trop souvent eu l’impression le personnage principal ne savait pas ouvrir ses yeux... au contraire de sa dulcinée où la retenue, la sensualité et la timidité d’une femme musulmane sont forts bien représentées. Les couleurs ne me sont pas apparues assez chatoyantes, surtout pour un récit qui se déroule dans un pays où doit se côtoyer des ambiances chaleureuses que je me fais de l’orient. De même, je trouve un peu dommage que les séquences intimes entre Aziyadé et Pierre Loti ne soient si féeriques que ça. A la décharge des auteurs, le papier épais et pâle du livre –d’excellente qualité je l’avoue (ce serait dommage pour une bd qui coûte tout de même 19 euros !)- estompe beaucoup les couleurs vives. Au final, peut-être que j’attendais un peu trop de cette bd. Je n’ai pas ressenti franchement de l’émotion au fil de ma lecture… Pour ma part, « Aziyadé » a surtout retenu mon attention pour sa situation à une époque où la Turquie était pratiquement un pays stratégique dont les grands pays colons se disputaient leur part du gâteau.
Lenny Valentino
Le mot que je retiendrais de cette BD est "plaisant" même si ce n'est pas un indispensable à mes yeux. Le dessin est sympathique. Il manque de maturité, pêche par un excès de traits même si ceux-ci sont assez lâchés, offre des lignes de mouvements totalement superflues à plusieurs moments, bénéficie d'un encrage parfois un peu hésitant, mais il est assez joli et agréable à regarder. La colorisation, informatique mais discrète, le met en outre en valeur avec réussite même si l'abondance de traits du dessin laisse à penser que l'auteur est plus habitué au noir et blanc. L'histoire aussi est plutôt sympathique et bien rythmée. Elle offre une certaine originalité vis-à-vis de ses personnages principaux, sortes de gentils délinquants familiaux qui s'opposent énergiquement à la toute puissante maffia. Pour le reste, c'est de l'action, des secrets de familles ou de vieilles relations entre les protagonistes. Quelques facilités de scénario permettent de maintenir un rythme et une narration assez ébouriffée par moments. Pas désagréable à lire pour un moment de détente, cette BD manque encore un peu de profondeur et d'intérêt pour se démarquer.
Caatinga
Avant de concevoir « On a tué Wild Bill » en 1999, Hermann avait déjà réalisé un western dans un style plus original où l’action se situe en Amérique du Sud. Cette bd, c’est « Caatinga ». Graphiquement, « Caatinga » est –semble t-il- un de ses premiers one-shots où Hermann réalise lui-même des couleurs à l’aquarelle. Le résultat assez convaincant puisque la chaleur et l’aridité de la région en question sont bien retranscrites à travers des tons jaune et bleu clair. Cependant, deux gros défauts me sont apparus dans son dessin : premièrement, les visages se ressemblent trop et par conséquent, j’ai éprouvé beaucoup de difficultés à savoir qui est qui. Deuxièmement, j’aurais aimé un peu plus de contrastes pour que les couleurs puissent mieux « ressortir » au lieu d’être actuellement noyées dans les détails. Sinon, le découpage, la mise en page et les cadrages sont –ça devient une habitude chez Hermann !- excellents ! C’est simple, j’ai toujours cette impression de regarder un film en lisant les bd de cet auteur ! Au niveau du scénario, je l’ai trouvé assez intéressant. Le thème des Cancageiros, hors la loi qui écumaient la région semi-désertique du Sertao au Nord-Est du Brésil dans les années 30, est original et ne peut -à mon avis- qu’intéresser les fans de faits historiques dont je fais parti. A la fin de l’album, il y a d’ailleurs un petit commentaire de l’auteur qui nous situe la réalité de la vie dans cette région à cette époque : instructif ! Mais, je reconnais que le récit en lui-même ne m’est pas apparu très fascinant. Le scénario se résume à une histoire classique de vengeance entre des paysans et un riche propriétaire terrien. De plus, le dénouement m’a laissé sur la faim étant donné qu’il est très ouvert. « Caatinga » m’est finalement apparue comme une bd assez intéressante à lire, surtout pour les bédéphiles qui aiment découvrir des faits historiques assez proches de la réalité d’une contrée inconnue de la plupart d’entre nous. Pour les autres, je doute fort qu’ils auront du plaisir à lire cette bd étant donné la difficulté à bien distinguer les visages et son scénario qui m’a semblé très banal.