Jean Valhardi

Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)

Jean Valhardi est enquêteur en assurances (en fait, peu de personnes parmi les lecteurs de la série s'en souviennent). Ses enquêtes le conduisent à travers le monde et, au passage, il joue les redresseurs de torts. Il est de ces héros qui n'ont peur de rien, qui explorent des pays à l'exotisme qui fait rêver.


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Jean Valhardi est enquêteur en assurances (en fait, peu de personnes parmi les lecteurs de la série s'en souviennent). Ses enquêtes le conduisent à travers le monde et, au passage, il joue les redresseurs de torts. Il est de ces héros qui n'ont peur de rien, qui explorent des pays à l'exotisme qui fait rêver. Avec son ami Gégène, star de la chanson, Valhardi saura déjouer de nombreux pièges...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1948
Statut histoire Une histoire par tome 17 tomes parus

Couverture de la série Jean Valhardi © Dupuis 1948
Les notes
Note: 3.88/5
(3.88/5 pour 8 avis)
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02/07/2003 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Valhardi fut probablement en 1941, date de sa création par Jijé, le premier héros réaliste "Belge" dans le journal Spirou jusqu'alors voué aux bandes américaines. Le personnage a beaucoup évolué au fil des ans, en raison des différents scénaristes, de l'abandon par Jijé puis de la reprise jusqu'à l'abandon qu'on croyait définitif en 1965, et enfin d'un retour inespéré en 1982 avec de nouveaux auteurs. A cette époque, les séries dites "mineures" (elle deviendra majeure un peu plus tard) changeaient beaucoup de mains. Mais Valhardi, c'est surtout toute une époque, c'est une bande au charme rétro des années 50/60 (période la plus intéressante), très marquée par ses décors, son ambiance, son graphisme, aux scénarios touffus remplis d'action, de bagarres et de poursuites rocambolesques ; des ingrédients souvent exploités à cette époque, sans toujours beaucoup de crédibilité, que les lecteurs réclamaient, et dont on retrouvait le même ton dans des bandes comme Marc Dacier, les premiers Ric Hochet, Buck Danny, Michel Vaillant, Gil Jourdan.... Jean Valhardi est un pur produit des années d'après-guerre, au départ détective pour une compagnie d'assurance qui devient ensuite un redresseur de torts ; c'est un héros sympathique et intrépide qui ne reste jamais en place et qui se lance dans l'aventure exotique, ce qui faisait rêver les jeunes lecteurs qui voyageaient rarement. Seul, puis aidé par différents comparses, d'abord le jeune Jacquot, puis Arsène en 1954, et 2 ans plus tard le plus attachant, Gégène, véritable vedette des derniers épisodes, récupérant la mode "yé-yé" : 3 assistants qui seront des faire-valoir apportant l'indispensable note d'humour. En 1949, Yvan Delporte écrit les textes pour Eddy Paape qui a repris le personnage, avant l'arrivée de J.M. Charlier en 1954 : une bonne période d'après ce qu'on m'en a dit mais que je n'ai pas connue. Je n'ai lu des épisodes que de la période Jijé lorsqu'il revient sur sa série en 1956 alors que Charlier en est encore le scénariste ; cette période-là est intéressante, la série est réalisée dans un style et un esprit plus modernes, avec un trait privilégiant le mouvement. Les derniers épisodes sont réalisés par Mouminoux. Il faut attendre 1982 pour que ce héros fasse un come back avec René Follet aux dessins et A.P. Duchâteau au scénario : encore une période que je n'ai pas lue. Au final, je conçois que cette série a eu son heure de gloire tout à fait méritée et que ma lecture fut assez agréable, elle pourrait donc revendiquer un 5 étoiles sans problème, mais aujourd'hui, mes goûts ont évolué et je ne prends plus autant de plaisir à lire ce genre de récits très marqués par leur époque, donc un peu obsolètes pour de nouveaux lecteurs, aussi je ne peux en avoir qu'une image de douce nostalgie rétro et ne lui décerner qu'un très honnête 3/5. Ceci dit, j'invite quand même les néophytes à découvrir cette série représentative d'un certain état d'esprit, d'où l'option d'achat.

20/04/2014 (modifier)
Par montane
Note: 4/5
L'avatar du posteur montane

Avis sur l'ensemble de la série : Relire "Valhardi" c'est se replonger dans cette bande dessinée franco belge d'après-guerre, où domine le héros honnête et droit, qui, à l'image de Tintin, sillonne le monde et vit de belles aventures. Valhardi est un agent d'assurances qui se transforme progressivement en détective. Créé par Doisy, il sera repris tour à tour par Jijé, Paape, Follet. Les épisodes que sont "Le rayon super gama" et "La machine a conquérir le monde", scénarisés par Charlier et dessinés par Paape, sont à mson avis les meilleurs épisodes, dignes de certaines aventures de Blake et Mortimer. Ils reflètent parfaitement l'esprit qui régnait au moment de la guerre froide dans les sociétés occidentales. Le scénario est extrêmement solide, le dessin superbe. Les aventures de Valhardi dessinées par Jijé sont également de qualité. L'ultime reprise du personnage dans les années 80 par Follet ne dura pas plus de deux épisodes. Il faut dire que le scénario n'était pas à la hauteur malheureusement. Cette série n'est plus disponible à ce jour si ce n'est au travers de l'intégrale de Jijé parue chez Dupuis. Il faut d'ailleurs noter que dans la réédition de la série chez Dupuis dans les années 80 ne figuraient pas les premières histoires de Doisy, ni toutes celles réalisées par Paape (une édition pirate a été réalisée, de même qu'un album chez Michel Deligne), idem pour "Le dossier X", une histoire courte parue dans le journal Spirou en 1981. Le seront-elles un jour ? C'est souhaitable. Avis sur les deux tomes dessinés par Follet : Au début des années quatre vingts les éditions Dupuis souhaitent relancer la carrière de ce personnage historique du journal Spirou créé par Doisy et dessiné par Jijé et Paape. Follet est choisi comme dessinateur magré le fait qu'il soit réticent à reprendre un personnage qu'il n'a pas créé, pensant que sa marge de manoeuvre en sera restreinte. Avec Duchateau au scénario, ils réalisent une première histoire de belle facture en huit pages parue en 1981 dans le journal Spirou "Le dossier X", jamais parue en album. Suivra ensuite un premier album "Le naufrageur aux yeux vides". Duchateau revient aux sources du personnage qui redevient un enquêteur chargé d'enquêter sur les arnaques dont est victime la compagnie d'assurance qui l'emploie. Les récits de facture classique sont bien ficelés et fidèles a l'esprit de la série. Follet y démontre toute sa virtuosité graphique. Le second album "Un gosse à abattre" est écrit par Stoquart le vieux complice de Follet. Le récit est une longue course poursuite sur les eaux après l'effondrement d'une digue. Il se termine en queue de poisson. La course poursuite s'étire sur la quasi totalité de l'album sans que l'on sache pourquoi la digue a fait l'objet d'une explosion criminelle, sans que l'on conaisse la motivation de ceux qui l'on faite sauter, et que ceux-ci ne soient interpellés. Follet est une fois de plus victime de scénaristes qui ne sont pas à la hauteur de son talent et de coloristes qui usent de couleurs sombres qui ne mettent pas en valeur le dessin de l'auteur. Sans surprise la série s'arrêta. Le fans de ce grand dessinateur ne pourront que le regretter, surtout lorsqu'on voit ses dessins aujourd'hui réalisés au lavis.

14/02/2010 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai lu la dernière éditon, celui avec 15 albums, et j'ai bien aimé jusqu'au tome 9. Après, je trouve les histoires ennuyeuses. Les dessins de Jijé et Paape vont bien avec les histoires et donnent un coté réaliste sympathique. Le suspense est souvent bien mené, surtout celui de la maison hantée qui est un petit chef d'oeuvre de la bd. Tout y est : personnage mystérieux, suspense qui nous tient en haleine et dessin superbe. Ce n'est pas le cas des derniers albums que je trouve mauvais. Follet n'est pas fait pour cette série avec un dessin trop réaliste, la trilogie avec le p'tit gars (J'me souviens plus du nom) qui devient champions de course n'a rien avoir avec du suspense et le 'pêché de jeunesse' de Paape porte bien son nom.

07/10/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Jean Valhardi fait ses débuts dans l'hebdo Spirou n° 40 du 2 Octobre 1941. C'est LE héros type comme on aimait à l'époque : grand, bâti en athlète ; une sorte de chevalier des temps modernes, sans peur et sans reproches... Ses premières histoires se passent en Belgique, rare pour être souligné. Bien entendu, Valhardi va en dépasser les frontières et vivre des aventures dans des contrées plus "exotiques". Mais qui est-il au fait : un policier, un détective, un agent secret ?... Ben non, et c'est là le petit "chic" de son histoire : c'est un enquêteur en assurances ! Valhardi va parcourir le monde et y travailler en solo jusqu'en 1956. Cette année-là, Jijé crée "Gégène", un comparse qui -de faire-valoir- va rapidement grimper les échelons dans le coeur des lecteurs et très vite faire jeu égal avec le héros. Gégène, c'est l'élément comique ; le "Sonny" de Buck Danny, le "Laverdure" de Tanguy", qui compense positivement le "sérieux" de Jean. Ce duo ainsi créé va donner un nouvel élan à la série qui n'en sera -à mes yeux- que plus captivante, plus plaisante à lire. Le dessin ?... C'est du Jijé. Inimitable. Un grand réalisme où j'ai ressenti une vraie force créatrice ; tout comme "Jerry Sping" du même auteur. La mise en scène des planches ?... Digne d'un story board des meilleurs films d'action !... Plans audacieux, éclatements du cadrage, action à rebondissement, intensité dramatique, humour, forment ainsi un savoureux cocktail qu'il me plaît -occasionnellement- d'encore déguster lors de relectures. Un bon dessin, une bonne ambiance, des histoires solides qui "tiennent la route". Du costaud quoi ! Tout cela concourre à une très bonne saga -un peu oubliée, c'est vrai, de la "jeune génération"- mais toujours dans l'esprit d'un très grand nombre de lecteurs. A noter : Parti aux USA en 1944, Jijé confiera la série à Eddy Paape dès 1946 ; Doisy restant au scénario. Suivront Yvan Delporte et Jean-Michel Charlier en tant qu'autres scénaristes. Dès 1956, retour de Jijé jusque 1963. Mouminoux reprendra le flambeau de 1963 à 1965. En 1981, Valhardi, repris par Follet et scénarisé par André-Paul Duchâteau, repart sur les routes. Mais la magie, cette alchimie plutôt n'agit plus. Valhardi a eu son temps. Un fort bon temps. Et c'est tant mieux pour la BD.

08/11/2006 (modifier)
Par marone
Note: 4/5

Un des meilleurs classiques polar/aventure franco-belge. Qu'il s'agisse du trait génial de Paape ou de Jijé, ces albums (la plupart scénarisés par Charlier ou Jijé) se lisent et relisent avec plaisir. Je conseille en particulier le chateau maudit, le rayon super-gamma, l'affaire des diamants,...Un petit bemol cependant : je crois que la série n'est plus éditée. On pourra cependant retrouver les tomes dessinés par Jijé dans la série "Tout Jijé" encore disponible.

23/10/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Mon avis est ici tronqué car je ne connais Valhardi que par ses albums les plus récents (notamment le Mauvais Oeil, le Naufrageur aux Yeux Vides et le Retour de Valhardi). Je trouve les personnages sympas, surtout Gégène (qui me fait bougrement penser à Pirlouit tant par le physique que le comportement...). Je trouve également les scénarios originaux et bien différents les uns des autres. Mais j'accroche moins sur le côté aventures policières réalistes. C'est un style que je n'ai jamais vraiment apprécié et malgré un peu d'humour (merci Gégène), les Valhardi que j'ai lu étaient vraiment dignes d'un film policier américain, sans plus, quoi. Donc, c'est une série que je qualifie personnellement de pas mal, mais loin d'être formidable.

22/10/2003 (modifier)
Par J.F.
Note: 5/5

Les premiers albums sont extraordinaires. La série "la machine à conquérir le monde " et " le rayon supergamma" présentent une descrition d'un univers totalitaire ( situé à l'est !) démentiel mais qui rappelle certains souvenirs de certains pays.... Replaçons nous à l'époque où les albums ont été dessinés. Les albums récents sont moins "politiques" mais aussi intéressants. Mais relisez cette dénonciation: on peut même se poser la question: comment la censure de l'époque a pu laisser passer, elle qui édulcorait ou interdisait pour presque rien les publications pour la jeunesse...

21/09/2003 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

Voici l'une des BD à Papa les plus populaires. Créée par Jijé, dessinateur prodigieux, et Jean Doisy, alors rédacteur en chef du journal Spirou, la série est passée entre de nombreuses mains, notamment au niveau du scénario. Charlier, pape incontesté de l'exercice à l'époque, lui a donné ses meilleurs idées, en collaboration avec Eddy paape au graphisme. Créé le 2 octobre 1941, "Valhardi" vivra jusqu'en 1946 deux bonnes centaines de planches sous le pinceau de Jijé. Deux gros albums en seront extraits. A la Libération, les possibilités de voyager se trouvant à nouveau ouvertes, Jijé va souhaiter voir le monde et confiera Valhardi pour une dizaine d'années à Eddy Paape. Il le reprendra de 1956 à 1965, réalisant neuf splendides albums. Après beaucoup d'insistance, Eddy Paape accepte de reprendre "Valhardi", sans avoir jamais fait de bande dessinée. C'est comme cela qu'il commence dans "Spirou". Mais reprendre un personnage créé par quelqu'un d'autre est très difficile parce qu'il est toujours jugé d'après le dessinateur précédent. Franquin avait très bien réussi. Eddy Paape jugea qu'il avait complètement transformé "Valhardi" et puisque l'éditeur n'arrêtait pas de vanter les mérites de Jijé, il préféra lui rendre son personnage. On le voit, il s'agissait là d'une série stratégique, très importante pour l'éditeur. La plupart des albums dessinés par Jijé (et ceux dessinés par Paape) valent vraiment le coup.

02/07/2003 (modifier)